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« Il sera supérieur à ce qu'il était avant l'accident, le plus fort, le plus rapide. En un mot : le meilleur. »

Extrait du générique de la série L'homme qui valait trois milliards

Fantasme ultime de la cyberculture, l'Homme augmenté représente le paroxysme de ce que l'Homme peut attendre de ses techniques. Au-delà d'une "simple" réparation, il s'agit là de transcender notre enveloppe corporelle pour en repousser les limites. Plus qu'un retour à une norme dite fonctionnelle, l'Homme augmenté dépasse les capacités de l'humain pour lui suppléer des capacités que d'aucuns pourraient qualifier de surnuméraires. Il ne s'agit plus de soigner, mais d'améliorer. Conférant, dans une certaine mesure seulement, des capacités surhumaines presque du domaine du divin (omniscience, immortalité, presque omnipotence parfois), le corps augmenté se décline dans les fictions comme autant de nécessités scénaristiques, amenant ainsi à faire ressortir les défauts du monde fictif, ou d'impulsions originelles pour lancer l'intrigue et placer le corps au centre de celle-ci.

Pas de Terminator sans Skynet pour en justifier l'existence, mais également pas de critique de la société de consommation sans Beth dans Repo men pour nous amener à en voir les travers et à en relever les incohérences. Le corps augmenté (tout comme l'intelligence artificielle) génère automatiquement une intrigue tout comme le feraient des dieux ou des extraterrestres : il ne peut exister un monde dans lequel il s'insère avec aisance, sans soulever divers questionnements politiques et sociaux, voire éthiques ou moraux. Si ces débats nous sont généralement narrés sous la forme de l'histoire de quelques individus, c'est que rares sont les entreprises assez ambitieuses pour mettre en avant l'évolution d'une société dans son ensemble, même si quelques petites perles de ce genre existent.

Nous nous intéresserons ici tout d'abord à l'exemple de Repo Men de Miguel Sapochnik, prolongeant ainsi la réflexion entamée avec le personnage de Motoko Kusanagi d'une dépossession du corps par un système économique basé sur des techniques. Puis, nous reviendrons brièvement sur la série Killjoys et ses hackmods avant de nous pencher sur le personnage de Two (aussi appelée Portia Lin) de la série Dark Matter.

1 – Repo Men

« Demande moi à qui appartiennent mes lèvres. »

Extrait du film Repo Men, réalisé par Miguel Sapochnik, 2010

Beth, l'un des deux personnages principaux de Repo Men, est une jeune femme dont le rôle est interprété par Alice Braga. Cette dernière ne présente en apparence aucune trace de la moindre modification. Elle est humaine sous tous les aspects, et pourtant, en même temps elle ne l'est pas totalement. Lorsque Rémi, joué par Jude Law, lui demande comment elle parvient à retenir tout ce que contient son corps, elle commence une longue énumération : reins, pancréas, foie, estomac, poumons, genoux, oreilles, cordes vocales, yeux « Opticor 202 avec amélioration kaléidoscopique », « système de remplacement reproductif Jackson version 5.3, modèle Femme Mystiques, disponible en six couleurs chatoyantes », « articulation Flexor Dura-Joints, garantie pour un milliard de pas ».274

Si l'apparence de la jeune femme n'a subi aucune altération visible, ce n'est pas le cas de son intérieur. Le monde fictif de Beth repose sur un principe simple : lorsqu'un organe fait défaut à son propriétaire, ce dernier peut simplement le remplacer par une version artificielle de cet organe, un artiforg. Il incombe alors au receveur de cet organe d'en payer le crédit sous peine de voir un agent de l'Union, le conglomérat qui fournit et loue les artiforgs, venir frapper à sa porte. Le corps des personnages possédant des artiforgs devient alors non plus une évidence qui leur appartient, mais une location nécessaire à la survie.

