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Demain littéraire et social d’Aimé Declercq

Les condamnations promulguées dans le « Manifeste des Écrivains belges » duThyrse ne suscitèrent pourtant pas l’unanimité, même dans les milieux peu contestataires. Par exemple,Les Chants de l’Auberéagissent dans leur numéro d’avril 1919, où Francis Mi-romal mentionne ce « manifeste personnel d’une haute inspiration mais aux idées contes-tables », en s’interrogeant sur la pertinence d’une telle condamnation, la question de la censure n’étant pour lui « pas résolue ». La naissance deDemain littéraire et social, « jeune revue socialiste et sympathique » est signalée, ainsi que celle du journal hebdomadaireLa Bataille littéraire.

Dans son premier numéro,Demain littéraire et socialexprime les mêmes réserves.

Son directeur Aimé Declercq (1898–1978) fait remarquer que D. J. De Bouck est « relati-vement peu qualifié » pour prendre la parole au nom des écrivains belges, et qu’il « s’est laissé aller à des jugements, et à des exécutions brutales que la sagesse réfute » :

Cette exécution sommaire de ceux qui ont publié ou fait jouer sous la censure est injuste (je ne parle évidemment pas ici des journalistes, collaborateurs des journaux vendus à l’Allemagne).

[. . . ] l’on pourrait faire remarquer et à juste raison que l’art, la poésie et le théâtre n’ayant point trait à la guerre ne sauraient être souillés, même par la censure la plus humiliante. Le reproche qu’on leur fait pourrait de même alors être adressé aux centaines de peintres qui ont exposé pendant l’occupation.

J’ajouterai que si beaucoup de ceux qui ont paru sous la censure ont des âmes veules et mercenaires qui ne sauraient avoir de ta-lent, il en est cependant d’intéressantes, il serait alors illogique de leur contester pour une erreur qui n’en est pas toujours une, leur valeur. Celle-là reste, qu’importent les actes et les paroles.

[. . . ] quant au cas des deux maîtres, je m’étonne de ce brusque revirement du respect que leThyrse(De Bouck) leur portait. En effet il ne tient pas compte des circonstances ou des évènements qui ont ou avaient motivé leurs articles et sans louer aucunement leurs actes, j’estime cependant que l’homme qui agit sincèrement selon sa conscience est rarement blâmable. [. . . ] Il est peu sage de rejeter ainsi le respect qu’on croit devoir à des hommes pour un fait qui ne diminue en rien la valeur ou la beauté de leur œuvre.

(Demain littéraire et social, no1, janvier 1919, « Les Livres et les Revues », pp. 29–30)

Il apparaît qu’en soi, publier ou exposer sous la censure n’est pas blâmable. Certaines œuvres échappent d’elles-mêmes à l’emprise de la censure, par leur détachement vis-à-vis

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de l’événement (tels « l’art, la poésie et le théâtre n’ayant pas trait à la guerre », ou encore la peinture). Declercq dédouane ainsi toutes les petites revues dont nous avons parlé plus haut, au contenu exclusivement littéraire. Précisons qu’il ne s’agit pas pour lui d’une « défense », mais d’une « mise au point », ses amis et lui-même ayant cantonné leur activité artistique et littéraire à la sphère privée (comme en témoigne la petite revue clandestineLes Jeunes).

Certaines salles d’exposition et de spectacle ont vraisemblablement continué à fonctionner pendant l’occupation, comme par exemple le « Théâtre de la Bonbonnière », à Bruxelles, dirigé par Paul-Gustave Van Hecke. Pansaers mentionne les conférences littéraires qui s’y déroulent en février 1918 (« Tablettes »,Résurrection, no3, p. 120). En l’absence d’autres renseignements, nous ne pouvons pas évaluer l’importance de la vie artistique et théâtrale pendant cette période. Pour en revenir à l’extrait précité, notons que deux critères (bizar-rement liés) servent à poser un jugement : la sincérité de l’acte et la valeur intrinsèque de l’œuvre. Ainsi, seuls les « journalistes vendus à l’Allemagne » et les « âmes veules et mer-cenaires » — « qui ne sauraient avoir de talent » — sont condamnables. Les autres, les âmes

« intéressantes » et « l’homme qui agit sincèrement selon sa conscience » ne le sont pas.

