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Conclusion générale et perspectives

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CONCLUSION – PERSPECTIVES 143

Ces travaux de thèse ont permis la modélisation des niveaux d’exposition à quelques polluants chimiques majeurs de l’air intérieur et l’évaluation de leur impact sur la morbidité respiratoire du jeune enfant, dans le cadre d’une cohorte de nouveau-nés francilienne. Ainsi, chaque enfant de la cohorte PARIS a été classé au regard de son degré d’exposition aux polluants chimiques de l’air intérieur. Cette démarche a abouti à la mise en relation de la variable d’exposition au formaldéhyde, NO2, toluène avec l’incidence des symptômes respiratoires (infection des voies respiratoires, toux, problèmes de nez) au cours de la première année de vie des enfants et d’établir des relations dose-réponse qui étaient quasi-inexistantes dans la littérature.

L’une des originalités de ce travail tient au fait d’être allé au-delà des seules informations issues de questionnaires, généralement utilisés comme « proxy » de l’exposition, en combinant ces informations aux données de mesurages pour construire des modèles prédictifs des concentrations domestiques annuelles des polluants majeurs de l’air intérieur : formaldéhyde, toluène, NO2 et tétrachloroéthylène.

Les facteurs utilisés comme prédicteurs de ces expositions peuvent se recueillir par question-naires, et sont par conséquent des informations faciles à collecter à large échelle. À partir des quelques facteurs sélectionnés, il devrait être possible dans le cadre d’une étude épidémiologique, de classer des logements au regard de leurs concentrations domestiques annuelles. Les performances des modèles prédictifs en concentrations domestiques sont certes modestes, mais comparables aux modèles actuellement proposés dans la littérature dans le cadre de la recherche de déterminants des niveaux de pollution[157]. À l’heure actuelle, nos modèles n’ont pas fait l’objet d’une validation externe puisqu’à notre connaissance, aucun jeu de données avec les facteurs prédictifs retenus n’est disponible. Dans la campagne nationale Logements par exemple, le caractère récent des matériaux n’a pas été relevé. Nous avons néanmoins construit des modèles prédictifs à l’aide des informations communes à l’OQAI et à notre étude. Bien que moins explicatif, le modèle que nous avons construit pour le formaldéhyde classait correctement près des deux tiers des logements. Toutefois, il n’a pas été retenu pour être appliqué à l’ensemble des logements de la cohorte puisque nous avons identifié la contribution majeure du caractère récent des matériaux.

Du point de vue de l’impact sanitaire, nos résultats viennent enrichir les discussions quant aux effets de l’exposition des polluants de l’air intérieur sur la morbidité respiratoire chez le jeune enfant. En plus de la confirmation du rôle des facteurs de risque connus (sexe, antécédents parentaux, garde en crèche, etc.), notre étude apporte des éléments nouveaux. Elle suggère un effet majorant de l’exposition domestique au formaldéhyde sur la survenue des infections des voies respiratoires basses (bronchite ou bronchiolite), très prévalentes, au cours de la première année de vie, chez le jeune enfant. Cet effet a déjà été documenté pour d’autres polluants, notamment pour le NO2chez des écoliers[334].

L’exposition domestique au formaldéhyde serait aussi associée à la survenue de symptômes respiratoires comme la toux sèche nocturne. Selon le profil des enfants, avec antécédents parentaux d’allergie ou non, l’impact des facteurs environnementaux semble différent. Si les enfants avec antécédents parentaux d’allergie sont plus sensibles aux allergènes, le formaldéhyde par ses propriétés irritantes favoriserait la survenue de symptômes et de problèmes respiratoires chez ceux n’ayant pas d’antécédents parentaux.

