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Chapitre 6 – Le terrain d'investigation – les deux institutions de recherche agropastorale choisis:

6.1 L'analyse documentaire : première partie de l'étape 1 du terrain

6.1.2 La coopération internationale et le développement au sein de l'EMBRAPA et du

mise au point

L'EMBRAPA

En tenant compte du fait que les premiers chercheurs de l'EMBRAPA se sont formés en dehors du Brésil, nous pouvons dire que la coopération internationale au sein de l'entreprise date de sa

création. Mais, nous prenons le mot ''coopération'' dans le sens de travail conjoint, où il y a de vrais échanges entre les acteurs engagés dans les activités, quelles qu'elles soient.

C'est pourquoi il est plus exact de considérer que la coopération internationale au sein de l'entreprise brésilienne a débuté avec la création des Laboratoires virtuels de l'EMBRAPA à l'étranger, (en

portugais, Laboratórios Virtuais da EMBRAPA no Exterior), connus sous l'acronyme Labex : à travers des relations de partenariat établies entre l'entreprise brésilienne et des institutions dédiées aussi à la recherche agronomique dans divers pays, des chercheurs de l'EMBRAPA sont placés dans des laboratoires à l'étranger pour réaliser des études en accord avec les intérêts des organisations partenaires.

De nos jours, l'EMBRAPA comptabilise quatre Labex : le premier a été créé aux États-Unis, en 1998. Ensuite, en 2002, le Labex Europe, situé à Montpellier, en France, où se trouve le siège du

partenaire de l'initiative, l'Agropolis Internationale. Le troisième et le quatrième se situent en Asie où, en 2009, le Labex Corée du Sud a vu le jour, en ayant, comme partenaire, le Rural Development Administration (RDA) ; après, en 2012, le Labex Chine a été créé en collaboration avec la Chinese Academy of Agricultural Sciences (CAAS). Il y a encore le Labex Japon qui est en cours de création depuis 2012.

D'après le site de l'EMBRAPA, quand on parle de ses activités internationales, à travers les Labex, on

cherche à établir de la coopération scientifique, qui peut aussi gagner du terrain avec les

coopérations bilatérales et multilatérales267. Et, quand on parle du transfert de technologie, le terme

utilisé est la coopération technique, définie de la façon suivante :

266Extrait du texte publié sur le site, dans la rubrique « Qui sommes nous » : Desde a nossa criação, assumimos um

desafio: desenvolver […] um modelo de agricultura e pecuária tropical genuinamente brasileiro, superando as barreiras que limitavam a produção de alimentos, fibras e energia no nosso País. https://www.embrapa .br/quem-somos.

Consulté le 9/12/2014.

La coopération technique est un outil important du gouvernement brésilien pour soutenir des activités de formation et de transfert de technologie vers des pays en voie de

développement.

Les activités qui contribuent à diminuer la pauvreté et la faim dans des pays en voie de développement sont mises en avant, ainsi que celles qui tiennent compte des processus de développement social, économique et environnemental de chaque pays.

Ce modèle de coopération est mis en place pour soutenir l'Agence brésilienne de coopération (ABC), liée au ministère de Affaires étrangères, chargé de la négociation, de la coordination, de l'implémentation et de suivre les activités de coopération du Brésil avec des partenaires internationaux, tout en faisant partie de la politique externe du gouvernement fédéral. 268 Essayons d'analyser les différences entre les deux types de coopération, en reprenant le textes trouvés sur le site de l'entreprise brésilienne269 : la coopération scientifique est définie comme

« l'échange de connaissances et d' avancées dans le domaine de la recherche scientifique et technologique avec diverses institutions du monde, au profit de l'agriculture brésilienne ». Alors que la coopération technique est définie précisément comme « la coopération multi et bilatérale, de façon à contribuer à la réduction de la pauvreté et de la faim au sein des pays d'Afrique, d'Amérique Latine et aux Caraïbes »270. Ainsi, quand on parle de la coopération

scientifique, les acteurs sont les institutions de recherche dans le monde avec qui l'EMBRAPA compte faire des échanges de connaissances et des avancées au profit du Brésil. C'est le modèle préconisé par les Labex, par exemple.

