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3. Résultats et discussion

3.1. Résultats

3.1.1. Conduite et gestion de la reproduction dans les élevages

Logement des cochettes et des jeunes porcelets mâles

La majorité des éleveurs de l’Ouémé (80%) et du Plateau (70,97%) ne sépare pas les jeunes mâle et femelle au sevrage (tableau I). A la séparation, les femelles sont logées en groupe par 93,1% des éleveurs de l’Ouémé et 80,65% des éleveurs du Plateau. Les femelles sont mises dans les loges individuelles après la saillie chez la majorité des enquêtés de l’Ouémé (70%) et du Plateau (54,84%). Les autres moments de séparation sont avant la saillie et après la confirmation de la gestation.

La proportion d’éleveurs qui font la séparation avant la saillie dans le Plateau est significativement supérieure à celle de l’Ouémé (p˂0,05 ; 45,16% vs 20%). La séparation après la confirmation de la gestation a été rapportée uniquement dans l’Ouémé (13,33%).

Tableau I : Logement des jeunes reproducteurs porcins dans les départements de l’Ouémé et du Plateau différentes lettres diffèrent significativement au seuil de 5%

Détection des chaleurs, saillie des truies ou cochettes et diagnostic de gestation

Les signes de chaleurs observés par les éleveurs sont le refus de manger, l’agitation, le chevauchement des autres, le changement de couleur de la vulve, les écoulements vulvaires, l’immobilité, le changement de voix et le gonflement de la vulve (tableau II). Les signes de chaleurs observés par la majorité des éleveurs de l’Ouémé sont le gonflement de la vulve (80,65%) et la couleur rouge foncé de la vulve (75%). Chez les éleveurs du plateau, les signes observés par la majorité sont la coloration rouge foncé de la vulve (90,32%) et le chevauchement des autres (51,61%). Le gonflement de la vulve a été plus signalé (p˂0,05) par les éleveurs de l’Ouémé que ceux du Plateau (80,65% vs 9,68%). Il en est de même pour le réflexe de l’immobilité cité par 32,26% des éleveurs de l’Ouémé contre 3,23% de ceux du Plateau (p˂0,05). Le refus de manger a été aussi plus observé (p˂0,05) dans l’Ouémé que dans le Plateau (48,39% vs 6,45%). La majorité des éleveurs des deux départements n’utilise pas le verrat lors de la détection des chaleurs et le rôle du verrat pour ces derniers est d’accoupler les femelles. Les chaleurs sont détectées à n’importe quel moment par la majorité des éleveurs dans les deux départements. Le reste les détecte soit le matin ou à midi ou encore le soir. La proportion des éleveurs faisant la détection de chaleur le matin dans le Plateau est significativement supérieure à celle de l’Ouémé (tableau III).

Après la détection des chaleurs, la saillie naturelle est réalisée dans tous les élevages porcins enquêtés. Les périodes de saillie après la détection des chaleurs sont très diversifiées et varie de 0 à 72h (tableau IV). La saillie est réalisée plus (p˂0,05) aussitôt les chaleurs détectées dans le département du Plateau que dans celui de l’Ouémé (67,74% vs 23,33%). Par contre, les saillies de 48h à 72 h après la détection des chaleurs ont été plus observées dans l’Ouémé que dans le Plateau.

Pour une chaleur détectée, les truies/cochettes sont saillies une ou deux fois. La majorité (63,33%) des éleveurs de l’Ouémé et 48,4% de ceux du Plateau réalisent

une seule saillie pour une chaleur détectée. Les doubles saillies sont plus observées (p˂0,05) dans l’Ouémé que dans le Plateau (30% vs 3,23%). En dehors des saillies unique et doubles, certains éleveurs laissent la truie avec le verrat pendant toute la période de chaleurs. Ainsi, la majorité des éleveurs (51,61%) du Plateau laissent la truie avec le verrat durant les chaleurs contre 6,67% des éleveurs de l’Ouémé. Après la saillie, la majorité des éleveurs fait le diagnostic de gestation et la technique utilisée est l’observation des signes de chaleurs 21 jours après la saillie.