Dans Cyborg Citizen, Chris Hables Gray formule l'idée suivante : « La motivation principale de la recherche sur le cœur artificiel est probablement la mort. »275 La peur de la mortalité de l'Homme l'a conduit en effet vers des extrêmes de technicité médicale, mais en ce siècle où la mortalité n'a jamais été aussi reculée dans le temps et où l'explication scientifique se supplée à une nomenclature de cause de mort par vieillesse276, la médecine nous propose déjà de nous intégrer des organes de métal et de plastique en cas de défaut de la version originale.

Si dans l'idée, allier des techniques au corps n'est pas dérangeante, dans la pratique économique en revanche cela soulève plusieurs soucis éthiques. En effet, si

274 cf. Repo Men, film de Miguel Sapochnik, 2010.

275 Chris Hables Gray, Cyborg Citizen, op.cit., p. 79, « The major motivator for artificial heart is probably

death. »

le corps est soumis à un régime de location, il devient alors possible de s'en faire exclure. Hors le système mis en place dans ce monde fictif déshumanise le corps, le ramenant à la conception cartésienne d'une machine organique qui accueille l'esprit de l'homme. Si Motoko Kusanagi était esclave de son employeur, les personnages de Repo Men sont quant à eux esclaves d'un système économique qui met en place une marchandisation de la survie au détriment d'un respect éthique de la vie. Si la technique se substitue au corps organique, l'économie se supplée au respect de la vie dans le même temps.

Partant d'une idée qui se voudrait utilitariste, dans le sens où repousser la mort en mettant à disposition des organes artificiels permettrait ainsi une augmentation de la qualité de vie et du bien-être des citoyens, le monde de Repo Men met également en place un capitalisme poussé dans ses extrêmes en une immense corporation, l'Union, qui ne voit plus la possibilité d'étendre la vie des gens, mais ne voit qu'une plus-value maximale pour leur produit. Si le système paraît pervers, c'est parce qu'il l'est : l'extrémisme d'une pensée, quelle qu'elle soit, ne peut conduire qu'à une exclusion des autres manières de penser et notre histoire mondiale est remplie d'exemples de totalitarisme idéologique.

Dans l'introduction de son livre, Bernard Claverie souligne que « La problématique, dite de l'homme augmenté, peut alors se définir comme étant celle de l'augmentation artificielle des performances humaines à des fins utilitaires de travail, de sécurité, de santé, de plaisir... »277 L'augmentation de l'Homme n'est pas sans but

277 Bernard Claverie, L'homme augmenté, « Néotechnologies pour un dépassement du corps et de la pensée »,

Illustration 43: L'installation du nouveau cœur de Rémi, capture d'écran de Repo Men, film réalisé par Miguel Sapochnik, 2010.

et, dans le cas de Repo Men, le but ultime d'une amélioration de la santé, but utilitaire, est remplacé par un système d'offres et de demandes, via le système économique en place, qui réinsère l'artiforg dans un système monétaire déloyal envers les plus démunis.

Si pour notre société française, monnayer la santé peut sembler honteux, il faut garder à l'esprit que nous sommes l'un des rares pays où l'état prend en charge la plupart de nos frais de santé. Les greffes, procédures d'une immense complexité et contenant encore une forte part de risques, sont actuellement prises en charge par la sécurité sociale et, dans une certaine mesure, les augmentations du type chirurgie esthétique également (implants mammaires, greffes de cheveux, etc. si et seulement si elles font suite à une maladie ou à un accident). Aux États-Unis en revanche, il est coutumier de faire un emprunt pour rembourser ses traitements médicaux. Une dérive telle que celle présentée dans Repo Men s'insère parfaitement dans un système qui ne prend pas en charge la santé de son peuple.

