Titre III- Impact 1 : la contribution à la réalisation des conditions techniques de la reconversion variétale
1. Contextes déterminants de la diversification variétale
Dans quel environnement économique, agricole, politique, est intervenue l’offre proposée par les
agents IRFA et CIRAD ?
a. Une impulsion politique du développement fruitier dans le Nord de la Côte d’Ivoire
Alors que l’autorité coloniale a structuré le pays pour l’export du café, du cacao et du bois au Sud, le
Nord ivoirien est devenu un réservoir de main d’œuvre pour les plantations forestières. Un profond clivage
socio-économique est apparu entre le monde de la forêt au Sud et celui de la savane au Nord. En 1965, le taux
de scolarisation n’est que de 15% dans la région de Korhogo contre 65% à Abidjan et le revenu intérieur net
d’un Abidjanais est 37 fois supérieur à celui d’unhabitant du Nord (Charrier, 1985). Les productions de café,
de cacao, de bois représentent 80% des exportations (Charrier, 1985). En 1974, le tissu industriel est très lâche
dans les quatre départements du Nord (Ferkessédougou, Korhogo, Boundiali, Tingrela), rassemblant 8,5% de
la population nationale en 1975 (Charrier, Bambara, 1987, p 364).
La politique agricole du Président Houphouët Boigny a crée un contexte favorable à l’installation de
la station de recherche fruitière à Lataha. En effet, il a voulu favoriser la vocation nationale de la zone Nord en
matière alimentaire et ainsi réduire les disparités entre le Sud traditionnellement exportateur et le Nord
« grenier à vivriers ». Face à des inégalités économiques conflictuelles entre le Nord et le Sud, le Président a
impulsé la construction d’un axe bitumé reliant Korhogo et Abidjan ; cette voie routière sera notamment
décisive pour le développement des exportations de mangues (Charrier, 1985). Six complexes sucriers ont été
ouverts. Le prix du riz et du coton, principales productions de la région de Korhogo à l’époque, ont été relevé
(Charrier, 1985). La SODEFEL à Sinementiali, la SODESUCRE à Ferkessédougou, ont été mis en place mais
les résultats n’ont pas répondu aux espérances. Ce programme vise aussi à dynamiser les circuits de
distribution en intéressant les coopératives de paysans à la mise sur le marché de leurs produits (Charrier,
1985).
Dans cette politique de diversification des exportations agricoles, le pays accorde une place
prépondérante aux productions fruitières, telles que l’ananas, la banane, le plantain dans la zone Sud des forêts
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et la mangue, l’anacarde pour la zone Nord des savanes (Kehe, N’Klo, Coulibaly, Dembele, Doumbia, 2001, p
1). Selon ces auteurs, longtemps demeurée une production de cueillette, la mangue est devenue, depuis le
début des exportations sur le marché français en 1981, la troisième production de rente du Nord ivoirien après
le coton et l’anacarde. La production nationale de mangues estimée entre 30 000 et 40 000Tonnes provient
essentiellement de la Région de Korhogo soit environ 10 000 T par an depuis 1998 (Kehe, N’Klo, Coulibaly,
Dembele, Doumbia, 2001, p 1). Ils ajoutent que cette dynamique de création d’environ 100 à 200 hectares de
manguiers par an depuis 10 ans, grandit en importance et rajeunit les vergers nord-ivoiriens. La production de
la noix de cajou concentrée dans le Nord Ivoirien place aujourd’hui le pays au 2e rang mondial avec 420 000
tonnes en 2012, après l’Inde et avant le Vietnam et le premier exportateur de noix de cajou brute
27Ainsi, l’Etat ivoirien s’est impliqué dans le développement fruitier du Nord :
*Il a appuyé et autorisé l’ouverture de la station en 1982 sans investissement financier. Ce feu
vert a favorisé en 1989 l’acceptation du financement du projet de développement de l’arboriculture fruitière en
zone de savane, avec le Ministère de la Recherche Scientifique, par le Fonds Européen de Développement,
pour un montant de 1 120 000 écus sur une durée de 5 ans (CIRAD-IRFA, Gaillard, 1988, p 6). Ce projet
accélera le financement de la construction, de l’équipement de la station et des campagnes expérimentales
d’export, sans prise en charge du personnel.
