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2. LE DÉROULEMENT DE LA RECHERCHE

2.5 Les considérations éthiques

Karsenti et Savoie-Zajc (2011), énoncent que «l’éthique de la recherche s’interroge sur les relations de la chercheuse avec chaque juge, la recherche et la conciliation des impératifs méthodologiques et scientifiques avec la dignité humaine» (p. 37). Pour répondre aux standards déontologiques, la chercheuse a déposé une demande de certification éthique (Fortin, 2010) au comité d’éthique de la recherche de l’Université de Sherbrooke (Université de Sherbrooke, 2015). Une fois le projet approuvé, la chercheuse s’est assurée que les enjeux éthiques soient cités de façon claire et bien compris par les juges. Les enjeux doivent respecter les trois principes de la politique l’Éthique de la recherche avec des êtres humains, soit le respect des personnes, la préoccupation pour le bien-être et la justice (Karsenti et Savoie-Zajc, 2011).

2.5.1.1 Le respect des personnes

La chercheuse reconnaît «la valeur intrinsèque de chaque participante et participant» (Karsenti et Savoie-Zajc, 2011) en protégeant leur autonomie. Cette autonomie a été certifiée par la signature du formulaire de consentement libre et éclairé (Ibid.).

2.5.1.2 Le consentement libre et éclairé

La participation à cette recherche s’est faite sur une base volontaire. La chercheuse a validé la compréhension du projet auprès de chaque juge (Karsenti et Savoie-Zajc, 2011).

2.5.1.3 Le formulaire de consentement

Avant de procéder à l’entrevue individuelle semi-dirigée, le formulaire de consentement (annexe P: Formulaire de consentement) fut rempli et signé. Cette

formalité avait pour objectif de démontrer que les juges avaient pris connaissance du projet et des particularités de leur engagement dans cette étude (Fortin, 2010). Le formulaire comprenait le titre de l’essai, l’identification et les coordonnées de la chercheuse et de la directrice d’essai, l’objectif et la description du projet, les instruments de collecte de données, la durée de la participation, les mesures de confidentialité, de conservation, d’utilisation, de destruction des données, les risques et les bénéfices de l’étude ainsi que la diffusion des résultats.

2.5.1.4 La préoccupation pour le bien-être

La préoccupation pour le bien-être renvoie à la personne, c’est-à-dire à «la qualité dont elle jouit dans tous les aspects de sa vie» (Karsenti et Savoie-Zajc, 2011, p. 51). Tout au long de la recherche, la chercheuse a été soucieuse d’éviter, prévenir et réduire les préjudices que pourraient encourir les juges (Ibid.) en assurant la confidentialité et le respect de la vie privée.

Nous estimons que ce type d’essai représente un risque minimum parce que la recherche s’est faite sur une base volontaire et n’incluait pas de personnes mineures. Les juges étaient libres de se retirer en tout temps sans avoir à motiver leur décision ni à subir de préjudices de quelques natures que ce soit (Fortin, 2010; Karsenti et Savoie- Zajc, 2011). Elles et ils avaient la liberté de refuser de répondre à certaines questions, ceci sans conséquence. Seul le temps prévu pour répondre au questionnaire et à l’entrevue individuelle semi-dirigée pouvait générer un certain inconvénient. Toutefois, afin de limiter les déplacements, l’entrevue a été effectuée dans un environnement et à un moment qui convenait le mieux aux juges. La série d’entrevues individuelles semi-dirigées a eu lieu entre décembre 2017 et février 2018, à l’aide du médium numérique téléphonique ou Skype. Aucune compensation d'ordre financier n’a été octroyée pour le temps et les déplacements occasionnés par la participation à la recherche.

Le respect de la vie privée fait partie des valeurs de la Constitution canadienne et est encadré par le Code civil du Québec (Karsenti et Savoie-Zajc, 2011). Ces instances prévoient des lois ayant pour but de protéger les juges, d’assurer un témoignage plus représentatif et de diminuer les contraintes affectives. Les données nominatives des juges ont été codées afin de ne pas pouvoir identifier les personnes. En ce sens, les données brutes, dossiers et résultats seront préservés dans des classeurs sous clé, pour une période de cinq ans. Seule la chercheuse y aura accès. La clé de codage sera conservée séparément des autres données. Les formulaires de consentement et les fichiers audio utilisés lors des entrevues individuelles semi- dirigées seront détruits cinq ans après le dépôt de l’essai. Les fichiers électroniques seront protégés par un mot de passe. La chercheuse et la directrice d’essai seront les seules personnes à avoir accès à l’ensemble des données brutes. Le consentement signé par les juges implique qu’elles et ils acceptent le fait que la chercheuse responsable de l’essai utilise les données et résultats à l'intérieur d'un essai dans le cadre de la maîtrise

en enseignement au collégial, pour bonifier le guide d’accompagnement, pour des articles, conférences ou communications scientifiques, à la condition que les informations divulguées ne permettent en aucun cas permettre l’identification des juges. Elles ne seront pas utilisées à d'autres fins que celles précédemment décrites dans le présent document.

2.5.1.5 La justice

Ce principe renvoie au processus de sélection des juges (Karsenti et Savoie- Zajc, 2011). Ce dernier a été fait au moyen d’une invitation par messagerie électronique envoyée par la chercheuse, et la sélection juste et raisonnée (Ibid.) s’est faite en fonction des critères d’inclusion prévus à la section traitant du choix des participantes et des participants. La sélection a permis de répondre aux objectifs de la recherche (Ibid.).

Les bénéfices anticipés sont liés à l’avancement des connaissances des juges (Ibid.). En plus de réfléchir à leur pratique professionnelle, la participation à la

recherche contribuera grandement à l’avancement des connaissances d’intervenantes et d’intervenants concernant leur accompagnement au regard de la diversité étudiante et du développement d’une pratique pédagogique de l’inclusion en stages. Les résultats pourront être diffusés lors de congrès en pédagogie ou faire l’objet d’articles pédagogiques, tout en préservant la confidentialité des juges.