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CYLINDRES DE L'ASIE

Dans le document MUSÉE FOL (Page 49-67)

Nous rencontrerons souvent dans le cours de ce catalo-gue des dénominations de divinités, peu connues en géné-ral, par la raison que les documents et les études qui s'y rapportent sont de découverte ou de publication toute ré-cente; en donner une simple nomenclature nous a paru trop aride, aussi nous sommes-nous décidés, malgré la lon-gueur que cela entraîne, à les présenter dans le cadre qui fait le mieux comprendre leurs différences essentielles ou leurs affinités.

Nous avons été conduit de la sorte à remonter jusqu'aux origines de l'histoire, concentrant du reste le plus possible les données nombreuses que les études de MM. Qppert, Fr. Lenormant, J. Menant et A. Pictet ont mis depuis une dizaine d'années en lumière. Le désir d'expliquer les ter-mes que nous serons souvent obligés d'employer, comme le besoin d'un fondement assuré pour les diverses mytholo-gies de l'ancien monde représentées par la glyptique, nous ont seuls guidés. — L'Egypte a son histoire spéciale, son

développement presque indépendant, aussi traiterons-nous de ce qui concerne son histoire et ses dogmes à propos de la classe II de notre catalogue.

La Genèse nous fournit à propos de la descendance de Noé les données les plus certaines sur les noms des peuples qui, deux mille ans av. J.-C., étaient connus de Moïse après son séjour en Chaldée. Ces nations, désignées par le nom d'un des descendants de Noé embrassent toute la partie de l'Asie, baignée par l'Oxus, le Tigre et l'Euphrate, ainsi que les tribus qui étaient répandues sur les rives asiatiques et africaines du Pont, de la Méditerranée, de la mer Rouge et du golfe Persique. Dans cette filiation, il n'est question ni de la race chinoise, ni de la race touranienne qui avaient quitté le bassin des mers intérieures avant le cata-clysme ou la grande inondation, dont le souvenir s'est perpétué parmi les populations qui habitaient dans ces temps reculés le bassin de la mer Caspienne,

Noé eut trois fils : Sem, Cham et Japhet.

Les fils de Cham quittèrent les premiers les plateaux de la haute Asie et ont donné naissance aux Kouschites, ha-bitants des vallées du bas Euphrate, des bords du golfe persique, de l'Arabie, du haut Ml et du pays de Chanaan;

ils comprennent également les Phéniciens. Nemrod, un des descendants de Kousch, fonde Babylone.

Parmi les descendants de Sem, Assur fonde Mnive, un autre, Élam, est le père des Élyméens de la Susiane, Lud peuple la Lydie, Arphaxade, père RHéber, ou Abraham, est l'ancêtre de la nation juive, et Aram celui des Ara-méens qui peuplèrent la Syrie.

La descendance de Japhet est la plus nombreuse, elle

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comprend en Europe les Grecs, les Romains, les Germains, les Celtes, les Scandinaves et les -Slaves; en Asie les Perses, Y aristocratie des Mèdes, les Bactriens et les Castes supé-rieures de l'Inde ; tous ces peuples sont compris sous la dénomination générique d’Aryas.

Les Scythes et les Parties faisaient partie de cette race touranienne dont il n'est pas question dans la Genèse;

mais qui, antérieurement aux Kouschites, avait peuplé la plus grande partie de l'Asie centrale et les bassins des fleuves se jetant dans le golfe persique ou la mer des Indes ; cette race est une des plus vieilles du globe, on en retrouve des traces certaines même en Europe, refoulée qu'elle a été par les invasions successives, au pied des hautes mon-tagnes ou dans les contrées glacées du nord. Les Toura-niens forment le fond de la population des empires des Mèdes, de l'Assyrie et de la Chaldée proprement dite.

Les langues parlées dans l'Asie centrale à l'époque re-culée qui nous occupe, ont été classées en trois groupes principaux : le groupe improprement appelé sémitique comprenant, l’assyrien, commun à Ninive et à Babylone, le phénicien et l’hébreu. Le groupe aryen comprend la lan-gue de l'Inde, le sanscrit; celle de l'Iran, le zend; le grec et le latin, fusion de dialectes antérieurs, et probablement l’étrusque dont l’albanais serait la forme actuelle. Enfin le groupe touranien comprend, entre autres, les langues d’Akkad et de Soumir.

