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La parti cularit é de cett e t hès e rési d e dans le fait que le point de départ est l ’exist ence de l’anal yse d’un corpus d’écrits professi onnels de formation des ensei gnants (périodes 1985/1987 -1994/ 1999). Des

26 premi ers rés ult ats ont été présent és l ors de colloques7 et ont égal em ent fait l’objet d’articles de revues scientifiques8. Cett e ébauche a donné quelques él ém ent s si gnifi cati fs cons idérés com me un vivi er qui dem andai t à être exploit é. En effet , ce travai l de recherche a s urt out ouvert une brèche sur la question fondamentale du rôle de l’écr it dans le cadre de la formation et dans la construction de l’identité professi onnell e. J ’ai souhait é intégrer ce questi onnem ent dans une dimension histori que en recherchant des écrits ant érieurs à 1985. M e focalisant sur des écrits de formation, j’ai renc ontré des obstacles et je n’ai pas pu circonscrire cette recherche aux seuls écrits de formation.

Tenant à retrouver des écrits anci ens , une parti e du corpus (mémoi res de 1860 et questi onnai res de 1900) correspond davant age à des enquêtes rédi gées lors de la carri ère de l’ensei gnant (form ati on conti nue) ou post -carri ère (bilan de formation). C es derni ères archives ne s’ins crivent donc pas dans un cadre de form ation9 mais sont en revanche d’une extrêm e richess e pour com prendre l ’inscription dans l’hist oire du développement professi onnel. C’est aus si cett e ri chesse qui a cont ribué à sti muler mon questionnement. Ell es permet tent d’une part de fai re l e li en avec l es autres sources, d’autre part de s’interroger sur la formation au sens large (initi al e et conti nu e). C ’est l’anal ys e qui en es t fait e qui perm et d’en donner tout e l a pertinence : dégager l es différents t ypes de savoi rs, ét abli r le l ien entre les cursus et l a form ation afin d’en extraire l a subst ance de la professionnalis ati on, probl émat ique au cœur de notre thès e. La recherche d’archives s’est donc révél ée délicat e car les sources sont peu répert ori ées pour l es 18e et 19e siècles.

Après cett e quêt e, l e dépouil lem ent, phase importante de l ect ure, est une ét ape ess ent iell e. P our Gui gue -Durning (2003, p.12), l ’ét ymologi e du mot li re, qui vi ent du l ati n l eger e (ram ass er, recueilli r), ne fait -il pas écho à une cueillette d’indices ? Le recul historique est indispensable pour appréhender dans toutes ses composantes l’archive d’ une société à une époque donnée (Chalmel , 2010, p.14). C’est l ’exist ence de cet te archive en t ant que l angage qui autoris e une quêt e en profondeur (Farge, 1989). Entreprendre une telle recherche, c’est avoi r recours à une organi sation m éthodique et t eni r compt e d ’une dim ension temporell e, struct uration du tem ps comm e conti nuit é. Pour Farge (1989), la quêt e de l’historien est indissociable d’une expérience vécue, elle renvoie aux pratiques de l’école primaire, faites de recopiage, du plaisir suscité par le chercheu r. S e l ancer à l a recherche de sources, c’est s e positi onner comm e questionneur du pass é. M ais P rost (1992, p.11) évoque à j ust e titre que l’historien qui se projette dans le passé est toujours en phase avec les questions d’avenir, en fonction de ce qu’il est et de la société dans laquelle il vit . Dans ce prolongement, Condett e (2007 , p .14 ) affi rm e

7 Quatrième congrès de l’AECSE (Association des Enseignants et Chercheurs en Sciences de l’Education) à Lille (septembre 2001) et quatrième colloque international Inter-IUFM à Bordeaux (Avril 2002).

8 Recherche et Formation, n°40, 2002. Bilan de recherches et questions vives INRP (2004).

9 Ces écrits correspondent à une réponse institutionnelle sur des conditions du métier. Ils sont rédigés à partir d’une expérience dans le but d’améliorer la situation de l’enseignement primaire (1860) ; et à partir de questionnaires (1900). Dans les deux cas, ils ne sont pas demandés au cours d’une formation.

