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Les crises économiques du Mali de l’indépendance à nos jours :

Le Mali de la jeunesse à l’emploi

III- Les crises économiques du Mali de l’indépendance à nos jours :

Il s’agit ici de retracer les difficultés économiques par lesquelles l’Etat du Mali est passé de sa naissance à maintenant.

1. Le contexte économique du Mali de la Première République : l’option socialiste 1960-1968

Après la déclaration d’indépendance de la République du Mali, qui s’est soldée par une rupture violente avec la France, le Président Modibo KEITA et ses compagnons optèrent pour l’adoption du système socialiste de gestion du pays.

Ce choix politique amène le Mali à recourir à une coopération et à un début d’endettement extérieur avec les pays dit du bloc socialiste, à savoir principalement l’URSS, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie, la Hongrie et enfin la Chine.72 C’est ainsi que les premières entreprises et sociétés d’état ont vu le jour avec l’URSS en tête : la création de grands centres de formation technique, la fourniture d’engins utilitaires, d’armements et d’avions, l’octroi de bourses d’études et de formation.

Les entreprises et sociétés d’Etat vont très tôt connaitre des problèmes, suite aux difficultés d’écoulement des produits, à la mauvaise gestion, qui vont menacer leurs existences.

57 Bien que les efforts de développement d’une économie nationale autonome soient à saluer, il faut reconnaître que la plupart des entreprises créées n’ont pas pu dégager des profits suffisants pour assurer le remboursement des prêts. De plus, l’agriculture qui devait être le moteur du développement économique connaît des difficultés. En effet, la politique des bas prix agricoles entraîne la chute de la production, la médiocrité de la commercialisation et le développement d’un réseau clandestin d’exportation vers les pays voisins où les prix sont plus rémunérateurs. La corruption des cadres, des commerçants et surtout de l’appareil d’Etat s’était imposée au Mali ; les hauts fonctionnaires de l’Etat et surtout des officiers supérieurs de l’armée qui s’étaient improvisés transporteurs en commun avec des taxis illégalement acquis et pour lesquels ils ne payaient ni impôts, ni taxes ; et particulièrement les commerçants qui spéculaient contre la SOMIEX et le budget d’Etat mais aussi sur le franc malien en bloquant la contrepartie de leur exportations, amenuisant par voie de fait l’épargne, l’accumulation nationale et le coefficient autonome d’autofinancement national. Le budget de l’état est toujours déficitaire depuis 1960, les recettes de l’état étant insuffisantes pour financer l’ambitieux programme de développement. Ce déficit budgétaire est aggravé par un déficit commercial et un déficit de la balance des paiements. Ces déficits structurels ont été financés sur le plan extérieur par un endettement croissant à un taux annuel de 4,5 milliards de Francs maliens par an, soit 2,2 milliards par an au titre des dépenses courantes et 2,4 milliards par an au titre du déficit des sociétés et entreprises publiques73

Les difficultés économiques poussèrent le gouvernement à prendre des mesures efficaces pour faire face à celles-ci. L’option socialiste se durcie, le pouvoir voulait aller vers le communisme, ce qui mécontenta plus d’une personne. La population avait mal accueilli ces réformes, car le contrôle social est devenu trop sévère, une milice populaire jouait le rôle de l’armée. Les denrées de premières nécessités se faisaient rares et seules les boutiques et coopératives d’Etat étaient habilitées à vendre, tout commerçant retrouvé en possession celles-ci était réprimé par la milice populaire.

Ces crises ont conduit à une paupérisation générale de la population, les maliens ont connu une période difficile, mettant en branle l’existence même de l’Etat.

58 En novembre 1968, la dette publique était substantielle, un montant de 11274 milliards de francs maliens répartis comme suit : URSS 30%, France 25%, Chine 21%, RAU 6%, Ghana 6%, BIRD et FMI 8%, Autres 4%....

C’est finalement le 19 Novembre 1968 qu’est intervenu un coup d’Etat organisé par les militaires, à leur tête le lieutenant Moussa TRAORE.

