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« Mon corps et comme ça maintenant... Pardon Shû-chan... »

Shin Takahashi, extrait de deux phylactères du manga Larme Ultime –

Tome 1

Larme Ultime est un manga centré sur l'histoire d'amour entre Shûji et Chise.

Si Shûji reste humain durant tout le manga, ce n'est pas le cas de Chise. La jeune fille accepte en effet d'intégrer un projet expérimental de l'armée, en temps de guerre, ce qui amènera son corps à changer. Elle deviendra ainsi une arme ultime. Dévorée par l'arme qui habite désormais en elle, la jeune fille tentera de maintenir sa relation avec Shûji tout en combattant. Mais elle sera débordée par l'arme qui finira par atteindre des proportions supérieures à ce qui était prévu, échappant au contrôle de l'armée et s'efforçant de mettre fin aux souffrances de toute l'humanité. Pour cela, Chise exterminera tous les humains à l'exception de Shûji. L'adaptation en animé diffère en cela de la version papier, c'est-à-dire qu'elle voit l'humanité se liguer contre un ennemi commun, Chise. La fin imminente du monde qui sert de toile de fond à l'histoire d'amour pose le corps arme non comme celui que Chise a choisi, mais plus comme celui qu'elle n'a pas eu le choix de refuser.

En effet, la jeune fille s'est portée volontaire, mais avec la naïveté propre aux personnages de manga, elle a omis de demander si la transformation était réversible. Ainsi, elle s'excusera régulièrement pour ce corps qui n'est rapidement plus sous son contrôle et dont personne ne peut limiter la croissance exponentielle. Après la découverte de la transformation de Chise à la fin du second chapitre, Shûji sera surpris par un détail précis lorsqu'il la serrera dans ses bras : « Le cœur de Chise ne faisait plus de bruit. »265 Honteuse de son corps, elle lui demandera fréquemment de ne pas la regarder, refusant d'accepter ce corps dont elle ne peut plus se défaire. Cyborg, Chise est avant tout une arme, d'une supériorité technique qui dépasse de loin les capacités du corps biologique humain. Mais si elle peut raser une ville en levant la main, elle ne finira par accepter ce corps que par défaut, ce corps s'interposant entre elle et celui qu'elle aime. Si le cyborg est un mélange d'homme et de technique, la fiction en fait régulièrement une arme.

L'article 132-75 du Code Pénal français définit depuis 2004 une arme comme suit : « Est une arme tout objet conçu pour tuer ou blesser. »266 Cette définition est proche de la définition qui se retrouve dans chaque culture : une arme n'a pour utilité que d'être mortifère ou, à défaut, blessante. Le corps n'est quant à lui considéré comme une arme que lorsque son détenteur fait preuve d'une grande violence ou est détenteur d'un haut niveau d'arts martiaux, et encore ce cas n'est abordé que dans les articles portant sur la légitime défense. La loi reste cependant encore floue sur la définition de réponse "proportionnelle" à une attaque, plaçant ainsi comme seul juge de la proportion la victime de l'agression. Le corps cybernétique fictionnel est, quant à lui, dans une toute autre catégorie.

265 Shin Takahashi, Larme Ultime, « Le dernier chant d'amour sur cette petite planète », Tome 1, Paris, Editions Delcourt, 2003 (2000 pour la version originale), traduction de Sae Cibot, p. 67

266 Article 132-75 du Code Pénal, Partie Législative, Livre Ier : Dispositions générales, Titre III : Des peines, Chapitre II : Du régime des peines, Section 3 : De la définition de certaines circonstances entraînant l'aggravation, la diminution ou l'exemption des peines, modifié par la Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 12 JORF 10 mars 2004, France, disponible en ligne sur le site Légifrance, consulté le 21/06/2017,

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?

