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Conclusion : les enjeux de genre d’une carrière d’architecte

L’objectif de cette étude était de documenter les réalisations d’Anne Torcapel afin de pouvoir, non seulement servir indirectement à l’étude de chacune, au besoin, mais surtout identifier le déroulement de sa carrière. Pratiquement, on s’est donc efforcé dans un premier temps d’aborder chronologiquement ses interventions sous la forme d’un inventaire (cet inventaire est présenté dans la seconde partie du mémoire) puis, à partir des informations réunies, de proposer une synthèse qui permette une appréhension globale de son travail, en commentant les principaux aspects d’une activité d’architecte : éléments d’ordre privé, personnalité, fonctionnement du bureau, gestion des chantiers, rapport aux autres professionnels (architectes et corps de métier), déroulement et situation des réalisations, caractéristiques de celles-ci réunies par types et mise en évidence de propriétés stylistiques.

Arrivé au terme de cette entreprise, on sait qu’il est illusoire de vouloir encore resserrer le propos, comme si une étude commentant une quarantaine d’années d’activité, et qui a elle-même duré une année, pouvait se trouver synthétisée en quelques paragraphes.

Cette conclusion se propose donc plutôt d’aborder la trajectoire qui a été dégagée sous un nouvel angle, celui du genre, en posant la question d’éventuelles spécificités de la carrière d’une femme architecte. Soin a été pris, jusque-là, d’aborder pour elles-mêmes les thématiques successivement traitées, sans introduire une réflexion sur tel élément potentiellement « genré » mais qui, considéré individuellement, aurait été susceptible de prendre un sens biaisé par rapport à son intégration dans une lecture globale. On remarquera d’emblée que les observations ainsi rapportées seront limitées par le fait qu’elles concernent exclusivement Anne Torcapel ; toutefois leur portée devrait permettre d’offrir des points de comparaison mobilisables dans de futures études du même type, sur le parcours d’autres architectes.

Commençons par rappeler qu’avant même le choix de l’architecture comme profession, la décision d’exercer une activité ne va pas de soi pour les femmes. Alors que, de nos jours, on part du principe que tout le monde est actif et qu’il convient de s’orienter vers un métier, de s’engager dans une formation, l’époque qui nous a précédée se fonde sur le postulat de

« l’inactivité » des femmes, ou du caractère accessoire d’une activité rendue nécessaire sur le plan financier. La causalité est donc inverse : c’est en se destinant à l’architecture, par intérêt, qu’on devient active malgré les normes sociales. Les femmes qui embrassent cette profession sont donc des pionnières. En 1970, elles ne constituent pas 6 % des architectes suisses et leur taux n’atteint toujours pas 10 % en 1990 (12 % en Suisse romande)36.

S’engager dans cette voie nécessite donc une certaine détermination mais l’intérêt pour cette discipline ne jaillit jamais spontanément. Dans sa thèse, Evelyne Lang note que toutes les architectes qu’elle étudie ont, soit un père ingénieur ou architecte, soit des parents qui fréquentent les milieux artistiques ou sont artistes eux-mêmes (p. 665). Anne Torcapel ne fait bien sûr pas exception à la règle, elle qui combine les deux caractéristiques avec un père architecte et une mère musicienne. Sur l’ambition et le courage de ces femmes, les publications féministes tombent parfois dans l’écueil d’une admiration quelque peu naïve.

Ainsi lit-on sous la plume de Josette Wenger, au sujet des « femmes de carrière », au rang desquelles figure Anne Torcapel37 : « Leur personnalité présente des traits communs,

36 DUCRET,GRIN,MARTI &SÖDERSTRÖM, Architecte en Suisse. Enquête sur une profession en chantier, p. 34 (en bibliographie). Le même ouvrage note qu’une étude de 1988 sur les architectes suisses étudie trois « sous-populations qualifiées de ‘marginales’ : les femmes architectes, les architectes exerçant d’autres métiers, et les non-architectes actifs en tant qu’architectes. » (p. 11). C’est dire l’image que l’on a de ces professionnelles.

