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Cr'1llttontonas se maintient seulement dans les cultures

aét'ées.

PÉnrorNre<lilns.

-

Absence complète clans les cultures aérées' on retrouve des hystes sur plaques'

DrltornrÉos pLANcroNIQUns.

-

Disparaissent sur plaques, par contrebeaudéveloppenentdauslescttltul'esaérées,It'agilarict'

40

Éiuor: pny,lopt,ANcï,oNreur;

est en bancles courtes

;

Asterionel,la se

rnultiplie

activement, étoiles à nombreuses cellules et for.mes en bancle.

Cymatopl,eu,a n'est conservé que dans les cultures aérécs avec accumulation de réserves huileuses.

Achnanthes n'appar.ait que sur. plaques.

Ar,curs vnRras.

.

Leur cléveloppernent est peu nrarqué sur plaques;on

ne

trouve que cles Algues unicellulaires. Dans les cultures aérees, unicellulaires et filamenteuè-es se maintiennent et sc cléveloppent même. 'dans les cultures aérées.

Fragilaria

et asti,ionella se désarti-culent, rnais on retrouve cependant quelques belles étoiles et quelques fornes en bande

del'Asterioielti.

Aymatopileura per.siste dans les cultures aérées.

Achnanthes continue à se développer sur plaques et appar.ait dans [es cultures aér.ées.

Ar,auns vERtEs.

-

Elles se multiplient aussi bien dans les

cultules aérées que

sur

pltrques. Dans les cultures aérées les Algues fi lamenteuses augmentent lapiclement.

Dans le Detmer. fer au l/10 nous voyons que l,aération par_

tielle

favorise

le

développement d,e Cryptontonas

;

des

Diato-mées planctoniques Asterionell,a

et

Eraiila.ri,o,

t"* i""riJ.., *

présentant soit en étoiles a grand nombre d.e cellules, soit en bandes; ceci pour

un

cer.tain temps, car apr.ès B0 iours les AI-gucs vertes augrnentent, tandis que les Diatomées ralentissent leur cléveloppenent. A ce rnoment apparaissent les Achnanthes.

L'aération totale

a

une influence néfaste sur,: les Flagellés ; Arygttomonas, Diatomées planctoniques; Cynaatoltteuri; par contre

les

kystes de Pér:idiniacées ne sont pas clétruih. Les Algues vertes unicellulaires se rnurtiplient

bià'

eL achnantrrcs s'y rnontre de bonne heur.e.

Poul terminer la première partie de ce travail ,je récapitule les points

qui

rne paraissent les plus intéressants touchant à Ia résistancc et à la cultur.c tles Algues planctoniques.

DEb EAUx DU L^c

Dn.GENÈ)vE

4I

l'

La tt'ès faible résistance des tr'lagellés (Mal,lonton'as, Dino-bryon. Diceras). Disparition totale avant 30 jours.

2'La

faible résistance ùes Cryptonoonas. On les retrouvè au bout de 30

jouts

dans les

milieux

suivants à la lumière natu-relle : Detmer fer 1/I0, 1/50 ; Detmer sans fer 1/50; dans les cul-tures aérées Detmer f'er 1/10. Ils disparaissent avant 60 jours'

3' L'enkystement rles Péridiniacées et la sut'vivance des élats mobiles Gyn+nod,ini'u,rz dans les soltttions Detmer fer 1/10, 1/50;

Dettner sans

fet' li

10 jusqu'à 60 jours à

la

lumière ordinaire seulement.

4' La faible

résistance cles Diatomées planctoniques

à

la lumière ortlinaire et à i'obscurité.

5'Le

beau cléveloppernent des Diatomées planctoniques soit dans les cultures aérées, soit dans la lumière iaune et bleue et spécialement dans cette derniète.

6" La fragmentation des bandes de Fral1ilaria dans les cul-tures aérées.

7' Les ctillét'ences que présentent les chromatophores

ùt Fra'

gi,laràa clans les cliverses lumièt'es.

8'Le

changetnent blusque dans la longtteur des cellules de Fragi,laria sous la lumière bleue clans les solutions Detmer fer au l/10.

9'La

désat'ticulation des étoiles

de

l'AsterioneLla sous la lumièr'e jaune.

l0'

La formation en bande d'Asteràonell,a dans le Detmer fer 1/10 pour les cultttres à

la

lumière bleue et les cultures aérées, accompagnée d'étoiles à nombreuses cellules.

l,L" La résistance ùe AYmatoPLeu'a,

12" Le dévelollpernent cles Algues vertes à la lumière et clans les cultures aérées, favorisé par la présence du fer.

13' Les transfbrmations subies par les A.nkistrodesm'us, Bphae-r ocy st is, Cosn t ar iunt,.

14' La pemis tance ù' Oscillatoria dans le Detmer fer au 1 /10 à la Iumière naturelle.

42 E'IUDD PHYTOPI,A N C'f ONIQUE

CHAPITRE

II.

