Contrairement à notre hypothèse de départ, notre étude a retrouvé une forte participation des
femmes médecins lors des dépistages des cancers du sein et du col de l’utérus. Cette adhésion
était bien plus forte que dans la population générale.
Les mammographies étaient le plus souvent réalisées en dépistage individuel, aux dépends du
dépistage organisé. Elles étaient très nombreuses à les réaliser avant 50 ans, soit bien avant les
recommandations.
Est-ce le témoin d’une anxiété au sujet de leur santé ? Ont-elles le besoin de devancer les
recommandations pour se rassurer ?
L’accès aux examens complémentaires leur permet-il d’éviter de consulter un confrère ?
Leur suivi gynécologique était majoritairement effectué par un gynécologue, ce qui pose
question.
Ont-elles peur de la rupture du secret professionnel ? De rencontrer un praticien qu’elles
connaissent ?
Est-ce qu’elles estiment que seuls les gynécologues pourront compléter leurs compétences
manquantes ? Est-ce qu’elles pensent, consciemment ou non, comme la population générale,
que les médecins généralistes savent moins bien s’occuper du suivi gynécologique ? [37]
Est-ce qu’elles consultent plus de gynécologues car leur accès est plus facile en
Ile-de-France (30% des gynécologues médicaux se trouvent dans la région, avec une densité de 7.5
pour 100 000 habitants) ? [2]
Quand le dépistage n’était pas réalisé ou qu’il était moins fréquent, les femmes expliquaient
surtout une négligence et/ou un manque de temps.
Ces deux réponses sont probablement bien plus complexes et intègrent d’autres facteurs
inconscients.
Un rapport du Conseil de l’Ordre, intitulé le Médecin malade, a été édité en 2008. [41]
Selon lui, la problématique du médecin et de sa santé relève de :
- L’incapacité du médecin à gérer sa propre couverture sociale et sa propre prise en
charge de prévoyance,
- La solitude, la pudeur et l’esprit d’indépendance du médecin,
- La confraternité devenue une véritable utopie dans un grand nombre de cas (isolement,
concurrence, jalousie, mal vivre, stress, déception professionnelle…),
- Le manque d’humilité face à son propre état de santé et la « cécité professionnelle »
quant à sa prise en charge.
Un ensemble de mesures visant à diminuer ces causes était proposé.
Nous les avons retranscrites en Annexe n°7 : Recommandations du Conseil de l’Ordre pour la
santé des médecins.
Bien avant nous, certains pays occidentaux ont mis au point des programmes de soins
spécialisés dans la prise en charge des médecins.
96
A Barcelone, en Espagne, a été créé en 1998 le Programme d’Aide Intégrale au Médecin
Malade (PAIMM), à l’initiative de l’Ordre des médecins de Barcelone. Il a pour but d’assister
les médecins qui présentent des problèmes psychiques et/ou des comportements de
dépendance. [42]
Le Programme d’Aide aux Médecins du Québec (PAMQ) est quant à lui né en 1990. Sa
mission est essentiellement une aide psychologique, dans toutes les situations du quotidien
(maladie, incapacité, conflit, plainte…). [43]
En France, l’association IMHOTEP a débuté un programme original en novembre 2010.
Il s’agit d’un programme de médecine préventive, né en Normandie, suite à l’enquête Santé
physique et psychique de la DRESS. [4]
Il est dédié aux médecins libéraux de Haute-Normandie, généralistes et spécialistes.
Les centres de consultation se trouvent dans les locaux des services de santé au travail. Une
fois un rendez-vous pris, une consultation initiale est réalisée. Elle recouvre la recherche des
facteurs de risque, un examen clinique, des examens de dépistages et des vaccinations. Une
aide psychologique peut également être proposée.
En fonction des résultats du bilan, le médecin peut être orienté vers le spécialiste de son
choix. [44]
Ainsi, comme nous le montre cette initiative, la prise en charge du médecin doit être
envisagée dans sa globalité. Les dimensions psychologiques et somatiques, qui souvent se
confondent, ne peuvent être traitées séparément.
De nombreuses études se sont intéressées aux comportements de santé des médecins, et ont
démontré qu’ils influençaient leurs patients. [45] [46]
Ces études avaient pour objectif d’améliorer leur pratique. C’est ce qu’ils essayent de réaliser
quotidiennement.
Mais, au-delà de cette problématique, il est à mon sens, nécessaire de considérer avant tout le
médecin sous un autre angle : celui de simple individu, et non uniquement celui de praticien.