1 – Fullmetal Alchemist: Brotherhood

« Ceci est le corps d'un pécheur qui a empiété sur le territoire de Dieu. » Dialogue extrait de Fullmetal Alchemist: Brotherhood, épisode 3, « La

ville hérétique »

Animé japonais se déroulant dans le royaume fictif d'Amestrie, Fullmetal

Alchemist Brotherhood (FMAB pour faire plus court) nous propose de suivre les

aventures des frères Elric, Edward et Alphonse. Suite à la mort de leur mère, les deux enfants se tournent vers l'alchimie, cette "science" qui fait partie de la vie des habitants d'Amestrie pour tenter de la ressusciter. L'alchimie reposant sur le principe d'équilibre, il leur est demandé de sacrifier quelque chose en retour, car rien ne peut être créé du néant. La formule du corps humain qui est citée par les enfants donne certes les proportions de matière première, mais à aucun moment il n'est fait mention de la partie non corporelle de l'humain. Aussi, l'expérience tourne mal et Alphonse verra son corps intégralement dévoré tandis qu'Edward perdra sa jambe gauche. Ce dernier sacrifiera ensuite son bras droit pour sceller l'âme de son frère dans une armure afin de l'empêcher de mourir. Tous deux parcourront le monde pour tenter de retrouver leurs corps originels.

Illustration 39: L'automail de bras d'Edward Elric, capture d'écran de la série animée

Dépourvu d'un bras et d'une jambe, Edward sera amené par son frère auprès de Pinako Rockbell, la grand mère de Winry, l'amie d'enfance des deux frères. Traité par leurs soins, il recevra ainsi deux automails, des membres mécaniques connectés directement au niveau des nerfs et permettant ainsi au jeune alchimiste de retrouver mobilité et préhension. Toutefois, la quête du jeune homme l'amènera régulièrement à remettre en question ces membres mécaniques qu'il ne parvient jamais à ressentir comme pleinement siens. Au delà de l'inconfort provoqué par les changements de température et la constante manutention nécessaire pour maintenir les automails en état de marche, il partage avec son frère la perte de sensations.

Devenu une sorte d'armure plus qu'autre chose, il laissera une chimère mordre dans son bras droit avant de la frapper avec sa jambe gauche, l'envoyant s'écraser sur le mur dans un jappement de douleur267. Composés presque intégralement de métal, les automails d'Edward subiront ainsi de nombreux assauts qui ne les endommageront que peu. Doté de la capacité de former un cercle alchimique avec ses bras (donc en claquant des mains), il se rendra rapidement compte qu'il peut ainsi modeler la forme de sa prothèse, l'équipant d'une lame tranchante quand il en a besoin.

267 Fullmetal Alchemist Brotherhood, titre original Hagane no Renkinjutsushi: Fullmetal Alchemist, série animée japonaise de 64 épisodes et 4 OAV, réalisée par Yasuhiro Irie, d'après le manga papier original de Hiromu Arakawa et diffusé entre le 5 avril 2009 et le 4 juillet 2010 au Japon, Episode 3, La ville hérétique, titre original 邪教の街, première diffusion au Japon le 18 avril 2009.

Illustration 40: L'automail de bras d'Edward Elric transmuté et pourvu d'une arme, capture d'écran de la série animée Fullmetal Alchemist Brotherhood, Episode 3, « La ville hérétique »

Sans jamais cesser de chercher son corps de chair, il ira jusqu'à reconnaître auprès de Winry qu'il y a dans les membres mécaniques une certaine supériorité, leur attribuant ainsi une qualité tant défensive qu'offensive. Les composants de l'automail améliorent également leur durabilité et leur légèreté, augmentant ainsi leur résistance au froid et évitant les gerçures dues au contact prolongé entre le métal glacé et la peau. Il survivra ainsi plus facilement aux conditions climatiques extrêmes de la région de Briggs, une région montagneuse et glaciale. Oublieux de ces précautions, il manquera à l'inverse de se brûler en traversant un désert. Ainsi les

automails, bien que pratiques, comportent des obligations de maintenance non

négligeables, lesquelles s'ajoutent à une longue rééducation qui suit l'implantation du membre mécanique. Lan Fan, une guerrière du pays de Xing équipée d'un bras mécanique, manquera ainsi de perdre à nouveau son bras en ne tenant pas compte de la durée de la rééducation et en utilisant son bras à l'extrême avant que ce dernier ne soit parvenu à bien cicatriser.

