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Contribution à un spectre équilibré

Le meilleur spectre possible dans toute gamme est celui qui permet à l’artiste de mélanger l’éventail le plus large possible de couleurs. Winsor & Newton sélectionne les pigments non seulement en fonction de leurs caractéristiques individuelles, mais également en fonction de la contribution de ces caractéristiques au mélange global et aux possibilités d’expression au sein du spectre entier. Toutes les gammes Winsor & Newton peuvent être utilisées afin d’explorer l’éventail complet des qualités de mélange des couleurs, des plus chaudes aux plus froides, de la puissance chromatique la plus élevée à la plus faible, en passant par les innombrables possibilités intermédiaires.

Winsor & Newton Le Spécialiste des Couleurs

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A FONCTION DES PIGMENTS

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Les pigments, au delà de leurs propriétés optiques uniques, possèdent des caractéristiques physiques différentes. Certains sont dentelés et irréguliers, tandis que d’autres sont lisses et ronds. Certains absorbent une grande quantité d’huile durant le broyage; d’autres n’en absorbent qu’une quantité minime. Bref, chaque pigment requiert des procédures, des compétences et des détails différents durant le processus de broyage.

Voici une définition de travail du pigment: Les pigments sont des composés qui demeurent sous la forme de particules discrètes et qui peuvent être mis en suspension, après broyage, dans un liant. À l’opposé, un colorant est un composé en solution dans son solvant et qui coule dans les matières environnantes. Beaucoup de personnes croient à tort que tous les pigments sont solides à la lumière et que les colorants ne le sont pas. C’est faux. La solidité à la lumière n’a presque rien à voir avec le fonctionnement d’un composé en tant que colorant ou pigment.

Voici un autre fait intéressant: un colorant peut être chimiquement “ajusté” afin de lui faire croire qu’il est un pigment (et afin qu’il agisse en conséquence également) lorsqu’il est fixé ou précipité sur une base inerte comme l’hydrate d’aluminium. Cette opération produit ce qui s’appelle un pigment “laque”. La Garance rose véritable et le Carmin sont des exemples de pigments laques.

En 1892, Winsor & Newton fut le premier fabricant à publier des informations techniques complètes sur les pigments

et les couleurs.

Organique contre inorganique.

Ces termes sont utilisés afin de décrire des produits chimiques comprenant certains éléments spécifiques. Cette appellation fonctionne également pour la description de pigments. Les composés inorganiques renferment des éléments comme des métaux (cadmium, cobalt et fer, par exemple), tandis que les composés organiques sont constitués de molécules contenant du carbone associé à l’hydrogène et souvent à l’oxygène ou l’azote. Les composés organiques renferment les mêmes éléments constitutifs de base qui sont à l’origine de la vie. Néanmoins, les définitions ne sont pas toujours absolues et des composés métalliques apparaissent souvent dans les constituants des pigments organiques. Le cuivre, par exemple, est présent dans la phtalocyanine de cuivre.

Les pigments inorganiques de terre (comme l’ocre jaune et la terre d’ombre naturelle) sont utilisés depuis la préhistoire. Les pigments inorganiques se sont répandus au dix-neuvième siècle, lorsque la révolution industrielle et les progrès de la chimie ont permis de combiner des métaux tels que le cadmium ou le cobalt à d’autres composés. Il en résulta des produits, comme le sulfure de cadmium (qui pouvait être “ajusté” en ajoutant des degrés divers de sélénium pour produire des oranges et des rouges), qui étaient hautement stables, beaucoup moins susceptibles de perdre leur éclat et qui pouvaient être mis en suspension, après broyage, dans un liant tel que l’huile de lin, pour la fabrication de peinture à l’huile.

