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Chapitre 3 : Description détaillée des deux corpus :

1- Le corpus des apprenants :

Nous traitons trois points essentiels à savoir : la description de la population ciblée, le principe de transcription suivi et l’interaction orale.

1-1 : Description de la population ciblée :

La communication est le premier outil d'apprentissage d'une langue étrangère. Cet apprentissage se base principalement sur l'oral dont on apprend à la fois à «communiquer» et à « communiquer en langue étrangère ». La langue redevient ainsi l'outil et l’objet.

Notre corpus se compose d'un groupe d'apprenants de deux niveaux différents : première et deuxième année secondaires et des deux filières différentes : sciences et lettres. Ces apprenants apprennent le français dans le troisième cycle de leur apprentissage avec un « nouveau programme d’apprentissage des langes étrangères » basé sur la production orale et sur la communication.

Nous constatons, qu’avec l’ancien programme, la participation des apprenants en classe était dans le cadre de « question/réponse ». les modifications introduites permettant l’émergence de la « motivation » de l’apprenant. Ce dernier est appelé à communiquer en F.L.E (français langue étrangère) et être en quelque sorte « le créateur de son apprentissage » tout en exploitant « ses compétences » et « ses capacités ».

L'école, le lycée précisément, regroupe des groupes plus ou moins homogènes. Il s’agit des apprenants des deux sexes, qui suivent trois niveaux de ce cycle qui vient juste avant l’université, donc il s’agit d’un palier assez important pour ces apprenants. Les échanges collectés sont essentiellement des communications des apprenants en F.L.E, en classe, durant le cours de français, sur des sujets pris de leur manuel scolaire. Les échanges s’effectuent sur deux axes différents : apprenant(s)-apprenant(s) / apprenant(s)-enseignant(e).

C’est ainsi, dans ce présent travail une partie sera consacré pour l’étude et l’analyse d’un ensemble d’enregistrements authentiques des interactions verbales des apprenants durant des séances qui ont durée presque deux heures et demi tout

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Cf, l’annexe.

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en parlant des sujets divers pris du manuel scolaire dans le cadre des séances de l’expression orale. Ces séances permettent aux apprenants de communiquer en F.L.E. ce que nous avons constaté que les apprenants utilisent la langue arabe, qui est leur langue maternelle ou fond recours à cette langue, comme parfois ils sortent du sujet d’échange et sautent à d’autres sujets sans faire attention ou par proposition avancée par l’un ou l’autre. Nous avons bien profité d’étudier une telle interaction au milieu scolaire dont les participants se communiquent en F.L.E.

Nous présentons en annexe un tableau1 qui résume les sujets d’échanges, par quelle population sont-ils abordés, et enfin la durée de la communication.

La présence de l’enseignant sera à la fois celle d’observateur et de participant afin de pouvoir collecter et sélectionner les interactions communicatives.

Notons que les échanges enregistrés ne constituent pas de véritables échanges naturels car le thème (le sujet d’échange), les protagonistes de l'interaction (les interactants) et le lieu de l'interaction ainsi que le temps sont soigneusement choisis.

Un tel travail d’observation et de suivi attentif de l’interaction des apprenants n’est nullement facile, c’est un travail nécessitant de bonne observation et de concentration en analysant et en étudiant les interactions.

Un obstacle nous a rencontrés lors de l’enregistrement des interactions des apprenants, il s’agit de la situation elle même, autrement dit, pour les apprenants cette situation leur semble nouvelle. Au début de ce travail, nous avons remarqué une dégradation au niveau de la participation des apprenants, une certaine timidité et une gêne… ces éléments ont contribué dans la collecte, disons difficile, du corpus.