* Cet accord de l’Etat a ouvert l’accès à de nouvelles surfaces de production. Certains propriétaires
terriens ont en effet consenti à céder leurs terres en échange de garanties d’embauche.
b. Trois sources de diffusion des plants
Le rôle de pépinière et de multiplication variétale de la station, s’inscrit dans un contexte où
préexistent trois modes principaux de diffusion des plants greffés. Une enquête menée à l’Office de la
Recherche Scientifique et Technique d’Outre-Mer (aujourd’huiInstitut de Recherche pour le Développement),
sur un échantillon de vingt-quatre vergers du département de Korhogo montre que les plants proviennent pour
plus de 40% des pépinières administratives, pour 33% de pépinières locales et privées et pour 25% de
commerçants les achetant au Burkina Faso (Charrier, 1985, p 367)
:- Dans les services de l’agriculture, les deux pépinières administratives du département de Korhogo
ont eu un rôle incitatif dans la diffusion des variétés floridiennes. En effet, elles abritaient en 1977, vingt-neuf
variétés de manguiers greffés privilégiant les variétés floridiennes (Charrier, 1985). Entre 1974 et 1977, treize
variétés floridiennes représentaient 90% des ventes (Brooks 12%, July 12%, Ruby 11%, Kent 8%, Zill 6%,
Sabot 5%, Springfeld 5%, Early Gold 5%, Amélie 5 %) dont 5 constituaient la moitié (ORSTOM, Richard P.),
comme en atteste le tableau 7. Les services de l’agriculture renseignent sur les techniques culturales à
employer, les modalités de création de vergers, mais ces conseils sembleraient limités (Charrier, 1985). Le
prix d’un plant est de 450 FCFA. Les achats réalisés le plus souvent par petits lots sont surtout le fait de
paysans et contribuent aux remplacements des arbres morts ou à l’extension de vergers existants (Charrier,
1985). M. Navigue travaillait au Ministère de l’Agriculture et confirme le rôle incitatif de ces pépinières dans
la diffusion des variétés floridiennes (voire son opinion en Annexe).
Tableau 7 : Vente de manguiers greffés (1974-1977) dans les pépinières administratives (Korhogo)
Variétés Brooks July Ruby Kent Zill Sabot Spring-Feld Early Gold Amélie Autres variétés Total Nombre de plants 565 7 5630 5406 3779 2951 2677 2542 2394 2357 12486 45879 % 12,4 12, 3 11,8 8,2 6,4 5,8 5,5 5,2 5,1 27,3 100
Source : Richard P. La commercialisation du manguier ORSTOM, D’après les bons de livraison des pépinières de Korhogo.
- Quelques commerçants de Korhogo importent de l’étranger des plants de diverses variétés, surtout
l’Amélie, depuis la région d’Orodara au Burkina-Faso. Les pépinières privées s’y multiplient et les plants
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La Côte d’Ivoire et la noix de cajou, l'histoire d'une volonté, Stanislas Ndayishimiye, La Chronique des matières premières, RFI, 19/10/2012.
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importés connaissent un certain engouement du fait de leur faible coût et de leur forte vigueur (Charrier, 1985,
p 368).
- Des pépinières privées tendent à se développer car de nombreux paysans ont appris à greffer. S’ils
ne possèdent pas la technique, ils louent les services d’un greffeur. Le recensement de 1967 réalisé par les
services de la Direction Départementale de l’Agriculture indique un taux de réussite du greffage oscillant
entre 29% et 74% sur un échantillon de 10 pépinières privées, représentant une moyenne de 50%. Au regard
d’une enquête de 30 planteurs 50% des planteurs possèderaient une pépinière.
