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NOMS DE CLASSE

V. O BJECTIF II : D ESCRIPTION DE TERMES À L ’ AIDE DES MODÈLES

5.1. Méthode pour sélectionner et décrire les termes du LST à l’aide des modèles d’articles

5.1.2 Corpus et extraction des collocations

À cette étape, nous nous réfèrerons encore aux travaux de Phal (1971), de Tutin (2007a, 2007b) et de Drouin (2007) sur le traitement du LST et à ceux des deux derniers auteurs sur les collocations du LST. Comme nous l’avons déjà souligné, ceux-ci ont déjà extrait

automatiquement le LST et plusieurs de ses collocations à partir de corpus d’écrits scientifiques. Leurs résultats serviront de base au présent travail. Cependant, nous ne désirons pas limiter la description des collocations à celles extraites automatiquement dans les corpus étudiés. En effet, il se peut que d’autres collocations soient possibles, mais qu’elles n’y figurent pas. D’ailleurs, les travaux de Paquot (2010) sur le academic

vocabulary révèlent que certains termes sont surutilisés dans les discours analysés alors que d’autres sont au contraire sous-utilisés. Pourquoi en serait-il autrement pour les collocations

du LST? D’autant plus que chez Drouin (2007), les collocations sont extraites dans des thèses de doctorat, qui ne sont pas soumis à un comité de lecture ni nécessairement révisées par des langagiers professionnels, contrairement aux articles de revues ou aux ouvrages publiés. En outre, comme nous l’avons souligné dans la problématique, c’est chez les étudiants en rédaction que nous avons remarqué des difficultés lexicales relativement à l’emploi des collocations du LST et une surutilisation de certains verbes dans les

collocations de type [Verbe + Nom], où le verbe faire est privilégié plus souvent qu’à son tour. À titre d’exemple, nous avons effectué une recherche du terme du LST « hypothèse » dans une thèse en didactique du lexique et y avons trouvé huit occurrences du terme, dont cinq construites sur le patron [Verbe + Nom] : sur ces cinq collocations, quatre étaient construites avec le verbe faire. C’est pourquoi, dans une perspective d’aide à la rédaction, il est essentiel de décrire le plus de collocations pertinentes possibles et la fréquence ne peut être l’unique critère de sélection des collocations.

Ainsi, poursuivant des objectifs qualitatifs, nous pourrions exploiter plusieurs corpus supplémentaires pour y extraire des collocations. Dans ce mémoire, nous utiliserons un corpus limité étant donné nos moyens et puisqu’il s’agit simplement d’une première étape dans l’élaboration des articles de dictionnaire. Premièrement, un corpus de textes

scientifiques incluant des auteurs québécois27, plus précisément des articles et des mémoires

ou thèses en format électronique dans trois domaines au moins : la linguistique et la didactique (il s’agira de textes ou de collectifs que nous avons consultés pendant nos études), également la gestion au sens large, incluant le marketing, le management… (il s’agira surtout de textes de professeurs ou d’étudiants de HEC Montréal). Deuxièmement, un ouvrage théorique sur les fondements en recherche rédigé par un professeur de

l’Université de Montréal sera dépouillé. Comme la description à l’aide des deux modèles d’articles de dictionnaire se centre sur les collocations, donc sur l’emploi des termes en contexte, des exemples seront également nécessaires, et c’est aussi dans ces corpus que nous les chercherons. Troisièmement, des dictionnaires seront consultés, d’une part afin de déterminer le sens des termes retenus et celui des collocatifs qui seront à regrouper par sens, d’autre part afin d’y recueillir d’autres exemples de collocatifs : des quasi-synonymes ou des antonymes, notamment.

27 À notre connaissance, aucun ouvrage ou texte québécois n’a encore servi de corpus pour l’extraction de

termes ou de collocations du LST. Nous n’évaluerons pas les différences régionales dans le cadre de ce travail, mais il pourrait s’agir d’une étude intéressante.

Ainsi, tous ces corpus pourront servir à la collecte des collocations et des exemples, laquelle se fera soit manuellement, soit à l’aide des simples outils de recherche électronique

disponibles selon le format des corpus (textes en format PDF ou Word; dictionnaire

informatisé ou en format papier), et ce, à partir de l’échantillon des unités lexicales que nous aurons retenues parmi les listes de Tutin (2007a, 2007b), de Drouin (2007) et de Phal (1971). Notons que les classes sémantiques obtenues par Tutin (2007a : 9) à l’aide de méthodes automatisées confirmaient souvent la classification manuelle préalable, même si ces méthodes proposaient aussi des regroupements plus fins.