Dans l'épisode 11, les frères Elric rencontrent Paninya, une adolescente qui, suite à un accident de train, a perdu ses deux jambes. Par pitié, le fabricant d'automails, Dominic, lui en a fabriqué deux nouvelles. Après une course poursuite durant laquelle elle n'aura de cesse de sauter à des hauteurs improbables, elle sera finalement enfermée dans une cage par Alphonse et s'en libérera en faisant jaillir de sa jambe droite une lame qui lui permettra de trancher les barreaux avant d'utiliser le lance roquette miniature dissimulé derrière sa rotule gauche pour tenter de s'enfuir. Bien loin de complexer l'adolescente, ces membres mécaniques sont ici devenus des atouts et une bénédiction, et elle n'aura de cesse de tenter de démontrer la supériorité des fabrications de son sauveur. Habitante de Rush Valley, une ville dont les automails sont la spécialité, elle ne se démarque pas du reste des habitants de la ville. La population semble en effet majoritairement composée de personnes équipées d'au moins un membre artificiel et pour certains d'un œil. Peuplée de ces cyborgs, la ville semble pourtant ne pas stigmatiser le corps réparé, le faisant plus basculer vers un corps augmenté, mais néanmoins armé dans la plupart des cas. Lan Fan dont nous parlions plus haut aura soin, en tant que guerrière, de prolonger son coude d'une lame tranchante et elle n'est pas la seule dans cet univers fictionnel à privilégier un certaine forme d'armement.

Capitaine Buccaneer, militaire de carrière, démontrera quant à lui une flexibilité dans l'utilisation des automails. Abandonnant la fonctionnalité de main au profit

d'avantages tactiques guerriers, il sera ainsi tour à tour muni du M1913A Le

Crocodile, qui est une tronçonneuse avec mâchoire mobile, puis du M-1910 Mad Bear Great, une main menaçante avec des griffes renforcées en diamant. Négligeant

totalement l'aspect pratique, particulièrement dans le premier cas, il ne montrera cependant ni gêne, ni même honte. La fonction guerrière prend le pas sur l'aspect pratique et le corps s'arme ainsi en de multiples exemples.

Mentionnés dans la version papier du manga et illustrés dans la première adaptation en série animée de 2003, les automails de corps entier sont capables de se substituer aux organes vitaux également. Ainsi le personnage de Frank Archer voit la moitié de son corps remplacée : son bras gauche par un canon anti-char dépliable, sa jambe gauche par une jambe plus solide lui permettant de supporter le contre-coup de ses tirs, la partie gauche de son visage par un système de visée reprenant partiellement ses traits. L'intérieur de sa bouche dissimule également un mini-gun, sa voix étant alors retranscrite par un "vocodeur analogique".

Si les corps du monde d'Amestry sont armés, c'est parce qu'il y a chez eux la volonté non seulement de maintenir une fonction mais également de l'augmenter, ou bien de supprimer cette fonction au profit d'une augmentation plus poussée. L'histoire se déroulant au cœur de l'armée dans un pays constamment en guerre, il n'y a là rien de bien choquant. Dans le cas d'une fiction où le conflit est la base de l'action, il n'est pas rare en effet de voir apparaître ces corps armes.