2- Le contexte économique du Mali de la Deuxième République : le régime militaire 1968-1991

Le coup d’Etat militaire vient rendre difficile une situation économique déjà très tendue. En effet, la principale cause du mécontentement populaire vers les années 1968 était la paupérisation de la majeure partie de la population, un déficit économique auquel le gouvernement du président Modibo KEITA n’arrivait pas à faire face malgré l’appui du bloc socialiste. Les militaires héritèrent donc d’une situation économique chaotique qu’il fallait à tout prix réguler et améliorer.

Le déficit budgétaire atteint dans les années 80 des proportions inquiétantes du fait de la corruption mais aussi de la part trop importante de fonctionnaire par rapport aux ressources de l’Etat. En 1980, la part des dépenses de personnels a atteint 85% des dépenses budgétaires.

Ce déficit budgétaire est financé avec intérêt par des avances du trésor français dans le cadre des accords de coopération monétaire. De 1967 à 1984, la France accorde une subvention budgétaire annuelle d’un milliard de FM. De plus, l’endettement dans le cadre du compte d’opérations augmente considérablement. Par ailleurs, la Banque de Développement du Mali aggrave les distorsions économiques du Mali. Sa politique de crédit est irrationnelle, car il n’y a plus d’étude de crédit mais une petite recommandation suffisait pour avoir un crédit substantiel. En 1981, 85% de ces prêts vont aux sociétés d’Etat. A la même date, les créances impayées s’élevaient à 24 milliards de FM. En définitive, le régime de Moussa Traoré opte pour un endettement massif pour couvrir les dépenses d’investissement des différents plans, les déficits des entreprises publiques, le déficit budgétaire aggravé par la corruption et la balance des paiements déficitaire. De 1968 à 1980, le stock de la dette publique augmente de 175%, passant

59 de 55 Milliards de FCFA à 151 Milliards de FCFA. Le service de la dette augmente de 218%, passant de 3.08 Milliards de FCFA à 9.8 Milliards de FCFA.75

Donc le contexte de l’économie internationale n’a fait que pousser le Mali à s’endetter d’avantage, c’était aussi une forme de politique économique qui permettait aux partenaires techniques et financiers de contrôler l’Etat malien, mais et surtout de contrecarrer le développement du socialisme.

En 1982, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre une série de programmes de réformes visant à redresser la situation économique qui se dégradait et à atténuer les difficultés persistantes auxquelles le pays se heurtait en matière budgétaire, de balance des paiements et de croissance. Le FMI signe et approuve alors un accord de confirmation avec le Mali le 21 mai 1982. Il portait sur un crédit de 30,40 millions de DTS - Droits de Tirage Spéciaux - (soit, au taux de 400 F CFA, environ 12,16 milliards F CFA) pour une période de 12 mois76. C’est le début d’une longue ère qui sera marquée par l’hégémonie des politiques macroéconomiques à travers les programmes d’ajustement structurel « convenus » avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM).77

3. La Libéralisation Economique du Mali : 1982-1991

Les bailleurs de fonds, intéressés pour le maintien du pouvoir en place, pour la réalisation de leurs profits, vont secourir le Mali par l’initiation d’un premier programme de stabilisation financière en 1981, dans le but de rétablir les équilibres macroéconomiques. Le FMI impose ainsi un plan d’ajustement structurel (PAS) dont l’objectif est de redresser, de stabiliser et d’assainir la situation économique et financière du pays. Le remboursement de la dette devient prioritaire par rapport aux besoins sociaux comme la santé, l’éducation, l’alimentation, l’emploi, la sécurité et la prévoyance. Ce premier PAS est reconduit en 1985. Dans le secteur agricole, les prix sont augmentés, le marché des céréales est libéralisé et l’OPAM est restructuré. Dans le secteur des entreprises publiques, le gouvernement augmente les prix et les tarifs, ferme et privatise un certain nombre d’entreprise publique. Les prix des biens essentiels augmentent de 10% à 30%, ceux des produits pétroliers de 125%. La réduction du déficit budgétaire passe par

75 Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement Mali (CAD-MALI), consulté sur le

https://docplayer.fr/2060836-L-audit-citoyen-de-la-dette-du-mali.html,

76 Les accords de confirmation ont pour objectif d’aider les pays à surmonter des difficultés temporaires de balance des paiements ; c’est le type d’accord du FMI le plus utilisé. Leur durée est en général de 12 à 18 mois, et le remboursement est compris normalement entre 2,5 et 4 ans.

