• Aucun résultat trouvé

LA COMPTABlUTE NATIONALE DAI\JS LES PAYS EN VOlE DE DEVELOPPEMENT

ANNEXE LES SYSTEMES, ANCIENS ET I\JOUVEAUX, DE COMPTABIUTE NATIONALE DES NATIONS UNIES ET LE RAPPORT ENTRE LE NOUVEAU SYSTEME ET

Chapitre 4 LA COMPTABlUTE NATIONALE DAI\JS LES PAYS EN VOlE DE DEVELOPPEMENT

Le choix des unites approprlees pour le calcul des valeurs globales, l'enumera-tion et la ponderal'enumera-tion de toutes les activites, bref, un grand nombre des problemes que pose l'etablissement, avec rigueur, des comptes nationaux,sont fort probablement plus serieux - et les ressOurces disponibles pour les aborder bien moindres - dans les pays en voie de developpement de l'Afrique que dans les pays plus developpes d'Amerique, d'Europe et d'Asie. En outre, on peut estimer que les elements plus im-portants de la strategie economique des pays peu developpes necessitent des transfor-mations de structure dans l'economie et dans la societe et non pas les ajustements a plus ou moins breve echeance de l'offre et de la demande globales qui sont lies a l'emploi des techniques "keynesiennes" et penser que les estimations usuelles du re-venu national ne nous offrent guere de renseignements tres revelateurs sur les ele-ments en jeu at sur leur action.

Nous avons deja indique que, selon le Professeur Kuznets, l'Etat nation - "vaste societe humaine qui jouit d'une independance politique suffisante et souvent d'une souverainete par trop absolue en ce qui concerne la prise de decisions sur des ques-tions econorniques fondamentales et sur des sujets connexesf11 - constitu8 une unite appropriee pour l'analyse. Rappelons que cette argumentation repose sur trois carac-teristiques de l'Etat-nation. La premiere se rattache au patrimoine historique et culturel commun et ala communaute de sentiments qui en decoule; la deuxieme et la troisieme se referent au fait que les organes publics etablis a l'echelle nationale exercent une emprise puissante sur la vie economique de la collectivite et qU'ils agissent souvent pour repondre aux be so ins qui se font sentir sur le plan national, en mettant a profit l'ensemble des ressources disponibles a l'echelle nationale.

Toutefois, dans un grand nombre de pays afrioains en voie de developpement, l'herita-ge commun a ete determine, jusques dans un passe tres recent, par une opposition com-mune a une puissance coloniale etrangere. Depuis l'accession a l'independance, l'uti-lisation des agregats nationaux pour me surer les reSSQurces disponibles ou Ie niveau de bien-etre materiel a pose au moins quatre problemes.

En premier lieu, on releve entre les reglons, les groupes sociaux et, d'une ma-niers plus generale, entre les zones urbaines et les zones rurales des differences de structures et de ravenus bien plus grandes que celles qui sont typiques des pays plus developpes. Dans certains cas, cette disparite se manifeste clairement dans les ecarts considerables qui, du point de vue du revenu et du mode de vie, existent entre differents membres d'une meme famille; dans certains pays, le fils d'un exploi-tant engage dans la production de subsistance, qui fait des etudes universitaires, touchera peut-etre dans le premie~ emploi qu'il occupe apres l'obtention de son di-plome un revenu annuel en especes qui depasse de cinquante fois, voire plus,le gain le plus eleve que son pere ait jamais pu realiser. Dans la plupart des cas toutefois, il n'existe pas de liens aussi directs entre les pauvres et les couches relativement aisees. En second lieu, il se peut qu'en raison de la faible interdependance struc-turelle qui existe dans les pays peu developpes entre les regions ou les secteurs,le niveau eleve de developpement ou les progres rapides dans un domaine ne se repercu-tent que peu sur les autres parties de l'economie. C'est ainsi qu'a la suite d'un

