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Contexte énergétique du secteur des transports

transport routier en Algérie

4.2. Contexte énergétique du secteur des transports

L'Algérie dispose d'infrastructures de transport et de communication ainsi que des services associés. Toutefois, leur organisation doit maintenant être en cohérence avec les besoins de l'économie et la mondialisation. L'extension et la mise en réseau des infrastructures ainsi qu'un profond renouvellement des services et des démarches de planification associés apparaissent nécessaires pour appuyer la compétitivité et l'attractivité du territoire.

Par secteur d'activité, le transport est l'un de plus consommateur de l'énergie finale en Algérie. En 2013, le secteur des transports représente 36 % de la consommation d'énergie finale suivi par le secteur résidentiel avec 32%, puis 21% et 11% pour le secteur de l'industrie et BTP et autres, respectivement, selon les données de Ministère de l'Energie (ME, 2015).

Figure 4. 1 : Consommation énergétique finale par secteur, en 2013.

La consommation énergétique du secteur des transports en 2013 a connu une hausse de 3.6% pour atteindre 13.88 Mtep (13.37 Mtep en 2012), tirée par l'accroissement de la consommation du transport routier. Par produit, plus de 90% des produits pétroliers sont consommés par le secteur du transport. La consommation énergétique du transport peut être divisée en quatre type de transports: routier, aérien, ferroviaire, et maritime.

4.2.1. Le développement des infrastructures et des transports

Les infrastructures de base en Algérie sont à la dimension du territoire. Leur développement sera un atout pour l'économie. Avec environ 117,498 km en 2014, le réseau

Industrie et BTP 21% Résidentiel 32% Autres 11% Routier 94,55% Aérien 3,95% Ferroviaire 1,45% Autres 0,05% Transport 36%

Chapitre 4 : Modélisation de la consommation énergétique dans le secteur de transport routier en Algérie

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routier algérien est le plus important du Maghreb, dont; 30,828 km routes nationales, 24,705 km chemins de Wilayas, 60,733 km chemins communaux, et 1,132 km Autoroutes et voies express (Plan, 2014).

4.2.1.1. Transport routier

Le transport routier est prédominant par rapport aux autres modes de transport. Le réseau routier prend en charge près de 90% du trafic intérieur de passagers et de marchandises (SNAT, 2010). Le parc algérien est alimenté à 93 % par l'importation de l'étranger, principalement d'Europe. La production nationale de véhicules se limite aux véhicules industriels (camions, autocars, tracteurs agricoles). Le parc automobile est en croissance depuis 1975 et atteint en 2013 près de 5,123,705 véhicules. Ils fonctionnent à 65.8 % avec de l'essence comme carburant. Ce parc présente une importante tendance au vieillissement. L'âge moyen des véhicules est de l'ordre de 20 ans (ONS, 2013). Le réseau routier présente deux axes d'échange : un axe Est-Ouest et un axe Nord-Sud. Il supporte près de 87 % des volumes transportés.

4.2.1.2. Transport ferroviaire

Le réseau ferroviaire s'organise à partir de la Rocade Nord, reliant, d'Est en Ouest, les principales villes, ports et zones industrielles du nord du pays. De cet axe, quatre lignes pénétrantes gagnent le Sud, dont une seule comporte un écartement standard. La majeure partie du réseau est à voie unique. La part du transport ferroviaire dans le secteur des transports du pays comptant seulement pour 7 à 8%, il s'est montré encore moins réactif, et surtout moins concurrentiel, que le transport routier (SNAT, 2010).

Programme d'élargissement du réseau ferroviaire où 2,000 km sont en cours de réalisation outre les 6,500 km en étude. Le réseau qui devra s'étendre à l'avenir sur 12,500 km contre 4,000 km actuellement connaîtra par ailleurs le lancement de plusieurs projets de développement notamment en matière d'éclairage, d'électrification des lignes et de formation des travailleurs du secteur dans le domaine de gestion et de maintenance. Le secteur va se doter de trains modernes de transport de voyageurs atteignant une vitesse de 220 km/heure et de transport de marchandises d'une vitesse de 120 km/heure (AI, 2015). Le réseau dispose de 200 gares et de 200 embranchements en direction des ports et des zones industrielles.

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4.2.1.3. Transport maritime

Le transport maritime assure la quasi-totalité du commerce extérieur. Actuellement, le littoral algérien compte 51 infrastructures maritimes : 11 ports de commerce, 2 ports spécialisés en hydrocarbures Arzew et Skikda qui assurent la totalité du trafic pétrolier, 41 ports de pêche et un port de plaisance. Entre 2000 et 2012, 19 infrastructures portuaires (ports de commerce et de pêche) et 4 plates-formes aéroportuaires (aérodromes et pistes d'atterrissage) ont été construites durant cette période (AI, 2015). Les ports d'Alger, d'Oran et d'Annaba assurent à eux seuls près de 70 % du trafic.

4.2.1.4. Transport aérien

L'Algérie a développé son secteur du transport aérien de manière à en faire un véritable moyen d'intégration au niveau régional et international. Les aéroports ouverts à la circulation aéronautique civile sont de 32 plates-formes. Depuis des années un programme de modernisation et de réhabilitation touche les aéroports du pays. L'Algérie compte 35 aéroports, dont 13 internationaux. Le plus important est l'Aéroport d'Alger avec une capacité, de plus de 6 millions de passagers par an (Plan, 2015).

4.2.1.5. Transport urbain

En Algérie, le secteur des transports connaît une véritable mutation. Un grand nombre de projets ont été réalisés ou sont en phase de réalisation, afin de rendre ce secteur plus performant et plus efficace dans sa contribution dans le développement économique du pays.

A Alger une mise en service de la ligne de métro "Grande Poste-Place des Martyrs" est prévue pour 2016, et ce, sur 1.7 km. Le futur métro d'Oran permettra un trafic d'environ 32 000 passagers par jour. Des projets de tramways, sont sur le point d'être entamés de "manière progressive" dans les wilayas d'Annaba, de Sétif, de Ouargla, de Batna, de Mostaganem et de Sidi Bel-Abbès, tandis que pour la ville de Biskra et Bejaia les projets sont en cours de lancements. Le tramway de Constantine compte un réseau de 9 km avec dix stations. Le futur tramway d'Ouargla couvrira, une fois opérationnel en 2015, une distance de 13.2 km, jalonnée de 23 stations. Réalisation de cinq télécabines à Alger, à Constantine, à Béni-Saf et à Bejaïa , Jijel , Oran , Médéa et El Taref . Réalisation de 17 gares routières dans plusieurs wilayas (AI, 2015).

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