En revanche, quand il s'agit de la coopération technique, les acteurs sont des pays en voie de développement où les activités mises en place sont des activités de formations et de transfert de technologie. Les pays d'Afrique et d'Amérique Latine (où, d'ailleurs, se trouve le Brésil), ne sont pas considérés comme des partenaires avec qui des échanges de connaissances pourraient avoir leur place.

Quand on se tourne vers le 'développement' ainsi que les références à cette notion dans le cadre officiel de l'EMBRAPA, on s'aperçoit qu'elle se présente, dans la plupart des cas, comme attachée à la 'recherche'.

Cela se voit déjà dans la structure organisationnelle de l'entreprise où, au deuxième degré

hiérarchique se placent les Directions exécutives, parmi lesquelles celle dédiée à la Recherche et au développement (en portugais, Diretoria de Pesquisa e Desenvolvimento). Les deux autres sont chargées du Transfert de technologie et de l'Administration.

268Voir sur le site, en portugais : « A cooperação técnica é um importante instrumento do Governo Brasileiro para

apoiar ações de capacitação e transferência de tecnologia em países em desenvolvimento. Têm sido enfatizadas ações que contribuam para diminuir a pobreza e a fome em países em desenvolvimento, e que levem em consideração os processos de desenvolvimento social, econômico e ambiental de cada país. Esta forma de cooperação é realizada em apoio à Agência Brasileira de Cooperação (ABC), órgão do Ministério das Relações Exteriores (MRE) responsável pela negociação, coordenação, implementação e acompanhamento da cooperação brasileira com parceiros internacionais, como parte da política externa do Governo Federal. »

https://www.embrapa .br/cooperacao-tecnica Consulté le 11 décembre 2014. 269https://www.embrapa .br/atuacao-internacional. Consulté le 11 décembre 2014.

270Voir sur le site, en portugais : « Promoção da cooperação multi e bilateral, contribuindo para diminuir a pobreza e a

fome em países da África, da América Latina e do Caribe. » https://www.embrapa .br/atuacao-internacional. Consulté le 11 décembre 2014.

L'acronyme P&D (ou P&DI, formule qui incorpore le mot innovation) est assez utilisé dans les textes sur le site, ce qui peut être vu comme le signe d'une forte association, voire l'assimilation de sens entre ces deux termes, recherche et développement.

La nomenclature est reprise aux niveaux hiérarchiques suivants, avec le département de Recherche et Développement, une des 16 unités centrales administratives de l'EMBRAPA et, au niveau interne des unités décentralisées (celles chargées des recherches, des produits et des services) où il y a le Secteur de P&D (en portugais, Chefia de P&D).

Sur le site, voici l' extrait d'introduction du texte de présentation de la rubrique Recherche et Développement:

Nous sommes une entreprise de recherche, développement et innovation. Notre programme est entièrement consacré à créer des nouvelles connaissances, la plupart d'entre elles traduites en produits, processus et services visant le secteur agronomique. 271

En scrutant les contenus du site liés à la recherche et au développement, nous n'avons trouvé aucune mention à un quelconque sens attribué à la notion de développement au sein de l'EMBRAPA ; ni en

accord avec la vision d'origine du terme, construite purement sur des bases économiques, ni en accord avec celle, plus récente, qui, au-delà des chiffres, essaie de prendre en compte les aspects humains liés aux conditions de vie des populations concernées par les avancées sensées être apportées par le progrès scientifique et technologique.

En revanche, dans le cadre du Rapport social (Balanço Social, en portugais), notamment dans la publication destinée à expliquer la méthodologie suivie pour sa production, nous avons repéré l'expression 'développement social' et d'autres expressions appartenant au même registre sémantique. Sans, pour autant, pouvoir remarquer des réflexions permettant de saisir une

appréhension du développement en tant que processus social complexe et aux multiples visages.

