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corqme un signe de rechute, de recrudescence ou de récidive

De la diazoréaction au cours de la recrudescence,

la récidive et larechute dans la fièvre typhoïde.

La recrudescence de l'infection est marquée par une colo¬

ration plus intense de la réaction; c'est

ainsi

que

dans l'obser¬

vation ji° 1 de Rivier, nous voyons réapparaître la réaction

durant lequatrième septénaire, accompagnée

d'une élévation

de température; alors qu'elle avait complètement

disparu

depuis le quinzième jour de

l'infection.

De même dans la rechute, la diazoréaction est un signe

constant; sa réapparition indique une nouvelle

reprise de

l'affection (Observation n°

21).

Lesrécidives de lafièvretyphoïde s'accompagnentégalement

de la diazoréaction (Observation n° 22); cas de

Rivier

:

petite

fille de treizeansayantdéjàeu la fièvre typhoïde à quatreans;

atteinte une deuxième fois de cette affection et présentant la

diazoréaction.

Rapports de la diazoréaction avec la température.

Ehrlich, le premier, n'avait par tardé à s'apercevoir

de

l'extrême fréquence de la diazoréaction dans les

maladies

fébriles, et de sa rareté dans les maladies apyrétiques; ses recherches furent confirmées par celles de Nissen, Greene, Jez, Rutiémeyer, Edwards, Lœvinson, Brecht, Brewing, etc.

Certains auteurs ont même prétendu que la réaction dia-zoïque n'existaitque dans les

urines fébriles. A

cette

opinion,

il nous suffira d'opposer quelques-uns des assez nombreux

cas de maladies apyrétiques où la diazoréaction a été trouvée positive : 37 cas de

maladies

de cœur par

exemple.

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-D'autres, au contraire, parmi lesquels Rutierfieyer (cité par

Edwards, Médical -News, 2 avril 1892), ont prétendu que la

diazorëaction n'était pas influencée par la température; cette

opinion est loin d'être admise par les auteurs : Ehrlich,

Ri vier, etc., insistent au contraire sur le parallélisme qui

existe entre la température et la diazoréaction, dans la fièvre typhoïde en particulier.

Il est de faitque les variations de température soul suivies

d'une manière constante, dans la fièvre typhoïde, de varia¬

tions dans l'intensité de la réaction diazoïque.

D'abord, dans toutes nos observations, comme dans toutes les observations que nous avons pu recueillir dans la litté¬

rature médicale, la diazoréaction cesse au moment ou

l'apyrexie s'établit. Que la température, après être restée normale quelques jours, s'élève de nouveau, nous voyons

réapparaître la diazoréaction (Observations 10 et 21).

Pendant toute l'évolution de l'affection, élévation ou chute de la température correspondentà apparition ou àdisparition

de la réaction diazoïque. Il faut bien le dire, cependant, ce

parallélisme n'est pas si rigoureusement exact qu'il nepuisse

V avoir parfois précession de l'un ou de l'autre de ces deux

symptômes. Tantôt la chute de la température se fera la première, et la disparition de la diazoréaction la suivra de quelques jours; tantôt au contraire, la diminution d'intensité

ou la cessation de la réaction diazoïque indiquera l'immi¬

nence de l'apyrexie et annoncera le début de la conva¬

lescence.

N'est-il paslogique, d'ailleurs, de voir ces deux symptômes

marcher de pair? La diazoréaction, nous l'avons dit, indique

dans les urines des typhiques la présence de substances toxiques; la courbe thermique, elle, nous renseigne sur

l'action de ces mêmes toxines sur les centres nerveux. Que

ces poisons ne soient plus élaborés, il n'agiront plus sur les

centres nerveux,et la température s'abaissera; ilsmanqueront dans les urines, et la diazoréaction perdra de son intensité.

Il arrive parfois que la température reste élevée alors que

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la réaction diazoïque est négative depuis déjà plusieurs

jours.

Il importe, dans ces cas-là, de

rechercher

avec

soin si

une infection nouvelle n'est pas venue à

titre de complication

porter entrave à la convalescence

de la dothiénentérie.