1 Kuz:nds, op.ett., page 16.

accroissement des revenus urbains, pour citer un exemple, la demande de produits im-partes et non pas de produits locaux, peut augmenter, phenomene qui procede de l'at-titude des consommateurs dans les zones urbaines, ou bien de l'insuffisance des moyens de distribution, de transport et d'emmagasinage,

a

cause de laquelle il est plus simple pour les fournisseurs au distributeurs dans les zones urbaines de faire des commandes supplementaires aupres des importateurs, que de s'offorcer d'inciter des exploitants agricoles de leur propre pays

a

entreprendre des cultures differentes,

a

construire des moyens d'emmagasinage ou

a

prendre les dispositions voulues en vue du transport des produits. Troisiemement, le sens collectif mentionne par Kuznets, peut etre si faiblement develcppe que les regions plus prosperesd'unrays sont peu analines

a

transferer leurs ressources en vue du developpement des zones les plus desheritees. Finalement, meme s'il y a 1a volonte d'aider activernent les regions peu developpees d'un pays, il se peut que les rcuages administratifs existants ne suffi-sent pas pour transferer effectivement les ressources d'une region

a

une autre.

Dans certains pays en voie de developpement, la presence d'un grand Dombre d'etrangers et d'un groupe peu nombreux ~ais economiquement important d'Europeens complique les problemes que pose la oomptabilite naticnale. Le probleme le plus simple qui surgit

a

cet egard consiste

a

etablir une distinction precise entre le produit interieur, ou valeur totale de la production obtenue dans le pays d'une part et 1e revenu national pour Ie cal cuI duquel on ne tient pas compte du revenu net deS facteurs verse au reste du monde, d'autre part. Comme les envois de fonds se font souvent sous une forme qui permet d'esquiver le centrale des changes, les valeurs y relatives qui figurent dans les comptes sont dans bien des cas sous-esti-mees. Par ailleurs, meme si on parvenait

a

assujettir les transferts

a

un reglement effioace, d'autres problemes importants n'en continueraient pas mains de se poser.

Nous examinerons plus loin les questions liees au controle exerce sur une branche d'activite, mais il faut aborder des maintenant deux sujets qui se rattachent

a

l'evaluation au revenu. Tout d'abord, il y a interet

a

savoir dans quelle mesure les etrangers contribuent

a

la formation du revenu national et, ce qui est peut-etre encore plus important, aux variations du revenu national. Dans un pays dont Ie re-venu national est de 100 millions de livres, 5 000 etrangers touchant un rere-venu moyen modeste de 3 COO livres participeraient pcur 15 p. 100

a

la formation du re-venu national, s'i1s n'operaient aucun transfert

a

lletranger. Par ail1eurs, un accroissement de 10 p. 100 de leur traitement entralnerait une augmentation du revenu national se situant entre 1 et 2 p. 100. En second lieu, comme ce groupe d'etrangers aocapare une proportion relativement importante du revenu total, il se peut qu'une partie substantiel1e des investissements nationaux (construction de routes, de mai-sons d'habitation, d'hotels, d'etablissements scolaires)serve

a

repondre

a

ses be-soins. D'autres membres de la ccmmunaute peuvent tirer parti d'investissements de oe genre - et en fait ils en beneficieront presque toujours dans une certaine mesure et les etrangers peuvent apporter une contribution telle

a

l'economie nationale qu'elle justifie l'emploi de ressources aussi importantes pour satisfaire leurs besoins. Mais, quel que soit l'objet principal de nos preoccupations - le develop-pement ou Ie bien-etre - Ie revenu des personnes que lion ne peut considerer camme faisant incontestablement partie de la ccmmunaute nationale, a une signification autre que le revenu per9u par les membres de la nation.

Outre les problemes que posent la consolidation de l'unite nationale et la pre-sence d'un important groupe d'etrangers, les pays en voie de developpement doivent faire face

a

deux grands ,bstacles qui entravent le rassemblement de renseignements exacts sur les flux de biens et services. Tout d'abord, le personnel qualifie dont disposent les services de statistique est

a

la fais numeriquement insuffisant et couteux et, du point de vue purement materiel, les pays eprcuvent done certaines dif-fioultes

a

oomptabiliser et

a

verifier les activites meme relativement simples. En seoond lieu, de~ branches dont il serait tres diffioile de mesurer l'aotivite, meme

