Chapitre 2. La cellule de commutation
2.6. Définition de la capacité de découplage optimale
Nous recherchons la capacité de découplage minimale car elle correspond au volume minimal
et donc à la meilleure intégration possible. Cette capacité de découplage optimale est obtenue
au-dessus d'une valeur spécifique C
dec_optpour laquelle la valeur de la surtension ne diminue plus. Nous
définissons le dépassement de tension minimale pour une valeur C
dec« infinie » et en déduisons C
dec_optlorsque la surtension atteint 5% de cette valeur minimale. Comme indiqué précédemment, nous avons
choisi le modèle proposé pour déterminer le condensateur de découplage minimal plutôt que de
contrôler les simulations PSpice/Simplorer, car le nombre de paramètres est réduit (en particulier en
ce qui concerne le modèle MOSFET et à diode), le temps de simulation est beaucoup plus court et cela
évite les problèmes de convergence.
Une méthode empirique pour définir la capacité minimale de découplage est présentée dans
[14]. Une C
decefficace qui atteint une condition totalement découplée sans perturber la résonance
entre L
packet C
ossest obtenue en appliquant la règle suivante : C
decdoit être 50 à 100 fois plus grande
que C
osspour obtenir une bonne condition découplée. Cependant, cette approche n’a aucun lien avec
le dépassement de tension minimal et néglige l’impédance parasite du condensateur de découplage.
L'application de cette méthode à notre cas ne répond pas à la fonction objectif souhaitée.
2.6.2. Processus d’optimisation et sa fonction objectif
La valeur optimale C
decest obtenue à l’aide de la fonction fzero de Matlab®. Le circuit électrique
du modèle (Fig. 2.22) est décrit dans Simulink®. L’intégration du système différentiel utilise une
méthode à base de trapèze. La fonction fzero de Matlab retourne la valeur C
dec_optqui permet de de
valider l’égalité suivante : 𝑉
𝑀𝑂𝑆 𝑝𝑖𝑐 𝑜𝑏𝑗= 𝑉
𝑀𝑂𝑆 𝑝𝑖𝑐 𝑚𝑖𝑛− 5%(𝑉
𝑀𝑂𝑆 𝑝𝑖𝑐 𝑚𝑖𝑛− 𝑉
𝑏𝑢𝑠)
V
mos pic minest la tension du semi-conducteur avec un C
dec« infini » (en fait 10 mF dans notre
cas). La Fig. 2.31 montre l'évolution de ∆V
mos(dépassement de tension) en fonction de C
decavec un
dI/dt = 2,5kA/µs et la Fig. 2.32 avec dI/dt=4,4kA/µs et dI/dt=5,2kA/µs. C
dec_optest indiqué par une étoile
sur la courbe. La surtension minimale pour les grandes valeurs de C
decn’est pas exactement
(𝐿
𝑝𝑎𝑐𝑘+ 𝐿
𝑑𝑒𝑐) ×
𝑑𝐼𝑑𝑡
car il s’agit d’un système résonnant. Le dépassement de tension obtenu avec
C
dec_optest de 5% de plus que la valeur minimale possible, conformément à notre stratégie
d'optimisation.
Fig. 2.31. Résultats d’optimisation pour calculer le Cdec_opt pour dI/dt=2,5kA/μs.
100 150 200 250 300 350 10 100 1000 10000 Su rten sion (V) Cdec(µF)
dI/dt=2,5kA/µs
Modèle 1 Cdec_opt_1=39uF Modèle 2 Cdec_opt_2=410uF Eq. 2.1257
Fig. 2.32. Résultats d’optimisation pour calculer le Cdec_opt pour dI/dt=4,4kA/μs (en haut) et dI/dt=5,2kA/μs (en bas).
Concernant le modèle 1, où nous avons une inductance et résistance parasites fixes, il n’y a
que la vitesse de commutation et la capacité de découplage qui jouent sur la surtension. Pour le
modèle 2, la quantité de composants en parallèle varie : plus C
decest grand, plus L
decet R
decsont faibles.