77 Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement Mali (CAD-MALI), consulté sur le

60 l’augmentation des taxes indirectes, des coupes radicales dans les bourses, le gel des revenus et des embauches dans la fonction publique et la diminution des dépenses publiques. Les recettes de l’état sont canalisées vers le paiement de la dette et des arriérés.78

Si la libéralisation de l’économie est appréhendée par les programmes d’ajustement structurel, comme moyen pour l’Etat malien de sortir du marasme économique, elle apparait aux yeux des maliens comme un moyen pour l’occident comme une nouvelle forme de colonialisme par l’économie. En effet, le régime de Modibo KEITA a été salué pour la création des entreprises et société d’Etat. La privatisation de ces structures est vue comme une trahison pour les maliens, elles représentent l’un des symboles du Mali indépendant.

4- Le contexte économique du Mali de la Troisième République : l’ère démocratique

L’instauration de la démocratie et du multipartisme si elle a été un véritable moyen pour le peuple de s’émanciper, elle a aussi encouragé une privatisation non contrôlée et un détournement de fond de l’Etat sans précèdent. Ce qui a rendu l’Etat encore plus dépendant de l’Occident et des partenaires techniques et financiers.

Il faut donc admettre que le président Alpha Oumar KONARE a hérité d’un jeune Etat démocratique très fragilisé économique, après un régime militaire et dictatorial étouffé et une transition politique de quatorze (14) mois. Il devait faire face à des difficultés sur tous les plans, tout est urgent, tout est prioritaire. L’ère démocratique a vu former des maliens revendicateurs et impatients, mettant une pression sur le pouvoir publique pour participer à l’administration et à la gestion du pays.

L’avènement de la démocratie n’apporte pas de changements majeurs dans la politique économique du Mali. Sous l’égide du FMI et de la Banque Mondiale, le Mali continue la libéralisation de l’économie et la privatisation des entreprises publiques. Sur 90 entreprises publiques en 1985, il n’en restait 36 en 1998. Les conditionnalités dans leur nouvelle forme au Mali se réalisaient par les mesures suivantes : Restructuration de la Compagnie Malienne de Développement des Textiles par le recentrage de ses activités, le licenciement d’une grande

78 Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement Mali (CAD-MALI), consulté sur le

61 partie du personnel et la planification de sa privatisation prévue pour 2008 ; Libéralisation du prix de vente du coton, malgré les subventions américaines qui font perdre aux pays africains producteurs de coton environ 64 milliards de US $ par an ; Privatisation de l’HUICOMA (usine de fabrication d’huile et de savon) ; Vente de l’Hôtel de l’Amitié, le premier hôtel de luxe du Mali ; Ouverture de 60% du capital de l’Energie du Mali EDM à Saur International, un consortium français composé du groupe Bouygues et de l’Electricité De France (EDF) ; Cession de la Régie des Chemins de Fer du Mali, unique chemin de fer du pays, dans le cadre d’une concession globale ; Cession de l’aéroport du Mali ; Ouverture et déréglementation du marché des télécommunications, qui se traduit notamment par l’ouverture du capital de la SOTELMA, la société malienne des Télécommunications.79

De programme en programme, le Mali pour sortir de la crise tente à nouveau le tout pour le tout en instaurant divers programmes d’ajustement structurel dans tous les secteurs de l’Etat (de 1994 à 2006).

Des réformes sont entreprises pendant cette décennie à presque tous les niveaux (macroéconomique et sectoriel), créant l’atmosphère d’un vaste chantier de changements importants. Les différents programmes à moyen terme (1994-1996, 1996-1998, 1999-2002, 2002-2004 et 2004-2006) comportent chacun un nombre considérable d’objectifs prioritaires (actions et mesures) et de domaines d’application. Le champ de ces domaines s’élargit au fil des programmes (reconduction, approfondissement, nouveauté), et il y a plus d’une dizaine de domaines en moyenne par programme. Il en est de même pour les objectifs (actions et mesures) assignés à chaque domaine. Cet état de fait s’accentue davantage si l’on prend en compte les nombreux programmes bilatéraux et accords régionaux ou sous régionaux d’échéances diverses qui les décomposent en sous-objectifs spécifiques. En outre, les objectifs et domaines prioritaires concernent les politiques et stratégies aussi bien macroéconomiques que sectorielles.