Les traditions du déluge se retrouvent chez les Chal-déens, tradition antérieure au récit biblique, sans que les tablettes trouvées dans les ruines de Ninive puissent nous renseigner sur l'origine même de la tradition. Le

fonde-ment de la religion de la Chaldée comme celui de toutes les religions de l'Asie centrale se trouve dans une révéla-tion. C'est Anou ou Oannes et Bel qui, sortis de la mer Érytrée, apportent aux hommes toutes les connaissances, entre -autres l'écriture, l'astronomie et les dogmes reli-gieux; survient ensuite le déluge après une longue période de rois-dieux; puis une conquête médique dont nous re-trouverons l'indication à propos de Zoroastre. — L'écri-ture des peuples de la Chaldée et de l'Assyrie a été dési-gnée sous le nom de cunéiforme par suite de la configuration des signes qui la composent, et qui sont formés de l'assem-blage de clous ou de points triangulaires ; ils paraissent dé-river d'une écriture hiéroglyphique dont l'origine et la filiation ne sont point encore connues, mais qui pourrait bien se rencontrer quelque jour dans la civilisation plus an-cienne de l'Egypte. Les Assyro-Chaldéens ont trouvé une écriture toute faite à leur arrivée dans la vallée de l’Eu-phrate où ils avaient été précédée par les Akkads et les Soumirs; ils s'en sont servis sans que cette écriture cor-respondît entièrement au génie de leur langue propre.

Les Sémites trouvèrent à leur arrivée en Chaldée, outre l'écriture, des connaissances assez avancées en astrono-mie, et le système religieux des peuples primitifs s'est im-posé aux envahisseurs, tant dans la Babylonie que chez les Mèdes. L'influence en a été telle de dénaturer entièrement les réformes religieuses et les aspirations spiritualistes des aryens, comme nous le verrons plus loin; mais le rôle de ces divinités ne saura s'expliquer que lorsque des docu-ments certains auront permis de comprendre la formation primitive de ces dogmes ; les seules indications qui nous

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sont fournies à ce sujet datent d'époques de beaucoup pos-térieures et dans lesquelles le sens original a déjà disparu.

Les divinités adorées à Babylone telles que nous les trouvons consignées sur les monuments que les fouilles de Botta, Layard, etc., ont rendus à la lumière, ou bien dans les quelques écrits anciens parvenus jusqu'à nous sont les suivantes :

Anou ou Cannes, la révélation, le chaos primordial, à corps d'homme et à queue de poisson.

Bel ou Belus, l'organisateur du monde, le père des dieux.

Bin, la lumière divine, l'intelligence.

Anat ou Anaïtis, la matière passive et féconde.

Btlit où Mylitta, la mère des dieux, la grande déesse Nature se subdivisant en :

Taouth, grave et sévère,

et Zarpanit, voluptueuse et populaire.

Samas, le soleil.

Sin, la lune.

Puis les cinq planètes :

Adar (Saturne), le feu, le puissant, l'Hercule babylonien.

Merodach (Jupiter), l'ancien des dieux, le juge suprême, le maître de l'horoscope.

Nergal (Mars), le grand héros, le maître des batailles, le grand chasseur.

Istar (Vénus), déesse des combats, reine des victoires et, sous la forme de Nana, la déesse de la reproduction des êtres.

Nebo (Mercure), l'intelligence suprême.

En second ordre figuraient encore Sala, Assour, Anounit, Dagou, Beltis, etc., etc.

A Ninive nous retrouvons les mêmes divinités qu'à Ba-bylone, mais l'ordre ou plutôt le rang de chacune d'elles est interverti comme nous le voyons par une invocation du roi Tuldoit-pal-assar et ok elles figurent dans l'ordre suivant :

Assur, grand-dieu, toi qui diriges les légions des dieux, toi qui donnes le sceptre et la couronne et qui affermis l'a royauté.

Dagon, seigneur, roi du monde, dieu des aumun-na-ki, père des dieux, seigneur de la terre.

Sin (la lune), divinité sainte, toi qui répands la rosée.

Samas (le soleil), arbitre du ciel et de la terre, toi qui dissipes les plans des ennemis.