Voici les références bibliographiques des articles, des thèses et de l’ouvrage sur la

méthodologie de la recherche, dépouillés pour extraire ou forger les exemples illustrant les collocations dans les articles de dictionnaire que l’on trouve dans ce chapitre et dans ceux qui figurent en annexe. Dans les articles, lorsque les exemples sont extraits de ces corpus, la référence chiffrée (1, 2, 3a, 3b...) apparait en exposant à la suite de l’exemple; l’absence de référence indique qu’il s’agit d’un exemple forgé. Tous les exemples figurent en italique. [1] ANCTIL, Dominic (2011). L’erreur lexicale au secondaire : analyse d’erreurs lexicales

d’élèves de 3e secondaire et description du rapport à l’erreur lexicale d’enseignants de français, Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, 464 p.

[2] COLLECTIF, « Autour des langues et du langage : Perspective pluridisciplinaire », Actes du Colloque international d’étudiants-chercheurs en didactique des langues et en

linguistique, Université Stendhal-Grenoble 3, 4 au 7 juillet 2006, coordonné par des Loiseau, Mathieu et al., membres du laboratoire LIDILEM (Linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles), 474 p.

[3] HEC Montréal, Revue Gestion, Montréal :

[3a] Abraham, Yves-Marie et Emmanuel Raufflet, « Concilier responsabilité sociale et rentabilité : Grameen, une banque prix nobel de la paix », vol. 33, no 4, hiver 2009, p. 14-21.

[3b] Arbour, Marie-Ève et Simon Johnson-Bégin. « L’encadrement juridique des rappels et des retraits de produits de consommation », vol. 37, no 1, printemps 2012, p. 17-25.

[3c] Bédard, Renée. « Quel est mon type de leadership? », vol. 33, no 3, automne 2008, 68- 73.

[3d] Breton-Miller, Isabelle. « Les facteurs clés de la réussite des successions au sein des entreprises familiales », vol. 36, no 1, printemps 2011, 25-34.

[3e] Capelli, Sonia et Danilo C. Dantas. « Comment intégrer les clients à la démarche marketing? », vol. 37, no 1, printemps 2012, 74-83.

[3f] Daunais, Sophie, Luisa Zibara, Marco Beaulieu, Patrick Cohendet, Bernard Moreau et Laurent Simon. « Le pilotage des communautés de pratique au sein de l’industrie des

télécommunications : une comparaison des sociétés Bell et orange », vol. 35, no 4, hiver 2011, 47-55.

[3g] Dubreuil, Philippe, Jacques Forest et François Courcy. « Nos forces et celles des autres : comment en optimiser l’usage au travail? », vol. 37, no 1, printemps 2012, 63-73.

[3h] Labrecque, JoAnne, Aziza Mahil et Marie Marquis. « Comprendre la consommation des aliments réconfortants pour mieux la gérer », vol. 34, no 4, hiver 2012, 12-20. [3i] Luc, Édith, « L'apprentissage du leadership ou comment actualiser son capital de

leadership », vol. 29, no 4, hiver 2005, p. 43-50.

[3j] Morin, Denis et Jean-Sébastien Boudrias. « Démystifier les inventaires de personnalité », vol. 36 no 3, automne 2011, p. 61-73.

[3k] Poisson-de-Haro, Serge. « Comment intégrer le développement durable à la stratégie? » vol. 36, no 3, printemps 2011, 56-65.

[3l] Turgeon, Normand et Sara Loudyi. « Le rappel de fromages au lait cru au Québec : quelles leçons en tirer? », vol. 37, no 1, printemps 2012, 47-53.

[4] TREMBLAY, Ophélie, Une ontologie des savoirs lexicologiques pour l’élaboration d’un module de cours en didactique du lexique, Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, 2009, 340 p.

[5] VAN DER MAREN, Jean-Marie, La recherche appliquée en pédagogie, Bruxelles/ Paris, De Boeck/Larcier, 1999, 255 p.

Comme il a déjà été mentionné, des dictionnaires serviront également à valider des sens, à sélectionner des collocatifs quasi-synonymes ou antonymes ou à forger des exemples : les dictionnaires du logiciel Antidote, le Dictionnaire des combinaisons de mots, le Nouveau Petit Robert et le Grand dictionnaire terminologique (OQLF).

5.2. Présentation des résultats de l’objectif II : description d’un