Contrôle structural

Quatre des cinq champs filoniens qui composent le district (Fig. 31) : Brouzils-Télachère, Mesnard-la-Barotière, Rochetrejoux-le Boupère et la Baussonière sont encaissés dans des alternances de métagrauwackes et métapélites d’âge Néoprotérozoïque supérieur à Cambrien supérieur appartenant à l’unité du Synclinorium de Chantonnay. Sa bordure Nord concentre plus des ¾ des indices et gisements alors que son centre en est dépourvu, sa bordure Sud ne concentre que 2 petits indices (Fig. 31) : la Bonnière et Mouchamps respectivement encaissés dans la formation de Bourgneuf et dans la formation du Groupe de Réaumur. Ce dernier est le seul exemple de minéralisation encaissée dans une formation Ordovicienne à Silurienne. Les gisements les plus importants sont présents aux abords du contact lithologique, entre la formation des Gerbaudières et de Bourgneuf comme le champ filonien des Brouzils-Télachère, le gisement de Rochetrejoux mais aussi certains petits indices comme ceux de l’Herbergement et de Chavagnes. Un grand nombre d’indices et de gisements de petites tailles (indices des Gannes, la Ramée, St-Marie La Davière, L’Eraudière, le Bariteau, Puits Ouvrard, l’indice de St-Paul-en-Pareds, la Chabossière, la Garlopière, le champ filonien de la Baussonière) sont situés à proximité du contact entre le Néoprotérozoïque supérieur-Cambrien inférieur et le Cambrien moyen à supérieur, qui correspond en terme de lithologie au contact entre les formations de Bourgneuf ou de Montournais (NW du district) avec celle de Paul-en-Pareds. Le champ filonien de Mesnard-la-Barotière est situé dans la formation de St-Paul-en-Pareds au Sud du contact du complexe leptyno-amphibolitique de Montaigu. Aucun gîte ou indice n’est reconnu dans les granites tardi-varisques ainsi que dans les formations magmatiques Cambro-Ordovicien et les basaltes-dolérites de la Meilleraie (Dévonien supérieur). Celui des Essarts se singularise des précédents car il recoupe les roches fortement métamorphisées du complexe des Essarts composé d’amphibolites (la Copéchagnière, le Grand-Boireau et Grezay) et d’orthogneiss (la Véronnière) d’âge Ordovicien supérieur à Silurien inférieur.

L’orientation de l’ensemble des structures filoniennes minéralisées montrent des directions et des pendages très variés (Fig. 31, 32) qui peuvent être regroupés suivant 4 groupes d’orientations (Fig. 32) : - N20°W à N25°E à fort pendage vers l’Est (60-85°) correspondent à l’orientation des plus importants gisements du secteur (Les Brouzils, Rochetrejoux).

90 - N80-90°E à fort pendage vers le Nord (60-85°). La totalité de cette famille correspond aux structures filoniennes regroupées à proximité du contact entre les formations de Bourgneuf et St-Paul-en-Pareds (la Ramée, St-Marie La Davière, L’Eraudière, le Bariteau, Puits Ouvrard, l’indice de St-Paul-en-Pareds, gîte de la Baussonière)

- N120-130°E à fort pendage SW (60-85°) rassemble les minéralisations du champ filonien de Mesnard-la-Barotière et sont de même orientation que les failles décrochantes régionales, comme celle de Secondiny. - N130-140°E à pendage NE (45-80°) coïncident uniquement avec les minéralisations du champ filonien des Essarts.

Le stéréogramme synthétisant seulement les orientations des structures filoniennes à Sb(Au) connues (Fig. 32), montre aussi une grande variabilité, les 4 groupes d’orientation sont retrouvés. Les structures N20°W à N25°E à pendage Est et les N120-130°E à fort pendage SW et N130-140°E à pendage NE semblent plus fréquemment contenir des minéralisations à Sb(Au). Ces directions correspondent aux directions des minéralisations de Rochetrejoux, la Daudière, la Copéchanière, aux champs filoniens de Mesnard-la-Barotière et aux structures de la Véronnière (champ filonien des Essarts) respectivement. Les structures filoniennes à Sb(Au) de la Télachère, N35-40°E à fort pendage NW (60-85°) sont très peu représentée à l’échelle du champ filonien, elles ne correspondent à aucune des orientations précédentes.

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Figure 31 : Carte structurale du district à Sb et Sb(Au) de Vendée avec localisation des différents champs filoniens du district. La légende est la même que celle de la figure 27.

Figure 32 : Stéréogrammes (hémisphère inférieur) présentant les données sur l’orientation et le pendage des structures filoniennes à Sb et Sb(Au).

Pour mieux appréhender l’architecture des couches géologiques formant le synclinorium de Chantonnay ainsi que la position des principales minéralisations à Sb et Sb(Au) au sein de ces formations, 2 coupes géologiques ont été réalisées (Fig. 33 ; traits des coupes représentés en figure 31). La coupe A passe par la bordure NW du district, et la B par sa terminaison SW (Fig. 31). Elles montrent au premier ordre le plissement en grand synforme, de longueur d’onde déca-kilométrique du bassin de Chantonnay dont la bordure Nord a tendance à se verticaliser à l’approche du décrochement de Secondigny. La formation de St-Paul-en-Pareds qui constitue le soubassement du Synclinorum est elle aussi verticalisée au contact du complexe leptyno-amphibolitique de Montaigu

94 qui occupe le cœur d’un vaste anticlinal d’orientation NW-SE et qui est retrouvé sur la coupe B à proximité de la faille de Secondiny (Fig. 33). Ces structures précédentes s’apparentent à des plis secondaires, de longueur d’onde kilométrique, qui affectent plus discrètement la géométrie des formations métasédimentaires. Ils sont de mêmes orientations que celui du Synclinorium, (N120-130°E) et déversés soit vers le NE soit le SW.

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Figure 33 : Coupes interprétatives de la géométrie des unités géologiques avec la position des structures filoniennes minéralisées.

Dans cette architecture, les gisements des Brouzils, de Rochetrejoux ainsi que les gîtes et indices de Mesnard-la-Barotière occupent les flancs Sud de ces anticlinaux alors que la Ramée, la Baussonière du Grand-Boireau et la Télachère se développent à proximité de la charnière (Fig. 31, 33). Ces plis anticlinaux secondaires sont localisés dans la formation de Bourgneuf et leurs cœurs sont occupés par la formation des Gerbaudières. Les 2 plus importants gisements (les Brouzils et Rochetrejoux) sont disposés perpendiculairement à la direction de l’axe des antiformes. La Véronnière ne semble pas montrer ce type de géométrie.