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Constats découlant de la problématique et des enjeux

Dans le document Mot du ministre de l’Énergie (Page 93-99)

Chapitre 3. Zones d’affectation

3.2 Constats découlant de la problématique et des enjeux

Les problématiques et les enjeux relevés dans les zones d’affectation découlent d’une analyse croisée des caractéristiques environnementales et socioéconomiques des droits, des statuts et des activités usuelles, ainsi que des potentiels, des projets et des éléments particuliers.

La problématique a pour objectif de faire ressortir les éléments importants propres à chacune des zones, en matière d’utilisation ou de protection, du territoire et de ses ressources. Elle doit permettre de reconnaître les éléments qui peuvent influencer positivement ou négativement les choix d’affectation et permettre de déterminer les enjeux particuliers à chacune des zones. Ces enjeux peuvent être d’ordre économique, social ou environnemental.

Les 24 zones retenues se répartissent principalement en deux grandes catégories distinctes : les zones vouées à la protection et celles destinées à une utilisation du territoire et des ressources.

Les zones de protection existantes

Les zones de protection existantes regroupent les territoires qui bénéficient d’un statut légal de protection au moment de l’élaboration du plan, soit qu’elles soient déjà inscrites au Registre des aires protégées ou qu’elles bénéficient d’une protection en vertu de lois ou de règlements autres que la Loi sur la conservation du patrimoine naturel. Ces territoires forment des zones dans le PATP et se voient accorder une vocation de protection stricte ou de protection, selon le cas. Elles se répartissent comme suit :

écosystèmes forestiers exceptionnels : 1 zone : o 3 sous-zones;

partie du parc national : 1 zone;

réserve écologique : 1 zone;

parties de réserves de biodiversité projetées : 1 zone : o 3 sous-zones;

partie de réserve aquatique projetée : 1 zone;

refuges biologiques : 1 zone : o 14 sous-zones;

refuge faunique et habitat floristique : 1 zone;

parties d’habitats floristiques : 1 zone :

o 2 sous-zones;

habitats fauniques : 2 zones;

parties des aires de confinement du cerf de Virginie : 1 zone : o 4 sous-zones;

héronnières : 1 zone : o 3 sous-zones;

habitats du rat musqué : 1 zone.

La plupart des zones découpées à partir des territoires de protection bénéficiaient déjà d’un statut légal qui encadre les utilisations permises au moment d’élaborer le plan. Dans ce type de territoire, on ne relève habituellement pas de problématique d’affectation ni d’enjeux qui en découlent. Dans certains cas, des usages autorisés par le statut tels l’aménagement forestier ou les activités récréatives, par exemple, peuvent être incompatibles avec le niveau de protection recherché. Ainsi, des problématiques ont été identifiées comme dans les parties des aires de confinement du cerf de Virginie dans lesquelles se côtoient les activités récréatives, de chasse et d’aménagement forestier ou dans les habitats fauniques du lac Saint-Pierre et du fleuve Saint-Laurent où les nombreuses activités (pêche sportive et commerciale, navigation de plaisance, notamment) qui ont cours dans la zone pourraient nuire à la qualité des habitats et à la pérennité des espèces de poissons. Néanmoins, aucun élément ne remet en cause la protection accordée à ces territoires. Les principaux enjeux qui en découlent sont :

la sauvegarde des habitats fauniques;

le maintien de l’habitat du cerf de Virginie;

la mise en valeur de la faune;

l’aménagement forestier;

le maintien des activités récréatives;

le maintien de la pêche commerciale.

Les zones de protection projetées

Les zones de protection projetées regroupent les territoires pour lesquels aucun statut légal de protection n’est accordé au moment d’élaborer le plan. Il s’agit de territoires potentiels auxquels le gouvernement souhaite accorder une vocation de protection et, éventuellement, un statut légal. Une seule zone fait l’objet d’une vocation de protection projetée :

écosystèmes forestiers exceptionnels projetés : 1 zone : o 7 sous-zones.

Dans cette zone, la problématique est associée aux perturbations anthropiques qui pourraient altérer les caractéristiques exceptionnelles des écosystèmes forestiers. Les principaux enjeux relatifs aux activités ayant cours dans la zone sont :

la protection des forêts rares et des forêts anciennes projetées;

l’aménagement forestier;

le maintien des activités récréatives de chasse;

le maintien des pratiques de la communauté autochtone.

