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À ce stade, retenons quelques leçons :

- la notion d’« innovation responsable » est très présente dans le discours public sur les nanotechnologies (NNI, Commission européenne) ;

- ce discours, consubstantiel au développement des nanotechnologies, est indissociable du projet de leur gouvernance, qui contribue d’ailleurs à définir ces dernières en tant que catégorie ;

- les sciences sociales, s’appropriant la catégorie « nanotechnologies », font partie intégrante de ce projet, qu’elles problématisent peu pour tel ;

- elles en proposent une traduction qui reformule le projet de cette gouvernance, notamment dans les termes de la « réflexivité » ;

- dans la conception de leur propre rôle, les sciences sociales se présentent tantôt comme les agents de cette réflexivité, tantôt comme ses dépositaires ;

- cette notion de « réflexivité » semble témoigner d’une vertu pour tous ceux qui la mentionnent, à l’instar de la « responsabilité » dans l’agenda de l’innovation responsable.

« L’innovation responsable » témoigne d’une légitimité des nanotechnologies qui ne va plus de soi, mais qui doit s’affirmer de façon explicite. À cette fin, les sciences sociales sont mobilisées pour mettre en œuvre cette « responsabilité », avec pour mandat notamment de travailler sur les enjeux « éthiques » et « sociétaux » et, plus largement, les enjeux dits ELSA. Le concours des sciences sociales en général, et des STS en particulier — de par leur spécialisation thématique — a été sollicité dès les tout premiers plans stratégiques et l’est encore à ce jour, sous des formes diverses.

Il ne faut forcément donner de cet événement une lecture a priori complotiste. Nous rejoignons Joly et Kaufmann (2008), Bensaude-Vincent (2012) ou encore Michel Callon (interviewé par A. Lacoste, Callon et Lacoste 2011), lorsqu’ils affirment qu’il peut y avoir là une opportunité institutionnelle de faire valoir d’autres perspectives, d’élargir le spectre couvert par le dogme du « progrès scientifique » érigé en autorité absolue. Bref, « l’innovation responsable » contient en germe (sinon en cellule souche embryonnaire) la possibilité de nouvelles technologies que leurs promoteurs apprendraient à présenter différemment, et à tisser de nouvelles relations aux publics qu’elles concernent. Nous l’avons affirmé précédemment ; oui, l’innovation responsable, tout comme les nanotechnologies, produit de nouveaux agencements… Toute la question, qui reste ouverte, est de savoir lesquels.

Toutefois, nous sommes également fondés à conclure, jusqu’à plus ample informé, que l’innovation responsable rejoint les nanotechnologies au rang des catégories fourre-tout qui exercent un pouvoir de capture. À ce titre, son analyse doit nécessairement s’inscrire dans le rapport problématique qu’elle initie avec les sciences sociales, c’est-à-dire dans la trame des agencements particuliers qui se nouent dans ce cadre. L’ « innovation responsable » ne peut être réduite à un simple colifichet symbolique, pas davantage d’ailleurs à la simple matérialité des dispositifs participatifs (au sens large) mis en œuvre par les sciences sociales, ni encore aux budgets qui lui sont consacrés. Comme les nanotechnologies, cette notion ouvre des perspectives sur une multiplicité de pratiques et d’agencements divers qu’elle peut susciter.

Ce que l’on peut dire de l’innovation responsable, en revanche, c’est qu’elle se trouve formalisée dans une division du travail. Les problèmes qu’elle prétend aborder sont découpés et classifiés. En particulier, il s’agit de ces deux catégories, très embarrassantes et pourtant omniprésentes, de EHS et ELSA, qui laissent présager que la « responsabilité » puisse émerger d’une série d’actions distinctes, mais coordonnées. En pratique, cela implique de s’inscrire dans le registre d’une expertise reconnue et validée par les politiques scientifiques, qui réservent à cette expertise une place et un rôle spécifiques dans le développement des nanotechnologies. Mais le sens même de cette « responsabilité » doit nous inciter à nous méfier. En effet, avoir besoin d’un nouveau concept pour exprimer cette nécessité — car c’est bien de cela qu’il s’agit — c’est courir le risque de reprendre l’antienne « du passé faisons table rase » sur un mode technocrate, qui préjuge que rien de ce qui s’est fait par le passé ne mérite d’être préservé. Ce serait là une manière somme toute limitée d’asseoir une autorité factice et de s’engouffrer dans la « main tendue » des promoteurs des nanotechnologies, au risque de s’y perdre. En d’autres termes, le piège est béant pour les sciences sociales de se trouver embarquées dans un projet au fort pouvoir de mobilisation et dont la formulation leur échappe.

Or, et c’est là que le problème devient intéressant, tout y concourt dès lors que les sciences sociales viennent avec leur propre programme de recherche de la « gouvernance réflexive ». Celui-ci réveille une tension, car on ne peut pas exclure qu’il entre en parfaite résonnance avec la question de l’innovation responsable. C’est ici une hypothèse de travail que nous voudrions formuler, et qui est directement synthétisée dans le graphique ci-dessous :

Figure 1: figure récapitulative des parallèles tracés entre « l’innovation responsable » et la « modernisation réflexive ». La combinaison de ces approches aboutit à un programme de « gouvernance

réflexive »

Cette hypothèse repose sur l’intuition que la gouvernance réflexive réalise une synthèse parfaite entre l’agenda de l’innovation responsable, conçu par les pouvoirs publics, et le programme de la « modernisation réflexive » théorisé par Beck et consorts. Si cela s’avérait exact, alors il faudrait se préoccuper sérieusement de ce qu’il advient des connaissances produites par les sciences sociales, lorsqu’il devient impossible de distinguer d’où provient leur impulsion initiale. Comment distinguer encore une analyse descriptive, neutre, dégagée, d’une recherche-action imbriquée dans des mandats politiques ? C’est un problème éminemment politique, car y répondre revient à désigner celui qui dispose du pouvoir de formuler les questions qui comptent.

C’est ici que la « réflexivité » s’impose comme un thème incontournable pour soulever ce problème. Au cœur de tous les enjeux et de toutes les préoccupations, elle reste encore mal définie et sujette à toutes les confusions.

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Table des matières

1.! L’agenda*de*l’innovation*responsable*...*78! A.! Genèse!et!fortune!d’un!objectif!stratégique!...!78! B.! Des!nouveaux!agencements,!mais!lesquels!?!...!88! C.! Premières!escarmouches!sur!le!sens!de!«!l’innovation!responsable!»!...!91! 2.! Les*termes*de*la*question*réflexive*...*97! A.! Un!engagement!politique!...!97! B.! L’émergence!de!la!«!réflexivité!»!...!102! Conclusion*:*mise*sous*tension*...*108!

Chapitre III

*