Il est donc visible que mettre des composants en parallèle nous permet de bien réduire la surtension :
pour le cas le plus rapide (5.2kA/us), une capacité de 18µF (obtenu à partir de 8 composants en
parallèle) arrive à bien découpler le système conformément à notre condition à 5%, cette même valeur
n’est pas suffisante si nous utilisons le modèle 2.
La capacité de découplage optimale pour un système plus rapide est plus faible que pour un
système lent, conformément à l'analyse fréquentielle du Chapitre 2.3. Dans le modèle 2, la valeur
optimale est plus grande car la mise en parallèle d’un grand nombre de composants (R
dec<< R
buset
L
dec<<L
bus) ralentit l’amortissement et R
decet L
deccontribuent moins pendant la commutation. Il est clair
que l’inductance, la résistance parasites et la vitesse de commutation jouent donc sur le calcul de la
capacité de découplage optimale. Il reste donc à analyser la sensibilité de ce calcul par rapport aux
différents paramètres de la boucle de commutation pour vérifier la robustesse du dimensionnement.
2.7. Analyse de sensibilité
La surtension sur le MOSFET peut être analysée en fonction du condensateur de découplage
C
decpour différentes valeurs des autres paramètres. Dans cette analyse, nous ne considérons pas les
100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 10 100 1000 10000 Su rten sion (V) Cdec(µF)
dI/dt=4,4kA/µs
Modèle 1 Cdec_opt_1=11uF Modèle2 Cdec_opt_2=379uF 100 200 300 400 500 600 700 800 10 100 1000 10000 Su rten sion (V) Cdec(µF)dI/dt=5,2kA/µs
Modèle 1 Cdec_opt_1=18uF Modèle 2 Cdec_opt_2=373uF58
modèles présentés précédent : tous les paramètres sont conservés comme les valeurs définies à la Fig.
2.22 (sauf Cdec et le paramètre analysé, dans un premier temps celui choisi est L
pack) et un
dI/dt=2kA/µs. La Fig. 2.33 montrent l’impact de Lpack sur Cdec_opt (obtenu avec la fonction objectif
de l'Eq. 2.12.
Fig. 2.33. Tension crête du MOSFET en fonction du condensateur de découplage (Cdec) pour différentes valeurs de Lpack (pour rappel, Lpack intègre une contribution du bus bar).
On constate bien évidemment que L
packinfluence directement le dépassement de tension.
Cependant, il n'était pas intuitif que des valeurs plus grandes de L
packaboutiraient à des valeurs plus
faibles de C
dec_opt. Du point de vue de la conception, cela n’est pas très intéressant car la surtension
absolue doit être minimisée.
L'influence de L
deca également été étudiée. Plus L
decaugmente, plus le dépassement maximal
augmente aussi. Globalement, L
decet L
packont le même rôle car ils font partie de la même boucle de
commutation. Il n’y a pas d’intérêt à augmenter la valeur de L
decpour réduire C
deccar cela augmenterait
la surtension (Fig. 2.34). Il est à noter que nous n’avons pas tenu compte de l’augmentation de L
decavec la valeur de C
dec(en raison de la taille de C
dec, cequi augmenterait son ESL par la même occasion).
Fig. 2.34. Tension crête du MOSFET en fonction du condensateur de découplage (Cdec) pour différentes valeurs d'inductances parasites du bus bar et l’esl du condensateur de découplage, Ldec.
* point optimal (5% de plus que le dépassement minimal) = Cdec_opt
59
Pour des faibles valeurs de l’inductance parasite du condensateur filtre, L
f, C
fparticipe au
découplage et le dépassement de tension est réduit (Fig. 2.35). Il n’est plus nécessaire d’augmenter
autant C
decpour atteindre un dépassement acceptable. Évidemment, il n’est pas possible de réduire
trop L
f, sinon C
decne serait pas du tout nécessaire.
Fig. 2.35. Tension crête du MOSFET en fonction du condensateur de découplage (Cdec) pour différentes valeurs d'inductances parasites du condensateur filtre, Lf.