Une réflexion méthodologique a été menée pour estimer au mieux l’association entre le facteur d’exposition, incluant les données manquantes, et l’impact sanitaire. Même si elles sont développées depuis les années 1970, les démarches d’imputation multiple qui permettent d’approcher au mieux l’incertitude autour de la donnée imputée sont utilisées de manière encore limitée en épidémiologie environnementale où les données manquantes sont pourtant fréquentes. Notre comparaison des performances de différentes approches révèle que l’imputation multiple tend à être conservatrice et par conséquent, son utilisation peut rendre délicate la mise en évidence d’une association avec les facteurs environnementaux dont l’impact est généralement faible. L’approche bayésienne semble être moins conservatrice. Dans ce contexte de faible impact de l’exposition

144 CONCLUSION

du facteur d’exposition et de fortes proportions de données manquantes, il semble indispensable d’approfondir la comparaison des différentes approches permettant de prendre en compte ces données manquantes.

Nos résultats apportent aussi des informations utiles aux pouvoirs publics car nécessaires à l’évaluation et à la gestion des éventuels risques sanitaires. Nos travaux ont permis d’identifier les déterminants des niveaux intérieurs de plusieurs composés chimiques. En effet, nous avons clairement mis en évidence les relations entre les concentrations domestiques et les sources continues (présence et ancienneté des meubles en panneaux de particules, du parquet vitrifié, stratifié, flottant, des peintures), les sources discontinues (combustions et activités de nettoyage à sec). À côté de ces sources, les paramètres de ventilation et de confinement (temps d’aération, présence de grilles d’aération, etc.) ont eux aussi été identifiés comme conditionnant l’entrée ou la sortie du polluant selon son origine dominante, intérieure ou extérieure.

Il est à noter que l’approfondissement des connaissances dans ce domaine était l’une des douze actions prioritaires du Plan national santé environnement (PNSE, 2004-2008) « mieux connaître les déterminants de la qualité de l’air intérieur » (action 14), visant à répondre à l’un des trois objectifs majeurs du plan « garantir un air et une eau de bonne qualité » et cette nécessité d’information a été reconduite dans le PNSE 2 (2009-2013) avec l’action « mieux connaître et limiter les sources de pollution à l’intérieur des bâtiments ».

Ainsi, nos résultats vont dans le sens des actions visant à limiter les émissions. Depuis le 1erjanvier 2012, les nouveaux produits de construction et de décoration mis à disposition sur le marché sont désormais munis d’une étiquette (décret du 23 mars 2011) informant le public sur le niveau d’émission du produit, ce pictogramme (Figure 31) devant constituer un critère de sélection des matériaux les moins émissifs.

Figure 31 – Étiquettage des matériaux de construction et de décoration

*Information sur le niveau d’émission de substances volatiles dans l’air intérieur, présentant un risque de toxicité par inhalation, sur une échelle de classe allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).

Notre étude devrait inciter à la parcimonie vis-à-vis de l’utilisation de matériaux en bois aggloméré, de la réalisation de travaux de rénovation pendant la période périnatale et/ou la petite enfance.

Pour le tétrachloroéthylène, nos résultats sont aussi en faveur de la réglementation qui se met en place. En effet, cette réglementation est en train d’évoluer avec un projet ministériel déposé, depuis fin 2011, visant à l’interdire à l’horizon 2014-2022, ce qui est déjà le cas au Danemark et aux États-Unis. L’arrêté ministériel encadrant les installations utilisant le tétrachloroéthylène déposé par le ministère en charge de l’Écologie vise à :

– l’interdiction de nouvelle installation fonctionnant au tétrachloroéthylène dans les locaux situés au voisinage immédiat des habitations ;

– la suspension de l’activité des pressings si la valeur d’action rapide de 1 250 µg.m-3proposée par le Haut Conseil de Santé Publique, est dépassée dans les appartements et locaux contigus aux pressings ;

CONCLUSION – PERSPECTIVES 145

– l’arrêt progressif des installations fonctionnant au tétracloroéthylène : 1. au plus tard le 1erjanvier 2018, pour les installations non marquées NF ;

2. au plus tard le 1erjanvier 2022, pour les installations de marque NF, sauf à respecter certaines distances de rejet par rapport aux bâtiments voisins ;

3. en tout état de cause, interdiction d’exploiter une machine au tétrachloroéthylène âgée de plus de 15 ans à partir de 2014.