LE CIRAD

Reprenons la « Mission » du CIRAD en tant que point de départ pour nos réflexions :

En partenariat avec les pays du Sud dans leur diversité, le CIRAD produit et transmet de nouvelles connaissances, pour accompagner leur développement agricole et contribuer au débat sur les grands enjeux mondiaux de l’agronomie.

Organisme de recherche finalisée, le CIRAD établit sa programmation à partir des besoins du développement, du terrain au laboratoire, du local au planétaire.272

271Sur le site https://www.embrapa.br/pesquisa-e-desenvolvimento. Consulté le 01/09/2014. Traduit du portugais :

Somos uma Empresa de pesquisa, desenvolvimento e inovação. Nossa agenda é inteiramente voltada a prover novos conhecimentos, grande parte traduzida em produtos, processos e serviços para o setor agropecuário.

L'idée de coopération se présente déjà au début du texte, comme le choix fait pour la manière dont le Centre compte agir : « En partenariat avec les pays du Sud ... ». Et nous pouvons dire que cette idée-là est renforcée, ensuite, quand le texte parle des activités du Centre, qui chercherait à produire et transmettre de nouvelles connaissances », ainsi qu'à « contribuer au débat sur les grands enjeux mondiaux de l'agronomie».

Parmi les trois extraits mentionnés ci-dessus, on remarque une certaine vision idéologique au moins dans les deux premiers : d'abord, quand on utilise l'expression « les pays du Sud », car on remonte à l'ancienne dichotomie ''nord/développé'' ''sud/sous-développé'' qui a été le sujet de notre critique dans le chapitre 1; ensuite, quand on dit que le centre s'occupe de produire et de transmettre de nouvelles connaissances, on garde l'idée selon laquelle la connaissance est créée par des savants et transmise aux non-savants. Dans cette formulation, on exclut la possibilité de la construction du savoir qui pourrait être produit de façon conjointe, où, au lieu de la transmission, on pourrait laisser de la place aux échanges de connaissances et d'expériences.

En revanche, en explorant encore le site du CIRAD, nous trouvons, dans la rubrique « Coopération » incluse dans l'Animation qui raconte l'histoire du Centre 273, le texte suivant (ce sont nos

remarques) : « La coopération passe par la formation, le transfert de savoirs et de savoirs-faire. En 20 ans, sa politique a évolué du transfert à la production de savoirs avec ses partenaires, au sein notamment des pôles de compétence en partenariat. »

De 1994 à 2004, les modalités de coopération sur le continent africain s'organisent différemment. C'est à partir de 2004, après la réalisation d'une vaste consultation auprès de ses partenaires, que le CIRAD passe à une logique de coproduction de savoirs. Le Centre vise le renouvellement de la recherche dans un esprit de développement durable. En pensant la science à l'échelle de l'objet, le Centre préconise ce qu'il nomme « le chercheur-coopérant ».

Nous concluons que la notion de coopération, attachée à l'idée d'échange de savoirs, prend d'avantage de place dans les textes diffusés sur le site du centre.

Par rapport au développement, le terme est présent, d'abord, dans le texte relatif à la mission du CIRAD, où l'on parle premièrement, du développement agricole. Ensuite, toujours dans le texte sur la Mission, on dit que c'est en accord avec « les besoins du développement » que le CIRAD établit sa programmation.

Et le mot développement est aussi présent quand il s'agit de la stratégie adoptée par l'institut : « Une science agronomique, transcendant les frontières, ouverte et respectueuse de l’homme, des

territoires et de l’environnement, pour répondre aux grands enjeux du développement. » 274

Pour le CIRAD, « L'engagement pour le développement » est une des valeurs qui « déterminent ses choix et animent sa démarche »275, à côté du « Partage », de « La qualité de la recherche » et de

« L'ouverture ».

273Qui sommes-nous ? Le CIRAD, en bref.Notre histoire : http://www.cirad .fr/qui-sommes-nous/le- CIRAD -en-

bref/notre-histoire. Consulté le 01/09/2014.

