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Conception des applications

mécaniques envers l’internet mobile

6.6.4.7. Conception des applications

Ce point n’était pas un critère du benchmarking, néanmoins l’auteure a relevé différents éléments qui semblaient intéressants à aborder.

Si certaines applications sont bien faites au niveau du design, de la conception et sont très intuitives, d’autres le sont beaucoup moins. En effet, certaines applications donnent l’impression de n’être pas totalement finies, car elles sont à moitié en français et à moitié dans la langue nationale du pays. D’autres renvoient principalement sur des pages du site internet et ont des informations qui apparaissent plusieurs fois dans des onglets différents (c’est notamment le cas pour plusieurs applications autrichiennes). De plus, sept applications ont une mise à jour qui date de 2015 ou avant : Courchevel, Wilder Kaiser 360°, Schladming 4 Berge, Stubaital, Selva Val Gardena, Sestriere Via Lattea et Adelboden-Lenk. Ces constatations laissent une interrogation quant à l’intérêt de proposer une application.

En France, beaucoup d’applications ont été créées par Skiplan Lumiplan Montagne. Elles ont donc le même design, même si quelques fonctionnalités diffèrent de l’une à l’autre. C’est notamment le cas des stations regroupées sous le domaine des 3 Vallées. De plus, pour ce domaine, il existe une application des 3 Vallées, mais également une application pour chaque station faisant partie du domaine.

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6.7. Discussion

De manière générale, il est clair que les domaines skiables s’adaptent aux nouvelles technologies amenées par les smartphones, bien qu’ils n’évoluent pas tous au même rythme. Si les sites web optimisés et l’envoi de newsletters semblent s’être démocratisés, la vente en ligne est un peu moins développée. Quant aux accès Wi-Fi, ils semblent avoir plus de peine à se faire une place dans les domaines skiables. Néanmoins, il apparaît qu’il y a une certaine demande, étant donné que des domaines proposent des accès payants. Les domaines skiables ont aussi développé des applications téléchargeables gratuitement. Cependant, cette étude montre qu’il existe une très grande variété d’applications dans le domaine du ski. Dans les applications étudiées, il y a déjà de très grandes différences entre les applications, autant au niveau des fonctionnalités que du design et de la prise en main.

L’analyse des réseaux sociaux reste à nuancer, car pour un même domaine skiable, plusieurs comptes existent. Un compte au niveau de la destination touristique, un compte des remontées mécaniques et parfois un compte du domaine skiable, s’il regroupe plusieurs stations. Ainsi, l’analyse ne retient que le lien fourni depuis le site internet. De plus, certains comptes peuvent être trouvés en tapant le nom du domaine dans la barre de recherche des réseaux sociaux. Certains semblent être officiels, mais ne comptabilisent que très peu de publications. L’hypothèse résultant de ce constat est que certaines stations ont voulu créer des comptes sur les réseaux sociaux, mais n’ont pas réussi à les gérer (manque de ressources, pas d’impacts, etc.). Au l’issue de cette étude, deux constats peuvent être tirés concernant ce sujet : l’Amérique du Nord semble plus adepte des réseaux sociaux que l’Europe, comptabilisant ainsi plus d’abonnés et publiant plus de manière générale. Deuxièmement, le réseau social le plus populaire autant chez les domaines skiables que chez le public est Facebook. Instagram quant à lui regroupe beaucoup d’adeptes chez le public, même si ce n’est pas le réseau le plus répandu dans les domaines étudiés.

