/en seine-saint-denis, un dispositif a été mis en place depuis 2005 afin de faciliter l’accès au (re)logement pour les femmes victimes de violences « Un toit pour elle ». chaque commune du département s’engage à réserver chaque année un logement, sur le contingent communal municipal ou intercommunal, pour une femme accueillie dans les centres d’hébergement des associations spécialisées dans l’accueil de femmes vic-times de violences : amicale du nid 93 et sOs femmes.
De janvier 2011 à juillet 2016 : 6% des demandes concernent des femmes de 18-25 ans, dont 67% ont effectivement été relogées.
/dans le dispositif régional « Accès au logement des femmes victimes de violences conjugales » géré par la fédération nationale solidarité femmes et soutenu par le conseil régional au titre de son contingent de logement social (100 par an en 2016).
En 2013, les 20-29 ans représentent 18% des bénéfi-ciaires. Ce sont les femmes entre 30 et 39 ans, puis entre 40 et 49 ans qui sont les bénéficiaires principales de ce dispositif. Cela s’explique par la période nécessaire entre la sortie des violences et la stabilisation sociale, et par le fait que les jeunes femmes ne répondent pas aux cri-tères de ressources exigés par le dispositif. 67
66 Données transmises par la déléguée départementale aux droits des femmes de Seine-Saint-Denis en lien avec l’UT DRIHL 93.
67 Violences à l’encontre des femmes en Ile-de-France : situations
et parcours des femmes victimes de violences conjugales- données 2013, FNSF/
URSF IDF et Centre Hubertine Auclert, 2015.
en bref
Les jeunes femmes victimes de violences sont diverse-ment représentées dans les associations spécialisées : elles sont peu présentes dans les dispositifs autour des violences conjugales, mais très présentes à l’in-verse dans les associations centrées sur les violences sexuelles : mariage forcé, mutilations sexuelles fémi-nines, prostitution et viols et agressions sexuelles. Les jeunes femmes qui s’adressent aux associations spé-cialisées cumulent souvent de multiples difficultés : précarité, violences subies dans le cadre familial, et situations administratives précaire liée au séjour (pour les femmes étrangères). Les conséquences sont mul-tiples mais pas toujours bien identifiées par les jeunes femmes (notamment autour de la santé).
Pour compléter ce premier portrait, nous poursuivons notre exploration des situations et parcours des jeunes femmes victimes de violences en Île-de-France à partir de l’activité des structures jeunesse : dans quelle me-sure et comment repèrent-elles ces situations ? Quelles formes de violences sont les mieux ou les moins bien repérées ? Comment ce repérage est-il réalisé ?
3. LES JEUNES FEMMES VICTIMES DE
49
3. LES JEUNES FEMMES VICTIMES DE
— Les jeunes
femmes victimes
de vioLences dans Les structures
jeunesse
4.
51
Les données qui suivent sont issues du traitement des réponses à un questionnaire soumis en ligne (36 au total) par diverses structures jeunesse, complétées par des entretiens qualitatifs réalisés par téléphones (9 au total). Les entretiens ont été réalisés avec les structures ayant répondu au questionnaire afin d’approfondir et mieux expliciter les réponses apportées. Un entretien a été réalisé avec chaque type de dispositif, et quatre entretiens ont été conduits avec des missions locales.
4.1.1 Diffusion du questionnaire et taux de participation
Le questionnaire en ligne68 a été diffusé auprès de l’ensemble des 76 Missions Locales d’Île-de-France, via l’Association Régionale des Missions Locales (ARML) par courriel, ainsi que par relance téléphonique. Il a égale-ment été adressé par courriel à 98 Points d’Information Jeunesse (PIJ) et Bureau d’Informations Jeunesse (BIJ), à 44 Points d’accueil et d’Ecoute Jeunes (PAEJ) et 11 Mai-son des Adolescents.
Au total, 238 structures ont été directement contactées par courriel et/ou par téléphone. À cela s’ajoute une dif-fusion secondaire par nos partenaires relais qui ne peut être ici retracée. 36 questionnaires ont été soumis par
68 Voir modèle en annexe 4.
internet : le taux de participation à cette enquête est donc de 15% toutes structures confondues.
NOmbre De
Grace à la relance téléphonique ciblée, le taux de parti-cipation des missions locales est de 25% (19 question-naires, 4 entretiens).
4.1.2 Types de structures répondantes.
4.12.1 description des structures répondantes
Différents types de structures jeunesse ciblant à diffé-rents besoins des jeunes ont été contactées pour cette recherche-action : elles peuvent être classées en 5 caté-gories comme indiqué dans le tableau 40.
serviCes D’iNfOrmatiON jeUNesse : Pij (POiNt iNfOrmatiON jeUNesse) / bUreaU iNfOrmatiON jeUNesse (bij)
L’Information Jeunesse (IJ) est une mission d’intérêt général définie et garantie par l’État. À ce titre, le mi-nistère chargé de la jeunesse labellise les structures qui constituent, au plan régional et infrarégional, le réseau Information Jeunesse comprenant des centres, bureaux et points Information Jeunesse. Il coordonne et soutient leur développement, avec le concours des collectivités territoriales. Tous les jeunes peuvent trouver auprès des structures du réseau Information Jeunesse des réponses à leurs demandes d’informations, aussi bien en matière d’orientation professionnelle et scolaire que de la vie quotidienne. Des professionnel-le-s les conseillent et les aident à préciser leurs besoins et leurs projets.
Par exemple, dans les Points d’Information Jeunesse
4. LES JEUNES FEMMES VICTIMES DE
TAblEAU 40
Répartition des soumissions aux questionnaires et entretiens par types de structures jeunesse contactées.
type de services propo-sés pour les jeunes :
dénomination des struc-tures contactées :
nombre de soumissions de questionnaires
com-plets envoyés par les structures :
nombre d’entre-tiens qualitatiFs
réalisés
iNfOrmatiON PIJ ; BIJ 5 1
iNsertiON Mission Locale 19 4
eCOUte / OrieNtatiON / aCCOmPagNemeNt glObal
De jeUNes eN DiffiCUltÉ
PAEJ ; SIJ ; Maison des adolescents
8 3
hÉbergemeNt Centres d’hébergement pour jeunes ; Foyer Jeunes Travailleurs
2 1
aNimatiON, PrÉveNtiON Service animation sociale ; Espace jeunes…
2 0