• Aucun résultat trouvé

7. Identification des ´ electrons de basse ´ energie dans les donn´ ees du test

7.4 Purification des faisceaux

7.4.2 Contamination en muons

Comme nous l’avons vu dans les distribution de la figure 7.5 la contamination du faisceau en muons est importante et ce particuli`erement `a basse ´energie. Ces muons peuvent provenir de la ligne de haute ´energie ou former un halo autour des particules qui d´eclenchent le syst`eme d’acquisition. De plus une certaine fraction de muons vient de la d´esint´egration des pions de basse ´energie, principalement suivant le processus π± →µ±ν¯. Les muons de d´esint´egration produits avant la s´election en impulsion passent par la ligne `a basse ´energie et ont une ´energie ´egale `a l’´energie nominale du faisceau. Des muons peuvent ˆetre ´egalement produits apr`es la s´election en impulsion. La fraction de muons de d´esint´egration pr´esents dans le faisceau `a basse ´energie a ´et´e ´etudi´ee dans [143]. Le rapport du nombre de muons sur le nombre de pions se-rait d’environ 30% `a 9 GeV, 40% `a 5 GeV et atteindse-rait 70% `a 3 GeV. D’autres id´ees pour ´etudier cette contamination proviennent de [144]. Quatre crit`eres sont appliqu´es pour enlever la contamination due aux muons.

Utilisation des scintillateurs

La figure 7.6 montre le signal reconstruit dans les scintillateurs Muon Tag (SMT) et Muon Halo (SMH) pour un faisceau d´electrons et de pions de 1 GeV et 9 GeV. Seuls les muons de haute ´energie sont susceptibles de produire un signal. Dans les lots de 1 GeV et 2 GeV un halo de muons est pr´esent et visible dans la distribution de coups dans le scintillateur Muon Halo, `a de tr`es faibles valeurs. Les objets ayant un signal dans le SMH inf´erieur `a 900 coups ADC ou un signal dans le SMT sup´erieur `a 450 coups ADC sont consid´er´es comme des muons et rejet´es. La contribution des muons aux lots de basse ´energie reste cependant tr`es faible, de l’ordre de 10%, sauf dans le lot de 1 GeV o`u elle atteint pr`es de 40%.

Energie d´epos´ee dans le calorim`etre ´electromagn´etique

Dans un calorim`etre, un muon est (presque) une particule au minimum d’ionisation, ce qui a pour cons´equence que le les muons ne produisent pas de gerbes ´electromagn´etiques.

7.

IDENTIFICATION DES ´ELECTRONS DE BASSE ´ENERGIE DANS

LES DONN ´EES DU TEST EN FAISCEAU COMBIN ´E H8 DE 2004

SMT (ADC counts) 300 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 SMT (ADC counts) 300 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 SMH (ADC counts) 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 SMH (ADC counts) 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12 0.14

Fig. 7.6: Signal (en coups ADC) dans le scintillateur Muon Tag (en haut) et Muon Halo (en bas) pour un

faisceau d’´electrons de 1 GeV ( `a gauche) et 9 GeV ( `a droite).

quement, les muons traversent une ou deux cellules du second compartiment du calorim`etre ´electromagn´etique et d´eposent peu d’´energie. Ces objets peuvent alors ˆetre identifi´es et se pr´esentent comme des sondes tr`es fines permettant d’explorer les propri´et´es du calorim`etre comme par exemple son uniformit´e [146]. Ceci a d´ej`a ´et´e utilis´e dans les tests en faisceaux pr´ec´edents ainsi qu’actuellement durant la prise de donn´ees de rayons cosmiques. Cette iden-tification a ´et´e int´egr´ee dans l’algorithme appel´e “LArMuID” [147] qui reconstruit des amas ´electromagn´etiques de tr`es petites tailles. La figure 7.7 montre pour les objets ainsi recons-truits l’´energie et le nombre de cellules de l’amas dans le second compartiment du calorim`etre ´electromagn´etique. On y reconnait les caract´eristiques attendues, `a savoir des objets de petites tailles d´eposant peu d’´energie. Ainsi, toute particule associ´ee `a un objet LArMuID ayant moins de quatre cellules dans le second compartiment du calorim`etre ´electromagn´etique et moins de deux cellules dans le premier, est consid´er´ee comme ´etant un muon.

