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avancée que le séro-diagnostic de Widal, donne des résultats

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-positifs. Ainsi dans les observations 27 et 28 la réaction

diazoïque était nettement marquée plusieurs jours avant le séro-diagnostic.

Pour ce qui est de la technique, la supériorité de la diazo-réaction est incontestable. Elle est d'une extrême simplicité,

ne nécessite aucune connaissance ni installation spéciales, et présente en outre le grand avantage de donner des résultats instantanés.

La réaction diazoïque est plus constante que le séro¬

diagnostic. 11 a été démontré, nous le savons bien, que la

dans la plupart des cas ou le séro-diagnostic s'était montré négatif, on devait incriminer une faute opératoire. On a

signalé en effet dans la technique du séro-diagnostic, de

nombreuses causes d'erreur, sur lesquelles il ne nous appar¬

tient pas d'insister ici; mais il est impossible de ne pas admettre que dans quelques cas de fièvre typhoïde où la compétence des opérateurs exclut toute idée d'insuffisance soit dans l'examen bactériologique, soit dans l'examen clinique, le séro-diagnostic a été retardé par exception pour

n'apparaître qu'à la fin de la maladie.

Il est démontré que la réaction agglutinante peut persister

fort longtemps après la guérison de la fièvre typhoïde.

N'est-ce pasune grande cause d'erreur ? Que dans la suite, le malade vienne à contracter une affection présentant quelques

uns des symptômes de la dothiénentérie, la constatation de la réaction agglutinante fera sûrement porter le diagnostic de

fièvre typhoïde. C'est là un grave inconvénient que ne

présente pas la diazoréaction; elle disparaît complètement au

moment de la convalescence, et ne se montre plus à moins

de rechute.

Grâce à l'extrême simplicité de sa technique, la diazoréac¬

tion, pourrait être facilement recherchée d'une manière

systématique chez tous les malades tant soit peu douteux;

nous sommes assuré qu'elle donnerait au médecin l'idée de rechercher la réaction agglutinante dans bien des cas où il n'y aurait pas songé.

CHAPITRE III

OBSERVATIONS

Fièvres typhoïdes normales.

Observation 1. (Rivier).

Fièvre typhoïde grave.

I

Paul D..., quatorze ans et demi, entre le 21 mars 1898, salle Bouchut, 13, hôpital des Enfants-Malades.

Antécédents héréditaires. Père mort de cirrhose atrophique probable. Mère bien portante. Un de ses frères est mort de convulsions, l'autre estbien portant.

Antécédentspersonnels. Bien portant jusqu'à l'âge de huit

ans. Il aurait eu alors une néphrite, mais sans qu'on puisse

trouverde maladies infectieuses antérieures.

Maladie actuelle. Il y a un mois : refroidissement, fièvre, constipation, perte de l'appétit. Le malade ne reçoit àce moment

aucuns soins spéciaux.

Depuis quelques jours : sommeil invincible, selles jaunes,

ocreuses, fétides; tremblement des lèvres et de la langue, qui

est blanche, chargée, rouge sur les bords; vqmissements; gar¬

gouillement dans la fosse iliaque droite; taches josées lenticu¬

laires; grosse râte appréciable sur une hauteùr de cinq centimètres; épistaxis; quelques râles dans la poitrine, tousse

un peu. A son entrée à l'hôpital le sixième jour de la fièvre typhoïde, le malade avait une température vespérale de 39°2.

Leséro-diagnostic semontre positif leseptième jour.

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Traitement. L'enfant est rais au régime lacté, et reçoit de l'extrait mou de quinquina.

Le seizième jour on constate que l'enfant a deux abcès aux

fesses.

La température se maintientjusqu'à la fin du quatrième sep¬

ténaire autourde 39°, en présentantune légèreélévation aucours du cinquième septénaire, ce qui faitpenser à une recrudescence de l'infection typhique. On observe, en effet, deux taches rosées lenticulaires nouvelles, le vingt-huitième jour. A partir de ce

moment la défervescence commence, pour être complète le trentièmejour de la maladie.

Le pouls a toujours été bon etn'a pasdépassé cent pulsations

à la minute.

Les urines contenaient de l'indican et des traces d'albumine.

Leurquantité était très variable suivant les jours, de trois cents à deux mille centimètres cubes par vingt-quatre heures.

La diazoréaction fut recherchée pour la première fois le neu¬

vième jour de la maladie etfuttrouvée extrêmement intense(R3).

Le liquide prenait une teinte rouge, vin de Bordeaux.

Ledeuxièmejour laréaction fut aussi intense. Puis elle dimi¬

nuaprogressivement etdisparut le treizième jour, tandis que la courbe thermique ne se modifiait pas, à cause probablement de la présence des abcès.

La diazoréaction réapparaît peu à peu durant le quatrième septénaire, en même temps que la température s'élève légère¬

ment indiquant une recrudescence de l'infection.

Le vingt-huitième jour, la coloration du liquide atteint même la teinte (R2), qui s'atténue ensuite progressivement, au fur et à

mesure que se fait la défervescence. en passant par les tons orangés puis les tonsjaunes des urines normales.

Observation 2(Rivier).

Fièvretyphoïde.

28 mars 1898. -- Suzanne F..., six ans et demi, entre le 12 mars 1898, salle Pa.rot, il0 9 bis, hôpital des Enfants-Malades.

Antécédents héréditaires. Parents bien portants, deux frères bien portants.

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-Antécédentspersonnels. Pas de maladies

antérieures.

Elle

boit de l'eau de Seine non filtrée.

Maladieactuelle. Depuis quelque temps soif vive, perte de l'appétit, vomissements. 11 y a huit jours

diarrhée abondante

pendant deux jours.

21 mars. Langue saburrale, charg'ée etrouge surles bords;

faciès amaigni; respiration un peu suspicieuse, râles

ronflants

disséminés dans la poitrine. Mais pas de rate grossie, pas

de

taches roséeslenticulaires Latempérature estde 39° 8. Pouls 140.

Le huitièmejour de lamaladie, séro-diagnostic

positif.

Traitement. Quiquina, un à deux grammes parjour.

Lafièvre typhoïde suit une marche normale, la

défervescence

se taitau cours dutroisième septénaire.

Ladiazoréaction, recherchée pour la première fois le dixième jour, estextrêmement prononcée

(R3), puis diminue progressi¬

vement, pour disparaître lorsque l'apyrexie

s'établit.

Observation 3 (Rivier).

Fièvre typhoïde grave.

17 mars 1898. Charles G..., vingt-trois ans, chauffeur, entre

le 17 mars 1898, salle A des hommes, n° 1, hôpital Boucicaut.

Fièvre typhoïde grave au huitième jour environ. Stupeurpro¬

fonde; nombreuses taches rosées lenticulaires; langue sèche,

brunâtre; constipation, pas de gargouillement dans la fosse iliaque droite. Rate volumineuse,

matité perceptible

sur une

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