Le travail sur l'interaction verbale n'est nullement facile, c’est un travail qui demande du temps surtout au niveau de l’observation attentive et l’enregistrement et par la suite, au niveau de la transcription et de l’analyse. La majorité des travaux sur ce type de recherche se font avec des enregistrements « audio » par un magnétophone : une méthode praticable, moins gênante aux protagonistes de l’interaction ou disons généralement aux personnes qui s’échangent. Dans notre recherche, nous avons tenté une nouvelle expérience, il s’agit bel et bien de l’enregistrement par « vidéo », une méthode plus difficile et plus délicate. Le recours à cette méthode se justifie par l’envie de tout enregistrer, c'est-à-dire bien suivre leur conversation, bien analyser leur interaction. L’enregistrement par « vidéo » permet de sauvegarder l’aspect « non-verbal» qui émerge lors d’une communication verbale interpersonnelle en situation de « face à face ».

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nous avons présenté, à la fin de notre travail, un annexe regroupant tout les sujets traités et tout les échanges, autres que ceux pris dans l'illustration du présent travail.

Notons que quelques passages ont été pris rapidement et notés, sans enregistrement, car ils constituent des séquences courtes tels: les salutations , les commentaires, pendant les pauses surtout sur les sujets d’échange. Signalons que nous travaillons sur un type particulier des interactions, il s’agit d’une interaction des apprenants de F.L.E, ainsi des lacunes peuvent être remarquées au niveau de la transcription car nous prouvons des efforts de tout transcrire : les mots, le langage non-verbales, les mots et les expressions en arabe, etc afin de bien illustrer notre analyse et notre recherche.

Revenons aux apprenants nous travaillons précisémment sur les apprenants du 3éme cycle de leur apprentissage qui suivent un système éducatif bien précis présenté en annexe 2.

Au niveau des trois cycles, primaire, moyen et secondaire, le français ne constitue pas un moyen ou un outil d’apprentissage des autres matières, il est, en revanche, enseigné uniquement comme langue contenant de l’expression orale, écrite, la syntaxe, le vocabulaire, etc. nous travaillons avec les apprenants de la 1ère et de la 2ème année secondaire qui sont par ordre en 7ème et 8ème année d’apprentissage du F.L.E. leurs âges est en moyenne, entre 15 et 18 ans pour les 1ère année, et entre 16 et 18 ans pour les 2ème année.

Ces apprenants, qui constituent le corpus de notre travail, ont suivi le même programme des cycles précedents. Les groupes sur lequels nous travaillons sont des groupes homogènes parce que :

- Ces apprenants ont tous suivi le même programme dans les phases précédentes de leur apprentissage du F.L.E (à savoir cycle 1 et 2)

- Nous avons constaté après un petit test, que le niveau des apprenants est presque le même (concernant les compétences grammaticales)

- Les nuances remarquées sont dûes à d'autres facteurs socio-culturels.

Dans toute « situation discursive », on met l’accent sur les deux « pôles » de communication ainsi que leurs « façons » de parler et de s’interagir. Dans toute interaction communicative, on s’intéresse à d’autres facteurs hors la langue elle même, telles que l’ « aisance » des partenaires en communiquant ainsi que leur «crédibilité» sociale. On s’intéresse également, comme dictent la plupart des travaux sur les interactions verbales à «la manière» dont communiquent les apprenants et comment exposent-ils leurs idées à travers leur participation et leur communication. Comme dans toute étude sur les interactions verbales, on néglige les règles grammaticales au détriment d'une bonne communication qui mènera à une bonne interprétation et par conséquent à une certaine intercompréhension.

Par ce qui précède, notre but était de mettre l’accent sur « les particularités» de ce type d’interaction, il s’agit bel et bien de l’interaction des apprenants en F.L.E qui, à nos yeux, un peu négligeable par rapport aux autres types

d’interactions des individus dans la vie quotidienne. Mais reste à dire que nous sommes face à des individus sociaux avant tout, même s'ils sont limités par ce cadre d' « apprentissage».

Ce qui fait également la spécificité et l'exclusivité de notre travail, c'est que nous étudions l'interaction sur deux axes différents qui composent une curieuse dualité : d'un coté, ils s’interagissent en utilisant le français, qui est une langue étrangères et de l'autre coté la dominance de la langue maternelle qui est l'arabe, un code qui va être utilisé explicitement ou implicitement dans leur interaction.

