• Aucun résultat trouvé

Comprendre l’utilisation de l’information de gestion

2.2.2.2. Construire le modèle prédictif et une méthodologie de mesure de la qualité de l’information interne et de l’information

diffusée

Or, la prédiction générale élaborée à l’issue de la revue théorique manquait de fondements pour pouvoir être testée directement : nous avons eu besoin d’analyser, grâce à une étude exploratoire, les perceptions par le terrain des différentes dimensions étudiées et les liens les unissant, afin de construire le modèle prédictif permettant de tester nos hypothèses. Par ailleurs, notre démarche qui consiste à confirmer qu’une information de gestion de qualité améliore la transparence suppose au préalable, non seulement de mesurer la qualité de l’information élaborée, mais également de mesurer la qualité de sa diffusion. Dans les deux cas, nous sommes alors contrainte de quitter la posture positiviste, pour adopter une démarche de processus de construction de connaissances, puisque nous allons construire des éléments de théorie à partir d’une étude exploratoire. Dans ce contexte, « le chemin de la connaissance n’existe pas a priori, il se construit en marchant » (Perret et Séville, 2003).

2.2.2.3. Comprendre l’utilisation de l’information de gestion

Enfin, la complexité de la relation de cause à effet entre l’information de gestion et la réaction des actionnaires, ainsi que l’avait déjà identifié Morton (1974), nous conduira à vouloir comprendre le sens que les acteurs donnent à la réalité observée. Ainsi, il s’agira non plus seulement d’une démarche de confirmation, mais d’une interprétation de situations, la manière dont l’information de gestion est précisément utilisée par les

71

acteurs, selon quelles intentions, avec quels objectifs, et quelles attentes. Nous serons alors dans une démarche complètement contextualisée dans le temps et dans l’espace.

2.2.33 LLAA VVAALLIIDDIITTEE DDEE LALA COCONNNNAAIISSSSAANNCCEE :: NNOOSS CCHHOOIIXX M

MEETTHHOODDOOLLOOGGIIQQUUEESS

2

2..33..11.. UOOppppoossiittiioonn enenttrree leless ttrrooiiss popossttuurreess ququaanntt auau cchhooiixx dedess crcriittèèrreess ddee vavalliiddiittéé ddee llaa ccoonnnnaaiissssaannccee

Tout comme il existe en sciences de gestion une pluralité de paradigmes possibles en matière de construction de connaissance, il existe une grande variété d’approches pour répondre à la question « comment cherche-t-on ? ». Pour les positivistes, puisqu’il s’agit d’expliquer la réalité en liant des causes à des effets, la validité de la connaissance passe par le test d’hypothèses : il s’agira de vérifier, confirmer ou réfuter une hypothèse donnée.

La vérification se fait forcément de manière empirique (Perret et Séville, 2003). La confirmabilité d’une hypothèse suppose que l’on n’exige plus la vérification complète de l’hypothèse, mais la probabilité qu’une hypothèse soit vraie. (Carnap, citée par Perret et Séville, 2003). On ne peut en effet jamais vérifier au cas par cas qu’une hypothèse soit vraie, sa vérité ne sera donc pas certaine, en revanche, on peut confirmer par les expériences, de sa plus ou moins forte probabilité. Si on ne peut jamais affirmer qu’une théorie est vraie, on peut réfuter sa véracité (principe de réfutabilité défini par Popper (1991), cité par Perret et Séville, 2003). Il suffira dans ce cas d’un seul cas pour que la proposition soit fausse. Nous verrons que compte tenu de ces critères de validité de la connaissance, la démarche méthodologique est une démarche déductive : c’est un raisonnement qui partant d’hypothèses, conclut à la véracité d’une proposition en usant de règles d’inférences.

Les interprétativistes et les constructivistes remettent en cause la primauté de la logique déductive. Refusant le principe de l’existence de lois générales expliquant des phénomènes, ces deux courants de pensée, privilégiant l’intention et la construction, se concentrent sur l’étude de phénomènes en situation, avec ou non participation du chercheur à la compréhension ou à la construction de connaissances. Leur mode de raisonnement privilégié est donc plutôt l’induction, c’est-à-dire l’observation de phénomènes permettant de passer à des énoncés généraux. Ce processus inductif est généralement conduit au travers d’une démarche exploratoire du terrain. Les critères de validité de la connaissance

72

demeurent plus flous. Si les interprétativistes seront soucieux, lors de l’observation de phénomènes sociaux singuliers, de l’empathie avec laquelle ils tenteront de percevoir le ressenti des objets observés, les constructivistes pour leur part se contenteront de considérer comme valide tout critère convenant à une situation donnée.

Enfin, se pose le problème de la collecte et de l’analyse des données. Il est de tradition de distinguer l’approche qualitative et quantitative en la matière. Si la distinction s’effectue en fonction de la nature de la donnée, Miles et Huberman (1991), cités par Baumard et Ibert (2003), identifient les données qualitatives comme « des mots plutôt que des chiffres ».