L’utilisation d’alternatives au tétrachloroéthylène, parmi lesquelles le nettoyage aux hydrocarbures, au siloxane et le nettoyage sans solvants comme l’aquanettoyage est suggéré. L’Anses et l’INERIS sont chargés d’évaluer les risques potentiels associés à ces produits[345].

Tous ces éléments (produits émissifs, facteurs influençant les émissions et impact sanitaire) devraient davantage être portés à la connaissance du public. D’après le baromètre Santé Environ-nement en 2007, le sentiment d’information et la perception des risques liés à la pollution de l’air intérieur étaient mitigés ; près d’un Francilien sur deux (49 %) ne percevait pas, ou faiblement, les risques liés à la pollution de l’air intérieur (12èmeposition sur 14 thématiques). Par conséquent, il est nécessaire de développer les moyens de communication tout particulièrement auprès des es jeunes parents afin de protéger les populations vulnérables que sont leurs enfants.

Ces travaux de recherche ouvrent la voie à de nombreuses perspectives. Tout d’abord, il sera intéressant de croiser les variables d’exposition établies au cours de la première année avec l’occurrence de symptômes ultérieurs, tout au long de l’enfance.

Nous sommes passés d’une approche uni-polluant, c’est-à-dire l’impact sanitaire d’un polluant donné, vers une approche multi-polluants (analyse conjointe de l’exposition au formaldéhyde, au NO2 et au toluène). L’approche multi-polluants qui se rapproche davantage de l’exposition réelle des enfants sera privilégiée dans la suite des travaux.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de consensus sur la façon d’approcher cette multi-expositions[346]. Nous proposons d’élaborer des profils d’habitats suivant plusieurs approches :

– à partir des niveaux mesurés ; – à partir des niveaux imputés ;

– à partir des caractéristiques des logements, du cadre et du mode de vie.

À partir des corrélations entre les polluants chimiques mesurés dans l’investigation environne-mentale, des groupes homogènes de logements seront identifiés selon leur pollution chimique. La recherche des facteurs associés à ces groupes permettra de dresser les profils de ces habitats. En parallèle, une recherche a priori des typologies d’habitats à partir des seules caractéristiques des logements et des habitudes de vie sera menée. Les typologies mises en évidence seront ensuite croisées avec les distributions conjointes des polluants. Par la suite, les relations entre les profils d’exposition établis et la santé respiratoire et allergique du jeune enfant seront étudiées. D’autres approches statistiques seront envisagées où le regroupement des logements sera établi pour chaque variable sanitaire. Ces approches offrent l’avantage d’être plus puissantes quant à la mise en évidence d’une association avec la variable sanitaire mais ont l’inconvénient de ne pas créer des groupes homogènes pour toutes les pathologies. Ces méthodes font référence aux méthodes dites de cluster qui sont très appropriées en présence de variables prédictives corrélées, ce qui est le cas des polluants ici. L’étude des caractéristiques des clusters regroupant les logements permet de définir des « profils types » de logements. Les méthodes de régression sur ces profils ont été récemment développés par Molitor et coll.[347]Il s’agit d’élaborer un modèle conjoint de deux sous-modèles : le modèle d’attribution (appartenance de l’individu ou du logement à un cluster donné) et le modèle sanitaire (impact du cluster sur l’événement sanitaire). Des individus d’un même cluster ont des profils proches et une même action sur la variable sanitaire considérée.

Cette démarche devrait répondre à la demande du Comité scientifique des risques sanitaires et environnementaux de la Commission Européenne, de privilégier des situations de multi-expositions pour l’étude de l’impact sanitaire des polluants[348].

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