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PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS

4. COMPTE-RENDU :

Selon la grille (voir supra figure 6, page 61), si nous allons parler de cotexte ou de la mise en page, nous pouvons dire que cet article se trouve dans la rubrique d’actualité. Il s’agit d’un article qui n’est pas vraiment long écrit en italique. Concernant le paratexte, le compte-

rendu est rédigé par une journaliste : Djamila Kourta, celle-ci a vraiment suivi l’évènement

de l’épidémie d’Ebola, cela est trés apparent sur le nombre d’articles qu’elle l’avait rédigés et que nous n’avons pas la chance de les traiter en analyse. Par ailleurs, cet article est composé d’un surtitre court écrit tout en majuscule suivi d’un titre écrit en gras et en grande police

« L’Algérie toujours épargnée ». En fait, ce titre est une assertion justifiant que le

journaliste a procédé à une enquête avant de rédiger ce compte-rendu, surtout en donnant l’adjectif « épargné ». Nous constatons aussi la non existence de sous-titre et de châpeau, et le but c’est pour créer un peu de suspens chez le lecteur et pour garder le fil conducteur de l’article, car le journaliste ne veut plus se montrer, il veut se couvrir même si cela relève de la

crédibilité pour des raisons commerciales de « concurrence ».

Comme le filet ce compte–rendu est caractérisé par la pyramide inversée. En effet, les articles de ce genre, sont lus grâce à leur simplicité et leur précision. En effet, dans cet article, nous remarquons que l’attaque : « des rumeurs…par ce virus très dangereux » et très forte. Elle rend compte d’une situation vécue, où le journaliste (l’informateur) dès le départ rassure son lecteur en citant les propos de Slim Belcassam directeur de la communication au Ministère de Santé, par le fait que l’existence de l’épidémie d’Ebola ni qu’une fausse alerte, c’est une rumeur. Et dans le corps, il continue à confirmer ce qu’il a dit auparavant en donnant des détails tel que : « Nous avons par contre enregistré des dizaines de fausses alertes… »,

« La presse ne peut relayer… »

En lisant cette attaque, nous distinguons l’utilisation de la négation et de concession, et dont nous proposons l’analyse polyphonique suivante :

76 Nég (1) : Des rumeurs sur l’apparition de cas d’Ebola en Algérie ne cessent d’être colportées pour ensuite s’avérer n’être que de fausses alertes. Cette énoncé contient deux formes négatives, qui ont le même rôle. Dont la première est invalidée par le locuteur dans la deuxième pour fin descriptif.

Nég (2) : nous n’avons enregistré aucun cas suspect d’Ebola.

(1) pdv1 : [X] (VRAI (‘nous avons enregistré un cas suspect d’Ebola’)). pdv2 : [T] (INJUSTIFIÉ (pdv1))

L’analyse de ce passage permettra de présupposer qu’il existe une certaine partie qui affirme le premier pdv1, ce qui amène l’énonciateur en tant que locuteur à s’impliquer en tiers textuel dans un moment passé (t 0), et de nier le pdv1, ainsi que la non existence d’aucun cas suspect impliquera également la non existence de la maladie. C’est une négation polémique qui contredit un autre pdv.

Nég (3) : « …La presse ne peut relayer l’information qu’après confirmation par les autorités

compétentes »

(2) pdv1: [X] (VRAI (‘La presse peut relayer l’information qu’après confirmation par...’)).

pdv2 : [L] (INJUSTIFIÉ (pdv1))

La négation (3) ni qu’une suite de la deuxième négation énoncée dans le cas présent par un locuteur de second niveau (le rapporté), celui-ci vise indirectement la presse de d’avoir relaté des fausses informations ou des on-dit (rumeurs) sans qu’elle la confirme.