Tableau II : Signes de chaleurs enregistrés dans les élevages porcins des départements de l’Ouémé et du Plateau

Variable Ouémé (N=31) Plateau (N=31)

Fréquence (%) IC Fréquence (%) IC

Refus de manger 48,39a 17,59 6,45b 8,65

Vulve rouge foncé 74,19a 15,4 90,32a 10,41

Vulve rouge clair 9,68a 10,41 0a 0

Agitée 32,26a 16,46 12,9a 11,8

Chevauchement des autres 45,16a 17,52 51,61a 17,59

Ecoulement vulvaire 9,68a 10,41 25,81a 15,4

Immobile 32,26a 16,46 3,23b 6,22

Changement de voix 9,68a 10,41 9,68a 10,41

Vulve gonflée 80,65a 13,91 9,68b 10,41

N : Effectif ; IC : Intervalle de confiance, les pourcentages de la même ligne suivie de différentes lettres diffèrent significativement au seuil de 5%

Tableau III : Détection des chaleurs dans les élevages porcins des départements de l’Ouémé et du Plateau différentes lettres diffèrent significativement au seuil de 5%

Tableau IV : Accouplement des animaux dans les élevages porcins de l’Ouémé et différentes lettres diffèrent significativement au seuil de 5%

Soins aux reproducteurs et difficultés rencontrées

L’alimentation des reproducteurs est assurée par un mélange de deux ou plusieurs matières premières et de fourrages. Les matières premières utilisées sont constituées de tourteaux d’oléagineux, de son de céréales, de son de soja et des minéraux. Les soins apportés aux truies gestantes et allaitantes sont constitués de déparasitage, de complément en fer et en vitamines et de la lutte contre les bactéries. Ces soins sont plus apportés aux truies gestantes dans l’Ouémé que dans le Plateau sauf la lutte contre les bactéries pour laquelle aucune différence n’a été observée au niveau des deux départements (tableau V). Aucune différence

significative n’a été observée entre les proportions des éleveurs qui déparasitent les truies allaitantes de l’Ouémé et du Plateau. Le même constat a été fait pour le complément en vitamines. La proportion des éleveurs qui donnent le fer aux truies allaitantes dans l’Ouémé a été plus élevée (p˂0,05) que celle du Plateau (90% vs 34,38%). Il en est de même pour la lutte contre les bactéries pratiquées par 83,33%

des éleveurs de l’Ouémé contre 56,25% de ceux du Plateau (p˂0,05). Le principal soin apporté aux porcelets est l’apport de fer dans la semaine de naissance dans tous les départements. Les autres soins apportés aux porcelets par certains éleveurs sont la désinfection du cordon ombilical, les adoptions et la castration.

Les difficultés rencontrées par les éleveurs sont les chaleurs tardives, les avortements, l’agalaxie, la codophagie, les écrasements de porcelets, la dystocie, l’anémie et les morts nés. Les chaleurs tardives, la codophagie, la dystocie et l’anémie ont été significativement plus (p˂0,05) signalés dans l’Ouémé que dans le Plateau. Par contre, les avortements ont été plus observés dans le Plateau que dans l’Ouémé.

Tableau V : Soins aux reproducteurs dans les élevages porcs des départements de l’Ouémé et du Plateau différentes lettres diffèrent significativement au seuil de 5%

Tableau VI : Difficultés rencontrées par les éleveurs du porc dans les départements de l’Ouémé et du Plateau

Variable Ouémé (N=27) Plateau (N=32)

Fréquence (%) IC Fréquence (%) IC

Ecrasement des porcelets 25,93a 16,53 34,38a 16,46

Dystocie 70,37a 17,22 3,13b 6,03

Anémie 88,89a 11,85 25b 15

Morts nés 51,85a 18,85 43,75a 17,19

N : Effectif ; IC : Intervalle de confiance, les pourcentages de la même ligne suivie de différentes lettres diffèrent significativement au seuil de 5%

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