2 – Ghost in the Shell

« Nous n'avons pas vendu nos ghost à la Section 9. »

Dialogue extrait de Ghost in the Shell de Mamoru Oshii

S'il est bien un cyborg fictionnel qu'il n'est plus nécessaire de présenter, c'est bien le Major Motoko Kusanagi de Ghost in the Shell. Nous nous pencherons ici non pas sur le film sorti en 2017, même si nous l'évoquerons partiellement en guise de comparatif, mais bien plus sur l'animé de 1995 de Mamoru Oshii. Le corps de Kusanagi présente une particularité toute autre cependant : il n'est pas le sien, dans le sens où elle n'en a pas la propriété. Lorsqu'elle discute avec Batou, son collègue, elle l'interroge sur les parties de son corps qui sont encore d'origine. « Depuis que l'homme a la technologie, il réalise ses désirs. C'est presque instinctif. Nous, par exemple, on est le nec plus ultra : métabolisme contrôlé, cerveau boosté et corps cybernétique. Récemment encore nous étions de la science-fiction. Qu'importe si on ne peut survivre sans une maintenance sophistiquée ? Ces mises au point sont le prix à payer pour tout ça. »268

268 Extrait du dialogue tiré de la version originale japonaise sous-titrée français de Ghost in the Shell de Mamoru Oshii, Japon, 1995.

Illustration 41: Création d'un corps cybernétique au début du film, capture d'écran de Ghost in

Poussant la maintenance au delà de ce qui semble concevable, elle souligne ici la difficulté d'un corps cybernétique en opposition à un corps biologique. Aussi fragile et faillible qu'il soit, le corps humain est capable de se réparer par lui-même. Processus biologique complexe, la cicatrisation est un acte que tout humain expérimente au moins une fois dans sa vie. Si la gravité de la blessure peut impacter le temps durant lequel il est impossible d'agir comme si de rien n'était, ce n'est pas pour autant qu'il faut minimiser la supériorité d'un tel mécanisme biologique. Certes, nos capacités biologiques sont limitées en comparaison de la flexibilité des techniques cybernétiques illustrées dans les fictions, cependant la capacité à se réparer seul, sans intervention extérieure particulière, est une capacité que les techniques ne semblent pas être à même de développer pour l'instant. Cette faible capacité de régénération corporelle reste une supériorité de la biologie sur la technologie. La maintenance du corps humain, tant qu'il n'est pas mis en danger, reste en réalité assez simple : il faut le nourrir, le maintenir à une température acceptable, lui fournir suffisamment d'eau, le laisser se reposer et lui faire faire de l'exercice. En dehors de cela, il ne reste plus qu'à le maintenir à l'écart du danger et, sauf accident grave, la vie de son possesseur se déroulera sans intervention particulière.

À l'inverse, les corps de cyborgs tels ceux présentés dans Ghost in the Shell sont finalement plus fragiles car nécessitant une maintenance toute particulière qu'ils ne peuvent pratiquer eux-mêmes, nécessitant ainsi l'intervention obligée d'un tiers. Or, tout comme les automails d'Amestry nécessitent une visite régulière chez le mécanicien (à l'image de nos visites médicales occasionnelles), Kusanagi sous-entend une maintenance constante nécessaire à la survie. Il ne s'agit donc plus de maintenir un simple fonctionnement, mais bien de maintenir en vie. Survient alors le problème suivant : à qui appartient ce corps s'il se doit d'être maintenu en état, maintenance que nous pouvons supposer onéreuse ?

En réponse à la tirade de Kusanagi, Batou précise ne pas avoir vendu son

ghost à la Section 9 pour laquelle tous deux travaillent. Le ghost étant ici utilisé

comme référence à l'âme, l'esprit de l'humain, la seule partie humaine qu'il est impossible de remplacer et ce qui permet à ces personnages de s'accrocher à l'idée qu'ils sont humains, tout particulièrement Kusanagi dont le corps est entièrement artificiel à l'exception de son système nerveux central. S'il est vrai que leurs ghosts n'appartiennent pas à la Section 9, il en est autrement pour leurs corps. « Exact, et si

nous démissionnons il faudra restituer nos options. Il ne nous restera pas grand chose. »269 La réponse de Kusanagi laisse transparaître une dépossession totale de la propriété corporelle. S'ils sont le « nec plus ultra » des corps cybernétiques, spécialement conçus pour intégrer la Section 9 et lutter contre le terrorisme, ils ont pourtant perdu une partie d'eux-mêmes dans cet arrangement : leurs corps.