Pour illustration, la figure 7.8 montre la distribution d’´energie reconstruite dans le calo-rim`etre ´electromagn´etique dans les donn´ees `a 9 GeV apr`es application des crit`eres de purifica-tion avec et sans le crit`ere “LArMuID”. Son effet est clairement visible et permet de r´eduire la contamination en muons du lot de pions. Son effet est tr`es d´ependant de l’´energie du lot ´etudi´e. A 20 GeV, on utilise deux lots ind´ependants domin´es l’un par des ´electrons, l’autre par des pions. Le crit`ere ´elimine environ 10% des donn´ees “´electrons” et pr`es de 30% des donn´ees “pions”. A plus basse ´energie, c’est en moyenne 30% des ´ev´enements qui sont ainsi rejet´es,

7.4. PURIFICATION DES FAISCEAUX E (GeV) 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 (middle) cell N 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

Fig. 7.7: Distribution, pour les objets reconstruits par LArMuId, de l’ ´energie reconstruite ( `a gauche) et

du nombre de cellules ( `a droite) dans le second compartiment du calorim `etre ´eletromagn´etique.

chiffre pouvant atteindre plus de 50% `a 1 GeV.

E (GeV) 2 4 6 8 10 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 E = 9 GeV no LArMuID all purification cuts

Fig. 7.8: Distribution de l’´energie totale reconstruite pour les ´electrons et les pions dans le calorim`etre

´

electromagn´etique dans les donn´ees de 9 GeV, apr`es l’application de tous les crit`eres de purifi-cation du faisceau (histogrammes hachur ´es) et sans application du crit`ere.

Energie d´epos´ee dans le dernier compartiment longitudinal du calorim`etre `a tuiles

La figure 7.9 montre la distribution en ´energie dans la derni`ere couche (couche D) du ca-lorim`etre hadronique `a tuiles scintillantes dans les donn´ees de 9 GeV. Etant donn´ee la faible ´energie des pions, on s’attend `a ce que ceux-ci perdent leur ´energie avant d’atteindre cette couche. Pour les muons de contamination (E ≤ 80 GeV), au contraire, la probabilit´e d’ˆetre arrˆet´es avant la couche D est beaucoup plus faible, mˆeme aux tr`es basses ´energies (jusqu’`a 2,5 GeV typiquement). Les muons peuvent ˆetre rejet´es en demandant que l’´energie reconstruite soit inf´erieure `a 150 MeV [143]. Typiquement ce crit`ere rejette environ 10% des ´ev´enements.

7.

IDENTIFICATION DES ´ELECTRONS DE BASSE ´ENERGIE DANS

LES DONN ´EES DU TEST EN FAISCEAU COMBIN ´E H8 DE 2004

(D-layer) (GeV) TileCal E -0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10

Fig. 7.9: Distribution en ´energie dans la couche D du calorim`etre `a tuiles dans le lot `a 9 GeV. Le signal

entre 150 MeV et 1 GeV correspond aux muons contaminant le faisceau. Les ´electrons et les pions n’atteignant pas cette couche, ils contribuent au pic de bruit proche de 0.

Phase du signal dans les cellules du calorim`etre `a tuiles

Les muons de contamination provenant de la ligne `a haute ´energie n’ont a priori aucune rai-son d’ˆetre synchronis´es avec les pions de basse ´energie [143]. Lorsqu’un pion de basse ´energie d´eclenche le syst`eme d’acquisition, il peut arriver qu’un muon venant de la ligne `a haute ´energie passe au mˆeme moment, i.e pendant l’ouverture de la fenˆetre d’acquisition. La diff´erence de temps entre le d´eclenchement de l’acquisition et la phase dans le calorim`etre hadronique `a tuiles1)est constante pour la particule ayant d´eclench´e l’acquisition. Par contre, cette diff´erence

t (TileCal-clock) (ns) -150 -100 -50 0 50 100 150 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10

Fig. 7.10: Diff´erence de temps entre l’arriv´ee du signal dans le calorim`etre `a tuiles et le d´eclenchement

de l’acquisition dans un faisceau d’´electrons de 9 GeV.

7.4. PURIFICATION DES FAISCEAUX

est quelconque pour un muon de contamination, passant fortuitement pendant l’ouverture de la fenˆetre d’acquisition. La figure 7.10 montre la distribution de la diff´erence de temps entre le d´eclenchement de l’acquisition (horloge) et la phase du signal dans toutes les cellules du calo-rim`etre `a tuiles touch´ees dans un faisceau de 9 GeV. Elle indique la pr´esence de particules hors temps dans ce faisceau. Par la suite, un ´ev´enement sera dit hors temps si au moins une cellule du calorim`etre a enregistr´e un signal pour lequel la diff´erence de temps (tTileCal− tdeclenchement) se situe hors de la fenˆetre [-40 ns, -20 ns]. Typiquement ce crit`ere rejette environ 10% des ´ev´enements.