La caractéristique du PAS est une constante dans les différents programmes. Les priorités s’appuient sur les concepts de croissance, de libéralisation, de désengagement de l’Etat, de privatisation, d’intégration régionale et d’ouverture sur le marché mondial, c'est-à-dire sur le modèle néo-libéral. Le rôle du secteur privé en tant que moteur du développement est réaffirmé. Dans le cadre de la FRPC, d’un montant de USD 14,3 millions, approuvée par le FMI en juin 2004 et couvrant la période 2004–2007, la cinquième revue du programme a été conclue en

79 Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement Mali (CAD-MALI), consulté sur le

62 février 2007. A la fin juillet 2007, le total des décaissements s’élevait à USD 12,3 millions. Au titre de sa stratégie d’assistance 2004-2006, la Banque Mondiale détient, à fin mars 2007, un portefeuille de 13 projets actifs, correspondant à des engagements de financement d’USD 542,4 millions. L’Union européenne a signé avec le Mali un programme de coopération pour la période 2000-2007, d’un montant d’EUR 375 millions, dans le cadre de l’IXème FED. Depuis novembre 2006, le Mali bénéficie, en outre, du programme d’aide mis en œuvre par le Millenium Challenge Corporation : les financements d’USD 460 millions prévus par l’Agence Gouvernementale Américaine seront principalement affectés à l’amélioration des infrastructures (aéroport de Bamako) et au renforcement du potentiel agro-industriel. Il convient de scinder la période sous-revue (1994-2006) en trois sous-périodes, en l’occurrence 1994-1999, 1999-2002 et 2002-2006, couvrant elles-mêmes les programmes à moyen terme 1994-1996, 1996-1998, 1999-2002 et 1999-2002-2006. 80

L’incidence de la pauvreté se définit par la proportion de la population dont la dépense est au-dessous du seuil de pauvreté. En 2017, celle du Mali a été de 44,9 % contre 46,8 % en 2016 soit une baisse de 4,08 %. Le seuil de pauvreté a été estimé en 2017 à 178 343 FCFA.

L’amélioration de la performance du cadre macro-économique se poursuit à travers la bonne tenue des indicateurs macro-économiques. En 2017, la croissance du PIB réel s’établit à 5,3% contre 5,8% en 2016. Le taux de croissance économique de 2017 se situe en deçà de la prévision du CREDD de 1,2 point de pourcentage. Le ralentissement de la croissance est principalement dû à une décélération de la croissance du secteur agricole, essentiellement expliquée par une pluviométrie moins favorable qu’en 2016 et un ralentissement des activités du secteur tertiaire. L’indice des prix à la consommation des ménages (base 100 en 2008) est passé de 112,2 en 2016 à 114,7 en 2017 soit un taux d’inflation annuel de 1,8% contre -1,8% en 2016, en deçà de la norme communautaire de l’UEMOA (3,0% maximum).

Dans le domaine de la gestion des finances publiques, la stratégie gouvernementale en matière de réformes économiques et financières reste la viabilité des opérations financières de l’Etat qui vise l’assainissement des finances publiques par la maîtrise de l’ensemble des dépenses courantes et l’élargissement de la base de l’assiette fiscale. Le Gouvernement du Mali a confirmé sa volonté politique en matière de réforme des finances publiques en adoptant en septembre 2016 le Plan de Réforme de la gestion des finances publiques au Mali (PREM) 2017-2021.

63 Dans le domaine de la téléphonie mobile et fixe, l’année 2017 a été marquée par la poursuite des opérations de réhabilitation des infrastructures endommagées par la crise sécuritaire et sociopolitique du pays avec toujours des difficultés. La densité téléphonique qui était toujours en évolution est restée constante entre 2016 et 2017 (130lignes/100hbts). L’année 2017 n’a pas connu une progression du total des abonnés au téléphone, mais le nombre de demande de fixe a augmenté de 1 341 lignes en 2017 soit 0,66 % de plus. Le total des abonnés (fixe et mobile) a diminué de 367 533 soit 1,79% de régression par rapport à 2016.