274http://www.cirad .fr/qui-sommes-nous/notre-strategie <Consulté le 08/10/2014> 275 http://www.cirad .fr/qui-sommes-nous/nos-valeurs <Consulté le 08/10/2014>

Cette dernière valeur est détaillée de la façon suivante: « Tous les agents du CIRAD sont des

passeurs de frontières : géographiques, culturelles, scientifiques, disciplinaires. A partir d’un besoin, ils mobilisent de multiples approches et mettent en perspective les enjeux. »276

La caractérisation de ces agents comme des passeurs de frontières culturelles, nous fait supposer que les professionnels qui travaillent au sein du CIRAD sont prêts pour pratiquer la communication interculturelle dont nous avons parlé dans le chapitre 3.

Un des six axes scientifiques prioritaires qui font partie de la stratégie du CIRAD après sa restructuration est appelé Action publique pour le développement, axe dédié à renforcer l’action publique pour réduire les inégalités structurelles et la pauvreté277. Les cinq autres sont Agriculture

écologiquement intensive ; Valorisation de la biomasse ; Alimentation durable ; Santé des animaux et des plantes et Société, natures et territoires. 278

D'après ce que nous lisons dans les textes qui expliquent les bases pour les activités encadrées dans chacun des ces six axes scientifiques prioritaires, nous pouvons dire que, au niveau officiel, le centre adopte la vision du développement au-delà du sens strictement économique. Il est soucieux de contribuer à sa promotion à la fois, à l'échelle macro-institutionnelle et micro-individuelle. On retrouve un exemple de son engagement à l'échelle macro-institutionnelle dans la rubrique Défis pour la recherche, axe Action publique pour le développement279, quand nous voyons que le

CIRAD assume ses intentions d'engagement auprès du pouvoir public représenté par les États, et, aussi, de plusieurs acteurs concernant l'agriculture, tels que les ONGs, le secteur privé et la société civile, en faisant de la recherche scientifique un facteur capable d’influencer la prise de décision par ces acteurs sociaux.

Les enjeux concernant le développement à l'échelle micro-individuelle peuvent être perçus, entre autres, dans les textes de l'axe Sociétés, nature et territoires280, ciblés sur les impacts de l'homme et

de ses actions individuelles ou collectives sur l’environnement.

En nous arrêtant sur quelques extraits de textes trouvés sur le site du CIRAD, nous pouvons supposer que le centre adopte, en réalité, l'idée du travail en partenariat à une échelle plus petite, c'est-à-dire, en contact direct avec les agriculteurs. Valoriser les ressources alimentaires locales dans les chaînes de valeurs est, par exemple, un des Défis pour la recherche de l'axe Alimentation durable, où nous trouvons l'extrait suivant : « Mettre au point des procédés intégrant savoirs traditionnels et

technologiques, pour une alimentation diversifiée adaptée aux ressources et aux usages locaux.281 »

276http://www.cirad .fr/qui-sommes-nous/nos-valeurs <Consulté le 08/10/2014> Ce sont nos remarques. 277http://www.cirad .fr/qui-sommes-nous/notre-strategie/axes-strategiques <Consulté le 07/03/2016>

278Pour chacun des six axes, le CIRAD présente, sur son site, les Défis pour la recherche ; les Publications scientifiques (les articles du CIRAD publiés plus récemment dans des revues à comité de lecture et référencés dans la base de données documentaire Agritrop) ; les Résultats de recherche (des notes sur les recherches terminés avec des liens par les articles qui traitent du sujet) et les Actualités (des nouvelles par rapport à l'axe concerné).

279http://www.cirad .fr/qui-sommes-nous/notre-strategie/axes-strategiques/action-publique-pour-le-developpement/defis-

pour-la-recherche <Consulté le 07/03/2016>

280http://www.cirad .fr/qui-sommes-nous/notre-strategie/axes-strategiques/societes-natures-et-territoires/defis-pour-la-

recherche <Consulté le 07/03/2016>

281http://www.cirad .fr/nos-recherches/axes-prioritaires/alimentation-durable/defis-pour-la-recherche <Consulté le 08/10/2014>. Ce sont nos remarques.