si l'on disposait e:t\\ matiere statistique de ressources plus abondantes, participent substantiellement

a

la production. C'est ainsi que les petites unites dont les ex-ploitants ne tiennent fort probablement pas de dossiers pour leur propre usage et qui ne possedent peut-etre pas les competences techniques pour Ie faire avec Ie degrc d'exactitude requis, constituent l'un des principaux mode d'organisation de la pro-duction. Dans ces conditions, l'obligation de tenir des dossiers

a

l'intention d'un bureau central de statistique peut,

a

mains qu'elle ne soit ignoree au traitee

a

1a

Hgere, augmenter considerablement Ie cout de l'operation et aboutir

a

des resultats qui, en tout cas, seraient tres difficiles

a

verifier. Dans bien des cas, on ne comprend pas la raison d'etre du rassemblement de donnees, OU bien l'on estime que les renseignements recueillis peuvent etre utilises

a

des fins d'exploitation. Les petites unites considerees peuvent etre engagees dans la production de subsistance, dans l'agriculture, dans Ie petit commerce, la manufacture de produits traditionnels ou dans les prestations de services (y compris dans Ie domaine de la mecanique), soit dans des activites caracterisees par un revenu en especes peu important, bien qu'el1es puissent etre occasionnellement prosperes, meme selon les normes du secteur

"moderne",

Comme il faut des ressources tres importantes pour organiser regulierement un recensement agricole satisfaisant, les estimations de la production agricole sont entachees de tres fortes marges d'erreurs. Dans de nombreux pays, les estimations de la production agricole reposent sur des enquetes sur la consommation qui servent

a

evaluer la consommation par habitant et tres souvent on procede meme

a

des ajuste-ments pour tenir compte des differences existant entre les groupes d'age ou entre hommes et femmes. Le chiffre estimatif de la consommation est multiplie par un chif-fre estimatif de la population et donne la production agricole estillative. Cette me-thode ouvre 1a voie

a

differents genres d'erreurs parfois irnportantes. Les resultats de l'enquete initiale peuvent etre inexacts ou peu representatifs; meme s'ils donnent une impression digne de foi du groupe considere, ae groupe pent ne pas constituer un echantillon fidele de la population dans son ensemble; et meme si ces conditions sont reunies au moment de l'enquete, les caracteristiques de la consommation peuvent

evo-1 . 2

uer par la SUlte •

II convient de signaler que ces problemes ne se posent pas uniquement en matiere de production agricole. Les estimations des "maisons non permanentes" (c'est-a-dire des maisons traditionne1les) au Ghana au COurs des annees 60, par exemple, reposaient sur l'estimation du nombre de pieces necessaires pour abriter une population donnee et ce chiffre augmentait en fonction de la croissance demographique 3 • De merne, on a calcule la valeur des travaux de construction en ponderant la valeur des materiaux de construction importes au moyen d'un facteur determine d'apres Ie rapport qui existait en 1959, annee OU l'on avait entrepris une enquete detaillee, entre 1a valeur des ma-teriaux importes et Ie volume total de la constructiono

Trois questions se po sent

a

propos de l'interpretation des donnees obtenues par un procede qui, tout le monde en convient, est fort probablement entache d'erreurs

importantes. Premierement, si, aui au non, Ie volume abso1u de la consommation au de la production est relativement exact; deuxiemement, si, aui ou non, la repartition regionale du revenu a ete mesuree avec precision, et troisiemement, 8i aui au non, les variations de la production sont enregistrees d'une maniere plus ou mains precise.

Une proportion importante et qui n'est pas toujours c1airement determinee, de la

2 Voir par exemp1e, Stoces Ferdlnand~ "Agricultural Production_In G~ana~ 1955_1965n~ ~ ~~~nomlc 8ulle~.!!!

ofGhana, vol. x~ No.3 (]966)~ p. 3_32.

3 Dorothy Walters, Repo~~11 the l~a~jol1al Acco~n.tsof Ghana, 1955-61.

71

production agriccle, revet la forme de la production de "subsistance". Selon oertains observateurs, il n'est pas particulierement important de calculer avec exactitude la production de subsistance, puisque pour des raisons de politique generale il faut se preoccuper en premier lieu d'augmenter Ie niveau de la production par habitant, rai-son pour laquelle il n'y a guere lieu d'attacher un degre eleve de priorite

a

la de-finition du point de depart.