Nous voulons, à travers ce travail, se plonger dans les données sociolinguistiques en Algérie. Pour ce faire, nous avons pris un groupe d'apprenants qui appartiennent avant tout à la grande société.

En ce qui concerne leur communication en utilisant le F.L.E, les apprenants preuvent des efforts en communiquant en L2, malgré que le français enseigné à l’école est un français académique, les apprenants utilisent le même niveau du français pratiqué en dehors de l’école. Ils passeront par tous les obstacles qui se trouvent dans la communication des adolescents et des jeunes d'aujourd'hui avec la présence des trois langues : arabe, berbère et le français.

Avec la présence de ces trois codes, les productions des apprenants paraissent plus complexes qui nécessitent une étude et une analyse profonde. Leurs interactions communicatives redeviennent plus intéressantes, c’est ce qui rend notre présent travail plus délicat qui demande beaucoup de temps. Cet amalgame donne lieu à tout autre niveau de langue. Nous assayons d’étudier cette interaction tout en se référant aux données présentées ci-dessus.

Nous avons remarqué quelques cas qui maitrisent bien le français et qui communiquent aisément avec ce code. Il s’agit des apprenants dont les parents parlent français au foyer. De cet angle, on déduit que les « facteurs extérieurs » déterminent le niveau de langue utilisé.

Nous travaillons sur des groupes d’apprenants qui suivent, dans leur apprentissage, le nouveau programme, qui met l’accent sur l’apprenant, c’est lui le « centre de son apprentissage ». ce dernier est appelé à être un « partenaire actif dans le processus de son apprentissage », puisqu’il est le centre de son apprentissage, il « aprend à apprendre » par la suite, selon ses besoins et ses intérêts, l’enseignant, dans tout ça, agit comme un médiateur. Avec ce nouveau programme qui se base essentiellement sur la communication, l’apprenant doit exploiter mieux ses capacités et ses compétences, c'est-à-dire l’ensemble du savoir et du savoir-faire. De même, cette nouvelle formation poussera l’apprenant à mieux mobiliser ses acquis.

Nous avons choisi cette tranche qui constitue le corpus de notre travail pour plusieurs raisons: d’une part, la production orale occupe une bonne place dans ce nouveau programme, sachant que l'apprentissage d'une langue quelconque

commence par l’oral et d’autre part, nous souhaitons travailler sur des productions orales des apprenants en milieu scolaire tout en travaillons sur des groupes homogènes quant à son stade d’apprentissage du français langue étrangère et dans une perspective pédagogique. Ce nouveau programme est corrigé pour le bon apprentissage du français, efficace et correcte.

Enfin, nous signalons qu’il est nécessaire de donner de l’importance à l’organisation de la salle pour une bonne écoute et une efficace participation des apprenants en F.L.E, c’est ainsi que nous avons opté pour l’organisation en U des tables. Cette organisation permet la bonne transmission de l’information comme elle facilite l’échange ainsi que le «Feed-back» ou la rétroaction. On a bien vérifié ça lors de l’accueil du (des) corpus.

1-2- Le principe de transcription suivi :

Le premier corpus, entre nos mains, et celui des groupes d’apprenants qui s’échangent en situation de « face à face », oralement, mais avec le recours, le plus souvent, au langage non-verbal tels que : les gestes, la mimique,… la communication non-verbale joue un grand rôle, car elle peut remplacer un mot, une expression dans une situation de communication difficile, mais nous mettons l’accent sur l’oral qui doit être transcrit selon les travaux de plusieurs chercheurs telles que : «Catherine Kerbrat-orecchioni » et «Veronique Traverso ».

Nous devons signaler que la transcription a pris beaucoup de temps, c’est un travail très délicat qui nécessite beaucoup de temps et la concentration, il faut suivre la communication minutieusement et plusieurs fois afin de pouvoir transcrire, avec fidélité, l’échange.