Sa santé doit nous importer autant que n’importe quel patient, car n’est-ce pas notre rôle de
médecin de garantir à tous l’accès à la même qualité de soins ?
97
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104
Annexes
Annexe n°1 : Classification ACR
Annexe n°2 : Programmes de dépistage du cancer du sein en Europe
Annexe n°3 : Système de Bethesda 2001
Annexe n°4 : Programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus en
Europe
Annexe n°5 : Questionnaire
Annexe n°6 : Analyse complémentaire du chapitre « Patientes »
Annexe n°7 : Recommandations du Conseil de l’Ordre pour la santé
des médecins
105
Annexe n°1 : Classification ACR
Selon l’ANAES [21] :
Classification en six catégories des images mammographiques en fonction du degré de
suspicion de leur caractère pathologique.
ACR 0 : Mammographie en attente d'un bilan de diagnostic
ACR 1 : Mammographie normale
ACR 2 : Sont considérées comme bénignes (VPP de cancer = 0%) :
- Masses rondes avec calcifications grossières (adénofibrome ou kyste),
- Ganglion intra-mammaire,
- Masse(s) ronde(s) correspondant à un/des kystes typique(s) en échographie,
- Masse(s) de densité mixte (lipome, hamartome, galactocèle, kyste huileux),
- Cicatrice(s) connue(s),
- Calcifications cutanées, vasculaires,
-Grandes calcifications en bâtonnets, à centre clair, pariétales, à type de lait calcique,
dystrophiques, fils de suture calcifiés,
- Calcifications rondes régulières diffuses.
ACR 3 : Sont considérées comme probablement bénignes (VPP de cancer < 2%) :
- Calcifications rondes ou amorphes, peu nombreuses, en petits amas ronds isolés,
- Petit(s) amas rond(s) ou ovale(s) de calcifications polymorphes, peu nombreuses, évoquant
un début de calcification d’adénofibrome,
- Masse(s) bien circonscrite(s), ronde(s), ovale(s) ou discrètement polycyclique(s) sans
microlobulation, non calcifiée(s), non liquidienne(s) en échographie,
- Asymétrie focale de densité à limites concaves et/ou mélangée à de la graisse.
ACR 4 : Sont considérées comme suspectes (VPP > 2 % et < 95 %) :
- Calcifications rondes nombreuses et/ou groupées en amas aux contours ni ronds, ni ovales,
- Calcifications amorphes ou poussiéreuses, groupées et nombreuses,
- Calcifications grossières hétérogènes ou fines calcifications polymorphes peu nombreuses,
- Distorsion architecturale (s) en dehors d’une cicatrice connue et stable,
- Masse(s) non liquidienne(s) ronde(s) ou ovale(s) aux contours microlobulés, ou masqués
par du tissu fibro-glandulaire normal, ou ayant augmenté de volume,
- Asymétrie(s) focale(s) de densité à limites convexes ou évolutive(s).
ACR 5 : Sont considérées comme malignes (VPP > 95 %) :
- Calcifications fines linéaires, ou fines linéaires ramifiées,
- Calcifications grossières hétérogènes ou fines calcifications polymorphes nombreuses et
groupées en amas,
- Calcifications groupées quelle que soit leur morphologie, dont la distribution est linéaire ou
segmentaire (topographie intra-galactophorique),
- Calcifications associées à une distorsion architecturale ou à une masse,
- Calcifications groupées ayant augmenté en nombre ou calcifications dont la morphologie et
la distribution sont devenues plus suspectes,
- Masse de contour flou ou irrégulier,
- Masse de contour spiculé.
106
Annexe n°2 : Programmes de dépistage du cancer du sein en Europe
Selon la Commission Européenne [24] :
107
Annexe n°3 : Système de Bethesda 2001
Selon l’HAS [30] :
État des lieux et recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus en France
QUALITÉ DU PRÉLÈVEMENT
Satisfaisant pour évaluation
Non satisfaisant pour évaluation (préciser la raison)
INTERPRÉTATION / RÉSULTAT
Absence de lésion malpighienne intra-épithéliale ou de signe de malignité
(NIL/M).
S’il y a lieu, préciser :
- présence de micro-organismes : Trichomonas vaginalis ; éléments mycéliens, par exemple
évoquant le Candida ; anomalies de la flore vaginale évoquant une vaginose bactérienne ;
bactéries de type Actinomyces ; modifications cellulaires évoquant un Herpès simplex ;
- autres modifications non néoplasiques : modifications réactionnelles (inflammation,
irradiation, ou présence d’un dispositif intra-utérin) ; présence de cellules glandulaires
bénignes post-hystérectomie ; atrophie.