Lors d’un échange avec Monsieur Schegg (professeur d’e-tourisme à la HEG&Tourisme, communication personnelle, 9 mars 2016), ce dernier avait évoqué Val Thorens, Vail et Whistler Blackcomb comme stations de références au niveau digital. Cela semble se confirmer pour ces trois domaines qui répondent positivement à tous les critères du benchmarking. Concernant l’accès au Wi-Fi pour le domaine de Vail, très peu d’informations ont été trouvées, seulement une cabine qui propose un accès. Mais cela laisse supposer qu’il y a d’autres accès sur le domaine. De plus, Vail et Whistler Blackcomb ne proposent pas de vente de forfait depuis l’application, mais il est possible de l’acheter depuis leur site web optimisé. Globalement, les autres domaines des Etats-Unis sont bien digitalisés. En

48 France, les domaines faisant partie de Paradiski et des 3 Vallées ont aussi adopté les nouvelles technologies, bien que les clients de Paradiski doivent encore payer leur accès à internet. À l’inverse, Sestriere Via Lattea n’est pas du tout un domaine développé autour des technologies mobiles. En effet, il n’a ni site optimisé, ni application, ne propose pas de Wi-Fi et n’est actif sur aucun réseau social.

Ainsi, des différences apparaissent clairement au niveau des pays. Si les domaines Autrichiens ont bien développés l’accès au réseau Wi-Fi, la vente en ligne l’est beaucoup moins. Les domaines américains et canadiens semblent être adeptes des réseaux sociaux et bien digitalisés, même si peu d’informations ont été trouvées concernant la présence de Wi-Fi. L’Italie et la France sont en moyenne assez bien digitalisées, tandis que pour la Suisse, cela dépend des domaines. Le seul domaine en Andorre, Grandvalira, est quant à lui également bien développé au niveau digital.

Lors de la navigation sur les différents sites internet, certains apparaissent directement comme un domaine très digitalisé. Les sites optimisés sont très agréables à utiliser, les réseaux sociaux sont directement affichés sur la page d’accueil, etc. La même chose se ressent au niveau des applications. Certaines sont très bien faites et lors de l’utilisation, elles laissent apparaître qu’elles ont été créées dans le but d’améliorer l’expérience client et d’apporter un service supplémentaire, tandis que d’autres n’ont pas un grand intérêt car elles ne sont qu’une simple copie du site internet, laissant le sentiment qu’elles ont été créées seulement pour suivre une mode. Au terme du benchmarking, deux applications ressortent particulièrement : Yuge de Paradiski qui est très agréable à utiliser et dont les fonctions sont ciblées pour le ski en hiver et pour le VTT ou la randonnée en été et Tignes qui a clairement été conçue pour toutes les étapes du séjour : avant, pendant, après, car elle permet de sélectionner le moment du séjour et trie les fonctionnalités selon le besoin. Certaines applications ne présentent aucun intérêt, car elles reprennent le texte du site internet, plus précisément : Stubaital, Adelboden-Lenk, Ski Welt Wilder Kaiser 360°, Schladming Dachstein et Sestriere. Ces applications n’ont pas été mise à jour depuis 2015 ou avant. Val d’Isère pourrait s’ajouter à cette liste, mais une nouvelle application est en cours de développement.

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7. Analyse des entretiens

Cette partie présente les résultats des entretiens menés auprès des cinq personnes suivantes : Monsieur Didier Faure, Chef de projet indépendant ; Monsieur Michael Meier, Directeur Skiticketing chez Ticketcorner ; Monsieur Roland Schegg, Professeur d’e-tourisme à la HEG&Tourisme de Sierre ; Monsieur Pascal Bergero, Directeur de Télé Champéry-Crosets Portes du soleil et Monsieur Arthur Clivaz, Directeur des remontées mécaniques de Crans Montana Aminona et président de l’association des remontées mécaniques valaisannes. La retranscription des entretiens se trouve aux annexes V à IX.

Ces entretiens ont été conduits dans le but de connaître l’avis de professionnels de la branche. Le but était que les entretiens suivent tous la même base de questions afin de pouvoir comparer les différentes opinions. L’interview de Monsieur Meier a été axé plus spécifiquement sur la vente en ligne, tandis que les questions pour Monsieur Faure ont en partie été dirigées sur le concept de Smart City, celui-ci travaillant sur un projet concernant le sujet.

L’analyse des entretiens abordera les grands thèmes du travail, à savoir les technologies mobiles, la vente en ligne et les réseaux sociaux. Le développement à l’international a également été brièvement abordé dans les entretiens. La dernière partie de cette analyse s’intéressera plus précisément aux impacts engendrés par ces technologies.

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