A côté de ces trois sources de multiplication préexistantes, la station de Lataha vend en 1987 de
manière marginale des plants de manguiers greffés, mais ses ventes augmenteront suite à une forte demande
(Charrier, 1985, p 368). Le coût élevé des plants (600 FCFA en 1985 le plant) attire surtout des commerçants
ou des notables.
c. L’émergence des vergers de mangues floridiennes dans les années 1980
Une phase de diffusion de la variété Amélie débute en 1930 et s’amplifie après 1945 dans le Nord
ivoirien et à la fin des années 60 (Charrier, 1985). Selon un recensement de 1974 des Services de
l’Agriculture, la culture du manguier est la culture fruitière prédominante, représentant 66% de la superficie
consacrée à l’arboriculture dans le département de Korhogo. Les agrumes sont peu cultivés et l’anacardier
représente le quart du peuplement total (Charrier, 1985, p 25). Cet auteur opère une division binaire simple
entre la proto-arboriculture et la plantation villageoise (1987) qui coexisteraient, illustrée en figure 14 :
- les vergers de mangots composés d’arbres non greffés issus souvent de semis plantés de façon
anarchique, sans alignement, ni respect des distances de plantation, proches d’un système de cueillette hors du
circuit marchand et destinés surtout à l’auto-consommation.
- les vergers de manguiers greffés structurés, constitués d’arbres plantés entre 8m x 10m x 10m,
alignés correctement et bénéficiant de soins (désherbage, traitements). Ils contiennent souvent de nombreux
mangots disséminés (Charrier, 1985, p 25).
Cette représentation normative et simplificatrice de l’arboriculture fruitière proposée par D.Charrier
présuppose un lien causal forcé entre les variétés greffées, en l’occurrence les variétés floridiennes, et le
système marchand, l’organisation technique d’un verger bien entretenu et la qualité. A l’opposé se
trouveraient des vergers de mangots et de variétés locales, condamnés à la cueillette, en marge du système
marchand, désorganisés et de mauvaise qualité. D’un point de vue idéologique, les variétés floridiennes
sortiraient forcément le producteur de son état d’homme sauvage et l’intégreraient dans la modernité du
système marchand. Cette représentation pose problème car elle sous-entend que les producteurs de variétés
locales sont incapables de s’intégrer au système marchand, et impose le
système marchand comme seule norme de modernité. Nous avons montré dans
le cas du Sénégal combien le passage des variétés locales aux variétés
floridiennes n’était pas mécanique. Aux côtés de variétés floridiennes, certains
producteurs conservent des variétés locales pour leurs qualités gustatives, mais
aussi pour leurs débouchés commerciaux, notamment lorsque le marché
intérieur est saturé en variétés floridiennes. Nous pouvons imaginer que des
articulations et des complémentarités similaires entre variétés locales et
floridiennes existent aussi en Côte d’Ivoire.
La propagation des variétés floridiennes s’est traduite par une
hausse des surfaces cultivées. Le département de Korhogo possède d’après
l’étude ORSTOM en 1976, 700 hectares de mangues greffées répartis autour
de villes importantes entre le département de Sinématialli (100 hectares),
Wollo (110), Korhogo (250), Waragnégén (40), Lataha (30), Guiembé (50ha),
Dikodougou (60), autres (60 ha) (Goguey, Didier, Développement et
diversification de l’arboriculture fruitière en zone de savane, Annexe 1).
D’après les prospections de l’IRFA, la plupart des 700 hectares de mangues
greffées ont plus de 7 ans et leur production est estimée entre 3 et 6 tonnes /
hectares, soit une disponibilité en mangue de 3000 à 4000 tonnes (IRFA, Côte
d’ivoire p 2).