Après avoir mis en relief quelques orientations résultants des changements faits à partir de 2004, nous voulons nous attarder sur les consignes élaborées plus récemment dans le cadre du CIRAD, explicitées dans le document consacré à exposer la vision stratégique du centre visant la décennie 2012-2022.

L’idée du développement par la recherche guide le document de six pages, accessible en ligne282.

Dans la présentation de leur contenu, qu'on trouve sur le site du CIRAD283 on lit que « les pays en

développement doivent pouvoir produire eux-mêmes les connaissances dont ils ont besoin » et, pour cela, le centre s'engage à « produire de la capacité de production scientifique » toujours en partenariat.

On trouve, dans le document, une mise à jour de la mission du CIRAD : « L’enjeu, in fine, est de contribuer au développement durable des territoires ruraux et des filières agricoles des pays du Sud, en portant une attention particulière à l’équité et aux populations les plus démunies ». Dans cet extrait, nous voyons que le centre a bel et bien adopté l'idée du développement avec un 'visage humain', sens attribué au terme à partir des critiques formulées depuis les années 1990, sur le fait que la notion de développement ne prenait en compte que les aspects économiques . Quand on parle du 'développement durable' qui fait attention à 'l'équité et aux populations les plus

démunies' on met l'accent sur les personnes plutôt que sur les chiffres.

Ensuite, vient l’objectif du CIRAD, ainsi résumé : « contribuer à l’évolution des questionnements sur le développement et y répondre par une production de connaissances scientifiques et techniques adaptée et de haut niveau ».

Devant les propos du CIRAD que nous venons de remarquer, et qui parlent, à la fois, du partenariat et des connaissances scientifiques et techniques comme réponses aux questionnements faits à propos du développement, la question que nous nous posons est : est-ce que, au niveau

pragmatique, il y a de la place pour des connaissances et des savoirs, autres que ceux issus de la science ? Quand les professionnels du CIRAD affrontent la réalité des communautés locales en travaillant dans des pays africains, sont-ils à l'écoute des personnes concernées par les réponses scientifiques qu'ils apportent ?

Plus loin, le document détaille les sept conduites préconisées afin d'atteindre l'objectif établi. Parmi elles nous voulons mettre en évidence celle qui détermine de :

Cibler les populations pauvres des zones rurales comme les bénéficiaires prioritaires des recherches. Ces orientations ont des conséquences en termes de programmation, mais aussi

de déontologie et d’éthique : la dignité humaine et la diversité des cultures font partie des valeurs du CIRAD, l’évolution des politiques de développement de ses objets.

282http://www.cirad .fr/media/documents/qui-sommes-nous/documents-essentiels/vision-strategique-2012-2022-resume Consulté le 01/09/2014.

283Sur le site http://www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2013/institutionnel/strategie-developpement-par- la-recherche. Consulté le 01/09/2014.

En s’appuyant sur son expérience passée, le Centre accorde de l'importance à la construction de ce qu'il nomme une 'ingénierie partenariale' « véritable savoir-faire qui permet de déployer des activités de recherche innovantes, partagées et renforcées dans la durée. » Dans ce sens, depuis 2008, il a mis en place des Dispositifs de recherche et d’enseignement en Partenariat (DP), qui constituent des espaces où les six axes stratégiques de l’établissement se traduisent en projets opérationnels.

Ces dispositifs concentrent, ainsi, leurs efforts pour réunir les ressources humaines et financières nécessaires pour promouvoir de l’innovation au service du développement des populations vulnérables. Ils travaillent sur des points accordés comme étant des priorités partagées entre le CIRAD et le partenaire local.

En tant qu'organisme, les activités du centre français gagnent du terrain en passant, d'abord, par un niveau institutionnel, c'est-à-dire, les partenariats sont créés plutôt avec d'autres organismes, aussi institutionnellement constitués, comme des universités, des entreprises publiques ou des institutions de recherche. Et c'est dans ce cadre qui il essaie de concevoir le partenariat comme une action fondamentale de développement.

En essayant d’intégrer pleinement, pour les réduire, les asymétries entre les partenaires, le CIRAD cherche à renforcer les compétences sur le long terme des institutions et des chercheurs impliqués.