27 que l a connai ss ance du passé est i ndis pensable à l ’hist orien qui s e pl ace dans une démarche utilit arist e, all ant chercher dans l e passé des

« muniti ons » pour l e com bat d’aujourd’hui. L’int érêt du s uj et de cett e thès e en témoi gne car nous cherchons à évoquer l a com préhension des phénomènes actuels à l’aide de l’histoire.

L’intérêt pour l’étude de l’écriture en formation remonte à mon cursus de DEA10 (1997 -1998) où l ’interrogation port ait sur l e rôl e des doss iers et des m émoires professionnels à l’ IUFM11. L’opt ion choisi e pour poursui vre cette recherche est de prendre une nouvel le posture de chercheure -hist ori enne afi n de trait er l a questi on de l ’écrit dans un contexte à l a fois d’histoi re et d’act ualit é.

Le choix port e sur deux si ècl es d’étude avec des écri ts de nat ure très divers e dans le but de montrer l ’évol ution des prati ques du mét ier d’enseignant (formation/savoirs/professionnalisation). Remonter aux ori gines es t un mo yen pert inent pour en saisi r tous l es enj eux. Le parti pris est d’anal ys er cette évol ution à t ravers l es écrits en mett ant en évi dence une com paraison qui prend en compt e des fact eurs évoluti fs de société, d’éducation et d’enseignement. La figure 2 agit comme un spect re, ell e prés ent e l es sources recensées . Ell e annonce ainsi l e corpus sur l a fris e du temps : sept groupes de docum ents (mémoi res/dossi ers/ enquêt es) de 1860 à 1999. C e découpage de dat es n’est pas arbitraire, il correspond aux écrits institués et analysés en foncti on des réform es successives selon l es dispositi fs de formation.

Figure 2. Axe chronologique de l’échantillon.

1860 1900/14 1909/22 1959/68 1985/87 1994/ 99

Mémoires Enquêtes Mémoires Mémoires Mémoires Dossiers et mémoires

Nous développons dans un premier tem ps not re dém arche pour anal ys er ce corpus en lien avec nos questions de recherche et dans un second temps, nous prés ent o ns notre cadrage m ét hodologi que abordé conjointement à l’approche historique.

Démarche

Notre question de recherche concerne la place de l’écrit des enseignants en formation (initi al e et continue) dans son évol ution hist orique. Nous entendons par formation continue, l’expérience acquise par la pratique, et les moyens mis en œuvre en fonction des dispositifs ; nous approfondi rons cett e notion dans l a théorisati on. L’anal yse de ces écrits

10 Diplôme d’Etudes Approfondies fait à l’Université d’Aix-Marseille (France).

11 J’ai travaillé sur un corpus qui s’est enrichi au fur et à mesure de mon travail de doctorante et de mes publications. Ce corpus a été étoffé à 20 mémoires d’Ecole normale et 120 dossiers et mémoires professionnels (corpus conservé dans cette thèse).

28 interroge les savoi rs : écrit -on de l a même façon en form ati on initi al e lors que cell e-ci com mande une écriture et en format ion continue pour décrire une situation d’enseignement ? Pouvons-nous rechercher les mêm es savoi rs et les mêm es indices de professi onnali sat ion ?

L’objet de notre problématique se situe dans l’analyse des documents à travers l eur cont exte hist ori que ; et dans l ’étude de l’évolution des cursus de formation pour cerner l’écrit dans les contenus. Cette approche a guidé l a s él ecti on de nos archives. L’échantil lon ret enu après de l ongs dépouill em ent s s ert de bas e pour cl arifi er not re obj et de recherche. P our circons crire not re problémat ique , nous pourri ons form ul er ainsi : comment l’analyse des écrits permet-elle d’affirmer le concept de professi onnali sati on en form ati on initi al e ? Quel rôl e jouent l es s avoi rs , les réform es, l es curriculum s ? Nous l es cons idé rons comm e des points d’ancrage pour étudier l’évolution de la formation. Que traduisent les écrit s rédi gés en formation continue ? Quels t ypes d’écrits sont pl u s enclins à être profes sionnali sant s ? Qu’en es t -il de l ’écrit en form ation aujourd’hui ? Notre choix est de faire une analyse tridimensionnelle à parti r des program mes qui questi onnen t l es s avoi rs, l’écriture et l a professi onnali sati on dans une institut i on en const ant e évolution. Au regard de ce questionnement, l a form ati on va faire l’obj et d’une étude ent re l es curs us et l es s avoi rs identi fi és dans les écrit s.