Pour eux, « qu’importent les actes et les paroles » : dans leur cas, l’erreur (de publier sous la censure) « n’en est pas toujours une ». La démonstration, on le voit, est hésitante. Retenons l’argument qui vise à disjoindre les prises de position éventuellement inopportunes et les œuvres qui conservent leur valeur intrinsèque, quelle que soit l’attitude de leur auteur. Ceci constituera comme nous le verrons le point central du plaidoyer de Raoul Ruttiens en faveur de Georges Eekhoud (cf.8.4).

La revue Demain littéraire et socialémane du petit groupe « Quand-même », aux-quels se joignent certains collaborateurs de deux revues combatives d’avant-guerre,La Foi nouvelle(1912–1913) etHaro(1913)4. Aimé Declercq, Léon Chenoy et Charles Alexandre (des Jeunes) signent le manifeste de son premier numéro (janvier 1919), qui exprime la nécessité de reconstruire en des termes un peu différents de ceux duThyrse:

Les temps des luttes et des combats sont passés. Sur les ruines morales et matérielles que lui laisse la guerre, le peuple belge doit réédifier ses centres intellectuels et ses villes. Il faut que nous, jeunesse d’aujourd’hui, collaborions puissamment à cette œuvre de reconstructionet fassions jaillir du sol encore sanglant les assises dumonde nouveau. Unfossé infranchissable, la guerre, nous sépare de ceux d’hier. Sachons-le,tout retour au passé est une trahison. Tout pas vers l’ancien esprit est un pas vers la mort.

Desefforts neufsdoivent bâtir lanation future. Nous ne sommes en mesure que de réparer lesruines morales et intellectuelles, et pour cette grande tâche, nous nous sommes munis de courage et de persévérance. (p.1, nous soulignons)

4 Voir en partie II, le schéma sur l’imbrication des milieux deLes Jeunes,Demain littéraire et social,La Foi nouvelleHaro(1913),Haro(1919),Au VolantetLe Geste.

Chapitre 8. Littérature et politique. Problématiques d’immédiat après-guerre 85 La thématique, on le voit, est la même que dans Le Thyrse : nécessité de réédifier, tant sur le plan moral et intellectuel que sur le plan matériel. Mais le but de cette « œuvre de reconstruction » est de poser les bases d’un « monde nouveau », de « bâtir la nation future ».

La différence est de taille. Ici, plus question de jeter un pont entre passé et avenir puisque le fossé est « infranchissable » : « Tout retour au passé est une trahison. Tout pas vers l’ancien esprit est un pas vers la mort ». Cette idée de rupture radicale est exprimée à plusieurs occasions dans ce premier numéro deDemain littéraire et social. Par exemple, dans un long

« avant-propos » qui introduit les notes critiques d’Aimé Declercq, on peut lire : [. . . ] Je pense avec d’autresqu’il faut rompre avec un passéque ces quatre années de guerre nous ont montrévétuste et uséet que, pour essayer de se détacher de celui-ci,il faut en tuer même les racines qui tendent de pousser encore dans nos terres nouvelles.

[. . . ] En littérature autant qu’ailleurs [. . . ] cerenouvellement est utile et salutaire. Il est temps qu’en place de cet art malsain et morbided’avant la guerre [. . . ] naisse unart nouveau que l’effort commun et solitaire des peuples aura fait plus fraternel et plus humain, un art qui sera cette fois plus près de la vie, plus près de la véritéet qui seraharmonieux et puissantcomme elle. (pp.

27–28, nous soulignons)

L’argument principal, qui reste sous-entendu dans cet extrait, c’est que les temps ont changé.

