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D’ici à 2020, 20 % des contrats

Dans le document 88-89 : Inégalités territoriales (Page 41-43)

territoire-lecture

porteront sur un

territoire intégrant

majoritairement

des quartiers

prioritaires

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conduite en 2016 par le ministère chargé de la Ville, visant un renforcement de la présence des adultes en soirée, le week-end et pendant les vacances scolaires.

B. AMÉLIORER NOTRE CONNAISSANCE DE L’IMPLANTATION ET DE L’ACTIVITÉ DES BIBLIOTHÈQUES ET MÉDIATHÈQUES DANS LES QUARTIERS DE LA POLITIQUE DE LA VILLE

Le rapport sur l’équipement des communes et groupements de communes en biblio- thèques1 1 de décembre 2015, établi en colla- boration avec le CGET établissait que :

• 97 % des quartiers de la politique de la ville sont situés dans une commune disposant d’une bibliothèque ;

• Pour 90 % d’entre eux, cette bibliothèque est située à moins de deux kilomètres. Ce constat doit cependant être pondéré par le calcul de la distance réelle (à pied, par transports individuels ou en commun), et non plus « à vol d’oiseau », ainsi que par l’appréciation de l’offre : surfaces, services, plages d’ouverture.

1 Jean-Luc Gautier-Gentes & Joëlle Claud, rapport no 2015-

033, L’équipement des communes et groupements de communes

en bibliothèques : lacunes et inégalités territoriales, 147 p.

(décembre 2015).

Le rapport de Sylvie Robert 2 de novem- bre 2015 attirait en particulier l’attention sur cette question des horaires d’ouverture et sur les conséquences à en tirer, notamment en termes de programmation des investisse- ments, de planification urbaine et d’organisa- tion du travail.

Pour aller plus loin, le CGET s’est associé à l’étude que la Bibliothèque publique d’infor- mation, en lien avec le Service du livre et de la lecture consacré aux bibliothèques publiques dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. L’étude a pour objectif d’apporter des éléments de connaissance à propos des politiques de lecture publique dans les quar- tiers prioritaires, de caractériser les publics qui fréquentent les bibliothèques et média- thèques dans ces espaces et surtout de com- prendre le rôle que jouent ces institutions pour les populations desservies.

C. AMÉLIORER LA PRISE EN COMPTE DES MÉDIA- THÈQUES ET DES BIBLIOTHÈQUES DANS LES PROJETS DE RENOUVELLEMENT URBAIN

La construction ou la rénovation de média- thèques et de bibliothèques a déjà été prise

2 Sylvie Robert, Rapport sur l’adaptation et l’extension

des horaires d’ouverture des bibliothèques publiques, 103 p.

(août 2015, communiqué le 2 novembre 2015).

en compte dans le cadre du programme national de rénovation urbaine (PNRU), lancé en 2004. Si nous ne disposons pas de données précises sur le détail des réalisations encore en cours et qui s’achèveront en 2020, l’Agence nationale de la rénovation urbaine indiquait qu’au 31 décembre 2015 :

18 % des investissements du PNRU consa- crés aux équipements sont destinés aux équipements culturels dans leur ensemble, soit environ 765 millions d’euros.

On peut raisonnablement penser qu’une large part de cette somme a été consa- crée au financement de bibliothèques et de média thèques.

Le nouveau programme national de renou- vellement urbain (NPNRU), prévu par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine et qui est en cours d’élaboration dans les territoires, prévoit également la prise en compte des investissements dans les équipe- ments culturels de proximité, inscrites dans le règlement général de l’Anru :

« L’Agence accorde des subventions aux seules opérations de création et d’exten- sion d’équipements publics ou collectifs de proximité, bénéficiant principalement aux