La culture du manguier greffé à l’origine centrée sur la variété Amélie
Figure 14 Coexistence de
deux types de verger
(Waraniéné, Région de
Korhogo).
Source : Charrier, 1987,
p 367.
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de pleine saison entre Mai et Juin tend à se diversifier vers des variétés plus tardives entre Juin et Juillet, telles
que Brooks, Kent, Keitt, Miami-late (Juin-Juillet), alors que les variétés précoces telles que Zill, Irwin, Early
Gold, se développent plus lentement (Charrier, 1985). En 1974, le verger départemental reste planté en
Amélie à 90%, le reste étant constitué de Brooks, Kent, Zill, Ruby (Charrier 1985, p 36).
Après 1970, la plupart des vergers privés étaient composés de variétés floridiennes (Zill, Irwin, Smith,
Kent, Keitt, Palmer, Valencia, Ruby, Haden, Beverly, Eldon, Brooks, Springfels, Davis Haden, Miami Late,
Sensation) bien que, dans certaines zones, la tradition des plantations d’Amélie reste forte, voire
prépondérante (Rey, 2004).
Selon D. Charrier en 1987, les vergers de production à Lataha et Waraniéné sont composés environ
d’un tiers de mangots, d’un tiers d’Amélie et d’un tiers de différentes variétés floridiennes. Il observe un essor
des surfaces cultivées en variétés floridiennes et une diminution des surfaces destinées à l’Amélie et aux
mangots. Si l’Amélie et les mangots constituent 86% de l’ensemble avant 1970, ils ne représentent en 1987
que 51% du total. Les variétés tardives Brooks et Kent tendent à se diffuser, car les planteurs cherchent à
étaler leur période de production concentrée jusqu’alors en Mai, de façon à bénéficier de prix plus
rémunérateurs en fin de campagne. La Kent n’est pas encore la première variété appréciée (Charrier, Bambara,
1987, p 36).
Selon T.Goguey et C.Didier, dans les années 90, dans le département de Boundiali « Le recensement
de l’existant fruitier de ces départements a débuté et nous avons déjà un premier inventaire, pour la
sous-préfectre de Boundiali, 13350 manguiers répartis entre 90 planteurs […], dont 80% sont des variétés Amélie.
Le reste principalement Broock, Ruby, Kent, une enquête variétale va suivre. Pour les autres espèces,
agrumes et anacarde le recensement devrait débuter début décembre » (Goguey T, Didier C., Développement
et diversification de l’arboriculture fruitière en zone de savane, p 2).
Souvent entre 2 et 3 hectares, le nombre des exploitations varie selon les départements (200 à
Ferkessédougou, 500 à Boundiali et environ 800 à Korhogo). Des vergers dépassant 50 hectares en une seule
parcelle se créent de plus en plus dans les départements de Korhogo et de Ferkessédougou (Le bellec 1992,
Tescult et Experco 2001). Ce nombre croit d’année en année, avec la création de 100 à 200 hectares de
nouveaux vergers par an depuis 1981 (Le bellec 1992, Tescult et Experco 2001).
d. Comprendre les savoir-faire préexistants des acteurs de la filière avant
l’intervention des agronomes
Parmi le peu d’informations collectées, le discours dominant est celui d’une quasi-absence de
savoir-faire des producteurs et des récolteurs sur l’entretien du verger, mais aucun fait tangible n’a été collecté pour
le vérifier. Selon D.Charrier, en milieu paysan, « les méthodes employées relèvent d’une faible technicité et
d’un certain empirisme par défaut d’encadrement technique, un outillage restreint et un intérêt économique
limité » (Charrier, 1987, p 361). T.Goguey et C.Didier considèrent encore que les producteurs du Nord
ivoirien, comme dans d’autres zones tropicales ivoiriennes, apportent peu de soins aux cultures fruitières
arborescentes (Développement et diversification de l’arboriculture fruitière en zone de savane, p 48).