Mais au-delà d'une simple réparation, Beth se targuera de ses augmentations. Si son foie et ses reins sont remplacés suite à un problème de diabète, comme son genou le sera suite à un accident de voiture, ces artiforgs restent cependant du domaine du soin. En revanche, sa capacité à changer la couleur de ses yeux n'est que de la cosmétique, comme une forme de maquillage du futur qui permettrait de repousser les limites d'un subterfuge culturellement accepté dans le monde entier et plus particulièrement associé au genre féminin dans le monde occidental278. Il s'agit là d'une augmentation esthétique, laquelle ne sert aucun but particulier puisque sa vue n'a, à la connaissance du spectateur, jamais été endommagée.

Il en va de même pour son ouïe : de nouvelles oreilles prêtent à entendre mieux, et surtout plus loin. Elle fera taire Rémy lorsqu'elle entendra venir un autre agent de l'Union venu reprendre possession du cœur de Rémy et de l'ensemble des

artiforgs de Beth. Se saisissant d'un casque audio, elle insèrera la prise jack dans

son orifice auriculaire avant de régler le volume grâce à la petite molette qui se cache derrière son cartilage. Lorsqu'il enfile le casque, Rémy entendra ce que Beth entend, bénéficiant par partage de son augmentation.

L'Harmattan, col. « Cognition et Formation », Paris, 2010, p. 10

278 De nombreuses tribus africaines ou sud-américaines conçoivent le maquillage tant masculin que féminin, poussant la définition de maquillage jusqu'à la formation d'un masque coloré. Cependant, nous ferons ici remarquer qu'en Occident, si le maquillage est accepté socialement, il se doit cependant d'avoir l'air “naturel”, c'est à dire ne pas faire sortir d'une norme esthétique humaine "normale", là où les traditions tribales soulignent et marquent de couleurs vives ou de motifs complexes des aspects que l'occidentale ne saurait tolérer dans son environnement quotidien.

Redéfinissant les frontières conventionnelles du corps sensoriel auditif, cette augmentation permet aussi d'étendre ces capacités surhumaines au-delà de l'individu, transformant ainsi Beth en interface auditive. Elle y gagne certes une acuité auditive accrue, mais par la même, son corps devient plus que ce qu'il n'a jamais été "au naturel". Elle partagera ainsi une forme d'intimité avec Rémy qui transcendera un simple contact intime, leurs sens individuels ne faisant soudain plus qu'un.

La suite des événements du film tendent à nous amener vers une remise en question du système culminant dans une scène sanglante et érotique nécessitant le scan d'un code barre placé sur chaque artiforg afin de les enregistrer comme repris, rendant ainsi leur liberté aux deux héros. La mort du directeur de l'Union et une explosion plus tard, nos héros partent vers la liberté en amoureux, détruisant ainsi le système corrompu pour ne laisser derrière eux qu'anarchie. Au-delà du simple mensonge que serait cette fin s'il s'agissait de la vraie fin, un système aussi massif ne pouvant être anéanti par un acte d'une telle simplicité, cette fin laisse aussi apparaître l'impossibilité de s'extraire d'un système totalitaire établi pour un individu.

« Pourquoi vos êtres chers devraient-ils mourir juste à cause d'un petit dommage cérébral ? C'est tout simplement barbare. C'est juste de la mauvaise science. Avec le M5 Neural Net, les rêves d'hier sont les réalités d'aujourd'hui. Imaginez vos êtres chers poursuivre le reste de leur vie naturelle dans un monde où ils sont toujours heureux, toujours satisfaits, et toujours pris en charge. »279 Ce petit

279 cf. Repo Men, film de Miguel Sapochnik, 2010, « Why should your loved ones pass on just because of a

little brain damage? That's just barbaric. That's just bad science. With the M5 Neural Net, yesterday's

Illustration 44: Beth augmentant le volume à l'aide de la molette derrière son oreille, la prise son branchée, capture d'écran de Repo Men, film réalisé par Miguel Sapochnik, 2010.

discours clôture la révélation du destin final de Rémy : jamais il n'a achevé sa mission, jamais il n'est parvenu à s'enfuir avec Beth sur une île tropicale pour y couler des jours heureux. En réalité, gravement blessé il a sombré dans un coma dans lequel un artiforg de nouvelle génération le maintient dans un rêve permanent au sein d'une réalité virtuelle.