Concession (1) : Une menace certes est pesante car c’est toute la planète qui risque d’être touchée par ce virus très dangereux.

pdv1 : [ X ] (VRAI (Ebola est une menace)) p r

(1) pdv2 : [ l0 ] ( VRAI (toute la planète qui risque d’être touchée) ) q non-r

pdv3 : [ l0 ] ( GEN (si p alors q) )

La conclusion r est le titre de l’article « L’Algérie toujours épargnée », or, le locuteur journaliste dans le moment de l’énonciation (t=0), d’un côté il insiste sur la première proposition (p) par le connecteur certes en affirmant dans un autre côté la seconde (q) sous forme de posé apparent explicitement dans cet énoncé ; par ce procédé, le journaliste prend en charge le pdv1 qui ne lui appartenait pas tout en justifiant sa prise en charge positivement par le pdv2, la conclusion r est donc inclus au début de l’article, quand il aborde le phénomène de la rumeur en Algérie surtout en Tamanrasset, car elle est le centre de transit avec les frontières

77 des pays contaminés par le virus. En revanche, l’implicite est compris ainsi, (informer ne

demande pas de mensonges)

Concession (2) : Le Pr Soukhal estime que le risque zéro n’existe pas mais qu’il y a des mesures de préventions pour éviter la contamination et il faut absolument les observer.

pdv1 : [ X ] (VRAI (le risque zéro n’existe pas)) p r (2) pdv2 : [ l0 ] ( VRAI (des mesures de préventions ) ) q non-r

pdv3 : [ l0 ] ( GEN (si p alors q) )

L’implicite dans ce passage est résolu grâce au acte de langage perlocutoire, « dire c’est faire » il demande une réaction de la part de l’allocutaire (générique, tout être du monde y compris le sujet parlant) à valeur d’ordre celui-ci est dans l’obligation de soumettre à ces préventions pour qu’il ne soit pas contaminé, cette concession contient le pdv d’un rapporté qui était traduit et reformulé ensuite par le journaliste, celui-ci ne prouve pas un lien de responsabilité.

Pour en finir avec les concessions, nous précisons que le rôle des formes concessives est bien évidement présent dans les actes d’argumentation. Ainsi, le locuteur scripteur réagit dans le cadre de son argumentation par certaine attitude, avec laquelle il met dans le même énoncé deux points de vue relationnels qui constituent en effet les marqueurs de la polyphonie. Dans cette optique, le locuteur en tant qu’argumentateur ; soit il se présente comme le responsable d’un pdv quelconque en insérant les connecteurs précédents. Ou bien, il reconnaît comme vrai le point de vue concédé (prise en charge) même lorsqu’il n’en prend pas la responsabilité. Dans ce cas, il se pourrait que le locuteur dans un premier lieu soit d’accord avec le pdv communiqué, et il se positionne positivement, tout en illustrant ces arguments par des locutions conjonctives telles que : « bien…que », « puis…que », etc. (D. Maingueneau, 2012 :147). Dans le second lieu, les concessions utilisant des connecteurs de types : « mais », « cependant », « pourtant », « néanmoins » …présentent une rupture ou une opposition, dont le locuteur doit être autonome et divergent par rapport au pdv. Certes, il se peut également que le locuteur présente le point de vue comme incertain (« peut-être », «

probablement », « sans doute ») ou bien qu’il reste neutre à son égard. (A. Krieg-Planque,

2013 :174)

Nous remarquons aussi dans la chute de cet article, que l'information continue à rassurer son lecteur sur le non existence d’Ebola en Algérie. En effet, comme il le cite dans la chute « … on précise qu’aucun prélèvement…de cas suspect d’Ebola », dans ce cas

78 précisément, que l’informateur est inclus en donnant son avis suivi des propos d’autres interviewés. Alors, nous pouvons dire qu’il existe une certaine subjectivité qui se manifeste par ces différentes formes : « pour ensuite… », « C’est d’ailleurs à partir de là que de

nouveaux cycles… », « il est incongru de parler d’apparition de cas d’Ebola avec autant de

facilité », « si cas d’Ebola il y a, à ce moment-là il faut parler de cas possible… », « Dans ce

cas-là, le premier à être infecté est l’infirmier ou le médecin … », « on parle plutôt

de… », « il faut absolument les observer. Outre l’information la plus large sur le sujet, il recommande, entre autres, le lavage… », « notamment certaines parties du corps à

savoir… »