37 DEUBER ZIEGLER &TIKHONOV, Les femmes dans la mémoire de Genève, 2005, p. 237 (voir bibliographie). La section « Femmes de carrière » comprend Eugénie Droz (libraire), Kitty Ponse (biologiste), Marcelle Baud (pasteure), Gabrielle Perret-Gentil (médecin pionnière de l’IVG), Jeanne Hersch (philosophie), Bärbel Inhelder

comme leur force de caractère, et leurs itinéraires de nombreuses similitudes, notamment la capacité ou la détermination à surmonter les difficultés qu’elles ont rencontrées. » Cette interprétation psychologisante fait largement l’impasse sur l’origine sociale de ces femmes, en général issues de la bourgeoisie, et rarement des milieux populaires.

Ceci n’empêche pas pour autant un caractère affirmé, certainement nécessaire. Cependant, parmi les femmes formées à l’architecture, beaucoup n’exerceront pas, ou exerceront très peu, leur métier, en raison de la délicate conciliation de leur activité avec une vie de famille où celle-là constituerait une atteinte symbolique au rôle de chef de famille et de male bread-winner du mari autant qu’à celui de mère dévouée qu’elles doivent jouer. Mariette Beyeler dresse le portrait des femmes architectes des années 1950 qui sont restées actives, sur la base du groupe qui prit part à la SAFFA 58 : la moitié d’entre elles environ se trouve mariée à un architecte ; les autres sont célibataires, deux situations qui permettent de trouver, ou une certaine complicité professionnelle, voire une association, avec le mari, ou une garantie d’indépendance. Dans le premier cas, il convient de relever que les responsabilités ne sont pas toujours également réparties entre femme et homme. « En 1990 [encore] par exemple, au sortir de la même formation universitaire, plus d’une femme sur deux conserve un statut

‘d’employé’, contre un peu moins d’un homme sur trois. »38

Dans les deux cas, on pourra s’interroger indéfiniment quant au sacrifice éventuel auquel ces femmes se sont résolues, dans un sens ou dans l’autre. Dans le cas d’Anne Torcapel, on pourrait par exemple se demander s’il faut voir dans son investissement professionnel une cause ou une conséquence d’une vie privée réduite (pour ce qu’on en sait). Il convient de mettre en garde contre ce type de questionnement. Outre qu’il s’inscrit dans la spéculation pure, ce qui pose la question de sa pertinence, il ne s’applique en général qu’aux existences de femmes, comme si celles-ci devaient, davantage que leurs homologues masculins, composer avec une inévitable tension entre deux pôles : le métier et la famille, autrement dit la vie publique et la vie privée. Mais pourquoi leur supposer un manque ? S’interroge-t-on sur les choix familiaux du Corbusier ?

Une collaboration avec un père architecte offrit quoi qu’il en soit à Anne Torcapel une chance de compléter sa formation tout en bénéficiant d’une reconnaissance de sa valeur en tant que professionnelle. Toutes les femmes architectes ne trouvèrent pas un emploi. Prendre ensuite seule la tête du bureau et le diriger durant plus de vingt constitue également un accomplissement peu courant ; Evelyne Lang souligne que « si la femme architecte arrive à s’imposer pour ses compétences architecturales, elle entre plus difficilement dans le monde des affaires » (p. 666). De ce point de vue, l’absence de participation d’Anne Torcapel à des concours illustre peut-être une absence de relais dans un milieu compétitif mais également dominé par des relations interpersonnelles masculines, initiées durant la formation et/ou la carrière, dans le service militaire ou l’exercice politique, autant de domaines où les femmes sont alors exclues ou marginalisées.

