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DES GANGLIONS GÉNITO-URIN AIRES

Dans le document LES GANGLIONS MÉDIANS (Page 42-48)

Lesganglions génito-urinaires, qui ont été,

comme

nous l'avons ditplus haut,décritspour la première fois par

M.

Mo-quin-Tandon, n'ont encore été étudiés

que

sur des espèces vivant

dans

les eauxdouces, et appartenant pour la plupart aux genres Unio elDreissena. J'ai pu, après avoir vérifié l'exactitude des observations faites avant

moi

sur les Unio

et la Dreissena, arriver à rencontrer les ganglions

médians dans

les Mollusquesmarins, oùleurprésenceavaitjusqu'alors échappé aux anatomistes, et confirmer ainsi la prévision de

M. Moquin-Tandon,

qui avaitdès sa première

communica-tion

annoncé

qu'il était très-probable

que

les Mollusques marins présenteraient lesganglions

médians

ou génito-uri-naires de

même

quelesacéphales d'eau douce. Malheureuse-ment, des circonstances indépendantes de

ma

volonté ne m'ont permis de faireporter

mes

observations

que

sur

un

pe-tit

nombre

d'espèces, à savoir les Solen Vagina, Cardium edule, Luiraria solenoides,

Mya

arenaria, Pecten

maximus

et Oslrea eduiis.

Position.

VUnio

margariiifer présente les ganglions

médians

plus rapprochés des ganglions antérieurs

que

des ganglions pos-térieurs, et parsuite de l'état

comprimé du

corps le cordon

du

grand collier ayant ses deux nerfs très-peu distants l'un

de l'autre, les

deux

ganglions

médians

sont très-rapprochés et semblent être dans un plan supérieur par rapport aux autres ganglions. Ils se rencontrentdansle tissu dufoieàpeu

— 39 —

près àla

même

distance des ganglions antérieursque les

gan-glions inférieurs.

La

Dreissena polijmorplia

m'a

présenté les deux ganglions médians à peu près dans la

même

région

du

corps que

l'es-pèce précédente, mais par suite de l'état de dépression

du

corps, les cordons

du grand

collier sont très-distants l'un

de l'autre,etsemblent avoirsubi une sorte d'abaissementqui les

met

au

même

niveau, ou à peu près,

que

les autres gan-glions; aussi paraissent-ils être ici plutôt latéraux que

su-périeurs.

Le

Solen Vctfjina a des ganglions

médians

assez écartés l'un de l'autre,

comme

dans la Dreissena; ces ganglions se rencontrent sur le trajetdes nerfs

du grand

collieràpeu près à égale distance des ganglionsantérieursetde la paire posté-rieure, un peu aprèsle point oùles branchies sont traversées de partenpartàleurbase par la

commissure

qui lesunit aux autres paires nerveuses.

Le

Cardium ediile présente deux ganglions

médians

situés sur le trajet

du

cordon

du grand

collier, plus rapprochés de

la paire, antérieure que de la paire postérieure, au milieu

du

tissu

du

foie, mais dans la partie la plus voisine de

l'ovaire. Ces ganglions sont enfoncés assez profondément dans le tissu del'organe.

La

Lutraria solenoïdes offre

deux

ganglions

médians

assez rapprochés de la base

du

pied et parconséquent beaucoup moins distants des ganglions postérieurs que des ganglions antérieurs. Ils sontsituésà peu près à lahauteur de l'origine inférieuredes branchies, etsont placés assez superficiellement dans letissude l'ovaire.

La

Mija areuaria, de

même

que la Lutraria, présente ses ganglions médians placés à la base

du

pied et près de

l'ori-— ho —

gine inférieure des branchies.

Du

reste, il est très-difTicile de

les apercevoir en raisonde leur

volume

très-ténu, et

comme du

cordondugrandcollier,danscetteespèce, partentplusieurs ramifications nerveuses, c'estplutôt parladirection des nerfs qui en

émanent

que parle

volume même du

ganglionquej'ai

reconnu sa présence dans cette espèce.

Je n'ai pas trouvé traces de renflements nerveux que je puisse rapporteraux ganglions médians danslePecten maxi-niuset VOstrca eduiis.

Forme.

Dans

VUnio margaritifer les ganglions

médians

sont ellip-tiques allongés, àbords un peu sinueux; la partie antérieure est plus renflée que la partie postérieure, ce qui les fait un peu ressembler à un pépin de raisin légèrement déformé.

La

Dreissena pohjmorpha les aau contraire presque trian-gulaires,etprésentant lapartie laplusépaisse en avant,

dans

lepoint qui

communique

parla

commissure

aveclesganglions antérieurs.

Dans

le Solen Vagina et le Cardium edule ils sont allongés, presque sensiblement aussidéveloppés en arrièreetenavant;

leursbords sontpresquedroitsou à peine sinueux.

Dans

la Lutraria solenoïdes les deux ganglions sont très-rapprochés l'un de l'autre au point d'être soudés par une partie de leur surface; mais malgré cette soudure la forme de chacun des ganglions reste bien nette et bien

marquée

:

c'estcelled'uncorps ovoïde à centretrès-renfléet s'atténuant

brusquement

îichacune de sesextrémités.