Sin, gardien du monde, toi qui inondes les terres des rebelles, les montagnes et les vallées.

Adar-Samdau (Saturne), dieu puissant, toi qui renverses les ennemis et soutiens le courage.

Istar (Vénus), souveraine des dieux, déesse de la vic-toire, arbitre des combats.

Sala, la grande épouse aimée du dieu Assur, mon sei-gneur.

Nergal (Mars) et Adar (Hercule), dieux chasseurs ; ils m'ont confié leurs armes terribles et leur arc puissant pour soutenir ma royauté.

En second rang nous trouvons les divinités suivantes, dont le roi a relevé les temples.

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Istar. Bélit, déesse.

Martu. Anou.

Sél-asar. Anounit, épouse du dieu Samas.

Outre ces divinités assyro-chaldéennes, les unes pri-mordiales, les autres astronomiques, les Chaldéens recon-naissaient des bons et des mauvais génies.

Ils prétendaient en outre expliquer les songes au moyen de l'astrologie et prédire l'avenir. Cette religion sidérale dégénéra, par suite de la toute-puissance des prêtres et du despotisme des souverains, en un naturalisme honteux qui exerça l'influence la plus fâcheuse sur la Phénicie et toute la Haute-Asie. Le nombre des dieux était incalcula-ble et chaque ville avait sa divinité particulière prise dans la hiérarchie générale, mais à qui, dans chaque cas parti-culier, était dévolu le plus haut rang.

Le sabéisme babylonien a dégénéré de la sorte en une vraie idolâtrie affectant les formes les plus extravagantes.

Les divinités sont représentées sous les figures les plus bizarres, et dont le sens caché est lettre morte de nos jours.

Cette abondance de divinités, et la puissance de la caste sacerdotale amena la construction de nombreux temples richement dotés, et ornés de statues d'or et de pierres précieuses. Chacun des rois invoqua, comme son père, un dieu en qui il avait plus spécialement foi, et cela lorsqu'il marchait en guerre, aux conquêtes, ou même partait pour la chasse.

Les sacrifices étaient nombreux, sans omettre ceux des hommes, des prisonniers de guerre, des femmes ou des

enfants, et c'est à peine si, à travers toutes ces aberra-tions et ces horreurs, on retrouve la trace d'une croyance supérieure à l'immortalité de l'âme.

M. Adolphe Pictet conjecture, par l'étude comparée de noms de Dieu dans les différentes langues des peuples aryens, que la religion des Aryas primitifs était un mono-théisme, qui aurait précédé le polymono-théisme, né du besoin de chercher des intermédiaires entre l'homme et la divinité, pour expliquer la multiplicité des phénomènes de la nature ; ce monothéisme primitif n'aurait pas été aussi nettement formulé que celui des Hébreux; mais, au moment où com-mence l'histoire, ce monothéisme avait presque disparu et vers le XXXme siècle av. J.-C. nous trouvons que les Aryas fixés aux sources de l'Oxus et de l'Iaxartes étaient déjà divisés en deux peuplades séparées de croyances et d'inté-rêts ; les uns habitaient la Sogdiane, au nord de l'Oxus, ils étaient pasteurs et nomades, leur religion avait dégénéré en un fétichisme grossier; les autres, établis dans la Bac-triane, étaient sédentaires et cultivateurs et, de l'ancien monothéisme, ils avaient conservé la croyance en l'immor-talité de l'âme et la notion d'une seconde vie de rétribu-tion ; norétribu-tions qui ne furent reprises des Aryas de la Sog-diane qu'après leur migration dans les Indes.

Les Bactriens soumis aux incursions des Sogdiens furent, à une certaine époque, chassés de leur patrie par ces der-niers; ils passèrent les montagnes et formèrent la souche des Iraniens ou Perses, c'est alors qu'apparaît Zoroastre, prophète, législateur et véritable réformateur, ramenant les Aryas iraniens à la première simplicité de leur foi, en

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donnant un corps aux vagues aspirations du passé. C'est lui qui proclama comme seul dieu créateur l'ancien Azura, l'esprit vivant sous le nom de Ahura-mazda (Ormuzd).

Des livres sacrés nous transmettent ce corps de doctrines obscurcies déjà, il est vrai, par un formalisme minutieux.