La démarche « observatrice » est la démarche suivi dans un tel travail afin de pouvoir tout transcrire. L’enregistrement vidéo était une nouvelle et étrange situation pour les apprenants. La transcription exige ainsi une observation et écoute très attentives de l’oral. Pour les spécialistes, on doit être fidèle le maximum lors de la transcription pourtant l’échange oral est par définition fugitif. Cette transcription a pour but de collecter des données sur lesquelles on peut travailler tout en transformant l’oral à l’écrit ou plutôt dire une trace écrite. Le corpus redevient un « objet » sur lequel nous travaillons : c’est un objet beaucoup plus qu’un matériel.

Ce type de travail, c'est-à-dire l’analyse de l’oral est très difficile car ce dernier contient des « ratages », des « pauses » des «gestes »…, nous devons ainsi les mentionner, mais on peut se réfère à ce que avance « Véronique traverso » : «il est impossible, mais aussi inutile de tout noter »1. Faute de temps et des moyens, on ne peut pas tout noter. C’est pour cette raison et comme le signale Traverso.V, on est pas obligé de suivre les mêmes étapes dans tous les passages de l'illustration,

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il est plus raisonnable de faire une adéquation entre l'idée et le passage illustrant, sans obligation de répéter les mêmes éléments de transcription.

Nous devons maintenant exposer «les signes» de la transcription adoptés dans notre analyse. Avec cette transcription de l’oral lors de l’interaction des apprenants, nous avons également transcrit les passages articulés en dialecte Algérien ou en arabe classique qui est la langue maternelle de ces apprenants. La langue arabe, constatons-nous, s’est imposée dans notre travail, qu’on le veuille ou non, les apprenants font recours à leur langue maternelle, ce qui donne un nouveau code d’interaction, résulte de cet amalgame de codes (entre l’arabe classique, le dialecte, le berbère et le français) et cela malgré que les séances présentées sont des cours de français, autrement dit, de la matière le français. Pour les passages en arabe, nous avons fait recours à la traduction en langue française.

Nous travaillons sur l’oral, c’est ainsi que nous suivons les conventions de transcription conversationnelle de « Cathrine Kerbrat -Orecchioni » et « Véronique traverso » avec traduction des mots et des expressions prononcés en langue arabe. A vrai dire, nous travaillons sur un corpus produit en deux langues : le français et l’arabe. Un problème majeur de la traduction, et celui des expressions stéréotypées qui n’ont pas de sens que dans leur contexte culturel tel le mot (TWIZA)1. Il s’agit d’une spécificité propre à chaque langue, un synonyme dans une autre langue est impossible, nous tenterons de traduire ce mot et bien d’autres afin de rapprocher le sens.

Notre corpus oral se base essentiellement sur la version originale, c'est-à-dire sur les textes tels qu’ils sont produits tout en transformant la production orale à un texte transcrit. Les interactions des apprenants ou encore dire leurs conversations, se déroulent dans un établissement scolaire, c'est-à-dire dans un cadre didactique dont le français est une matière à apprendre et dont la présence des personnes est une présence bien déterminée par des rôles que les interactions jouent, il s’agit d’un « espace interactif » particulier propre à cette situation communicative où se déroulent ces conversations.

Nous présentons en annexe le système de transcription suivi, c'est-à-dire que nous avons adopté dans notre travail tout en suivant, comme nous avons précédé de dire, l'œuvre de « Cathrine Kerbrat- Orecchioni » et de « Véronique traverso » et bien d'autres.

Enfin pour les noms des participants ou des protagonistes, nous avons le choix entre l'écriture des prénoms, à titre d’exemple : Amina, Yakoub, enseignant(e),… ou faire recours aux lettres indiquant celui qui parle par statut, et cette dernière nous parait plus facile. Dans notre cas d’étude nous avons pris la lettre (E) pour désigner l’apprenant, le (P) pour désigner l’enseignant(e). Puisqu’il ya plusieurs apprenants, nous faisons recours à l’énumération : (E1), (E2), (E3), ….