Not re h ypothès e est que les écri ts conti ennent des indi ces de professi onnali sati on, q uel que soit le contexte, les évoluti ons voire l es révolutions. M ai s ces i ndi ces s ont -ils l es m êm es pour tous les t ypes d’écrits recensés ? Suffisent-ils à l’enseignant pour construire sa professi onnali sati on en début de carrière ? Quel rôl e j ouent l es écrits rédi gés en cours de carrière ? En quoi la form ati on peut -el le s’avérer être un i nst rum ent de professi onnalis ati on ? Au vu de ce ques tionnem ent , il import e de dét ect er l es changements qui opèrent l a mi se en place de l a professi onnali sati on . C’est l a raison pour l aquell e not re terrain d’étude port e à l a fois sur les programm es en li en avec l es savoi rs et les écrit s qui constit uent not re principal mat ér i el d’anal ys e. Le statut de l’écrit , au sens de son histoi re et de l’Hist oi re, occupe l e centre des i nt errogations des i nstit uts de formation. Comm ent l’écrit , de péri ode et nature divers es , peut -il refl ét er l a format ion , qu’el le s oit initi ale ou cont inue ? Peut -il rendre compt e de changem ents si gnificati fs (continuit és/ ruptures ) au sei n des program mes et de l ’instituti on ?

Prés entation du corpus général

La recherche d’archives nécessite du temps, des déplacements ; elle implique de fai re des ch oix, de conserver, d’écarter. Elle provoque auss i des mom ents fort s et des mom ent s creux . Rechercher des écrits d’enseignants en formation entre 1800 et 1970 n’est pas un parcours facil e. J’ai donc commencé par cont act er div ers services d’archives départ ement ales par mail et par tél éphone : Finis tère, Ardennes, Charent e, Aube, S avoie, Haute -S avoi e, Var, Gironde, Isère. Les répons es sont longues, l’attente aussi. Ma première trouvaille a été un mémoire de 1909 au m us ée de Tro yes, mai s un seul m émoi re y était conservé. Puis l e

29 service des Ardennes m’a contactée pour des mémoires de 1962 -1968 (corpu s 4) et après une recherche pl us approfondi e, des m émoi res de 1911-1922 (corpus 3) ont été retrouvés. J’ai donc pu commander ces mémoi res qui m e s ont parvenu s par phot ocopi es. Ent re -t emps , je me suis déplacée au centre d’archives d’Annecy et à l’IUFM de Bonneville qui ne pouvaient pas me renseigner à distance. Mais aucune trace d’écrits pour ces périodes. J’ai alors entrepris de me mettre en relation avec les archives national es de Paris ; c’est après divers et nombreux contact s qu’il m’a été fait mention de l’existence de cartons de mémoires de 1860 (corpu s 1). Ils étaient en voie d’être numérisés et ne pouvaient être transmis en l’état. J’ai contacté le C ent re national du mi crofil m et de la num éri sati on qui m’a communi qué un devis ; j ’ai pu me procurer quat re cédéroms. M ais il a fall u un l ong dépouill ement car mal gré la num éri sati on, tout n’ét ait pas li sibl e et exploit abl e. A la l ecture de ces mémoi res, une qu estion s’est posée : ce ne sont pas des écrits de formation, faut -i l l es cons erver ? Etant extrêm em ent ri ches , i ls délivrent une représ ent ation du m éti er et rensei gnent s ur les s avoi rs t ransmi s (acquis par la formation ou l’expérience ?). Compte tenu des éléments précieux rédi gés par la plume des maît res du Second em pire, j’ai fait le choix de l es i ntégrer afin d’étudier l ’ens eignement dans les années 1800.

Ent re l a recherche de ces sources et l eur obtention, il s ’es t écoul é du temps, j ’ai donc ori enté ma quêt e vers d’aut res écrit s d’instit uteurs tout en rest ant sur l a mêm e période. J e n’ ai t rouvé à nouveau que des enquêtes de 1900-1914 (corpus 2) qui sont des ré ponses à des questionnaires sur l a représ ent ati on du méti er et l es mo yens de l e réali ser (condit i ons/ méthodes)12. Ces deux corpus (1 et 2) ne sont don c pas des écrits de form ation, en revanche ils prés ent ent des enj eux différent s et intéress ants au regard de not re probl ém ati que.