Cette conception grandiose s'est trouvée, par la suite,, modifiée diversement par le contact avec les peuples sémi-tiques. Ses développements successifs, ou plutôt ses trans-formations montrent clairement les emprunts faits aux religions de Ninive et de Babylone, comme aussi aux tra-ditions plus anciennes des Touraniens établis en Médie.

Les livres sacrés des Iraniens sont au nombre de six, les trois premiers sont de beaucoup les plus anciens et portent la dénomination collective d'Avesta, ce sont :

Le Yaçna (sacrifice), composé de deux parties dont la seconde est la plus ancienne.

Le Vendidad, renfermant les prières imposées dans cer-taines cérémonies expiatoires et cela sous forme de dialo-gues donnant en outre le résumé des connaissances géo-graphiques des Bactriens au moment de leur migration.

Le Vespered est un recueil d'hymnes et de prières indépendantes du culte.

Ces trois livres sont écrits dans la langue improprement appelée zend et auquel le nom de mazdienne conviendrait mieux.

Le Si-rosé (trente jours) contient des invocations et est consacré actuellement à certaines cérémonies funèbres cé-lébrées 30 jours après le décès du Parsis.

Le Yescht est un recueil de prières que les Parsis croient

accompagnées d'une bénédiction spéciale, la plupart d'entre elles ont une forme liturgique; il comprend les Pâtit, sorte de confessions de péchés.

Le Boundehesch ne remonte pas au delà des premiers siècles de l'ère chrétienne et est par conséquent le plus ré-cent des livres du Mazdéisme ; les emprunts aux doctrines juives et néoplatoniciennes y sont évidentes.

Ces trois derniers livres sont écrits en langue pelvie.

La langue appelée zend ou mazdienne était parlée dans l'Iran avant Cyrus, elle s'altéra successivement. Les vain-queurs parlaient une langue aryenne d'origine, les vaincus une langue sémitique ; il se forma une langue hybride dont la syntaxe est aryenne et le vocabulaire en général sémiti-que, phénomène que l'on peut observer de nos jours à propos de la langue maltaise. Cette langue fut appelée pelvie. Au Vme siècle de notre ère elle fit place elle-même, sous la dynastie des Sassanides, au farsi ou parsi, dialecte parlé originairement dans la province de fars. Cette lan-gue marque le retour aux doctrines de Zoroastre ; mais au moment de la conquête arabe elle disparut à son tour, et l'arabe modifié par les idiomes antérieurs a formé la lan-gue parlée actuellement en Perse, le persan moderne. Les livres sacrés des Perses avec leurs commentaires embras-sent l'espace de 2600 av. J.-C. à 1050 ap. J.-C.

La doctrine de Zoroastre, du principe créateur et bon, apparaît dans les premiers de ces livres, déjà obscurcie par la notion et la foi en un esprit mauvais Ahriman opposé en tout au premier, dieu de la mort, du mensonge, du Soma, liqueur enivrante en usage chez les Sogdiens ; la défaite

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finale d'Ahriman se laisse toutefois pressentir. Ormuzd a à ses ordres des génies secondaires personnifiant la vérité, la piété, la parole, l'âme de la terre et l'immortalité, ce sont : As-Tia, Armaite. Craosha, Goschoroun et Amoretat; on rencontre également le Hom, arbre de vie qui rappelle celui du jardin d'Éden. Zoroastre s'était fort peu occupé des formes du culte qu'il laissa subsister dans leur antique simplicité sous forme de prière, d'offrandes de lait, de fruits et d'animaux offerts à Ormuzd sur des autels en plein air ; il consacra le feu à la divinité suprême comme étant un moyen de révélation accordé aux hommes par Ormuzd, notion que nous retrouvons dans l'apparition de Jéhovah sous forme de buisson ardent au législateur hé-breux, ainsi que dans le St-Esprit descendant sous forme de flammes sur les têtes des apôtres.

Zoroastre, après avoir laissé une partie des Bactriens dans l'Iran, avait continué sa marche vers le Sud et con-quis Babylone dont le roi national Vistacpa paraît s'être converti à la nouvelle religion, sans qu'elle ait néanmoins pris pied sérieusement parmi les Chaldéens.