Selon certains acteurs de la filière, l’Etat n’aurait pas soutenu la création de la filière et aurait proposé
peu d’encadrement technique. Selon l’exportateur Olivier Bambara, l’Etat ivoirien aurait délaissé les cultures
périssables difficiles à exporter, comme la mangue, et ne justifiait pas de revenus suffisants pour investir dans
la recherche
28. Ainsi, la création de la station de recherche à Lataha concentrée sur la culture de mangue, en
cherchant un perfectionnement des techniques de pépinière, l’expérimentation de l’export de fruits périssables,
un encadrement technique, serait intervenu dans un contexte où l’encadrement des producteurs existerait peu.
Mais encore une fois aucuns faits tangibles n’ont été collectés pour le soutenir.
Dans les plantations fragmentées du Nord ivoirien de très petite taille, il existe une complémentarité
entre des cultures annuelles, telles que le coton et les plantes vivrières, et les productions pérennes, à savoir la
28
Entretien 27/03/2012 avec Olivier Bambara : observateur à la station d’Azaguié CI (1970-1983), chef de culture à la station de Korhogo et chef d’équipe de la campagne de mangue IRFA-CIRAD (1983-2000), exportateur à son compte depuis 2000.
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mangue, l’anacarde, et d’autres espèces forestières (Charrier, 1987, p 361). Ainsi, les producteurs de mangue
auraient pu bénéficier d’encadrement technique en tant que cotonculteur notamment. Le complexe
agro-industriel de la Société pour le Développement de la Production des Fruits et Légumes de Sinémentiali à
Sinementiali, fermé en 2002 a peut être transmis certains savoir-faire agricoles, car il a embauché des milliers
de personnes au champ et à l’usine
29.
e. Une culture de rente
Une culture de rente génèrerait des liquidités, souvent destinée à l’exportation, par opposition à la
culture vivrière, destinée habituellement à l’auto-consommation. Selon l’ANADER en 2001, la superficie
totale du verger ivoirien est estimée à environ 10 000 hectares de manguier et 7000 hectares seraient
réellement en production avec une hausse voisine de 100 à 200 hectares par an. Pour l’agrophysiologiste
Achille N’DA Ado, le rythme de reboisement de terrains par de nouveaux vergers est plus élevée, à savoir de
200 à 400 ha par an depuis 5 ans dans le Nord du pays (N’Da Adopo et al, 2002).
La Côte d’Ivoire exportait 71 tonnes en 1981 et 11 000 tonnes en 2000. Participant à l’alimentation de
la population et source de devises, elle génère des gains équivalents à ceux des producteurs de palmiers, de
cacaoyers, de caféiers et d’hévéas dans la partie Sud du pays (N’Da Adopo et al, 2002). Avec l’anacardier, ils
génèrent des revenus stables qui accompagnent les recettes traditionnelles tirées du coton et d’autres produits
agricoles de la région. La hausse des exportations s’est conjuguée avec une hausse de la commercialisation
locale entre 1993 et 2001, comme en atteste le tableau 8, sans différencier les variétés. En effet, en 1993 4723
tonnes était commercialisée, contre 16197 tonnes en 2001 (Office de la Commercialisation des produits
Vivriers, dans Kehe N’Klo et al, 2001). Mais la production est de plus en plus touchée par des problèmes
phytosanitaires, provoquant une utilisation élevée de pesticides (insecticides et fongicides), augmentant les
coûts de production, les risques d’intoxication et de résidus toxiques.
Tableau 8 : commercialisation locale de la mangue de Côte d’Ivoire (Source : OPCV* Juillet 2001)
Année 1993 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Quantité commercialisée (tonnes) 4723 8536 6211 5805 8916 11959 15296 16197 Valeur FCFA 264 570 400 657 241 200 409 899 600 294 910 280 597 385 900 968 647 900 1 040 094 000 1 166 161 600