Les corpus 5, 6, 7 proviennent du département des Bouches du Rhône (1985 -1987/1994 -1999)13. Il s font l ’objet d’une nouvelle lecture dans l e but de les int égrer dans l ’anal yse act uell e. Au ni veau du corpus en général, i l couvre géographiqu em ent des départ ements vari és .

12 Enquête d’Ozouf (1992).

13 Il a été rappelé précédemment que ce corpus a déjà fait l’objet d’un traitement dans un autre cadre. Etude avec Loigerot (2006).

30 Tableau 1. Echantillon : sources de 1860 à 1999

Corpus Types de textes Date Nature Lieu d’archives N°1 : 30 Mémoires / contextes d’énonciation, je présente leur spécificité ci-après dans l’ordre chronologique. La divers ité de ces écrits est consi dérée comm e une richesse d’exploitation que je démontrerai tout au long de ma thèse14. Corpus 1. M émoi res du Lot -et-Garonne et de Gi ronde (1860) : récits d’instituteurs en réponse à la question des besoins de l’instruction primaire, du point de vue de l’école, du maître et de l’élève. Ils montrent la situation de l’enseignement primaire et du statut du maître sous le Second empire. Ce sont des récits d’expériences réalisés par des maîtres en fonction.

Corpus 2. Enquêtes (1900 -1914) : extrait s de t extes d’ins titut eurs sur l e méti er, l a pratique. Ce sont des récits dans l esquel s l es m aît res s e li vrent personnellement puisqu’il s’agit de répondre à un questionnaire. Les maît res ne sont pl us en fonction, ils décrivent leur act ivit é d’après l eur

14 Une police et une taille d’écriture sont définies pour les citations extraites des sources pour tout le corpus : Vivaldi, 14.

31 Ils concernent en général la pratique observée d’un enseignant accueil lant un stagi aire ou pl us rarem ent une prati que vécue par l e stagiai re. Ils sont prés ent és sous l a form e d’un rapport d’acti vité autour d’un thème qui est choisi par rapport à la vie de la classe ou de l’école.

Ces mémoires sont composés d’une partie théorique et d’une partie pratique alternant au ssi des docum ents pé dagogi ques.

Corpus 6. Dossiers professionnels de première année de l’IUFM d’Aix -Mars eill e (1994-1999) : récits d’observations de pratique dans lequel l’étudiant doit relater des situations pédagogiques et intégrer de façon pertinent e des document s li és à la prat ique de la cl ass e. Les dossi ers professi onnels alt ernent des documents et une réfl exion personnell e théorisée. Selon l’arrêté du 18 -10-1991, le dossier doit être « construi t et ordonné », c'est-à-di re qu’il suit un fil conduct eur ; il ne pose pas de problémat ique et ne néces sit e pas l a vali dat ion d’une h ypothès e de départ.

Corpus 7. Mémoires professionnels de deuxième année de l’IUFM d’Aix-M ars eil le (1994-1999) : écrits qui rendent compt e d’observati ons et d’analyses de pratique. Selon la circulaire du 27-07-1991, « l e mémoire professionnel s’appuie sur l’analyse des pratiques prof essi onnell es rencontrées en particul ier lors du stage en respons abil ité . » Les mémoi res représent ent des s ynthès es des stages et des di fférents él ém ents de la form ati on.

Tous ces docum ents représ ent ent l ’essence mêm e de l a t hèse et constituent les poi nts d’appui de not re recherche. Compte tenu de l’étendue historique (1860-1999), le contexte joue un rôle déterminant qui donne à notre étude un caract ère parti culi er : cel ui de dét ecter l es trans form ations ent re la première Ecol e norm al e et l es derni ers IUFM, du point de vue de l’évolution de la professionnalisation dans ces écrits. Ci-après, nous fourni ss ons des exempl es i conographiques qui donnent une représ ent ati on des s ources étudiées et de l eur évolution.