Zones d’utilisation existantes

Les 10 zones d’utilisation existantes se répartissent, selon les vocations, en trois types d’utilisation : utilisation prioritaire (1 zone éclatée comprenant 2 sous-zones), utilisation multiple modulée (5 zones éclatées comprenant 13 sous-zones) et utilisation multiple (4 zones éclatées comprenant 23 sous-zones) qui se répartissent comme suit :

utilisation prioritaire : 1 zone (2 sous-zones);

o lacs d’observation (2 sous-zones);

utilisation multiple modulée : 5 zones (13 sous-zones) : o parcs régionaux, 1 zone (3 sous-zones);

o réservoir Kempt et ses îles, 1 zone;

o réservoir Taureau et parc régional du Lac Taureau, 1 zone;

o territoires fauniques structurés, 1 zone (4 sous-zones);

o secteurs archéologiques, 1 zone (6 sous-zones).

utilisation multiple : 4 zones (23 sous-zones);

o Territoire résiduel du nord de Lanaudière, 1 zone;

o Territoires résiduels du centre de Lanaudière, 1 zone (7 sous-zones);

o Territoires résiduels du sud de Lanaudière, 1 zone (14 sous-zones);

o Lots épars, 1 zone (2 sous-zones).

L’analyse des zones d’utilisation a permis de constater les problématiques et les enjeux suivants.

• Dans la zone à vocation prioritaire « Lacs d’observation », des perturbations anthropiques pourraient altérer la qualité de l’eau et influencer les résultats.

L’utilisation prioritaire du territoire vise à maintenir un environnement propice aux

activités de recherche sur le transport à distance des polluants atmosphériques. Cette activité subordonne toutes les autres activités ayant cours sur ce territoire. On relève trois enjeux :

le maintien des activités d’acquisition des connaissances scientifiques;

le maintien des activités récréatives;

le maintien de l’aménagement forestier dans les microbassins des lacs d’observation.

• Dans les zones à vocation multiple modulée, la modulation tend à adapter la gestion du territoire et des ressources afin de favoriser une cohabitation harmonieuse des différentes activités qui se déroulent dans la zone. Voici les problématiques et les enjeux relevés selon chacune des quatre zones suivantes.

o « Parcs régionaux » : dans cette zone, la problématique est liée à la cohabitation des différentes activités qui s’y déroulent (aménagement forestier, utilisation des sentiers de randonnée par les chasseurs, exploration minière dans la sous-zone 14-06-02). Celles-ci pourraient entraîner la destruction partielle ou totale des ressources archéologiques (connues ou non) dans ces territoires et altérer les paysages entourant les sites récréotouristiques. Six enjeux ont été relevés :

le maintien des activités de chasse et de pêche;

le maintien du potentiel de mise en valeur à des fins d’utilisation récréative;

le maintien du potentiel de mise en valeur à des fins d’utilisation récréative;

la préservation de la qualité des paysages;

le maintien de l’aménagement forestier;

la protection du potentiel archéologique;

le maintien de l’exploration minière (sous-zone 14-06-02).

o « Réservoir Kempt et ses îles » et « Réservoir Taureau et parc régional du Lac Taureau » : la problématique relevée dans les deux zones résulte de la cohabitation de plusieurs activités qui s’y déroulent, dont la gestion des plans d’eau à des fins de production hydroélectrique, la villégiature, la mise en valeur des ressources fauniques, l’aménagement forestier et l’exploration minière. Celles-ci pourraient entraîner la destruction partielle ou totale des ressources archéologiques (connues ou non) dans ces territoires et altérer les paysages entourant les sites récréotouristiques. La communauté attikamek de Manawan

fréquente le territoire du lac Kempt et y pratique plusieurs activités à des fins récréatives, culturelles et alimentaires (campements autochtones et chalets autour du réservoir). Huit enjeux ont été relevés :

l’exploitation des ressources hydriques à des fins de production hydroélectrique;

le laminage des crues printanières et le contrôle des inondations;

la mise en valeur du récréotourisme;

la protection des rives;

la préservation de la qualité des paysages;

l’aménagement forestier;

la protection des habitats aquatiques;

la préservation du potentiel archéologique.

o « Territoires fauniques structurés » : dans cette zone, la problématique est liée à la superposition de plusieurs activités créatrices de richesse en région (mise en valeur de la faune, aménagement forestier, exploration minière et récréotourisme, entre autres) qui pourraient entraîner des difficultés de cohabitation. Celles-ci pourraient causer la destruction partielle ou totale des ressources archéologiques (connues ou non) dans ces territoires et altérer les paysages entourant les sites récréotouristiques. Six enjeux ont été relevés :

La mise en valeur du récréotourisme l’aménagement forestier;

la protection de l’habitat faunique;

la préservation de la qualité des paysages;

l’exploration minière;

la préservation du potentiel archéologique.

o « Secteurs archéologiques » : la problématique relevée dans cette zone résulte des activités d’aménagement forestier et de mise en valeur des ressources fauniques qui s’y déroulent. Celles-ci pourraient entraîner la destruction partielle ou totale des ressources archéologiques (connues ou non) dans ces territoires.

Quatre enjeux ont été relevés :

la préservation du patrimoine archéologique;

l’aménagement forestier;

la mise en valeur des ressources fauniques;

la mise en valeur du récréotourisme.

Dans le document Mot du ministre de l’Énergie (Page 93-99)