Selon Yin (1994), cité par Baumard et Ibert (2003), les données numériques apportent des preuves de nature quantitative et les données non numériques fournissent des preuves de nature qualitatives. Selon Evrard et al. (1993), cité par Baumard et Ibert (2003), les données qualitatives correspondent à des variables mesurées sur des échelles non métriques, tandis que les données quantitatives sont collectées avec des échelles d’intervalles ou de proportion. Ces différentes visions montrent que l’on ne peut pas se fier à la nature de la donnée pour qualifier une recherche de qualitative ou quantitative (Baumard et Ibert, 2003). Si l’on confronte le mode de collecte des données à l’orientation de la recherche, il apparaît que le test d’hypothèses semble plus corrélé à une approche quantitative qu’à une approche qualitative, cette dernière étant plus adaptée à l’exploration.

(Brabet, 1988, cité par Baumard et Ibert, 2003). En effet, la limite de l’approche qualitative est son inscription dans une étude de cas (Baumard et Ibert, 2003). Dans ce cas, vérifier ou confirmer une hypothèse au travers d’une seule étude de cas est impossible, tout au plus pourra-t-on la réfuter. L’approche qualitative n’a donc pas pour objectif de produire une généralisation d’une théorie existante. A contrario, si l’approche quantitative paraît plus adaptée au test d’hypothèses, rien n’empêche un chercheur de l’utiliser dans une étude exploratoire. Mais il est vrai que l’étude exploratoire permet en général plutôt de construire ou d’interpréter une situation, en fonction d’un contexte particulier, l’approche qualitative est alors plus adaptée. Finalement, il apparaît que l’objectif du chercheur, à savoir construire ou tester, est plus à même de dicter le choix d’une approche qualitative ou quantitative dans un souci d’efficience. Enfin, il est généralement reconnu que l’approche quantitative offre une plus grande garantie d’objectivité (Baumard et Ibert, 2003). Mais à l’opposé, Grawitz (1996, cité par Baumard et Ibert, 2003) insiste sur le côté parfois superficiel et du manque de profondeur des démarches quantitatives : « vaut-il mieux trouver des éléments intéressants dont on n’est pas certain, ou être sûr que ce que l’on

73

trouve est vrai même si ce n’est pas très intéressant ? ». Les tenants de l’approche qualitative s’efforcent toujours d’atteindre la meilleure objectivité possible des résultats.

Pour conclure, il semblerait riche de pouvoir mener conjointement les deux approches, l’une garantissant une plus grande validité des résultats et une meilleure objectivité, l’autre permettant une meilleure validité interne, et une possibilité d’interprétation plus grande et plus intéressante. C’est ce que nous nous sommes efforcée de faire.

2

2..33..22.. ULL’’ééllaabboorraattiioonn ddeess hhyyppootthhèèsseess :: ununee dodouubbllee lologgiiqquuee hhyyppootthhééttiiccoo- -dédédduuccttiivvee eett aabbdduuccttiivvee

Dans notre souci de prédire la réalité, nous adoptons sans conteste une démarche hypothético-déductive. Nous souhaitons apporter une réponse à la question de savoir si l’information de gestion améliore la transparence des relations dirigeants-actionnaires.

Notre première exploration de la théorie en matière de communication et d’information, et des principes comptables quant à la qualité de l’information attendue par les actionnaires, (section 1 de ce chapitre) nous a permis de mettre en évidence la nécessité de confirmer le concept d’utilité dépendant lui-même des critères de représentativité, de fiabilité et de pertinence de l’information transmise. A partir de l’exploration, d’une part, de la littérature financière, d’autre part de la littérature du contrôle de gestion, nous déduirons les premières hypothèses quant aux liens pouvant exister entre l’élaboration d’une information de gestion de qualité, sa diffusion et l’impact sur l’utilité pour l’actionnaire.

Cependant, ainsi que le fait remarquer Lambin (1990), cité par Baumard et Ibert (2003),

« une étude exploratoire, menée au travers d’une approche qualitative, constitue souvent un préalable indispensable à toute étude quantitative, afin de délimiter la question de recherche, de se familiariser avec cette question ou avec les opportunités ou contraintes empiriques, de clarifier les concepts théoriques ou d’expliciter les hypothèses de recherche ». Dans notre cas, et compte tenu des faiblesses de la théorie en matière d’impact des informations de gestion diffusées aux actionnaires, il est apparu indispensable de confronter nos hypothèses issues de la théorie au terrain. Nous mènerons donc, à l’issue de la revue de littérature, une étude exploratoire qualitative, sous la forme d’entretiens semi-directifs auprès de 20 responsables, investisseurs ou dirigeants d’entreprise. Cette étude exploratoire permettra, dans un premier temps, de clarifier et d’enrichir les concepts

74

théoriques et d’ouvrir d’autres perspectives qui n’ont pas été identifiés à l’issue de la revue de littérature. Elle conduira à identifier les liens existant entre la qualité de l’information interne et la qualité de sa diffusion, entre cette qualité et l’utilité pour l’actionnaire. La conjugaison de la revue théorique, d’une part, des apports de l’étude exploratoire d’autre part, nous autorisera à construire notre modèle hypothético-déductif et à énoncer les hypothèses sous-jacentes testables quantitativement. En ce sens, nous pouvons dire que notre démarche est abductive, car nous procédons par allers-retours entre la théorie et le terrain.