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1-3- L’interaction orale :

Le corpus, comme nous l’avons déjà décrit, se compose d’un groupe d’apprenants, qui s’échangent en situation de face à face, ils s’échangent oralement dans un cadre d’apprentissage. Dans cet échange oral, les protagonistes font recours au non-verbal, c'est-à-dire aux gestes, à la mimique, …. Ces derniers remplacent les mots et les expressions dans une situation de communication critique. Dans d’autres cas le recours au langage non-verbal remplace une situation de refus à la communication ou une timidité…. Cette communication se déroule dans un lieu et un moment bien déterminé c'est-à-dire dans un cadre « spatio temporel »1 bien précis.

On met l’accent ainsi sur la langue orale, un canal ou une voie de communication qui s’oppose à l’écrit qui est le cas de notre deuxième corpus de ce présent travail, dans ce sens écrit « Kerbrat -Orecchioni » : « l’opposition oral/écrit repose d’abord sur une différence de canal et de matériau sémantique (en gros : phonique Vs graphique »2.

L’oral constitue, dans un premier temps, un moyen d’échange et d’apprentissage du F.L.E dans ce premier cas de notre étude. Dans une situation de communication concrète, la langue est considérée par son usage, la langue parlée constitue par conséquent la première source de communication avec toutes ses variations et ses caractéristiques, c'est-à-dire avec toute sa richesse, l’oral exige généralement le contact direct : « ce qui entraine une forte implication du locuteur et une forte inscription du destinataire dans le discours »3.

L’écrit se diffère de l’oral justement par ces traits, qui, non seulement font la distinction entre l’oral et l’écrit, mais aussi font l’objet d’étude de plusieurs domaines et disciplines telle que l’analyse de discours qui s’intéresse à l’étude des genres discursifs par exemple, une des caractéristiques de l’oral que nous y reviendrons par la suite afin d’étudier et classer le type du parlé qui constitue notre corpus, « Kerbrat-Orecchioni » rajoute que : « le discours oral relève bien du « discours » au sens de « Benveniste », c'est-à-dire qu’il est généralement plus riche en marques énonciatives que le discours écrit »4.

Ainsi, l’oral a de ses traits distinctifs qui le distingue nettement de l’écrit, par conséquent, le corpus oral se diffère clairement du corpus écrit en commençant par la prononciation et les façons de parler et en terminant par son usage social. Ces traits distinguent généralement l’oral de l’écrit. L’oral est utilisé fortement dans l’interaction en situation de face à face où le langage parlé est le premier moyen de l’échange entre les interactants. En guise de conclusion, il y a plusieurs éléments qui font partie justement des traits caractéristiques de l’oral et qui peuvent

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Nous y reviendrons plus tard.

2

Kerbrat Orecchioni.C. le discours en interaction, éd Armand Colin, 2005, P 29.

3

Idem, P 29.

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influencer d’une manière ou d’une autre sur l’interprétation des propos échangés et par conséquent sur l’intercompréhension : «étant improvisé, le discours oral ne peut se construire que par retouches syntaxiques de grande taille. L’élaboration du discours se fait pas à pas et éventuellement en revenant sur ses pas, ce qui laisse évidemment des traces dans le produit lui-même car c’est là toute la différence avec l’écrit qui s’élabore lui aussi progressivement : outre qu’à à l’écrit, on peut prendre son temps »1.

Nous citons en premier lieu le caractère multicanal ou multimodal de l’oral : « le discours oral exploite plusieurs canaux sensoriels (essentiellement les canaux auditif et visuel, alors que l’écrit est uniquement visuel), et plusieurs systèmes sémiotiques (que par commodité, et en l’absence de toute terminologies consensuelles) j’ai coutume d’appeler « verbal », « paraverbal » et « non- verbal » »2 et d’autres caractères d’ordre prosodique : il s’agit des variations