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DÉCLARATIONS/SCRUTIN AVIS ANNEXES– réduire d’urgence les fractures territoriales et prendre en compte les territoires

Déclarations des groupes

DÉCLARATIONS/SCRUTIN AVIS ANNEXES– réduire d’urgence les fractures territoriales et prendre en compte les territoires

fragilisés par la désindustrialisation ;

– définir une véritable stratégie industrielle avec la mise en place d’un environnement favorable à l’investissement productif ;

– investir pour réduire les inégalités sociales de manière préventive, avant que celles-ci ne se créent.

Ces bonnes intentions restent malgré tout corsetées par la prédominance du dogme de maitrise de la dépense publique … dans les pas de la politique continuelle de baisse du

« coût du travail » comme on dit, engagée depuis des décennies et qui se poursuit puissance 10 aujourd’hui.

Comme s’il n’y avait qu’un seul coût, que le « coût du capital » n’existait pas et ne pesait pas de manière fondamentale !

La tonalité d’ensemble du Rapport reste en-deçà de ce changement de modèle qui nous semble aujourd’hui crucial, porteur d’investissements productif de type nouveau et de développement des services publics.

Ainsi, les bonnes intentions affichées ne résisteront pas aux logiques financières sans que la question du pouvoir et de nouveaux droits ne soit posée.

Les salariés doivent pouvoir intervenir dans la définition des projets et des choix de l’entreprise.

De la même manière, pour le système bancaire, qui doit être incité à orienter la création monétaire en faveur de l’emploi et de la croissance réelle. En effet, injecter sans conditions des liquidités sur le marché alimente tous les aspects pervers de la financiarisation et encourage une spéculation porteuse de crise future.

Sortir de la crise passe par des investissements, publics et privés, ciblés sur l’efficacité économique, sociale et environnementale qui visent la transformation des situations de travail et la sécurisation de chacun et chacune dans l’emploi, dans un parcours professionnel et dans la vie.

La CGT s’abstient de voter l’avis.

CGT-FO

Pour la troisième année consécutive, le Rapport sur l’état de la France est établi à partir de l’analyse des nouveaux indicateurs de richesse auxquels s’ajoute cette année l’évolution du PIB ainsi que nous l’avions suggéré en 2017.

S’agissant des constats reposant sur l’analyse des indicateurs, le groupe FO relève la stagnation de la progression de l’espérance de vie en bonne santé comme il note l’écart important entre les plus aisés et les plus modestes. C’est pourquoi, nous partageons

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sociaux influant également sur le niveau du PIB. Depuis longtemps déjà, les rapports du CESE sur l’état de la France alertent sur le manque d’investissement en recherche et développement. Aussi, le choix d’un focus particulier « Mieux investir pour la France » a-t-il rencontré l’adhésion de notre groupe. Nous partageons ainsi l’analyse selon laquelle les plans d’investissement nationaux et européens sont sous dimensionnés au regard des enjeux de lutte contre le chômage de masse de la révolution numérique et de la transition énergétique.

Il importe donc ainsi que le préconise l’avis d’accroître l’effort d’investissement immatériel en cessant de considérer notamment la formation comme un coût de fonctionnement. Investir pour l’avenir ne peut en outre se concevoir sans véritable stratégie industrielle et le groupe FO soutient cette idée. Cependant, il s’interroge sur la notion de co-construction d’une telle stratégie par l’État, les entreprises et les partenaires sociaux et rappelle qu’en la matière c’est à l’État d’impulser. De même, face au vieillissement de la population, investir dans la prise en charge de la dépendance notamment en valorisant les métiers d’aide à la personne constitue une nécessité. Le groupe FO rappelle néanmoins que, pour sa part, il considère que la perte d’autonomie devrait faire l’objet d’une prise en charge par la sécurité sociale au même titre que les risques maladie et accident du travail.

S’agissant en revanche d’étendre le rôle des régions en matière économique, le groupe FO invite à la prudence et rappelle l’urgence à résorber les fractures territoriales. Enfin, le groupe FO regrette que le focus ne questionne pas davantage les responsabilités en matière de sous-investissement dans les filières d’avenir en particulier celles des politiques d’austérité et de la financiarisation excessive de l’économie.

Le groupe FO remercie les rapporteures pour leur sens du compromis et, malgré ces quelques réserves, a voté le Rapport sur l’état de la France 2018.