Il y demeurera ainsi, baignant dans une bienheureuse ignorance de la réalité, tant qu'un ami pourra assumer les paiements nécessaires. Ainsi, sa bataille contre l'Union pour reprendre le plein droit de son corps se soldera par la perte de son esprit, enfermé dans une fausse réalité sans même en avoir conscience. La puissance donnée à une entité non gouvernementale au sein de cet univers pose ainsi le problème du corporatisme qu'Alain Cotta voit comme l'aboutissement ultime du capitalisme. Ainsi le corporatisme se substitue à l'état et instaure un nouveau modèle organisationnel du monde, de la mise en place d'un état mondial, à un gouvernement mondial mais également à l'apparition de professions transfrontalières280 (si tant est qu'il soit encore possible de parler de frontière dans un monde unifié sous l'égide d'un gouvernement mondial). Dès lors, quelle place reste-t-il pour l'individu dans un monde régi par la loi du marché et les avantages d'entités financières privées ?

dreams are today's reality. Imagine your loved ones living out the rest of their natural lives in a world where they are always happy, always content, and always taken care of. »

2 – Killjoys et ses hackmods

« Jamais leurs égaux. Jamais eux ! »

Dialogue extrait de la série Killjoys, S03E02, « A skinner darkly »

Prolongeant le concept de corporatisme en l'amenant dans des extrêmes futuristes, la série Killjoys dont nous avons parlé dans la partie sur l'intelligence artificielle s'illustre par un corporatisme mettant en place un système régulant les modifications corporelles pour établir une limite précise : toute personne dépassant 26% de modifications perdra sa qualité de personne pour se voir reléguer au rang d'objet. Les hackmods qui nous sont présentés pour la première fois dans la seconde saison de la série sont de tels "humains-objets". Il ne s'agit pas de volontaires, bien au contraire, mais d'humains ayant été capturés, esclavagés puis amenés à l'Usine (the Factory en version originale) pour y subir des modifications bien au-delà de la limite légale. Celles-ci les mèneront alors à l'état d'objet pensant, ne pouvant plus réclamer leur libre arbitre.

La plupart des modifications ont des buts guerriers (bras ou jambes permettant de combattre) ou bien espions (œil caméra et oreille bionique). Assurance de servitude complète, les hackmods viennent tous avec un petit plus, une puce qui assure qu'ils sombrent dans l'inconscience s'ils tentent d'user de leur avantage technologique contre leur propriétaire. Havigan, le patron de bar pour hackmods de Rat City, concédera à regret que c'est une modification nécessaire pour permettre l'usage des capacités surhumaines des hackmods dans le travail forcé, protégeant ainsi le propriétaire de ce qui, pour lui, se réduit à un outil.

Le premier hackmod qui nous est présenté est Clara, une jeune femme dotée d'un bras qu'elle nomme Alice et qui est également une arme. Le système que Johnny appelle « blocage de tir allié »281 lui a valu plus d'un repos forcé. « Je préfère m'évanouir que de me rendre. »282 précise-t-elle. Le vocabulaire même révèle un déplacement ontologique de ces humains augmentés, d'humain à objet : propriétaire, sortie de l'usine, repossession, etc. Plus parlants encore sont les termes utilisés pour différencier les différents types de modifications qui leur ont été faites, termes qu'ils emploient au sein de leur communauté sous forme de castes : specs (abréviation de

281 Extrait de la Saison 2 de la série Killjoys, épisode 01, Dutch and the real girl, sortie originale canadienne le 1er juillet 2016 sur Space, « Friendly fire block »

special order, c'est-à-dire commande spéciale) ou encore off-the-shelf (directement

sorti de l'étagère, l'équivalent d'une version prêt-à-porter de modifications peu chères et récurrentes). Ce lexique déplace les modifications dans un domaine commercial de grande ampleur.