Anomalies des cellules malpighiennes :
- atypies des cellules malpighiennes (ASC) : de signification indéterminée (ASC-US) ou ne
permettant pas d’exclure une lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade (ASC-H) ;
- lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade (LSIL), regroupant koïlocytes/dysplasie
légère/CIN1 ;
- lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade (HSIL), regroupant dysplasies modérée
et sévère, CIS/CIN2 et CIN3. Le cas échéant présence d’éléments faisant suspecter un
processus invasif (sans autre précision) ;
- carcinome malpighien.
Anomalies des cellules glandulaires :
- atypies des cellules glandulaires (AGC) : endocervicales, endométriales ou sans autre
précision (NOS) ;
- atypies des cellules glandulaires en faveur d’une néoplasie : endocervicales ou sans autre
précision (NOS) ;
- adénocarcinome endocervical in situ (AIS) ;
- adénocarcinome.
Autres (liste non limitative) :
108
Annexe n°4 : Programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus en
Europe
Selon la Commission Européenne [24] :
109
111
Annexe n°6 : Analyse complémentaire du chapitre « Patientes »
Dans le chapitre « Patientes », 24.6% (15) des médecins ont répondu au chapitre « Patientes »
bien qu’elles ne pratiquaient pas de gynécologie.
Voici les résultats si nous les incluons dans l’analyse.
1. Dépistage du cancer du sein :
1.1. Formation :
32.5% (27) ont suivi une formation versus 67.5% (56) qui n’en ont pas suivi.
En fonction du mode d’exercice, les médecins libéraux étaient 30.6% (19) à avoir reçu une
formation, les médecins en exercice mixte 33.3% (2) et les médecins salariés 45.5% (5).
La différence n’était pas significative (p = 0.630 selon le test de Fisher).
1.2. Palpation annuelle des seins :
Les médecins effectuaient une palpation annuelle des seins de leurs patientes :
- A chaque fois : 20.5% (17)
- Souvent : 50.6% (42)
- Parfois : 24.1% (20)
- Jamais : 4.8% (4)
Il n’y avait pas de différence significative entre les deux départements (p = 0.463 selon le test
du Chi2).
Il n’y avait pas de différence entre le fait d’avoir eu ou non une formation (p = 0.941 selon le
test de Fisher).
Les quatre médecins qui disaient ne jamais palper les seins indiquaient : un oubli 66.7% (2) et
une orientation au gynécologue 33.3% (1).
(1 valeur manquante)
1.3. Mammographies :
98.8% (81) des médecins prescrivaient des mammographies, versus 1.2% (1).
93.9% (77) connaissaient la classification ACR, versus 5.1% (5).
2. Dépistage du cancer du col utérin :
2.1. Formation :
39.3% (33) avaient suivi une formation, versus 60.7% (51) qui n’en avaient pas suivi.
En fonction du mode d’exercice, les médecins libéraux étaient 41.9% (26) à avoir reçu une
formation, les médecins en exercice mixte 71.4% (5) et les médecins salariés 18.2% (2).
La différence n’était pas significative (p = 0.097 selon le test de Fisher).
112
2.2. Frottis cervico-utérins :
53.0% (44) des médecins réalisaient des FCU versus 47.0% (39) qui n’en réalisaient pas.
Aucun des médecins ayant répondu, par erreur, aux questions du chapitre « Patientes » ne
réalisait de FCU.
Cela concernait 34.5% (10) des médecins à Paris et 63.0% (34) des médecins en
Seine-et-Marne (la différence était significative : p = 0.013 selon le test du Chi2).
La différence entre les trois modes d’exercice n’était pas statistiquement significative (p =
0.055 selon le test de Fisher).
Les médecins ayant suivi une formation réalisaient plus de FCU : 81.8% (27) versus 36.0%
(18) (p < 0.001 selon le test du Chi2).
La méthode du FCU était en milieu liquide pour 65.2% (30), sur lame pour 30.4% (42), les 2
pour 4.4% (2).
Il n’y avait pas de différence significative en fonction de la formation (p = 1.000 selon le test
de Fisher).
La fréquence de réalisation des FCU était de tous les ans pour 7.0% (3), tous les 2 ans pour
58.1% (25) et tous les 3 ans pour 34.9% (15).
Il n’y avait pas de différence significative en fonction de la formation (p = 1.000 selon le test
Dans le document
DOCTORAT EN MEDECINE THESE
(Page 95-116)