En appliquant la même approche pour différentes valeurs de résistance parasite du
condensateur de découplage, R
dec, il a été constaté que le C
dec_optchange considérablement. Cela
s’explique par un amortissement accru de la tension MOSFET. En raison du nombre élevé d’équations
de circuit, il n’était pas facile de prédire cela avec les modèles classiques du second ordre. Pour un R
deccompris entre 2mΩ et 10mΩ, le condensateur de découplage optimal reste aux alentours de 250µF,
mais si R
dec= 50mΩ, le condensateur de découplage optimal est réduit de moitié, ce qui permet de
réduire le volume et le coût du dispositif (Fig. 2.36). D’après cette analyse, il est possible d’envisager
l’ajout d’une résistance en série avec le condensateur de découplage pour diminuer la valeur de sa
valeur optimale. Cela sera présenté dans une partie suivante.
Fig. 2.36. Tension crête du MOSFET en fonction du condensateur de découplage (Cdec) pour différentes valeurs de résistances parasites du bus bar et l’esr des condensateurs de découplage, Rdec.
* point optimal (5% de plus que le dépassement minimal) = Cdec_opt
* point optimal (5% de plus que le dépassement minimal) = Cdec_opt
60
Concernant le condensateur de sortie du semi-conducteur, C
oss, comme il est beaucoup plus
petit que le condensateur de découplage, il a peu d’influence (Fig. 2.37). Ces résultats nous permettent
également à constater que la prise en compte de la non-linéarité des condensateurs C
ossn’impacte pas
le calcul de Cdec_opt.
Fig. 2.37. Tension crête du MOSFET en fonction du condensateur de découplage (Cdec) pour différentes valeurs de condensateur de sortir du semi-conducteur, Coss.
Ensuite nous analysons encore l’impact de la vitesse de commutation. D'après la Fig. 2.38, il
est évident (et c’était attendu) qu'une augmentation de dI/dt diminue la nécessité d’avoir une forte
valeur de C
decet augmente le dépassement de tension. Pour de forts dI/dt, il faut d'avantage veiller à
la conception du design afin de réduire les inductances parasites, mais cela peut être plus facile car la
nécessité de découpler est réduite selon notre critère défini dans l’Eq. 2.12, ce qui donne des
dispositifs plus compacts.
Fig. 2.38. Tension crête du MOSFET en fonction du condensateur de découplage pour différentes vitesses de commutation.
Pour résumer, les paramètres influant sur la valeur optimale de C
decet sur le dépassement de
tension du MOSFET sont fournis dans le Tableau 2.1.
1 IGBT 2 IGBT en parallèle 3 IGBT en parallèle 1 MOSFET SiC 2 MOSFET SiC en parallèle
* point optimal (5% de plus que le dépassement minimal) = Cdec_opt
* point optimal (5% de plus que le dépassement minimal) = Cdec_opt
61
Tableau 2.1 – Résumé de l’influence des paramètres sur Cdec_opt et sur la surtension
Paramètre C
dec_OptSurtension
L
pack+ ++
L
dec+ ++
L
f+ +
dI/dt + ++
R
dec++ + (pour valeurs raisonnables de R
dec)
C
oss0 0
La lecture de cette étude de sensibilité conduit à la conclusion que le paramètre le plus
déterminant est le R
dec. Les inductances parasites associées aux câblages ont également un impact sur
la valeur optimale de C
dec, parfois contre intuitifs, mais jouent trop sur a valeur absolue de la
surtension. Enfin, une commutation plus rapide diminue évidemment le besoin d'une valeur élevée du
condensateur de découplage, mais là encore au prix d'une augmentation de la surtension absolue.
Pour ces raisons, l’étude de l’un ajout d’une résistance en série sera analysée avec plus de détails car
cela semble être une solution pour minimiser les valeurs de découplage de manière simple, sans
augmenter la surtension.