C'est ainsi que MIle Peter Ady a ecrit que "••• il faut admettre qu'il importe peu d'evaluer avec precision la part de la production de subsistance dans les comptes des pays d'Afrique. Quel que soit Ie compte ou il figure, cet element s'equilibre toujours automatiquement. Par ailleurs, l'importance de cet element ne cesse de de-croltre. Malgre la lenteur du developpement economique realise jusqu'ici, la part du "revenu de subsistance" dans les valeurs globales, est assez reduite dans la plu-part des pays consideres"4 •.

La deuxieme conclusion etait cependant fondee sur Ie nombre restreint d'estima-tions du revenu national dont on disposait pour les pays africains au debut des an-nees 60. Ces estimations reposaient salivent sur une conception tres restrictive en oe qui concerne les activites qui devaient au pouvaient etre rangees SOliS la rubrique

"subsistance". Par ailleurs, il convient de signaler que dans la mesure ou la com-ptabilite nationale se refere aux activites de subsistance en Afrique, elle touche

a

deux notions essentiellement differentes, mais apparenteesG L'une est celIe de l'ex-ploitant engage uniquement dans la production vivriere qui cultive tout juste assez pour faire face aux besoins minimaux de sa famille (une famille dont, en general, les besoins ne varient guere dans Ie temps) et dont l'activite, quelle que soit la valeur totale de la production de subsistance, se distingue clairement des activites se de-raul ant dans Ie secteur monetaire. Dans la plupart des pays d'Afrique, toutefois, une forte proportion des travailleurs qui destinent une partie importante de ce qu'ils produisent

a

leur propre consommation, vendent aussi en general une partie de leur production sur Ie marc he local, ou cette operation n'est fort probablement pas enre-gistree aux fins de la comptabilite nationale. II s'y ajoute par ailleurs un fait qui est probablement encOre plus important; pour ce qui concerne les exploitants qui se consacrent essentiellement aux cultures marchandes, la production qu'ils vendent sur Ie marche local et non pas directement

a

un organe public, n'est pas enregistree dans les comptes et, aux fins de la comptabilite nationale, ces exploitants seront fort probablement compris dans la population estimative des producteurs de subsis-tance. En bref, les estimations concernant les activites de subsistance englobent frequemment une certaine proportion (et parfois une proportion assez importante) de travailleurs dont les raisons d'agir, les activites et la production se distin~,ent

assez nettement de celles des producteurs de subsistance proprement dits, et qui sont ranges parmi les producteurs de subsistance parce que, du fait d'une cQuverture in-complete, ils ne sont pas comptes ailleurs.

Les contradictions en matiere de delimitation et la necessite de rectifier en hausse les chiffres estimatifs pour la production de subsistance ont ete mises en evidence dans deux memoires reproduits dans Ie volume meme ou avait paru l'expose ecrit far MIle Ady. Ces memoires se referaient au Tanganyika,

a

l'Ouganda et au Kenya . Au moment de la redaction de ces memoires, les estimations de la production de subsistance se limitaient en Ouganda

a

la production vivriere et elles reposaient

4 Contribution a: L.H. Samuels (ed), AfrIca:1 StLJ~e~_~.-lncomesand Wealth, Bowes and Bowes, Londres 1963, p. 62.

5 C.J. Martin, The Development and OIv~rslty of National Income Serl~~Ln Ea:t Africa Since 1947;

T.A. Kennedy, H.W. Ord and David Walker, On the Calculation and lnterpretatlon of National Accounting ,-1aterlal In East Africa.