Rien n’est à retenir d’un passé « vétuste et usé », à l’art « malsain et morbide » ; toutes ses racines sont à extirper des terres nouvelles. Comme le dirait Marc Angenot, « automandaté par une conviction de “for intérieur” » (1995 [1982], p. 40), l’auteur affirme ici la nécessité d’un « renouvellement utile et salutaire », d’un « art nouveau », qui serait « véritablement de l’art » (plus fraternel, plus humain, plus près de la vie, de la vérité ; harmonieux et puissant, etc.). On retrouve cet impératif de rupture dans la rubrique du « Carnet noir » où Frédéric Denis développe une réflexion sans concession sur la politique intérieure : l’hypocrisie de l’union sacrée ou « trêve des partis », l’absence de contrôle parlementaire sur le gouverne-ment de Défense nationale pendant la guerre, l’actualité et l’ampleur de la question sociale, appelant une attitude plus radicale de la part du Parti ouvrier :

[. . . ] La préoccupation de la question sociale a dicté au Roi son discours de rentrée, au nouveau gouvernement, son programme.

Elle est derrière toutes les exhortations à l’union nationale. [. . . ] On a commencé par nous doter d’un gouvernement de reconsti-tution nationale, pour faire suite au gouvernement de la Défense Nationale, et composé, comme le premier, de représentants des trois partis qui se disputent le pouvoir en Belgique. [. . . ] Il s’agit de savoir si le Parti ouvrier ne fait pas fausse route en s’engageant, avec les autres partis, dans cette voie de reconstitution nationale.

La question dépasse nos frontières.C’est tout le système social, on le sent bien, qui s’écroule. La guerre lui a porté le coup dont il

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risque de ne pas se relever. Ceux qu’il a spoliés doivent-ils courir à son secours ? Qui dit reconstitution nationale dit restauration du pouvoir de la bourgeoisie. C’est à quoi les socialistes, à mon avis, ne devraient point aider. [. . . ] Leur tâche n’est point de re-lever la société mourante, mais depousser à l’avènement le plus rapide d’une société nouvelle. (p. 10, nous soulignons)

La participation du POB au gouvernement n’est pas, en soi, une victoire pour ceux qui sou-haitent que l’on prenne acte de l’écroulement du système social, de la faillite de cette société d’avant-guerre. L’occasion est là, d’ériger une société nouvelle. Frédéric Denis craint que dans ce gouvernement tripartite au sein duquel ils sont largement minoritaires, les socia-listes n’aient aucune marge de manœuvre et qu’on leur fasse endosser « la plus large part des responsabilités ». Le suffrage universel masculin, l’abrogation de l’article 310 et la li-berté syndicale « ne résoudront la question sociale que dans un avenir lointain » (p. 10).

Mais l’enjeu principal, c’est de prendre conscience qu’en participant à la « reconstitution nationale », les socialistes vont se trouver impliqués dans la « restauration du pouvoir de la bourgeoisie ». Ils travailleront à la relève d’une société mourante, alors que leur rôle serait de « pousser à l’avènement d’une société nouvelle ». Cet « essai-méditation », où F. Denis nous livre une « pensée en train de se faire » (Angenot 1995 [1982] : 46), est traversé ça et là de traits pamphlétaires, comme dans l’affirmation (« maximaliste ») que « c’est tout le système social, on le sent bien, qui s’écroule ». Par ailleurs, dans une introduction où il se présente au lecteur, Frédéric Denis souligne que « la politique n’est pas [sa] carrière ».