Coopération

Le Rapport annuel sur l’état de la France 2018 est placé sous le signe de l’investissement et c’est une orientation que le groupe de la coopération apprécie dans la mesure où ce sujet est primordial pour notre économie. Globalement, le groupe de la coopération valide l’ensemble des préconisations relatives à cet enjeu.

Même si certains indicateurs économiques, comme ceux de l’emploi ou de la croissance, se sont légèrement améliorés, cet impact positif semble encore bien insuffisant pour permettre de réduire les inégalités sociales et territoriales qui persistent et pour permettre un accès facilité au logement pour tous.

Ainsi, dans l’objectif de réduire ces écarts entre citoyens et entre territoires, mais aussi afin de répondre aux défis que représentent les transitions écologiques, énergétiques, numériques, il faut mettre l’accent sur des investissements ciblés, efficaces et générateurs de progrès et d’emploi pour notre pays.

Les entreprises coopératives ont elles aussi besoin de pouvoir compter sur des infrastructures de réseaux de qualité pour pouvoir se développer  ; elles ont besoin de pouvoir bénéficier d’investissements publics qui favorisent la compétitivité, l’innovation, la

DÉCLARATIONS/SCRUTINAVISANNEXES structuration des filières. Concernant le secteur agricole, elles comptent en particulier sur la

mise en œuvre effective du plan d’investissement annoncé dans le cadre des États généraux de l’alimentation, destiné à transformer le secteur et à mieux répondre aux attentes des consommateurs.

Dans le même temps, il est légitime que, dans un contexte de contraction de la dépense publique, et de défiance à l’égard de l’action publique, l’efficacité des investissements et leurs impacts sur le long terme sur du point de vue économique, social et environnemental, soient plus que jamais être sous le feu des projecteurs.

Le groupe de la coopération souhaiterait aussi attire l’attention sur le rôle des collectivités locales dans le développement des entreprises, en particulier dans les régions rurales. Il adhère au soutien aux écosystèmes territoriaux proposé dans l’avis, ainsi qu’à l’appui suggéré à l’économie de proximité et notamment à l’économie sociale et solidaire, qui est source d’emplois non délocalisables et ancrés sur les territoires.

Les entreprises coopératives, qui sont présentes dans de nombreux secteurs économiques  : l’agriculture, le logement, l’industrie, la distribution, et d’autres encore, représentent un mode d’entreprendre différent et pertinent pour notre pays car elles valorisent les territoires, fixent les emplois, et sont vecteurs de diffusion de l’innovation. Elles investissent toujours avec en point de mire le long terme et la création de valeur.

Le groupe de la coopération remercie les rapporteurs pour leur travail, ainsi que les différentes formations de travail pour leurs contributions à cette nouvelle édition du Rapport annuel pour l’état de la France, et il a voté l’avis.

Entreprises

Personne ne peut rester indifférent au sort des jeunes placés. Ces parcours souffrent en effet de disparités territoriales, d’un manque de coordination entre les diverses politiques de l’enfance et de jeunesse et ces jeunes méritent mieux qu’une « sortie sèche » à 18 ans : ils méritent des soins adaptés pour ceux qui en ont besoin et un réel parcours d’avenir pour tous.

Ce projet d’avis présenté aujourd’hui formule un ensemble de recommandations qui peuvent les y aider : le droit à l’expérimentation pour leur permettre de se réorienter, le parrainage pour se constituer un réseau, le remplacement du régime d’autorisation de travail par un régime de déclaration pour les Mineurs Non Accompagnés sont autant d’orientations qui peuvent faciliter et dynamiser les parcours des enfants et des jeunes.

Concernant la préconisation 12, le groupe des entreprises est contre la création d’un droit spécifique pour une prise en charge jusqu’à la fin des études ou au premier emploi. La modification du droit commun pour garantir un parcours d’accompagnement vers l’insertion avec notamment l’extension des contrats jeunes majeurs nous apparaissent des mesures à

Déclarations des groupes

Le groupe des entreprises pense que la société doit chercher à aider ces enfants et ces jeunes à trouver un avenir, un travail, un logement et une formation. Il souhaite que l'insertion par l’activité économique soit d'avantage placé au centre des réflexions et que soient développés les accès aux stages à l'apprentissage et à la formation professionnelle.

Pour ces raisons, le groupe des entreprises vote favorablement. »