---72

sur la oonsommation alimentaire dans la ville de Kampala; au Tanganyika, "graoe

a

l'initiative de Peaoock", on avait adopte une oonoeption bien plus large de la produc-tion de subsistance et range sous oette rubrique la totalite des cultures, des pro-duits de l'elevage"des propro-duits forestiers, des propro-duits halieutiques, des aotivites artisanales et des travaux de oonstruotion de huttes qui n'etaient pas destines

a

etre vendus sur Ie marche. C'est ainsi qu'abstraoticn faite des diffioultes que l'on eprouve du point de vue statistique

a

denombrer et

a

mesurer les differentes aotivi-tes de 8ubsistanoe, la definition de la production de subsistance qui etait alors utilisee en Ouganda (et qui refletait en partie du moins oes problemes statistiques) doit avoir abouti

a

une sous-estimation ocnsiderable de la valeur de la produotion de subsistance. Pour des raisons probablement analogues, les estimations de la pro-duction de subsistance dans differents pays africains ont ete revisees en hausse au cours des dernieres annees.

Ce souci d'eliminer les contradictions et Ips sous-estimations ne procedent pas seulement d'une vue de l'esprit, puisqu'il est des

a

prese0t admis, en partie en raison des experiences faites en Inde, que les erreurs par defaut qui affectent la contribution que Ie secteur traditionnel (ou plus generalement Ie secteur "non mo-dernen ) apporte

a

l'economie, peuvent avoir des repercussions politiques tres defa-vorables6

• La tendance

a

favoriser les zones urbaines qui oaracterise fort proba-blement un grand nombre de planificateursest encore accentuee par l'opinion selon laquelle toutes les decisions critiques interviennent dans Ie secteur "moderne", dont l'activite est aisement mesurable, alors meme qu'un leger changement proportionnel dans Ie secteur traditionnel peut avoir un effet nettement plus grand sur Ie niveau general du bien-etre materiel et parfois aussi sur les perspectives de developpement qu'un changement plus important dans les activites plus viables et plus facilement mesurables du secteur moderne. Les observations presentees au sujet des erreurs oom-mises

a

cet egaI'd par les planificateurs indiens (qui, par bien des points, jouissent dtune tres grande renommee) s'appliquent peut-etre aussi

a

certains pays africains.

On a mis en valeur que les planificateurs "s' appuient trop sur des donnees quali tati-vement insuffisantes, qu'ils attaohent par ocnsequent une trop grande impcrtance aux valeurs globales oalculees pour des postes heterogenes et qu'ils negligent l'analyse detaillee et concrete des microcosmes sociaux et economiques; ces deficiences se sont fort probablement traduites par l'engagement de fonds trop importants dans les sec-teurs aisement mesurables et par 1 'affectation de ressouroes insuffisantes7(dont une trop forte propcrtion etait gaspillee)

a

l'enseignement et

a

l'agrioulture. II im-porte aussi de determiner la precision apprcximative avec laquelle on oalcule la pro-duction dans Ie secteur traditionnel, si on veut attribuer une grande signification aux taux d'accroissement du revenu national, puisque Ie niveau de base du secteur moderne (qui,

a

cet effet, peut etre defini comme comprenant les gros etablissements et tautes les activites entrant dans Ie commerce exterieur) est generalement reduit.

Par consequent, 8i lion SQus-estime I'importance du secteur traditionnel, on peut atteindre des taux de croissance economique assez spectaculaires qui toutefois n'af-fectent guere la majorite de la population.

L'hypothese, souvent avancee, selon laquelle la consommation dans Ie secteur traditionnel (non moderne) demeure constante, est aleatoire. C'est ainsi que dans un ouvrage sur les exploitants migrants qui cultivent Ie cacao dans la partie meri-dionale du Ghana, Polly Hill a appele l'attention sur la part substantielle de l'ac-tivite economique que ne relevaient pas les fonctionnaires au moment ou elle etait

6 VoIr, par exemp1e, Paul Streeten et MIchael lipton (~d.) The CrIsts of Indian PlannIng, Oxford UnIversIty Press, londres 1968, chapltre 4 en partleu11er

7 Streeten et Ltpton, op. ett., p. 7.

entreprise. 11 est naturellement exact que du point de vue theorique la culture dlt cacaoyer ne represents pas une activite de 8ubsistance, mais quand on etablid les

entreprise. 11 est naturellement exact que du point de vue theorique la culture dlt cacaoyer ne represents pas une activite de 8ubsistance, mais quand on etablid les