Dépossédés, les cyborgs de l'univers de Ghost in the Shell ne sont plus maîtres de leurs corps. La technologie est ici non plus un moyen de simplement réparer ou d'augmenter, c'est aussi un moyen d'asservissement. Esclave de sa condition de cyborg, Kusanagi ne peut tout simplement pas quitter son travail sans se condamner à mourir en rendant son corps dans sa quasi totalité, exception faite de son système nerveux central qui, lui, lui appartient. En quittant son poste, elle se réduirait de manière effective à une masse de cellules nerveuses bien moins charismatique et viable que son corps actuel.

Et que dire du Puppet Master alors ? Certes, il ne s'agit pas d'un cyborg, mais plus d'une intelligence artificielle créée dans le but de servir d'arme, capable de pirater des ghost. Cependant, Projet 2501 (son autre nom) est parvenu à prendre conscience de son existence et en poussant sa réflexion s'est entiché d'un caractère

269 Ibid.

Illustration 42: Motoko Kusanagi (au centre) en train de plonger dans le ghost du Puppet

Master (à gauche) sous l’œil attentif de Batou (à droite), capture d'écran de Ghost in the Shell,

typiquement biologique : la capacité de reproduction. Si, certes, il peut se copier, il ne trouve là qu'une forme de stagnation. « Les copies n'ont par définition aucune variété, aucune originalité. Or la vie se perpétue par la diversité, y compris même par la capacité à se sacrifier si besoin est. Les cellules répètent les processus de dégénération et de régénération jusqu'au jour où elles meurent et en mourant, elles effacent tout un secteur de la mémoire. Seuls les gènes restent. Pourquoi ce cycle se répète-t-il ? Pour survivre, en dépit des faiblesses d'un système immuable. »270 Loin de condamner notre système atavique de reproduction et de transmission, l'intelligence artificielle l'envie et cherche un compromis entre les deux possibilités. Ultimement, Projet 2501 formera un cyborg d'un nouveau genre en fusionnant avec le ghost de Kusanagi. S'extrayant d'un corps trop entravant pour le contenir, la nouvelle entité ainsi formée s'enfuira sur le net, s'incarnant au besoin – c'est notamment le cas dans le deuxième opus de la saga.

Le corps de Kusanagi reste cependant une arme d'une efficacité redoutable. Sa peau recouverte d'un camouflage optique lui permet de se dissimuler dans n'importe quel décor et ses muscles et son squelette sont capables de prouesses physiques qu'un corps humain ne peut égaler. De même, son cerveau boosté lui permet de se connecter via le link aux autres membres de son équipe et ainsi de coordonner leurs attaques. Fait d'une sorte de chair artificielle, il est difficile d'endommager le corps de Kusanagi. Lorsqu'elle pourchasse le Puppet Master, elle est confrontée à un tank et monte dessus pour tenter d'en ouvrir la trappe d'accès. Ses muscles bandés à l'extrême déchirent sa peau et elle finit par perdre les deux jambes et les deux bras dans une scène d'une violence visuelle rare, scène qui sera d'ailleurs reprise dans le film en 2017 mais présentera à l'inverse un corps dénué de toute consistance charnelle, les effusions sanguinolentes et les chairs arrachées remplacées par de petits éclats de verre brillants qui, s'ils sont d'un grand esthétisme, ne mettent pas à mal le spectateur dans sa propre conscience corporelle.

Car, c'est dans ce malaise corporel justement que réside la force du personnage. Durant l'animé entier, Kusanagi remettra en cause la définition de l'humain. Si elle ne peut voir son cerveau, elle ne peut prouver que son existence n'est pas simplement artificielle, ghost compris. Le Puppet Master viendra interroger

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