Anne Torcapel sut développer un cercle de connaissances suffisamment vaste pour lui assurer des opportunités professionnelles en suffisance au sein d’un réseau associatif féminin. Présidente d’un club réunissant des femmes exerçant tout type de profession, représentante de celui-ci au sein d’une structure faîtière pour les associations féminines genevoises, elle était en contact avec un grand nombre de femmes. Il serait dès lors fort intéressant de savoir si d’autres architectes femmes ont pu bénéficier des effets d’une même sociabilité féminine en termes commerciaux. Marie-Louise Leclerc, par exemple, sa partenaire dans plusieurs projets, ne semble pas avoir fréquenté ces milieux. Plus que comme une éventuelle stratégie lucrative, il conviendrait donc de voir l’engagement d’Anne

(psychologue), Anne Torcapel (architecte), Edith Alice Müller (astronome), Marie-Claude Leburgue (journaliste), Béatrice Perregaux Michot (comédienne) et Yvonne Preiswerk (anthropologue).

38 DUCRET,GRIN,MARTI &SÖDERSTRÖM, Architecte en Suisse. Enquête sur une profession en chantier, p. 35.

Torcapel dans ces organes comme un véritable intérêt pour les questions sociales et féminines, avec, comme conséquence directe, l’occasion de rencontrer une clientèle.

Le grand paradoxe de sa carrière est d’avoir travaillé à la fois en faveur des milieux défavorisés, par la création de logements sociaux, tout en ayant construit par ailleurs des villas d’un grand luxe pour des familles de notables genevois. Cette situation trouve son explication dans la fréquentation de ces cercles caritatifs et philanthropiques, qui œuvrent pour la création de HLM mais dont les membres disposent parfois d’un niveau de fortune important, à tout le moins suffisant pour faire construire une maison. On doit remarquer que parmi les premiers clients fortunés d’Anne Torcapel figure Mme de Watteville, femme de lettres veuve et indépendante. A-t-elle délibérément choisi une architecte « à son image » ? Piste que l’on n’a pas évoquée précédemment, il n’est pas exclu qu’un phénomène

Comme le résume Barbara Knecht : « The term ‘special needs’ is based on the assumption that there are people who require designs that are specialized and uncommon because they have extraordinary needs different from those of ‘ordinary’ people who live in ‘regular’

housing »39.

Soulignons comme autre réponse au paradoxe soulevé par le standing différencié des constructions d’Anne Torcapel, que la démarche architecturale reste identique, qu’il s’agisse des villas ou des immeubles, soit une base solide et économique, dont le niveau de fortune des clients définira les possibilités d’embellissement, en privilégiant un niveau de confort optimisé et une esthétique d’inspiration traditionnelle. Sur ce dernier point, on ne saurait faire à Anne Torcapel le reproche d’être demeurée dans une ligne locale préexistante, pas plus que considérer ce positionnement comme une sorte de faiblesse, que certains n’hésiteraient peut-être pas à qualifier de féminine, dans son rôle de conceptrice. Si l’histoire de l’architecture tend à s’intéresser aux inventions architecturales les plus audacieuses40 – dans un rapport d’intérêts avec la valorisation d’une région et de son patrimoine, dont l’image impacte ensuite le statut des chercheurs travaillant dans cette région –, force est de constater que Genève ne peut pas se targuer d’avoir été un centre d’innovation architecturale de l’époque : « quelques propriétaires novateurs ne doivent pas nous faire oublier le caractère ‘réactionnaire’ de beaucoup de réalisations récentes, pastichant sans imagination des schémas conventionnels, psychologiquement plus rassurants. »41

Au milieu des années 1930, les prix destinés à récompenser les meilleures villas genevoises

« révèlent l’extrême adaptation de certains architectes au style campagnard traditionnel souhaité par les commanditaires locaux et correspondant aux exigences de ce type de marché »42. S’étonnera-t-on de trouver parmi les membres du jury un certain John Torcapel ? Selon Jean-Marc Lamunière, la postérité ne sera guère plus originale dans la

39 KNECHT, Barbara, « ‘Special needs’ and Housing Design: Myths / Realities / Opportunities », in Design and Feminism. Re-Visioning Spaces, Places and Everyday Things, p. 99 (voir bibliographie).

40 Ainsi Willi Christen, dans son Guide d’architecture suisse, 1920-1995, publié en 1996, ne retient-il que cinq villas genevoises, qui ne sont guère traditionnelles. Citons la villa Gallay, par Maurice Braillard, à Collonge-Bellerive, et la villa Graf, à Céligny. (Voir le vol. 3 consacré à la Suisse romande, au Valais et au Tessin.)