De Zoroastre à Cyrus les prêtres personnifièrent toutes les idées morales, tous les noms et qualifications d'Ormuzd, tous les jours de la semaine, tous les mois et même les an-nées comme autant d'émanations du bon principe; ils firent même entrer dans l'adoration commune la lune et ses phases, le soleil et les étoiles, en un mot tout ce qu'a créé Ormuzd; ces génies furent désignés sous les noms généri-ques de Ferouers et de Ised. Mais néanmoins il ne paraît avoir existé, dans toute cette période, aucune statue de dieux, ni aucun temple et cela explique la fureur

icono-claste des Perses dans leurs invasions successives chez les Assyriens, les Phéniciens et les Égyptiens.

Sous la dynastie des Achéménides, l'histoire politique de la Perse est la plus agitée.

Les Mèdes, après avoir été maintes fois vaincus par les Assyriens, finirent par renverser le colosse ninivite avec l'aide des Babyloniens ; ils soumirent la Perse, la Carma-nie, l'Arménie et jusqu'à la Syrie; mais la paix qui, sous Astyage, succéda à cette période de conquêtes, favorisa les idées de révolte des Perses, et Cyrus (Kurus des inscrip-tions), fils de Cambyse, rendit à la Perse la suprématie qu'elle avait perdue depuis longtemps et fit triompher l'aryanisme sur le touranisme des anciennes populations de la Médie, touranisme qui avait exercé son influence sur les Mèdes en en altérant le langage et les croyances religieuses. — La Perse comprit un instant la Médie, la Lydie, la Babylonie, la Syrie et l'Egypte; mais ce colosse devait lui-même se briser contre les Grecs et succomber dans la personne de Darius sous les coups d'Alexandre le Grand.

C'est pendant la période qui s'étend entre Cyrus et Alexandre le Grand et encore au delà sous les Arsacides, que le zoroatrisme perd entièrement son caractère de sim-plicité grandiose, et c'est alors qu'apparaît le magisme, ainsi appelé du nom de la caste sacerdotale, aryenne il est vrai d'origine, à qui chez les Mèdes était dévolu le ser-vice des dieux. Cette caste, devenue toute-puissante, éleva des temples, consacra des statues et s'arrogea le droit ex-clusif des sacrifices. C'est dans cette transformation que Mithra, le protecteur des troupeaux, devient le soleil

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vincible, presque l'égal d'Ormuzd; à sa suite apparais-sent Tistar (Syrius), Satevis, Vevans, chefs de l'armée céleste; Vénus s'appelle Mylitta, le Soma est admis dans le culte et on va jusqu'à faire des sacrifices à Ahriman pour en détourner les maléfices. Les incantations, les ho-roscopes, les prédictions des religions chaldéennes envahis-sent le mazdéisme, qui disparaît presque entièrement jus-qu'aux Sassanides. Ardeschir-Babekan, le fondateur de cette dernière dynastie nationale, est regardé par les sec-tateurs de Zoroastre comme un second réformateur ; ce fut lui qui fit traduire les livres sacrés en langue pelvie. Le dernier des livres sacrés parut sous son règne, Ardeschir-Babékan renversa tous les temples et les autels élevés aux faux dieux et força toutes les peuplades éparses qui com-posaient la Parthie à reconnaître son pouvoir. Cet empire

vincible, presque l'égal d'Ormuzd; à sa suite apparais-sent Tistar (Syrius), Satevis, Vevans, chefs de l'armée céleste; Vénus s'appelle Mylitta, le Soma est admis dans le culte et on va jusqu'à faire des sacrifices à Ahriman pour en détourner les maléfices. Les incantations, les ho-roscopes, les prédictions des religions chaldéennes envahis-sent le mazdéisme, qui disparaît presque entièrement jus-qu'aux Sassanides. Ardeschir-Babekan, le fondateur de cette dernière dynastie nationale, est regardé par les sec-tateurs de Zoroastre comme un second réformateur ; ce fut lui qui fit traduire les livres sacrés en langue pelvie. Le dernier des livres sacrés parut sous son règne, Ardeschir-Babékan renversa tous les temples et les autels élevés aux faux dieux et força toutes les peuplades éparses qui com-posaient la Parthie à reconnaître son pouvoir. Cet empire

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