Vanu.:rIoNs BRUseuEn DANs r,a T,ONGUEUR

Dg eunt,euos nratouÉns pLANc.roNIeIrEs ll'DAUX Doucts

J'ai

mentionné dans les pages précédentes

la

présence de

formes r'âccourcies du

fragitària

sous

la

lumière bleue dans

le Detiner fer au 1/10.

Il

est nécessaire de consacl.et. un chapitle

à

l'étude de ces formes ,anormales.

En

examinant le produit . d'une pêche planctonique faite dans

la

Limmat à Zurich,le B0 janvier 1918,

je

suis resté fort embarrassé devant un exemplaire

de Tabell,ari,a fbnestrata; l'étoile ne comptait que trois cellules et,

fait

curieux, celle du centre était deux fois plus courte que ses deux voisines

qui

présentaient une valve externe normale, tandis que l'interne était récluite de noitié. Nepouvant.m'expli-quer cette lbrmation

je

mis de côté rnes notes

et

desdins en

attendant I'occasion de découvertes d'un même genre. Quelques nouveaux faits se rapportant cette fois-ci àl'Asterionella et

ilM

Erasi,l,aria me permettent cle résoudre ce problèrne. Les figures ci-jointes me permettront d'être bref dans les descriptions.

Fig.

12.

-

Exemplaile provenant d'une pêche

du

B

jan-vier

1919 entre

le

Port-Noir ct I'Ariana

àla

surf'ace du lac de Genève. lJne Asterionettaà10 cellules, dont une vidôe à gauche.

La

longueur des deux cellules externes est de G5 1, celle des T

cellules internes est de

5l;

les tleux grandes cellules dont

bri-sées, le chilli'e cle 65 ne représente donc pas leur vraie longueur..

La grande cellule de gauche rnontre une malformation sur sa valve interne; le sommet de la celiule voisine est aussi iruégu-lier' ; les autres cellules sont notmales mais s'écartent peu les unes des autres, on voit même tt.ois cellules encore réunies par

lenls

sornmets

et

plus ou uroius séparées à la base. La grande cellule de droite présente une vaive internelongue de

bl,

plns courte que I'externe tnesurant 65.

Fig. 13.

-

Pêche du 10 janvier 1919, au même enrlroit. Cet

exernplaire est des plus instructifs, car c'est de son exâmen que nous pouvons comprendre la Ibrmation de ces cellules

brusque-I

'Ioutes les mesures sont exprimées en p.

:

0,001 mm.

DII]S EAUX DU LAC I)I] GENI']VI' 5O"!

43

I-ig. 12.(d apris pbolographiel.

ment raccourcies chez les Diatomées. Ici nous avons

une

,4sre-ri.onella à 8 cellules groupées 4par 4. Dans le groupe de dr.oite on constate que deux gl'anales cellules sont sépal.ées sul. leur plus'grancle longueur, t'estant soudées

au

sommet seulement

!'ig,13.

Or.-o

44

nrutrp PIrY'roPr,ANC'roNrQUE

sur

une longueur.de

5 et

ttéjà

une

nouvclle

tlivision

s'est elI'ectuée, mais d'une façgl aberlante; Ies nouvelles cloisons, aù lieu d'atteindre le sommet de chaque cellule, vont se rejoindre au point où

la

première division s'était arrêtée. Finalement, comnre le monti'e le groupe d,e gattche, les sép-arations

s'ell'ec-tuent et nous avons entre deux grantles cellules tleux cellules réduites: Dans cet exemplait'e on passe de Ia longueur de 62 à 57. Remarquons aussi que pour les grancles cellnles il y a plutôt rupture de la cloison médiane que.simple division.

Il

ressort de ce cas que

le

raccou.t'cissement des cellules est tlû à

un

arrêt dans la division longitudinale. Les cellules courtes continuant à se divisel' normalernent, on aura des folmations analogues à celle représentée à la fig. f2.

Fig. la.

-

Pêche du 15 février' 19i9,

à

Ia Jetée des Eaux-Vives, Genève.

A gauche et à droite de deux gt'andes cellules dontune valve au moins est restée intacte, se trouvent des cellules pius courtes.

f)ans les deux cas précédents la formation cles cellules courtes était due à un arrêt cle division localisé au sotnmet d.e certaines cellules; ici nous avons ail'aire à cleux types de cellules

raccour-O-{{ 50{

- Fig. 14 (d'après photograplrie)

DIqS ÎAUX DU LÀC DE GENi.\'N 45 cies. Les trois petites cellules de tltoite (clont I'une a perdu son contenu) sont placées à la base de Ia grande cellule; la transfor-mation est cltt mêmc type que dans les deux premiers cas, mâis ici elle est fortetuent exagér'ée; on passe en elI'et d'une longueur de ti6, qui est celle cles deux grantles celluies, à Ia longueur cle

30 pour les trois pctites cellules' Le second type est fourni par les 7 cellules de gauche; là,

la

clivision anormale a

tlû

sc pro-duire à

la

base de certaine cellule; ce type est clonc le

complé-ment cles précéclents; les cellules ainsi formées mesttre'nt 40.