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A r c hi v e s na t i o na l e s . F 1 7 1 0 7 6 3 . Lo t - e t - G a r o n n e . M é mo i r e d e 1 8 6 0

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M u s é e A u b o i s d ’ H i s t o i r e d e l ’ é d uc a t i o n. T r o ye s . M é mo i r e d e 1 9 0 9

A r c hi v e s d é p a r t e me n t a l e s d e s A r d e n ne s . S é r i e 1 2 9 1 W . M é mo i r e d e 1 9 6 2

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A r c hi v e s d é p a r t e me n t a l e s d e s A r d e n ne s . S é r i e 1 2 9 2 W . M é mo i r e d e 1 9 6 7

Ecole nor male d ’Avigno n. Mémo ire IUFM d ’Aix -Mar seille. Mémo ire d e 1 9 8 6 d e 1 9 9 4

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IUFM d ’Aix -Mar seille. Mémoir e de 1997 I UFM d ’Aix -Mar seille. Mémoir e de 1 9 9 9

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A l’intérieur même des dossiers et mémoires, les enseignants utilisent divers types d’écrits qu’il me semble utile de présenter dans cette partie des « s ources ». En effet, il s représ ent ent l es outil s indi ss oci abl es du méti er : cahi er -journal , préparation de cours, em ploi du t emps , programm ati on, rapport , (…) et nombreus es t races l aiss ées par les maît res dans l es cahi ers des élèves. Au cours de l eur carri ère, les ens ei gnants écri vent aus si souvent à propos de l eurs él èves (annot ations sur l es cahi ers , les bull etins), des écri ts décisi fs qui bali sent la régul ation des apprenti ss ages; m ai s ceux -ci ne concernent pas notre étude. Toutefois, il est important de dire leur existence car c’est la mise en rel ati on des t races de l ’act ivit é du m aît re et de celles des él èves qui décl enchent les remises en questi on. Les écri ts des ens ei gnants s’inscrivent dans un vaste domaine, nous circonscrivons cette écriture spéci fique que nous ret rouvons dans l es manuscrit s ent re 1860 et 1999.

Nous pouvons noter d’après ces traces relevées sur deux siècles que l’institution scolaire est fortement organisée autour de l’écrit. Deux outils pri nci paux jalonnent l ’évol ution du métier et ont un caract ère obli gatoire ; ils ont cependant des configurati ons di fférent es s elon l es périodes .

Le cahi er -j ournal (arrêt é du 17/04/1866) com prend l e des cri pti f des activit és de l a journée ou de l a semai ne ; c’est un incont ournabl e, il représente le tableau de bord de l’enseignant. Pour Thyrion et Dufays, (2004, p.26), l e ca hier-j ournal cont ri bue à l ’émergence d’une atti tude réflexive qu’il est utile de faire pratiquer aux enseignants.

36 Les fi ches de préparation de s équences renvoi ent à un modèl e d’anal ys e de l’activité professionnelle dans lequel les enseignants apprennent à formul er des obj ecti fs et à les opérationnali ser en t erm es observabl es et évaluabl es .

Ces deux t ypes de documents font parti e de la pratique du m éti er et sont considérés en cel a comme des écrits professionnels. Ils nécessitent une organi sation mat éri elle et m ent al e en int roduis ant de la ri gueur dans le cl ass em ent et la cat égorisati on. C es t ypes d’écrits sont étudi és à l’intérieur des mémoires et des dossiers puisqu’ils y figurent en tant que savoirs issus de l’expérience ou de la formation. En effet, dans le corpus sél ectionné, nous pouvons rencont rer certaines de ces traces qui témoi gnent d’une prat ique professionnell e ou d’une obs ervation de pratique. Par exem ple, les m émoi res de 1860 peuvent prés ent er une

« dis tri buti on du t emps » t ell e qu’on l a rédi ge dans l e cahi er -journal ; ceux de 1910 et 1960 font apparaît re des « l eçons », t elles qu’on les trouve dans l es cahi ers des élèves ou des extrait s de cahi er -j ournal ; l es

« dis tri buti on du t emps » t ell e qu’on l a rédi ge dans l e cahi er -journal ; ceux de 1910 et 1960 font apparaît re des « l eçons », t elles qu’on les trouve dans l es cahi ers des élèves ou des extrait s de cahi er -j ournal ; l es