Les premiers pigments organiques furent trouvés dans la nature. Des composés végétaux, comme la guède, étaient utilisés afin de produire une teinture indigo pour les étoffes. Il apparut rapidement que l’indigo pouvait également se présenter sous la forme d’un pigment. Le jaune indien était un pigment organique produit à partir de l’urine de vaches nourries aux feuilles de mangue à Monghyr, au Bengale. Ce pigment était également connu sous le nom haut en couleur de “purée indienne.” Ces deux couleurs organiques trouvaient leur source dans l’environnement et sont différentes du pigment moderne, synthétisé en laboratoire.

Le tout premier pigment entièrement synthétisé fut le résultat d’un accident.

Vers 1704, un créateur de couleurs du nom de Diesbach préparait une couleur laque florentine. Par erreur, il utilisa de la potasse qui avait été contaminée par inadvertance par une huile animale. Au lieu de la laque rouge qu’il recherchait, il obtint une teinte beaucoup plus pâle. En essayant d’ajuster davantage la couleur, il obtint un pourpre, puis un bleu intense. Le Bleu de Prusse, en fait; le premier pigment synthétisé en laboratoire.

Il est indéniable que davantage de progrès ont été réalisés, en matière de chimie des pigments et des couleurs, au cours des cinquante dernières années que

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durant les deux millénaires précédents. La révolution actuelle dans le domaine des pigments organiques a commencé au début du vingtième siècle, lorsque les Allemands ont synthétisé le jaune d’arylamide. Les arylamides ont continué d’évoluer en termes de permanence et de variété des nuances et ils sont toujours utilisés de nos jours. Winsor & Newton emploie ce pigment dans la production des jaunes Winsor et des nuances de cadmium.

L’arylamide a non seulement établi un modèle de synthèse moderne en laboratoire, il est également devenu le porte-étendard en matière de nomenclature des pigments, les noms des pigments organiques devenant de plus en plus polysyllabiques. Les anthraquinones, dioxazines, pyrroles, phtalocyanines et benzimidazalones sont tous des produits de la chimie des pigments du 20ème siècle.

Travail avec les couleurs organiques et inorganiques.

Non seulement il existe des généralités qui s’appliquent à la production des pigments organiques (synthétisés en laboratoire à partir de composés à base de carbone) et des couleurs inorganiques (généralement produites à partir d’éléments métalliques), mais il existe également des généralités qui s’appliquent à leur mode de fonctionnement sur la palette. Avant de présenter certaines de ces caractéristiques, il convient de rappeler qu’il ne s’agit aucunement de “règles.”

Comme cela a été précisé au début de cette section, chaque pigment est unique.

Ainsi, il arrive parfois que des qualités “d’apparence organique” soient rencontrées chez des couleurs inorganiques et vice-versa. Ceci dit, voici trois grands principes généraux:

Lorsqu’elles sont mélangées, les couleurs inorganiques ont tendance à imiter plus fidèlement les tonalités du monde naturel. En raison de la nature de la lumière réfléchie et de l’ombre, nous vivons dans un monde de couleurs pures qui se combinent pour former de riches tons gris. Les propriétés physiques et optiques des couleurs inorganiques restituent assez souvent plus fidèlement ces qualités de la couleur à la lumière naturelle et dans l’ombre.

Les couleurs organiques sont plus vives et tendent à produire des mélanges plus vifs. En raison de leur pureté, de leur translucidité naturelle et de leur pouvoir colorant, les pigments organiques produisent par mélange des couleurs secondaires et tertiaires qui tendent à rester proches de la puissance chromatique élevée de leurs couleurs primaires “d’origine”.

Les deux peuvent se mélanger sans problème. Essayez d’ajouter une petite quantité de couleur organique à un mélange inorganique qui est devenu trop gris ou terne. Vous constaterez qu’il est souvent possible d’apporter un “punch”

surprenant aux mélanges principalement constitués de pigments inorganiques, sans perdre pour autant leur caractère naturel.

Vous trouverez ci-dessous des commentaires et descriptions concernant les pigments qui sont communément utilisés dans le broyage des couleurs extra-fines:

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