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humains dans les systèmes

2) Le concept du système : 2-1) Définitions :

(KENNEDY, 1962) cité par (Fadier et al, 1994), définit le système comme suit « le concept du système implique un but ou un projet, et il implique l’interaction et la communication entres les composants ou les parties ».

A l’issue de cette définition, nous pouvons retenir les observations suivantes :

- le système est caractérisé par deux déterminants extérieurs : son but et l’environnement dans lequel il évolue.

- Il se caractérise aussi par aspects structurels tels que : ses limites et leurs dénominations, ses composants ou ses sous-systèmes, son réseau de communication, ses énergies, etc. - Le système marqué par ses aspects comportementaux : les lois et les règles les régissant,

ses tendances d’évolution vers l’état d’équilibre, ses modes de restructuration, de régulation et de récupération.

(Rosnay, 1975), cité par (Desmorat, 2012), définit le système comme étant une entité qui

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- une dimension structurelle, correspondant à «l’organisation dans l’espace des composants,

ou éléments du système» ; donc, il s’agit de l’organisation spatiale du système.

- Une dimension fonctionnelle, correspondant aux processus qui sont caractérisés par des échanges divers, alors il s’agit de l’organisation temporelle du système.

(Walliser, 1977) cité par (Desmorat, 2012], le système est défini comme étant « une

entité relativement individualisable qui se détache de son contexte ou de son milieu, tout en procédant à des échanges avec son environnement ».

A travers cette définition, nous pouvons nous rendre compte de l’importance des échanges des éléments du système avec son environnement sous la forme des entrées

(Input) et des sorties (output). Ces échanges peuvent se faire sous forme physiques ou

informationnels.

On remarque aussi qu’il peut y avoir deux sortes d’environnements, l’un actif qui agit sur le système par le biais des entrées et l’autre passif qui subit le actions du système par l’intermédiaire des sorties.

2-2) Les caractéristiques du système :

(Hardy, 2010) cité par (Desmorat, 2012) a résumé ces caractéristiques et qui sont

incontournables et communes à tout système, à savoir :

L’interaction : c’est l’ensemble des liens et des échanges entre les éléments des systèmes

ou entre ses éléments et l’environnement.

La structure : désigne le positionnement de chaque élément du système dans la place qui

lui revient afin qu’il puisse fonctionner normalement.

Généralement ce positionnement répond à une logique de résultat qui impose une certaine rationalisation de l’organisation.

L’émergence : (Walliser, 2006) cité par (Desmorat, 2012), définit l’émergence comme

étant « un ensemble de phénomènes macroscopiques imprévisibles voire inexpliqués, qui

prennent la forme de régularités statistiques, de structures rationnelles, ou mêmes d’entités originales ».

Cette émergence peut revêtir plusieurs formes : unilatérale, bilatérale, synchronique, diachronique, spontanée, réflexive, etc.

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L’auto- organisation : suite aux interactions entre les différents éléments, ils peuvent

résulter des fluctuations, ainsi le système s’efforce de faire des ajustements, des rétroactions ou des récupérations nécessaires au maintien de son équilibre.

La rétroaction : c’est une sorte mouvement permanent qui assure la stabilité du système,

ce mouvement fonctionne comme une boucle fermée permettant une adaptation continue qui sert à ramener le système à la plage des limites acceptables.

2-3) Typologie des systèmes :

2-3-1) Le système fermé : le concept de système fermé est un concept utopique, puisque en réalité, il n’existe pas un système isolé de son environnement ou complètement fermé ; il y a seulement divers degrés de fermeture.

2-3-2) Le système ouvert : on parle de système ouvert, lorsque celui-ci, il est en interaction permanente avec son environnement.

Donc, il reçoit de son environnement des inputs (matières premières, énergie…), qu’il transforme en outputs (produits, services, résultats…), qu’il renvoie dans l’environnement. Il poursuit des buts (production, profit, pérennité…), s’organise pour les atteindre (planification, budgets…) et se dote de structures d’exécution, de direction et de contrôle.

2-3-3) Système Homme- Machine : il peut être considéré comme l’ensemble des dispositifs

matériels et logiciels permettant à un opérateur d’échanger les informations et d’interagir avec les différents composants techniques du système.

L’opérateur peut intervenir directement pour contrôler les processus en utilisant des commandes ou des leviers manuels, comme il peut communiquer avec les automates par le biais de dialogue virtuel (interfaces homme- machine).

2-3-4) Système complexe : un système et reconnu comme complexe lorsque il n’est pas possible

d’appréhender toutes les interactions qui existe, d’une part entre ses éléments internes, d’autres part entre le système et son environnement.

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A la lumière de cette définition, nous pouvons dire, qu’en réalité, tous les systèmes sont complexes, car il n’existe aucun système qui peut évoluer dans un contexte utopique, sans la présence des aléas et des interactions diverses.

Un système complexe peut être défini comme un système composé de nombreux éléments qui interagissent entre eux (interactions non-linéaires, boucles de rétroaction, etc.). Ceci se manifeste par l'émergence au niveau global de propriétés nouvelles, non observables au niveau des éléments constitutifs, et par une dynamique de fonctionnement global difficilement prédictible à partir de l'observation et de l'analyse des interactions élémentaires. En particulier, un système complexe ne se comprend pas par une analyse procédant par un découpage en sous-systèmes plus simples. Généralement, l’évolution de ce type de systèmes est imprévisible et ne se déroule pas selon la relation linéaire classique cause à effet, mais elle est circulaire caractérisée par des rétroactions des comportements collectifs et des propriétés émergentes (macroscopiques) sur le comportement des éléments (microscopiques).

Les éléments vont collectivement modifier leur environnement, qui en retour va les contraindre et modifier leurs états ou comportements possibles.

Dans un système complexe, connaître les propriétés et le comportement des éléments isolés n'est pas suffisant pour prédire le comportement global du système. (Lesne, 2008).