La

Mijaarenaria ne présente, aupoint où existent les

gan-glions génito-urinaires, qu'un épaississement très-peu

mar-—

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que qui lui

donne

la forme d'un cylindre un peu atténué à ses extrémités. C'est principalement par la présence des corpuscules ganglionnaires que le cordon

du

grand collier

renferme en ce point, et parla naissance des nerfsovariques et précordiaux, que l'on peut reconnaître le point où ils existent.

Volume.

Toujours très-faible dans toutes les espèces

que

j'ai

pu

obsei'ver, le

volume

des ganglions génilo-urinaires rend leur recherche excessivement difficile, et si, dans quelques acéphales, je n'ai pu encore les distinguer, je suis con-vaincu que c'est à leur ténuité

môme

que je le dois.

Dans

la Dreisscna poUjmorpha cependant,

comme

Ta parfaitement

fait observer M.

Moquin-Tandon,

les ganglions génito-uri-naires ne sontpas sensiblement moins développés

que

les ganglions antérieurs. C'est dans uneespèce à corps

déprimé

que jusqu'à présent on les a trouvés les plus développés et les plus apparents, et selon toute probabilité c'est aussi dans

les autres espèces à organisation analogue qu'on les rencon-trerade

même

plusévidents, en raison

même

de l'écartement plus considérable des branches

du

cordon

du

grand collier.

Couleur.

La

teinte générale des ganglions des Mollusques est, au moins àl'état adulte, une couleurjaune plus ou moins oran-gée.

Dans

quelques espèces seulement,

comme

chez les in-dividus jeunes, les ganglions sont blanchâtres et ne se dis-tinguent pas des nerfs proprement dits par la différence de leur coloration.

Dans

\eCardiumedule, \ù.Lutraria solcno'ides,

- 42

-hSoten

Va(jîna,ya\ trouvé lesganglions

médians

offrant cette teinte jaune orangée due,

comme

on le sait, à la présence de cellules ou vésicules arrondies, renfermant dans leur in-térieur des

amas

de corpuscules très-variésde formes et de dimensions (les corpuscules sont en général solubles dans j'éther, ce qui semble indiquer qu'ils sont de nature grais-seuse).

Dans

laMyrt nrenaria aucune coloration nevenait in-diquer à l'œil

nu

la présence desvésicules ganglionnaires; cependant à l'examen microscopique j'y ai trouvé quelques-uns de ces corpuscules caractéristiques, parfaitement colorés en jaune, mais dont la teinte disparaissait sous la

masse

des éléments nerveux proprement ditsqui les entouraient.

iSerfs.

r^ans VVn'io viargaril'ifer et la Dreisscna pohjmorplia, les ganglions médians émettent,

du

côté intérieur et inférieur, un filetnerveux

extrêmement

ténu qui se dirige d'avant en arrièrepour gagnerl'orifice génital et la glandeprécordiale :

c'est là lenerfgénito- glandulaire.

De

la partie antérieure et supérieure de chaque ganglion part

un

autre nerf plus développé, se dirigeant d'arrière en avant, seramifiant bientôt en

un grand nombre

de branches

extrêmement

fines qui se perdent au milieu

du

tissu de

l'or-gane

reproducteur. C'est le nerfgénital.

Dans

le Solen Vagina, le nerf génital semble être double, car au point où il

immerge du

ganglion on voit partir deux filaments nerveuxsensiblementégaux de

volume

, mais très-probablement il n'y a qu'une bifurcation prématurée

du

nerf.

Quant

aufilet génilo-glandulaire, il n'offre rien de par-ticulier.

- 43

-Dans

\eCoriUum edide, un nerf très-fin, non ramifié, part de la partie inférieureet interne

du

gan,i;lion pourpasser sous les branchies et venir se rendreà l'organe précordial, dans lequel il seperd; un autre nerf part

du

côté extérieur et su-périeur, à peu près à l'opposé du prennier, se rend dans le tissu du foie sans se ramifier, excepté vers son extrémité, où quelques filaments semblent se perdre dans le tissu de l'organe reproducteur.

Un

troisièinenerfbeaucoup plus vo-lumineux, se ramifiant beaucoup, partde la portion posté-rieure etsupérieure

du

ganglion pour se perdre

dans

le tissu ovarique, après avoir

donné

deux ou trois branches assez fortes.

Dans

la Lutraria solenoïdes, les deux nerfs gênilo -glandu-laires partent à peu près du point de soudure des ganglions et vont presque parallèlement se rendre vers l'organe pré-cordial. Il n'y a à lapartiesupérieure

du

ganglion qu'unseul nerf génital, qui se ramifie presque aussitôt sa sortie

du

ganglion, pour

donner deux

branches sensiblement égaleset allant se distribuer dans les diverses partiesde la substance del'organereproducteur.

Les nerfs ({ui partent des ganglions

médians

de la

Mya

arcnaria sont au

nombre

de trois, une branche assez ténue quiparaît de la partie supérieure et antérieure

du

ganglion

etqui

vase

perdre presquesans se ramifier dans lefoie; une seconde branche qui est bien

évidemment

le nerf génito-glandulaire, carellevientdela partie inférieure etantérieure

du

ganglion;

une

troisième branche qui se dirige d'arrière en avant pour seperdreau milieu de l'organe reproducteur, et quiestle nerfgénital.

hh

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