2.8. Ajout d’une résistance en série avec le condensateur de découplage
Nous allons analyser expérimentalement l’impact d’une résistance en série avec le
condensateur de découplage dans le cas d’étude de l’ONIX 671 d’Alstom (banc expérimental de forte
puissance). La Fig. 2.39 présente le montage du banc expérimental et la Fig. 2.40 présente les détails
du montage pour deux cas (1 condensateur de découplage de 47µF ; et deux condensateurs de
découplage de 47µF en parallèle). Pour ajouter cette résistance, nous prenons deux rondelles de cuivre
de la même taille que le connecteur du condensateur de découplage puis deux résistances CMS sont
placées entre les deux rondelles de telle sorte que le courant passe par les résistances (en isolant un
connecteur de la résistance dans chaque rondelle, (Fig. 2.40). Nous utilisons une vis plastique pour que
le courant vienne du bus bar → résistance (paire de rondelle 1) → condensateur de découplage →
résistance (paire de rondelle 2) → bus bar.
62
Fig. 2.39. Banc d’essais du convertisseur de puissance ONIX 671 avec la résistance supplémentaire Rsupp.
Fig. 2.40. Détails montage de la résistance supplémentaire entre deux rondelles.
Les mesures sont présentées sur la Fig. 2.41 et Tableau 2.2. L’ajout de la résistance provoque
une augmentation de la surtension sur le semi-conducteur par effet ohmique (R x I) cependant ces
pertes ne sont présentes que pendant la commutation. L’idée est d’essayer d’amortir la tension
commutée de manière à pouvoir utiliser une capacité de découplage de valeur plus faible. Dans le banc
expérimental, nous sommes limités aux valeurs de condensateurs de découplage (le minimum
disponible étant de 47µF). Pour pouvoir donc évaluer l’impact de l’ajout de la résistance
supplémentaire sur la capacité de découplage optimale, nous allons de nouveau utiliser les
simulations.
Paire de
Rondelles
Paire de
Rondelles
Paire de
Rondelles
Paire de
Rondelles
63
Tableau 2.2 – Mesure s de la surtension sur le MOSFET en fonction de la résistance supplémentaire Rsupp ajoutée.
Cdec=1x47µF Cdec=2x47µF
R
supp(mΩ) ΔVmos(V) R
supp(mΩ) par Cdec ΔVmos(V)
0 299 0 333,5
10 333,5 30 301,3
50 402,5 55 322
100 437 205 402,5
400 494,5
Fig. 2.41. Surtension sur le MOSFET en fonction de la résistance en série ajoutée Rsupp expérimental.
En simulation (Fig. 2.42), nous faisons varier la valeur de la capacité de découplage pour
chaque valeur de R
suppentre 0 et 100mΩ (pour le cas rapide de dI/dt=5.2kA/µs et en prenant en compte
une variation du nombre de condensateurs en parallèle, c’est-à-dire L
decet R
decvariables par rapport à
C
dec, même si R
decest masquée par R
supp).
Fig. 2.42. Schéma de simulation Simplorer avec une résistance en série Rsupp.
Les résultats de la simulation sont présentés sur la Fig. 2.43. La courbe rouge étant notre
référence (où aucune résistance en série n’est mise), nous constatons un amortissement plus
important dans les cas avec une résistance en série. Le fait d’ajouter une résistance de 100mΩ par
exemple réduit la valeur du condensateur de découplage optimal (les étoiles sur chaque courbe) de
manière considérable.
Cdec=1x47μ
F
Cdec=2x47μ
F
64
Fig. 2.43. Simulation de la Fig. 2.42. Surtension sur le MOSFET en fonction du condensateur de découplage pour différentes valeurs de résistance en série Rsupp (dI/dt=5.2kA/μs).
Pour analyser plus finement l’impact de l’ajout de cette résistance, nous avons fait une
simulation temporelle de la Fig. 2.42 (Cdec=2x47µF) sans la résistance supplémentaire et avec une
résistance supplémentaire de 100mΩ. La Fig. 2.44 montre les tensions sur le MOS pour les deux cas.
La Fig. 2.45 présente les courants dans le condensateur de découplage, ainsi que la valeur efficace.
L’ajout de la résistance amortie le courant et nous avons donc une valeur RMS plus faible par rapport
à la configuration sans résistance supplémentaire. Sachant que les pertes peuvent être calculées par
R x I
RMS², les pertes dans le premier cas (R
supp=0 Ω) sont de 22W et dans le deuxième cas (R
supp=100 mΩ)
de 154W. Ces pertes supplémentaires prévenantes des résistances CMS restent raisonnables car elles
ne sont prises en compte que pendant la commutation de l’interrupteur de puissance (moment où le
condensateur de découplage fourni du courant à la cellule de commutation). Bien évidemment, au vu
des ordres de grandeur des pertes envisagée, la technologie de réalisation en CMS n'est pas utilisable
en fonctionnement réel, et n'a été mise en œuvre qu'en essai monocoup.