Cependant, il y a chez les hackmods une fierté de ce corps modifié qui ne se retrouvait pas chez Beth. Si cette dernière ne semblait pas honteuse de son corps amplifié, elle revendiquait cependant la nature originale de ses lèvres, comme s'il fallait maintenir cette fierté de l'original, du naturel. Les hackmods quant à eux revendiquent à l'inverse une fierté de la modification. Lorsque Clara sera confrontée au fait que l'une de ses modifications est en train de la tuer en émettant des radiations, elle sera offusquée par la proposition de Johnny de l'amener voir un médecin pour lui retirer ses modifications. Cette répulsion de la banalité du corps biologique est tout particulièrement perceptible dans le terme que les hackmods utilisent pour faire référence aux humains non modifiés : les basiques.

Pas de quoi être fier chez eux de ne pas avoir de modifications, d'être un individu lambda sans une quelconque augmentation. S'organisant à la manière d'une tribu, d'une petite sous-culture qui s'entraide et se protège du monde extérieur, les

hackmods ne cherchent pas à cacher leurs mods, bien au contraire, ils les arborent

Illustration 45: John Jaqobis et un groupe de hackmods à l’assaut de la clinique de Niko, capture d'écran de la série Killjoys, saison 03, épisode 02, « A Skinner Darkly », source : http://killjoys.wikia.com/wiki/File:Hackmods_S3_E2.jpg

avec fierté. Niko, jouée par Viktoria Modesta, arbore fièrement les différentes prothèses qui remplacent sa jambe. Elle dira non seulement ne pas avoir honte de ses modifications, mais également ne pas avoir honte d'avoir été modifiée, même contre son gré. « J'aime mon corps. Je ne reviendrai jamais à de la simple chair et os. »283 déclare-t-elle lorsqu'elle est confrontée par Clara pour ses crimes.

Le personnage de Niko reprendra ainsi les différentes prothèses connues de l'actrice qui l'interprète, chacune transformée légèrement pour les besoins du scénario. Le modèle en forme de pointe métallique (Spike Leg, créée par Sophie de Oliveira Barata et Kaos Art) deviendra ainsi une arme extensible capable de transpercer le corps d'une personne, et si le modèle couvert de cristaux Swarovski

283 Extrait de la Saison 3 de la série Killjoys, épisode 02, A Skinner, Darkly, sortie originale canadienne le 7 juillet 2017 sur Space, « I love my body. I will never go back to just flesh and bones. »

Illustration 46: Niko, jouée par Viktoria Modesta, telle qu'elle apparaît dans la série Killjoys, saison 03, épisode 02, « A Skinner Darkly », source :

(Crystal Leg, créée par Sophie de Oliveira Barata) ne sera représenté ici que comme une marque extérieure de richesse, le troisième modèle présenté (Light Leg, créée par Sophie de Oliveira Barata, Kaos Art, Natalie Ellner et Lukasz Suchorab) subira quelques transformations supplémentaires en devenant une arme capable de tirer plusieurs projectiles lasers depuis tout le devant du tibia.

L'esthétique cybernétique développée pour les hackmods n'est pas sans rappeler une version plus lissée des Borgs de Star Trek sur lesquels nous reviendrons dans la prochaine partie. Les modifications sont visibles et s'insèrent naturellement dans le corps, en modifiant les contours tout en conservant une morphologie globale caractéristique d'un humain. Certaines jambes entraperçues dans le bar de Havigan rappellent les lames de carbone d'Oscar Pistorius, là où des mains démesurées ne sont pas sans rappeler le projet Extended arm de Stelarc. Chaque modification est ainsi présentée non comme esthétique mais bien comme remplissant une fonction spécifique.

Le bras disproportionné devient une marque de force réservée aux gardes du corps pour leur conférer un aspect dissuasif, les lames de carbone deviennent des

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