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habitants des quartiers faisant l’objet d’une convention pluriannuelle de renouvelle- ment urbain, tels que les équipements sco- laires, sportifs, sociaux, culturels, concou- rant à l’amélioration de la vie des habitants des quartiers cibles. […] À titre exception- nel, des travaux de rénovation peuvent être financés par l’Agence. Les simples travaux de remise à niveau ne sont pas finançables. Ces équipements doivent concourir à l’attracti- vité et à la qualité résidentielle des quartiers concernés. »

Certes, dans les financements mobilisés par le NPNRU, priorité est donnée au logement. Dans le même temps, les projets de renou- vellement urbain sont des projets urbains intégrés, et doivent concourir à l’attracti- vité et à l’amélioration de la qualité de vie des habitants. Il s’agit là d’une opportunité dont nous devons nous emparer pour améliorer le déploiement des média thèques et biblio- thèques dans les quartiers populaires. Quelques pistes de travail

Sont énoncés ici quelques objectifs qui constituent davantage, à ce stade, des pistes de travail et de réflexion à conduire entre les deux ministères.

A. ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT DES MAISONS DE SERVICE AU PUBLIC DANS LES QUARTIERS DE LA POLITIQUE DE LA VILLE

Le CGET est en charge du développement des maisons de service au public dans l’en- semble des territoires (MSAP). Ces maisons de service au public développent des parte- nariats avec les bibliothèques et les média- thèques, certaines d’entre elles sont héber- gées dans leurs locaux mêmes, de manière pérenne ou dans le cadre d’un service itinérant.

80 maisons indiquent délivrer un service en lien avec une bibliothèque ou une média- thèque. Deux cas de figure sont possibles : une co-localisation du service ou une mutua- lisation de locaux.

La Maison de la Seyne-sur-Mer (Var), qui des- sert le quartier de Berthe (classé en quartier prioritaire de la politique de la ville), se situe à proximité d’une média thèque, permettant la constitution d’un pôle de services. La maison

de Suippes (Marne) est, quant à elle, implan- tée au sein d’une média thèque 3.

Si les maisons de service au public ont jusqu’ici été surtout déployées dans les ter- ritoires ruraux, et notamment dans les plus fragilisés d’entre eux, elles ont également vocation à être implantées dans les quar- tiers de la politique de la ville. Ces quartiers connaissent en effet, également, des défi- cits prononcés d’accessibilité aux services. Pour autant, leurs besoins et leurs attentes sont spécifiques. La place du numérique doit y être développée, comme c’est déjà le cas dans les maisons existantes dans les terri- toires ruraux.

L’articulation entre médiation culturelle, médiation numérique et médiation sociale doit également être questionnée, dans un contexte qui est marqué désormais par la création d’une norme Afnor de la médiation sociale, dont le CGET a également soutenu l’élaboration. C’est un chantier nouveau qui est devant nous.

B. TIRER LES CONSÉQUENCES DES NOUVELLES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES SUR LA MAÎTRISE DE LA LANGUE FRANÇAISE

La langue française est la condition du lien social, de l’insertion dans l’emploi et du vivre-ensemble. Alors qu’une agence de la langue française est en cours de préfigura- tion, l’article 157 de la loi no 2017-86 du 27 jan- vier 2017 relative à l’égalité et à la citoyenneté prévoit que : « Les actions de lutte contre l’il- lettrisme et en faveur de l’apprentissage et de l’amélioration de la maîtrise de la langue française ainsi que des compétences numé- riques font partie de la formation profession- nelle tout au long de la vie. Tous les services publics, les collectivités territoriales et leurs groupements, les entreprises et leurs insti- tutions sociales, les associations et les orga- nisations syndicales et professionnelles concourent à l’élaboration et la mise en œuvre de ces actions dans leurs domaines d’action respectifs ».

Ces dispositions sont certes de portée très générale, mais elles posent un principe désor- mais inscrit dans le Code du travail : celui de la reconnaissance non seulement de l’illettrisme

3 En bref, no 33, « Maisons de services au public : diversi-

fier l’offre pour mieux satisfaire les besoins des usagers », http:// tinyurl.com/cget-maison-service-public

La mission

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