41EL-WAKIL, Leïla, « Les maisons de résidence », in Encyclopédie de Genève, vol. 2, p. 56 (voir bibliographie).

42 LAMUNIÈRE, Jean-Marc, in L’architecture à Genève 1919-1975, vol. 1, pp. 335 puis 339 (voir bibliographie).

région genevoise et ces modèles « restent […] valables pour la période d’après-guerre et pratiquement jusqu’aux années soixante-dix. Seule une dizaine de maisons individuelles reflètent des tendances modernes dans les années cinquante et pas davantage dans les années soixante. »

Les maisons bâties par Anne Torcapel où l’on observe une volonté assez marquée de modernisme, par rapport au modèle de la villa genevoise, sont au nombre de deux : or, à la villa Bodmer, l’architecte fut laissée totalement libre de proposer ce qu’elle voulait, étant désignée d’office par le père du couple appelé à y habiter, et, second cas, à la villa Kiss-Borlase, Anne Torcapel se trouvait être une amie de la famille de propriétaires, les Pictet.

Autrement dit, chaque fois qu’elle s’est aventurée vers des options plus audacieuses, elle n’avait pas à craindre une défiance de sa clientèle puisque celle-ci lui était acquise. Dès lors, plutôt que de voir une orientation traditionnelle, pour ne pas dire une absence d’innovation, dans la majeure partie de sa production, on devine plutôt une donnée élémentaire mais contraignante par définition : le goût de ses commanditaires. Lorsque ceux-ci racontent que l’architecte se montrait à l’écoute de leurs désirs, elle adoptait une posture nécessaire pour s’attacher cette clientèle désireuse de ne pas déroger à la tradition locale.

Cette stratégie a pu s’avérer d’autant plus incontournable que cette clientèle, parfois issue de milieux très conservateurs – ce qu’on voit très bien dans le plan de leur demeure –, peinait peut-être à accorder sa confiance à une professionnelle plutôt qu’à un professionnel.

Autrement dit, il aurait été délicat de gagner ces personnes à un projet original, voire avant-gardiste, en misant sur la personnalité de l’architecte ; a contrario, il apparaissait comme rassurant que cette figure nouvelle dans la société, une femme architecte, s’en tienne à un programme traditionnel, sans doute perçu comme plus aisément praticable. Cette hypothèse interroge les limites indirectes de l’activité des pionnières. Les conditions de leur exercice de la profession expliquent en partie pourquoi davantage d’hommes ont pu s’illustrer par une production novatrice (du moins est-ce ainsi que la chose est présentée).

On aurait pourtant pu supposer une logique inverse, à savoir que, pour mieux se distinguer, pour ne pas avoir à subir la comparaison avec leurs collègues masculins, les femmes architectes se seraient tournées vers des propositions nouvelles. C’est oublier la volonté et la nécessité de gagner sa vie grâce à une activité choisie, à une époque, rappelons-le, où cela ne va pas de soi, et où, en Suisse, ces femmes n’ont même pas le droit de vote. Il faut donc susciter une adhésion de la clientèle, sous peine de ne pas recevoir de mandat. Or, celle-ci se montrait certainement plus prête à admettre que les femmes architectes déclinent des options connues et qu’elles s’orientent vers un domaine proche de leurs aptitudes

« naturelles », théoriquement centrées autour du foyer, et par ailleurs moins visible et glorieux que d’autres programmes. Ceci explique vraisemblablement que nombre d’entre elles se soient spécialisées dans le logement. Anne Torcapel dut, de plus, reprendre un bureau dont l’activité était déjà connue pour cette orientation et qui l’y avait formée.

L’ancrage genevois de celui-ci éclaire d’ailleurs le pourquoi de son enracinement personnel.

