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• Le fait de percevoir et d’interpréter ses actions et celles d’autrui comme étant porteuses d’un sens et fondées sur des états mentaux (désirs, besoins, intentions, sentiments, idées et croyances).4

• Le processus au sein duquel l’individu tente de donner un sens au monde qui l’entoure en s’attribuant et en attribuant aux autres des états mentaux. Cela permet de rendre son propre comportement, celui d’autrui ainsi que nos relations interpersonnelles compréhensibles, prédictibles et porteurs de sens.

• Un processus à la fois cognitif et affectif.9

• Une habileté se développant naturellement chez l’être humain, mais de façon plus ou moins optimale selon les individus et les contextes.4

La mentalisation, en quelques images…

Se regarder de l’extérieur et regarder les autres de l’intérieur. • Porter attention à ses propres états mentaux et à ceux des autres.

• Comprendre que nos idées ne sont que des idées; qu’elles ne sont pas le reflet exact de ce qui se passe dans la réalité.

• Être attentif à nos pensées et nos émotions, et à notre façon de penser et ressentir.

• Chercher à comprendre nos incompréhensions. • Garder l’esprit à l’esprit.

• Poser des questions plutôt que donner des réponses.

Inspiré de Bateman (2010) • La mentalisation est d’abord et avant tout une attitude, un état d’esprit marqué par

la curiosité et l’ouverture et mu par la croyance que le monde intérieur d’un individu peut être influencé, surpris, changé ou illuminé en prenant connaissance du monde intérieur d’autrui.4

ATTENTION : La mentalisation est un processus ET NON un contenu ! Ce n’est pas le simple fait d’être habité d’états mentaux (on l’est tous !), mais bien la capacité à les utiliser pour comprendre les autres et se comprendre.

Voici quelques exemples :

1. Bill sourit lorsque je lui parle. Je me dis : • Je pense qu’il est content de me voir. • Il me trouve drôle.

• Je me sens ridicule. • Je suis drôle.

Je crois qu’il rit de moi.

• Je veux qu’il me dise pourquoi. • Je vais lui dire qu’il a un beau sourire. • Il pense à autre chose.

Il est de nature souriante. • Je crois que je lui plais ! • Etc.

J’agis selon la ou les hypothèse(s) sélectionnée(s). Par exemple : Si je pense que Bill est content de me voir, je vais probablement continuer à parler en me disant que le contenu de ma conversation l’intéresse. Si, par contre, je crois que Bill rit de moi, ceci pourrait m’indisposer et même m’enlever le goût de lui parler.

2. Mon chum (ma blonde) rentre très tard de travailler ces derniers temps. Je me dis :

Ça y est, je pense qu’il (elle) me trompe. • Il (elle) a beaucoup de travail ces temps-ci !

J’ai bien l’intention de lui dire ma façon de penser pour que ça arrête ? • Comment est-ce qu’il (elle) pense que je me sens là-dedans ?

• Tant mieux, j’ai plus de temps pour moi. • Je sens qu’il (elle) m’aime moins qu’avant. • On va avoir plus d’argent !

Il (elle) est pareil(le) comme mon père (ma mère) ! • Il se venge parce que l’an passé je travaillais beaucoup. • Youpi ! Il me prépare une surprise pour ma fête ! • Je me sens triste.

Etc.

J’agis selon la ou les hypothèse(s) sélectionnées(s). Par exemple : Si je pense que mon chum (ma blonde) me trompe, je vais être indisposé(e) lorsqu’il (elle) arrive. Je peux même devenir irritable et intolérant(e). Si, par contre, je pense qu’il (elle) a beaucoup de travail ces temps-ci, je vais faire des choses pour qu’il (elle) se sente confortable lorsqu’il (elle) arrive à la maison.

3. J’ai crié lors de mon intervention auprès de Jérôme. Lorsque j’y repense, je me dis :

Il ne comprend pas autrement. • Il a dû avoir très peur.

Je me sens mal, je vais m’excuser.

• J’ai eu une dure journée aujourd’hui, j’étais déjà de mauvaise humeur. • J’aurais dû le faire avant.

• Il l’a bien cherché.

• Ce jeune-là me rappelle vraiment mon frère lorsqu’on était enfants. • Jérôme sait vraiment comme venir me chercher.

• Il devait vraiment mal aller pour me transmettre toute cette colère. • Etc.

J’agis selon la ou les hypothèse(s) sélectionnées(s).

4. Je me sens triste aujourd’hui. Je me dis :

Je n’ai pas assez dormi, je me sens toujours comme ça dans ce temps-là. • Il faut que je change de travail !

Il va arriver quelque chose de grave ! • Je déteste me sentir comme ça.

• Je dois me sentir coupable d’avoir crié après mon chum (ma blonde) hier. • Est-ce quelqu’un m’a fait de la peine ?

• Ça y est, je fais une dépression ! • Etc.

J’agis selon la ou les hypothèse(s) sélectionnées(s).

Appliquez maintenant ce processus (simplifié, de surcroit) à tous ce qui se passe en vous et autour de vous ! Ouf ! On ne mentalise certes pas toujours de façon aussi soutenue ni même consciente, mais cela démontre à quel point ce processus peut influencer notre façon d’agir et de percevoir le monde qui nous entoure !

La mentalisation en actions…

Voici maintenant des exemples en images :

Que se passe-t-il au sein de cette image ?

• Prennent différentes formes : désirs, intentions, fantasmes, besoins, sentiments, pensées, croyances…3

• Sont au cœur de la mentalisation, et de notre monde interne à tous.

Sont des représentations mentales de la réalité issues d'une perspective parmi plusieurs possibles.18

• Représentent autant de lunettes qui influencent notre regard sur nous et sur le monde qui nous entoure.

Sont intimement liés à notre comportement.4

• Se lient donc à des expressions comme : « Je pense (pensée) », « Je me sens (sentiment) », « Je veux (intention) », « Je pense (pensée) que tu te sens (sentiment) », « Je crois (croyance) qu’il a voulu (besoin ou intention), « Je n’aime pas (sentiment) qu’il veuille (besoin ou intention), etc.

• Présentent plusieurs caractéristiques : dynamiques, déguisables (manifestes vs cachés), changeants, ambigus, opaques et parfois inconnus.4, 18

Font de nous des agents mentaux, des êtres utilisant les états mentaux pour guider nos actions.

Ce qu’il faut garder à l’esprit concernant les états mentaux !

On ne peut qu’émettre des inférences à leur propos. Ces inférences sont sujettes à erreur.

• Il faut maintenir une attitude active d’ouverture et de curiosité… • … et apprendre à tolérer l’ambigüité.

Inspiré de Bateman

(2010)

Une question de perspective…

Voyez comment ce cube pourrait être vu de façon différente selon l’angle avec lequel on le regarde. Imaginez maintenant cet exemple appliqué aux stimuli complexes de la vie sociale…