Fig. 2.44. Tension sur le MOS de la Fig. 2.42 sans résistance supplémentaire (Rsupp=0Ω, en bleu) et avec résistance supplémentaire (Rsupp=100mΩ, en rouge).
250 300 350 400 450 500 0 100 200 300 400 Δ Vm o s (V) Cdec (uF) Rsupp=0 Rsupp=10mOhm Rsupp=50mOhm Rsupp=100mOhm
65
Fig. 2.45 Courant sur le condensateur de découplage de la Fig. 2.42 sans résistance supplémentaire (Rsupp=0Ω, en bleu) et avec résistance supplémentaire (Rsupp=100mΩ, en rouge).
2.9. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons exploré le dimensionnement d'un condensateur de découplage
« optimal ». L’objectif était de définir la valeur spécifique C
dec_opt, au-delà aucun bénéfice
supplémentaire sur le dépassement de tension ne serait observé en augmentant sa valeur. Pour cette
analyse, un modèle générique prenant en compte des effets parasites a été proposé. Il présente le
grand avantage d’être indépendant de la géométrie du convertisseur. Ensuite, un modèle de
commutation simplifié a été proposé et validé à l'aide de mesures et de simulation temporelle. Une
étude détaillée du comportement de commutation a ensuite été effectuée. Malheureusement, même
si tous les phénomènes peuvent être clairement expliqués, la complexité du circuit équivalent ne
permettait pas de proposer des règles simples de conception issues de l'analyse fréquentielle. Par
conséquent, un processus d'optimisation a été mis en place afin de déterminer numériquement la
valeur optimale de C
dec. Une étude de sensibilité a ensuite été réalisée, conduisant à la conclusion que
le paramètre le plus déterminant est la résistance série du condensateur de découplage R
dec, qui peut
être augmentée artificiellement. Le condensateur de découplage n'agissant que sur les hautes
fréquences, son courant efficace est réduit et les pertes dans R
decpeuvent rester acceptables, même
si elles sont importantes dans les dispositifs de forte puissance. Enfin, une commutation plus rapide
diminue aussi le besoin d'une valeur élevée de condensateur de découplage selon le critère choisi,
mais ce phénomène augmente la valeur absolue de la surtension, et ceci doit être compensé par une
plus forte compacité de l'intégration pour réduire les inductances parasites.
66
2.10. Références bibliographiques
[1] Shift2Rail Project. European Funding for Research & Innovation. Available from:
https://shift2rail.org/
[2] M. Liang, Y. Li, Q. Chen, Y. Lu, H. Yu, T. Q. Zheng, H. Guo, and F. Zhao, “Research on an improved
DC-side snubber for suppressing the turn-off overvoltage and oscillation in high speed SiC MOSFET
application”, 2017 IEEE Energy Conversion Congress and Exposition (ECCE), Cincinnati, OH, 2017,
pp. 1358-1365.
[3] C. MARTIN, “Vers une Méthodologie de Conception des interconnexions pour les dispositifs de
l'Electronique de Puissance”, Thèse de l’Université Joseph Fourier, 2005.
[4] D. Daroui, I. Stevanovic, D. Cottet, J. Ekman, “Bus Bar Simulations Using the PEEC Method”,
International Review of Progress in Applied Computational Electromagnetics ACES 2010, Tampere,
Finland, Apr 21-25 2010, pp. 919-924.
[5] M. Besacier, J.M. Guichon, J.L. Schanen, J. Roudet, "Busbar copper losses computation" The
European Physical Journal Applied Physics, Vol 23 n°1, July 2003, pp 55-62
[6] C. Martin, JL. Schanen, JM. Guichon, R. Pasterczyk, "Analysis of Electromagnetic Coupling and
Current Distribution inside a Power Module " IEEE trans on IAS – July/August 2007, vol. 43, no. 4,
pp 893-901.
