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la hauteur : elle est le corrélat auditif principal de la fréquence fondamentale, 12 l’intensité : elle est le corrélat auditif principal du niveau de pression sonore.

L’évaluation subjective

11. la hauteur : elle est le corrélat auditif principal de la fréquence fondamentale, 12 l’intensité : elle est le corrélat auditif principal du niveau de pression sonore.

Hammarberg a aussi établi des corrélations entre les procédures d’évaluation standardisées et des évaluations acoustiques (évaluations spectrales). A partir des résultats de l’analyse factorielle et des corrélations perceptuelles et acoustiques, 12 paramètres minimum adéquats semblent être requis pour la description des voix pathologiques suédoises. Ces paramètres sont présentés comme cliniquement pertinents et recommandés dans la pratique de l’évaluation quotidienne du trouble vocal. L’auteur souligne que l’évaluation est fiable lorsqu'elle est pratiquée par des auditeurs bien entraînés et que les procédures d’évaluation sont standardisées. L’efficacité des auditeurs est augmentée lorsque les relations acoustico- perceptuelles sont identifiées. En ce qui concerne les tâches, Hammarberg choisit du langage spontané et la voyelle tenue. Les modifications dans le langage spontané telles que le

début et la fin de l'émission sonore, les cassures vocales sont décisives pour la qualité vocale, ce que le test de la voyelle ne permet pas. L’auteur emploie une texte standard de 40 secondes. Laver et al (1986)[178] comme Hammarberg [111] préfèrent nuancer davantage la description de la qualité vocale par des termes multiples plutôt que par des termes simples. Laver et al préfèrent parler de voix soufflée hyperfonctionnelle accompagnée de moments d'aphonie intermittents plutôt que d’utiliser le terme brut "soufflé". L’avantage de ces expressions est que l’évaluation de la qualité vocale ne se réduit pas à un seul élément.

En dépit des efforts de l’auteur pour établir des corrélations acoustico-perceptuelles, cette méthode d’évaluation n’a pas été adoptée.

3.2.1.3. Le profil vocal de Laver[178].

Laver propose un outil perceptuel issu de la phonétique et appelé "protocole d'analyse" du profil vocal. Il définit la qualité vocale au sens large comme "la coloration

auditive caractéristique de la voix à l'audition et non pas comme dépendant de la seule activité laryngée". Le système décrit aussi bien des paramètres laryngés que supra-

laryngés (labial, mandibulaire, lingual ou vélo- pharyngé). Chaque caractère est rapporté à une "ligne de base" neutre et non pas à un concept fictif de normalité. Les lignes de base neutres ont des corrélats physiologiques et acoustiques bien circonscrits. Nous présentons le protocole en anglais (tableau 17) vu le nombre d’expressions difficiles à traduire. Il est divisé en trois parties : les caractéristiques vocales, les caractéristiques prosodiques et l'organisation temporelle. Le jugement est basé sur l'observation auditive et visuelle. L'écartement du point neutre peut être estimé selon 6 degrés. Les types de voix sont classés comme rauques, chuchotés, soufflés, grinçants, voix de tête, et voix usuelle. L'impression générale de la qualité vocale est envisagée comme la résultante de plusieurs composants potentiels indépendants entre eux. Aucun score pour cette impression générale n'est prévu.

Tableau 17 : "Voice Profile Analysis Scheme" de Laver[179].

1. Vocal quality features 2. Prosodic features

Vocal tract

a. Labial Lip rounding / protrusion a. Pitch High mean

Lip spreading Low mean

Labiodentalization Wide range

Extensive range Narrow range

Minimized range High variability

b. Mandibular Close jaw Low variability

Open jaw b. Loudness High mean

Protruded jaw Low mean

Extensive range Wide range

Minimized range Narrow range

c. Lingual top/blade Advanced High variability

Retracted Low variability

d. Lingual body Fronted body

Backed body 3. Comments

Raised body

Lowered body a. Breath support

Extensive range b. Continuity Interrupted

Minimized range c. Rate Fast

e. Velopharyngeal Nasal Slow

Audible nasal escape d. Rhythmically

Denasal e. Other

f. Pharyngeal Constriction

g. Larynx position Raised

Lowered

Phonation type Harshness

Whisper(y) Creak(y) Falsetto Modal voice Tension h. Supralaryngeal Tense Lax i. Laryngeal Tense Lax

3.2.1.4. L’échelle G.R.B.A.S de Hirano (1981)[122].

Ce sont les travaux d’Isshiki et al (1966)[147], (1969)[148], (1970)[149] sur les différentes méthodes sémantiques de Osgood (1957)[224] pour quantifier les impressions auditives de raucité qui donnent naissance à l’échelle G.R.B.A.S.. Il définit 17 adjectifs et leur contraire à partir de 260 termes sélectionnés dans la littérature. Seize échantillons de voix rauque sont analysés par un jury de professionnels et de non-professionnels. Des analyses de données se dégagent 4 facteurs : la raucité (R), le souffle (B), la sensation de faiblesse (A) et la proximité du normal (N). Il apparaît clairement qu’aucun de ces facteurs ne suffit à lui seul. Les résultats de l’analyse factorielle met en évidence pour les deux juges ces quatre mêmes facteurs. La classification (R), (B), (A) semblait plus facile dans les cas de raucité sévère. Le facteur (N) lié avec la raucité change d'appellation et devient le facteur (D) pour dysphonie (Isshiki et al (1969)[148]).

Ces 16 échantillons vocaux sont envoyés dans plusieurs centres médicaux du Japon et évalués de 2 manières. La première méthode, plus facile, consiste à attribuer un degré à la raucité. La seconde qui use d’une échelle à 4 points (0 = normal, 1 = léger, 2 = moyen, 3 = extrême) pour tous les paramètres, exigeait une différentiation plus fine de la raucité. Dans le cadre d’une étude sémantique différentielle, Hiroto[in 122] applique une analyse spectrographique aux 16 échantillons. Le paramètre (B) est caractérisé par des bruits s’étendant des fréquences basses aux fréquences élevées, le paramètre (R), par une composante en harmoniques pauvres, et des variations d’amplitude et de fréquence fondamentale. Le paramètre (A) se rapporte à un affaiblissement de l’intensité. Isshiki et al (1969)[148] montrent que le caractère (R) est caractérisé par une grande perturbation de la hauteur tonale, tandis que le facteur (B) se distingue par une composante de bruit et une composante d’harmoniques réduites ou négligeables.

Le Comité des tests de la fonction phonatoire de la Société Japonaise de Logopédie et de Phoniatrie a davantage développé le travail d'Isshiki et al comme l'échelle G.R.B.A.S. pour décrire les voix anormales.

Dans la description de la qualité vocale, le système de l’échelle G.R.B.A.S. contient 5 paramètres bien définis :