Si dans le premier t1'pe ia conservation de

la

frlrme étoilée se comprend aisément vu qrle la partie basale a été respectée, par contre

il

est très intéressant ile voir. se coutinuer

la

formation en étoile dans le seconil type, car elle est ici une néo-forntation.

Cet

exemple tentlrait

à

clémontret' que

la

polarité tlans les cellules c)'Asterionel.La n'a pas un caractère tle fixité absolue;la formatiorr d,asterionellc .en chalnes zigzagantes en lbur,nissait déjà une preuve jusqu'ici'

L'étucle cles trois cas ci-dessus nous permet cle cotnprendre facilement cotntnent se produisent ces variations de longueur' Si Ia cause prirnorcliale cle ces phénomènes nous échappe encore' nous en voyons claireneut les eff'ets. Nous assistons ainsi à une variatiotl blusque, une vét:itable mutation; les individus nou-veattx sont irnrnédiatement stables; l'emarquons en passattt que ces mutatiotts ont toqiout's lieu dans le sens d'une t'éduction cle

la

fot'me

priniitive.

Par de nouvelles clivisions, ces individus récluits clouneront naissance à des étoilcs plus petites que lcs fornres nortnales. Oes mutations, quoique peu observées jusqu'ici, devront êtrc prises ctt considération dans I'cxplication des varia-tions cle longueur dans ttos Diatontées planctoniques.

Lc phénornène ciécrit sous Ie nom de tttutation par O' ÙIùllert ehez les Nlelosira nte semble assez problématiquc;

il

s'agit sans

d.oute de pltases évolutives.

Pour terminer aYec les cas concernattt ces Asl,et'i'onella,ic clois

dire

que par leurs longueurs prirnitives oscillant de 62 à 66' elles doivent être con-qiclérées comme appartenant

à1'Asterio-t

l\Iûr,r,na, O. Sprungweise Mutatiou bei Melosireen' Ber' d'd'bot' Ges', 1903, T. XXI, p. 326.

46

Éruon pnyropr,ÀNc'roNreug

neLla gracill,.ima, var. ltiformis Lozeron, variété se présentant comme on sait, soit en étoiles, soit en chaines en zig-zag. Jus-qu'ici

je n'ai

pas observé d.ans

la

nature un phénomèou

**r-blable se rapportant aux

Fragilaria.

Les exemples

qui

vont suivre proviennent des cultures dans les solutions. Detmer I'er

au

1/10 sous lumièr.e bleue 60 jours après I'inoculation du

O<1

5o\

Fig. 15. Fig. t6

18 décembre 1918 (voir pages

29;

B4). Les figures 15, 16, lT ne représentent que les parties intéressantes des bdnctes de

Fragil,ari,a crotonens,is. Remarqugns en premier

lieu

que les

individus récluits sont toujouts à I'ext,rémité d'une banclc; je n'ai jamais rencontr'é jusqu'ici de petites celrules encadrées par des individus normaux comme ce

fut le

cas

pour

certaines Asterionella,lig.

l2 ct

18. par exemple.

DT]S EAUX DU LÀC DE CENÈVE 47

l'ig.

15.

-

Cet exemplaire du.

îragilarea

est comparable à celui de l'Aslerionella cle la fig.

l3

en ce qui concerne le groupe de gauche, mais

ici la

grande cellule qui devait être à droite s'est complètement détachée. Dans ce cas on passe de Ia longueur de 70 pour les graudes cellules à 62 pour les cellulcs réduites.

Fig. 16.

-

A côté des grandes cellules de 78 on trouve deux

5o.t

Fig. 17

cellules de 69, dont l'interne montre une malformation sur une de ses valves. Contre la valve de la cellule qui a clonné naissance aux deux indiviclus de 69, s'est formée ttne autre cellule de 54

qui occupe une situation centrale.

Fig. 17.

-

Dans cet exemple 0n pâsse d'une longueur de 70

à

54.

La

cellule précédant celle

qui

a produii les deux petites cellules présente une malfornration dans le fait qu'une de ses

valves se creuse clémesur'érnerrt.

48

ÉTuon PHYToI'r,aNC'ToNIQUE

Comme on Ie voit, le phénourène étudié chez ces Eragi'lo,r'ia est iilentique à celui ilécrit

poul

Al.sterionel,la.

Il

est certain que de sernblables faits se letrouvet'ont un jour ou I'autre dans la

natur:e pour les tr'ragil,aria

et

pour cl'auti'es genres sans doute.

Ainsi ce phénomène de rnutation chez les Diatomées planctoni' ques pourrâ se généraliser.

0e

phénonène est .d'autant plus remarquable à constatet' chez ces algues que jusqu'ici on leur a