[7] Xiao Shan Liu, B Revol, François Costa. “Parasitic elements modeling and experimental
identification in a gan hemt based power module”. 19 ème Colloque International et Exposition
sur la Compatibilité ÉlectroMagnétique (CEM 2018), Jul 2018, Paris, France.
[8] M. Salcone, and J. Bond, “Selecting Film Bus Link Capacitors for High Performance Inverter
Applications”, Electronic Concepts Inc., 2009.
[9] “Application Note AN2011-05 Industrial IGBT Modules Explanation of Technical Information”,
Infineon Technologies AG, Warstein, Germany, November 2015.
[10]Q. Liu, S. Wang, C. Baisden, F. Wang, and D. Boroyevich, “EMI Suppression in Voltage Source
Converters by Utilizing dc-link Decoupling Capacitors”, IEEE Transactions on Power Electronics, pp.
1417 – 1428, August 2007.
[11]Design Considerations for Designing with Cree SiC Modules Part 1. Understanding the Effects of
Parasitic Inductance. Disponible sur:
https://www.wolfspeed.com/power/tools-and-support/application-notes.
[12]C. RIZET, “Amélioration du rendement des alimentations sans interruption”, Chapitre 3, Thèse de
l’Université de Grenoble, 2006.
[13]B. Archambeault, “Effective Power/Ground Plane Decoupling for PCB”, IBM Research Triangle
Park, October 2007.
67
Chapitre 3. Cellule de commutation
complète : l’impact des circuits de
commande
68
Chapitre 3. Cellule de commutation
complète : l’impact des circuits de
commande
Table des matières
3.1. Intérêt de l’étude ... 69
3.2. Représentation d’un convertisseur de puissance : ONIX 671 ... 70
3.2.1. Analyse de l’interaction puissance-commande : les couplages en simulation ... 71
I. Cas 1 : Couplage puissance-puissance ... 71
II. Cas 2 : Couplage puissance-puissance et commande-commande ... 72
III. Cas 3 : Couplage puissance-commande ... 73
3.2.2. L’approche matricielle : cas générale ... 74
I. Mise en parallèle de circuit de puissance ... 74
II. Mise en parallèle de circuit de commande : prise en compte du circuit de grille ... 76
III. Mise en parallèle de circuit de commande : prise en compte d'un émetteur de
commande différent de l'émetteur de puissance ... 79
3.3. Conclusion ... 83
3.4. Références bibliographiques ... 84
69
3.1. Intérêt de l’étude
Dans le chapitre précédent, des possibles améliorations au niveau de l’assemblage des
éléments de puissance ont été analysés (impact des impédances parasites des bus bars de puissance,
choix des condensateurs de découplage, ajout d’une résistance en série pour amortir la tension
commutée) afin d’accroitre les performances, diminuer les coûts et le volume de la structure de
puissance. Cependant, jusqu’à présent un hacheur simple avec un seul semi-conducteur a été
considéré comme cas d’étude. Pour des convertisseurs de moyenne et forte puissance, la mise en
parallèle de semi-conducteurs est nécessaire pour respecter les contraintes technologiques de chaque
composant. Ceci est le cas pour la structure ONIX 671 qui associe 3 IGBTs en parallèle par bras.
L'analyse de l'équilibre dynamique des courants entre les semi-conducteurs est alors capitale. Le
convertisseur ONIX 671 a en effet rencontré des difficultés de répartition de courant dans sa phase de
conception avant cette thèse. Les courbes de simulation illustrant ces déséquilibres de courant parmi
3 IGBTs en parallèle de la phase W (commutation des composants du bas) sont données sur la Fig. 3.1.
Nous nous sommes alors penchés sur les origines possibles de ces déséquilibres dynamiques d'origine
magnétique, en particulier sur les interactions entre le circuit de puissance (les composants, les
câblages et les connectiques) et le circuit de commande.
Fig. 3.1.Schéma électrique des phases W et RC de l’onduleur triphasé ONIX 671 d’Alstom (haut). Simulation de la répartition