C’est en tant qu’homme « venu à la vie intellectuelle dans un monde en gésine d’un autre monde » et en tant qu’artiste qu’il prend position :

[. . . ] Comme homme, je veux sortir, avec tous les hommes dignes de ce nom, d’un système social désormais sans vertu ; comme artiste, je me débats dans une société bourgeoise qui nie la beauté par définition, et je ne puis mieux faire que de préparer la voie, humblement et de tout cœur, à ceux qui édifieront, dans la joie d’une humanité rajeunie, les œuvres que nous pressentons. (p. 7)

On le voit adopter ici la posture prophétique de celui qui « prépare la voie », en toute humilité, pour les œuvres à venir, marquant que la rupture en art doit être associée à une rupture politique. Frédéric Denis collaborait avant la guerre àLa Foi nouvelle (depuis le no6, du 20 juillet 1912), « revue artistique, littéraire et sociale », qui défendait l’art social, soutenait la campagne anti-militariste et espérait en une « renaissance révolutionnaire ».

Un pamphlet significatif de Maurice Casteels, « Il faut détruire Carthage », témoigne de la position de ce groupe tenté par les thèses anarchistes. S’y expriment pêle-mêle le refus des conventions bourgeoises, la révolte face aux inégalités et à l’hypocrisie, la recherche d’un idéal, l’aspiration à créer une société plus saine et plus juste. Sous la forme d’un retour réflexif sur son parcours personnel5, Casteels propose une critique sociale au vitriol (tout y

5 Qui débute par ces mots : « Si je me déshabillais de toute hypocrisie, de toute bassesse, si j’avais ce courage

Chapitre 8. Littérature et politique. Problématiques d’immédiat après-guerre 87 passe : l’éducation, la morale bourgeoise, la religion ; la misère économique, spirituelle et sociale). Ce texte actualise plusieurs caractéristiques théorisées par Marc Angenot dansLa Parole pamphlétaire(1995[1982] : 42–99) : « méditation personnelle » mettant en scène une

« conscience malheureuse [qui] veut comprendre le paradoxe de son destin», ce pamphlet à la fois « maximaliste » et « pathétique », débouche sur une « vision crépusculaire du monde ». Pour dénoncer une « déchéance irrémédiable », Casteels prend en effet la parole alors qu’« il est déjà trop tard », comme le laisse penser l’imprécation eschatologique sur laquelle il termine : « Sinon périsse et recommence le monde » (La Foi nouvelle, no9, 20 octobre 1912 , pp. 6–8).

Comme les collaborateurs deLa Foi nouvelle(suivie deHaroen 1913), ceux de De-main littéraire et socialse positionnent significativement en tant qu’individualités — d’em-blée concernés par l’évolution sociale —, et en tant qu’artistes bataillant pour la beauté. Le moyen d’action privilégié, avant comme après la guerre, est la création d’une revue littéraire et le déploiement d’une action d’art (sur laquelle nous reviendrons). Dans un esprit rollan-diste, il s’agit d’offrir un espace « au-dessus de la mêlée » susceptible d’accueillir toutes les œuvres nouvelles, pourvu qu’elles soient sincères et qu’elles participent à ce mouvement de création d’un monde neuf :

[. . . ] pour la réalisation de cette œuvre commune, il est néces-saire qu’un groupement canalise toutes les jeunes énergies, qu’il condense en une seule force ses forces disséminées et que, cette fois, au lieu de se payer de phrases et de mots, il arrive enfin à créer un centre de production et de travail d’où jailliront des œuvres. Il faut qu’il soit le creuset d’où sortiront des hommes d’action, d’énergie et de volonté, dont le monde a besoin, après ces jours affreux de léthargie et d’épuisement.

Notre goût étant d’accueillir toutes les aides, nous donnons et donnerons à notre revue le cadre le plus large et l’allure la plus libre. Nous y laisserons fraterniser toutes les formes et toutes les pensées ; cependant, nous estimons qu’en cette heure de renou-vellement, il est utile pour l’avenir que la littérature mièvre ou névrosée disparaisse pour faire place à une littérature tonifiante et saine. Ce sont des énergies et des volontés qu’il faut à l’heure présente, maintenant que le penseur et le poète sont sollicités à chaque minute par la réalité et par le sentiment du devoir social qui leur incombe. [. . . ] (« Manifeste »,Demain littéraire et social, no1, p. 2)