Pour autant, on ne voudrait pas donner l’impression qu’Anne Torcapel a dû avant toute chose se conformer à un système ; retenons plutôt que le système ne lui était pas favorable, ni à elle en particulier, ni aux femmes en général, et qu’elle a réussi, pour diverses raisons, à y creuser sa place, sans révolution sans doute (si ce n’est celle, très lente, des mentalités), mais avec constance. En embrassant une profession d’architecte encore si peu ouverte aux femmes, et une vie active, elle a fait acte de pionnière et bousculé les normes sociales ; en développant une activité si longue et d’une telle ampleur, elle a montré qu’une femme pouvait prendre la tête d’un bureau et connaître le succès ; enfin, en s’engageant dans des projets sociaux et associatifs, elle a mis ses connaissances au service d’autres femmes, et des populations les moins favorisées. Si ce parcours ne peut se parer d’un prestige comparable à celui des grandes carrières d’architecte que l’on connaît, il n’en reste pas moins parmi les plus exemplaires.

8. Bibliographie

Bibliographie générale

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Bibliographe sur Anne Torcapel

Aucune construction de l’architecte n’a été publiée dans une revue de la profession (le seul cas concret concerne la collaboration avec Alfred Damay). Seul un ouvrage « d’art », en série, a publié trois maisons du début des années 1960 ; son propos n’a rien de scientifique.

Par ailleurs, Evelyne Lang Jakob étant la seule à avoir étudié le travail d’Anne Torcapel, ceci explique que, outre sa propre thèse, elle soit l’auteure de la totalité des notices existantes.

BEYELER, Mariette, La SAFFA (Schweizerische Ausstellung für Frauenarbeit) de 1958 à Zurich. Son architecture et ses architectes, thèse de doctorat, dirigée par Jacques Gubler, Lausanne, EPFL, 2000, p. 245. [Eléments biographiques.]

Concours d’idées pour une voie navigable (obtention d’une indemnité) : - Bulletin technique de la Suisse romande : 1944, vol. 70, n° 3, pp. 35 – 36 - Bulletin technique de la Suisse romande : 1944, vol. 70, n° 6, pp. 65 – 79 - Schweizerische Bauzeitung : 1944, vol. 123/124, n° 5, p. 59

Concours d’idées pour un centre sportif aux Vernets (obtention du 6ème prix avec E. Magnin) : - Bulletin technique de la Suisse romande : 1944, vol. 70, n° 6, p. 80

- Das Werk : 1944, vol. 31, n° 5, p. 24

FANLO, A. [Arturo ?], Maisons de style classique français, Paris, éd. Charles Massin [1967 ?], pp. 6 – 8 [voir fiche : Villa de Watteville, 1961-62] ; 15 – 16 [Villa Berthier, 1961] ; 17 – 18 [Villa Couvreu, 1962].

« Immeuble commercial décentralisé, avenue Krieg, Genève » in Das Werk, 1962, vol. 49, n° 8, p. 286 (voir fiche : Complexe immobilier de l’avenue Krieg, 1960-68)

LANG (JAKOB), Evelyne, Les premières femmes architectes de Suisse, thèse de doctorat, dirigée par Jacques Gubler, Lausanne, EPFL, 1992, pp. 575 – 631. [Eléments biographiques et propos général, liste de réalisations (incomplète), analyse de cinq constructions. Voir les fiches : Immeubles ch. Chavaz (1962-63), Villa Bodmer (1963-64), Immeubles rue Pédro-Meylan 2-4 (1968, 1978-79), Villa Schluep (1979-80), Immeubles av. Chamonix (1981-82).]

LANG (JAKOB), Evelyne, « Anne Torcapel », in RUCKI, Isabelle & HUBER, Dorothee (dir.), Architektenlexikon der Schweiz 19./20. Jahrhundert, Bâle, Birkhauser, 1998, p. 531.

LANG JAKOB, Evelyne, « Anne Torcapel », in DEUBER ZIEGLER, Erica & TIKHONOV, Natalia (dir.), Les femmes dans la mémoire de Genève : du XVe au XXe siècle, Genève, éd.

LANG JAKOB, Evelyne, « Anne Torcapel », in DEUBER ZIEGLER, Erica & TIKHONOV, Natalia (dir.), Les femmes dans la mémoire de Genève : du XVe au XXe siècle, Genève, éd.

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