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: comprendre la réalité financière de l’entreprise

a. Les choix comptables et leurs effets sur la performance :

Pour s’assurer le fonctionnement du système et créer l’information nécessaire à la prise d’information l’entreprise devra faire des choix quant à la méthode comptable utilisée. Pour que la comptabilité devienne un véritable outil de gestion, il faut que le dirigeant sache ce qu’il peut demander à ce service. En effet, tous les résultats n’ont pas le même intérêt ou la même signification selon l’activité de l’entreprise. Le dirigeant doit choisir la procédure qui correspond le mieux à son activité. Le système comptable draine des renseignements concernant la situation financière de l’entreprise et son exploitation, desquels émanent de nombreux états et analyses destinée à une diffusion tant interne qu’externe.

Or les choix comptables, effectués en matière de règles d’évaluation, influencent les informations transmises aux tiers et par là même les décisions qui en découleront. Il est donc essentiel que l’utilisateur maîtrise la pratique et la théorie comptable pour éviter les erreurs d’interprétations1.

Exemple de choix comptables en matière de :

 Stock : le choix de la méthode d’évaluation influence la valeur inscrite au bilan et le résultat de l’exercice

 Immobilisation : l’ajout ou le rejet des frais accessoires dans le coût d’acquisition influence la valeur bilantaire du bien : retenir une méthode linéaire ou dégressive pour amortir ce bien donnera un résultat différent, il en sera de même de retenir 5 ou 10 ans comme durée de vie du bien.

1 GUERRA Fabien, Comptabilité managériale l'utilisation du système d'information comptable, édition De boeck 2004page 12

 Provision : l’anticipation de charges ou risques futurs influencera le bilan et le calcul du résultat

 Régularisation : la répartition des charges ou produits qui s’étalent sur plusieurs exercices comptables influence le bilan et le résultat

 Réduction de valeur : la prise en compte de la dépréciation des actifs non amortissable, influence tant la valeur des actifs que le montant du résultat.

Pour cette raison toute entreprise devra mettre en place un système de « contrôle interne » de l’information afin de s’assurer de la régularité des opérations traitées. Dans ses travaux de contrôle du principe de l’image fidèle (contrôle externe) le réviseur s’assura de l’existence d’un contrôle interne.

b. La publication des états financiers pour des raisons de performance plus que fiscales

Les états financiers, qui sont produit par le système d’information comptable, reflètent l’état de ce dernier selon qu’ils contribuent ou non à la performance des entreprises.

Une étude empirique antérieure (Lavigne, 1996) a permis de réfuter le préjugé selon lequel les états financiers des entreprises ne sont utiles qu'à rendre compte aux autorités fiscales. Alors, pourquoi les entreprises publient-elles des états financiers?

L’objectif essentiellement est de fournir de l'information utile à la prise de décisions des investisseurs et des créanciers.

Les résultats d'un certain nombre d'études empiriques (Johnson, Pany et White, 1983; Campbell, 1984; Baker, 1990; Coker et Hayes, 1992; Baker et Cunningham, 1993) tendent à montrer que certains banquiers utilisent les états financiers des entreprises pour mesurer leur performance et par conséquent dans leurs prises de décisions de crédit1.

1 Recherche de Benoit Lavigne Les états financiers des PME sont-ils seulement utiles pour des fins fiscales ? 1996

Pour renforcer ce résultat le groupe G4+11 propose que « la performance de l’entreprise soit présentée dans un état comptable unique, désigné sous le nom de comrehensive income »2

Également dans le sens d’un appui au caractère universel de l’objectif des états financiers, la plupart des études empiriques sur les entreprises (Falk, Gobdel et Naus, 1976; Diamond, Arnold et Keller, 1981; Edmonds, Porter et Weiss, 1981;

Johnson, Pany et White, 1983; Seibel et Dennis, 1983; Stanga et Tiller, 1983;

Campbell, 1984; Martin, Handorf et Clewell, 1988; Williams, Chen et Tearney, 1989, 1991; Baker, 1990; Coker et Hayes, 1992; Baker et Cunningham, 1993) considèrent les banquiers comme les principaux utilisateurs externes des états financiers de ces entreprises3.

Outre l’objectif de fournir de l’information aux investisseurs et aux créanciers et celui de rendre compte aux autorités fiscales, les états financiers de certaines entreprises semblent donc également utilisés à des fins de prise de décisions de gestion interne.

Il apparaît notamment de toutes ces recherches que les trois objectifs des états financiers les plus importants selon les dirigeants de PME sont respectivement :

 Rendre l’entreprise plus performante en fixant les objectifs et par la suite suivre leur réalisation et prendre si nécessaire des mesures correctives.

 comparer la rentabilité de l’entreprise et sa situation financière par rapport à celle des exercices précédents ;

 Remplir l'obligation légale de produire des déclarations d'impôts

c) résultats constatés

1 Groupe de 4 normalisateurs comptable : Australie, Canada, Royaume-Uni + IASC (International Accounting Standars Committee)

2 Revue française de comptabilité, Normes comptables, Une nouvelle mesure de la performance : comprehensive income ou le compte de résultat étendu. Septembre 2001 n°336.

3 Résultat du 6ème congrès international francophone sur la PME- octobre 2002 – HEC Montréal

Les résultats de la présente étude empirique ont montré, tout d’abord, que la complexité du SIC du dirigeant de l’entreprise est associée à des facteurs relevant aussi bien de la contingence structurelle (subjective) que comportementale (objective). Les facteurs de la contingence structurelle retenus sont la taille, la structure de propriété, et l’âge de l’entreprise. Les résultats ont montré l’importance prépondérante de la taille sur les autres facteurs considérés.

Ces résultats ont montré aussi l’effet de l’actionnariat familial sur la complexité du SIC. Quant aux facteurs de la contingence comportementale, l’étude s’intéresse aux données relatives aux principaux acteurs comptables internes à l’entreprise, soient le dirigeant et le comptable interne.

Les tests effectués ont montré que ce sont les variables caractéristiques du profil du dirigeant à savoir, la nature et le niveau de la formation, l’âge, l’expérience, les préférences informationnelles et la perception de l’utilité de l’information comptable dans la gestion des activités, qui déterminent le plus la complexité du SIC.

Ces résultats nous permettent d’affirmer que le dirigeant constitue, dans le contexte des PME, l’acteur comptable le plus dominant. Suite à l’étude des caractéristiques des SIC, notre intérêt s’est porté aux déterminants de l’efficacité de ce système. Les tests effectués et les résultats de recherche ont montré que l’efficacité du SIC dépend d’une part de sa complexité et d’autre part des facteurs de la contingence structurelle et de la contingence comportementale.

L’analyse de l’ensemble des résultats à ce niveau a conclut à un impact indirect des facteurs de contingence, en passant par une variable intermédiaire, soit la complexité du SIC, plus significatif et plus important que leur impact direct sur l’efficacité de ce système.

Enfin, l’étude de l’association entre la complexité du SIC et la performance financière des entreprises a montré qu’une utilisation plus importante des

informations comptables par les dirigeants dans la prise de décisions constitue une activité créatrice de valeur ajoutée en terme de performance financière.

Section 3 : Etudes de cas

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