Le lexique traduit à la fois la volonté de faire œuvre de rassemblement (œuvre commune,

des forts que j’admire, d’être absolument sincère, de tendre mes efforts vers une forme de vie plus belle, plus saine, plus aimante, je serais un anarchiste. Alors, je chercherais à m’évader de cette société veule, normale, médiocre et sensée. Et tous mes efforts seraient des attentats et tous mes cris de détresse et de douleur des appels à la sédition. [. . . ] En prévision de ces possibles catastrophes, on m’éduqua soigneusement. [. . . ] »

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groupement, canaliser, condenser, creuset, fraterniser) et celle de respecter la liberté de cha-cun (accueillir, cadre large, allure libre, toutes les formes et toutes les pensées), dans le but d’une action constructive et positive (réalisation, énergies, force, créer, centre de production et de travail, jaillir, hommes d’action, d’énergie et de volonté, renouvellement, littérature to-nifiante et saine, des énergies et des volontés, devoir social). Ceci en s’opposant à tout ce qui est de l’ordre de la dissolution (canaliser les énergies, condenser les forces disséminées) et de la résignation (léthargie, épuisement, littérature mièvre ou névrosée). Ce sont autant les hommes que les œuvres qui sont appelés à surgir, et tous sont concernés (l’homme d’action, le penseur, le poète6) par le même devoir social : participer aurenouvellementde la société. En toute cohérence, la même idée traverse la rubrique « Revue des revues ».

Outre les réserves exprimées sur le manifeste duThyrse,Demain littéraire et socialdéplore qu’aucune tendance nouvelle ne s’y fasse jour, si ce n’est dans les poèmes de F. Denis et J. Milbauher. La revue apprécie par ailleurs l’effort duFlambeau pour apporter de la lu-mière sur questions de politique internationale (pp. 28–30). Par la suite,Demain littéraire et socialaccueillera des collaborations de jeunes qui ont publié pendant la guerre dans des petites revues littéraires parues sous la censure (comme Tousseul, Habaru, Goffin), mais aussi de collaborateurs du Thyrse(tels Chenoy, Hellens, Gaston-Denys Périer et Herman Frenay-Cid, dont plusieurs participeront ensuite à Ça Ira et auDisque Vert). Dans « Les Livres », des critiques porteront sur les témoignages de guerre les plus discutés à l’époque (Le Feude Barbusse (no1) etVie des martyrsde Georges Duhamel (no2)) ; dans le numéro 7 (sept 1919), l’intégralité de la rubrique sera consacrée aux éditions belges (ouvrages de Franz Hellens et de Paul Colin — jugé meilleur polémiste que romancier — ; poèmes de Louis Boumal (mort à la guerre), Frédéric Denis, Charles Conrardy et Mélot du Dy). Une abondante « Revue des Revues » (d’abord uniquement belges, puis belges et françaises), enregistre les nouvelles parutions et commente l’évolution des tendances des unes et des autres, évaluées à l’aune de leur effort de renouvellement : d’Au Volant, ce sont surtout les contributions des frères Bourgeois qui sont appréciées. L’attitude « peu héroïque » deLa Bataille littérairevis-à-vis d’Eekhoud est jugée regrettable (no2). En mai 1919 (no4 et 5), la parution deL’Art libre, « revue d’avant-garde », est saluée avec enthousiasme, mais l’ex-position du « Cercle des Quinze » à la Galerie Georges Giroux jugée « décourageante ». On regrette queLe Thyrse, dont le troisième numéro vient de reparaître, se profile à ce point comme une « revue d’avant-guerre ». En septembre (no7), sont signaléesLes Humbles(de Maurice Wullens, qui mena « le bon combat [pacifiste] pendant la guerre ») et Lumière (Anvers), « présentée de manière intéressante ».

6 Les trois se confondant en un seul, selon la définition qu’Aimé Declercq donnera du « Poète moderne » (Demain littéraire et social, no2, pp. 3–5).

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8.3 Pour une architecture moderne.