Dans le souci d’améliorer la participation du secteur minier à l’essor économique du pays, le département en charge, a initié l’élaboration d’une véritable politique dans le secteur des mines, dont la vision à long terme serait de faire de l’exploitation minière un instrument de développement économique à la base et non une économie de rente pour l’Etat. La production industrielle d’or a largement dépassé les prévisions, avec l’entrée en production au cours de l’année 2017 de trois (03) unités : la mine d’or de Fekola (B2 Gold) avec une production cumulée attendue pour les dix prochaines années de 120 tonnes d’or, la mine de Komana (Hummingbird Resources) pour une production moyenne annuelle de 4 tonnes et enfin la mine de Nampala dont la production annuelle est estimée à une (1) tonne d’or par an. Ainsi, en 2017, le Mali a enregistré une production d’or de 55,621 tonnes (dont 6 tonnes pour l’orpaillage) contre 52, 937 tonnes en 2016, soit une augmentation de 4,8 %. Ce résultat est obtenu, grâce à l’exploitation de onze (11) sites miniers qui sont : Sadiola, Yatéla, Loulo/Gounkoto, Tabacoto, Morila, Syama, Kalana, Nampala, Wassoul’or, Fekola et Accords SA. Le sous-secteur de l’or a contribué à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) à hauteur de 5,48% en 2017 contre 5,66% en 2016 soit une régression de 0,18 point de %. La valeur ajoutée du secteur s’élève à 485,4 milliards de F.CFA en 2017 contre 470 milliards de F.CFA en 2016, soit un bond de 15 milliards après un recul de près de 10 milliards entre 2015 et 2016. Le Mali maintient son statut de pays membre du processus de Kimberley, ce qui démontre l’engagement des autorités de veiller au respect du processus.

La part de l’éducation dans le budget récurrent de l’Etat est passée de 36,37% en 2016 à 35,06% dans le budget rectifié en 2017 avec une baisse de 1, 31 point. Malgré cette diminution, la mise en œuvre des activités dans le secteur de l’éducation a été faite à travers un plan d’actions financé en 2017 tant par les ressources intérieures qu’extérieures. Le Taux brut de scolarisation (TBS) au premier cycle de l’enseignement fondamental, est passé de 69,6% en 2016 à 72,1% en 2017

64 Pour soutenir les activités liées à la jeunesse, au sport et à la citoyenneté, la politique cadre en faveur des Jeunes adoptée en février 2012, vise le bien-être fondé sur la recherche de l’épanouissement, le renforcement des capacités, la construction citoyenne, la promotion du volontariat en milieu jeunes et les mesures de création d’emplois chez cette frange de la population. Au titre de l’année 2017, les actions menées dans le domaine de la jeunesse et de la construction citoyenne ont été mises en œuvre au niveau des deux programmes du département, à savoir l’Administration Générale et l’Éducation, l’Animation, l’Insertion Socio-économique des jeunes.

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Conclusion partielle

La République du Mali a connu une histoire riche, du Soudan Français à maintenant. Elle est un foyer de civilisation où des royaumes se sont succédé, un pays de civilisations et de brassages cultures. Le pays a subi plusieurs invasions extérieures qui ont bouleversé la vie de la population : l’invasion des arabes pour instaurer l’islam, la pénétration coloniale française et l’instauration du christianisme.

De l’accession à l’indépendance en 1960 à nos jours, le Mali a connu trois (3) républiques, et cinq (5) Présidents de la République, trois régimes politiques : le socialisme, le régime militaire dictatorial et la démocratie.

Avec une population majoritairement rurale, l’économie du pays est basée sur les activités agro-Sylvio-pastorales et l’exploitation des mines d’or. Mais la balance commerciale reste encore déficitaire, les principaux produits d’exportation sont : l’or, le coton, les bétails.

Au-delà de ces difficultés, le Mali est un pays riche, riche de sa jeunesse qui constitue