Qu'il nous soit permis à ce propos de résumeren quelques

mots le cas rapporté par Ivivier : un jeune

enfant

présente, pendant les premiers jours de sa maladie, le tableau

classique

d'une fièvre typhoïded'intensité moyenne;

évolution normale

de l'affection jusqu'au début du troisième

septénaire;

à cette date, on est surpris de voir la température rester

stationnaire,

alors qu'on était en droit des'attendreà la voir baisser.

Par contre, la diazoréaction, après avoir été très nettement marquée pendant les premiers jours

de l'infection,

a commencé dès le dixième jour a diminuer d'intensité pour devenir négative au début du

troisième septénaire. La

cause de la divergenceentrele tracé anormal de la courbe

thermique

et la décroissance normale de la diazoréaction fut évidente lorsqu'on eut constaté aux fesses la présence de

deux abcès.

«Ainsi,tandisque la courbethermiquesemaintenait élevée,

la diazoréaction disparaissait : la première se laissait influen¬

cer parl'entréeen jeud'une complication par infectionsecon¬

daire, la seconde suivait le sort de l'infection eberthienne,

diminuait etdisparaissait avec elle. »

Valeur de la diazoréaction pourlediagnostic de la fièvre typhoïde.

Jamais la diazoréaction ne devra remplacer la clinique; on devra la considérer comme un moyen

de contrôle précieux,

mais jamais commesuffisante à établir un diagnostic par sa seule présence.

Si Ions les cas de fièvre typhoïde se présentaient sous l'as¬

pect classique, avec leur cortège de grands symptômes, il

serait à coup sur bien inutile d'encombrer la médecine de

nouveaux moyens de recherche qui n'ont même pas le mérite

d'être pathognomoniques; mais la

dothiénentérie

est bien

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souvent une affection difficile à démasquer et l'on se borne bien des fois à porter le diagnostic « d'état typhoïde ». C'est justement dans ces états typhoïdes, ou bien lorsque l'examen clinique approfondi n'aura pu déceler que peu de signes précis de l'affection, c'est alors, disons-nous, qu'on devra

avoir recours à la diazoréactionqui permettra d'éliminerplu¬

sieurs affections et forcera le médecin à cantonner son

diagnostic dans un groupe restreint d'affections.

Il serait téméraire, nous le répétons, d'établir son diagnos¬

tic sur la diazoréaction seule, mais nous croyons qu'il est injuste de refuser toute valeur diagnostique à un signe pres¬

que toujours constant, précoce, suivant d'une manière fidèle les progrès de l'affection et disparaissant avec elle.

Dans l'observation 13 nous avons rapporté un cas de fièvre typhoïde où tous les principaux symptômes de l'affec¬

tion ont toujours fait défaut. C'est l'histoire d'un garçon de dix-neuf ans qui pendant toute la durée de sa maladie n'a

jamais présenté ni diarrhée, ni douleur de la fosse iliaque droite, ni gargouillement, ni météorisme abdominal, ni nau¬

sées, ni vomissements, ni taches rosées lenticulaires, ni dicrotisme du pouls. Il était difficile au point devueclinique,

d'établir le diagnostic sur d'autres symptômes que les signes généraux c'est-à-dire la température, puis l'état d'asthénie et de stupeur ou pour mieux dire l'état typhique du malade.

Pour contrôler le diagnostic clinique, on eut recours à la diazoréaction qui fut nettementmarquée pendanttoute la du¬

rée de l'infection; le séro-diagnostic fut également positif.

L'observation I nous montre une affection débutant avec tous les signes de la fièvre typhoïde. A part la diazoréaction qui est toujours restée négative, aucun symptôme ne man¬*

quait : Langue sèche, anorexie; diarrhée, gargouillement de la fosse iliaque droite. Foie et rate hypertrophiés. Maux de tête violents. Température caractéristique.

L'examen clinique fait naturellement penser à la dothié-nentérie et le traitement est institué.

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-Au bout de trois jours ou voitapparaître un

bourrelet

éry-sipélateux au niveau

des régions temporale et génienne du

côtégauche; en

même

temps que se

montre la

rougeur

mas¬

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