2

2..33..33.. ULLaa ccoonnssttrruuccttiioonn dede ttyyppoollooggiieess ddee ssyyssttèèmmee dede ggeessttiioonn eett dede pprraattiiqquueess dede ddiiffffuussiioonn grgrââccee à à ununee ddéémmaarrcchhee inindduuccttiivvee memennééee lolorrss dd’’eennttrreettiieennss exexpplloorraattooiirreess

Mais notre démarche est aussi inductive. En effet, lors de l’étude exploratoire, nous dégagerons les caractéristiques essentielles des différents systèmes de gestion étudiés, ainsi que celles des pratiques de communication financières. Nous construirons ainsi des typologies, qui faciliteront la mise en évidence des liens précédemment évoqués.

22..33..44.. ULLaa ccoonnssttrruuccttiioonn ddeess iinnddiicceess ddee mmeessuurree ddee llaa qquuaalliittéé ddee ll’’iinnffoorrmmaattiioonn i

inntteerrnnee etet dede l’l’iinnffoorrmmaattiioonn didiffffuussééee grgrââccee à à uunnee ddéémmaarrcchhee iinndduuccttiivvee memennééee lloorrss dd’’eennttrreettiieennss eexxpplloorraattooiirreess

La faiblesse de la théorie en matière de mesure de la qualité de l’information de gestion nous conduira, lors de notre étude exploratoire, à rechercher au travers des entretiens menés, les critères de qualité attendus par les utilisateurs et les producteurs de l’information de gestion. C’est à partir de ces entretiens que nous pourrons construire nos indices de qualité, d’une part de l’information produite en interne, d’autre part de l’information diffusée. Cette démarche sera précisément décrite lors du chapitre 4.

22..33..55.. ULLaa ccoonnffiirrmmaattiioonn ddeess ttyyppoollooggiieess crcrééeess etet lele tetesstt dedess hyhyppootthhèèsseess : : uunnee dédémmaarrcchhee ccllaassssiiqquuee qquuaannttiittaattiivvee

Les typologies crées à l’issue de la phase exploratoire seront confirmées lors d’une phase quantitative descriptive sur un échantillon plus vaste d’entreprises cotées. L’administration d’un questionnaire à échelle ordinale permettra d’identifier les caractéristiques des systèmes de gestion interne, d’une part, les caractéristiques de la communication financière, d’autre part, et de mesurer, à l’aide des indices construits lors de l’étude

75

exploratoire, la qualité de l’information interne et de l’information diffusée. Le croisement de ces deux indices permettront de classer les entreprises en sous-groupes, d’en dégager les caractéristiques descriptives eu égard aux particularités structurelles ou conjoncturelles dominantes de chaque sous-groupe. Ceci permettra de confirmer les résultats de l’étude exploratoire.

Les hypothèses élaborées à l’issue de la revue théorique et de l’étude exploratoire seront testées au cours d’une démarche classique quantitative, sur ce même échantillon. Les groupes créés par la typologie autoriseront à comparer l’impact de la diffusion d’informations en présence ou non d’informations de gestion de qualité, par un test de comparaison des médianes des deux sous-groupes. Il sera également possible de déterminer les facteurs explicatifs de la non diffusion en fonction de la qualité de l’information interne. Cette démarche quantitative classique permettra de confirmer ou d’invalider les hypothèses précédemment énoncées. La méthodologie sera expliquée plus précisément lors du chapitre 6.

2

2..33..66.. ULLaa cocommpprrééhheennssiioonn etet ll’’iinntteerrpprrééttaattiioonn dede l’l’uuttiilliissaattiioonn ddeess ininffoorrmmaattiioonnss dede gegessttiioonn dadannss lele prproocceessssuuss ddee ccoommmmuunniiccaattiioonn ddiirriiggeeaannttss acacttiioonnnnaaiirreess :: uunnee ééttuuddee ddee ccaass mmuullttiipplleess

Enfin, l’étude exploratoire relatée au chapitre 4 mettra en lumière les différentes relations entretenues entre les dirigeants et leurs investisseurs, et le rôle de l’information de gestion dans le cadre de ces relations. Elle permettra de comprendre et d’interpréter dans quelle condition peut s’exercer la relation de contrôle à partir de l’information et comment cette relation de contrôle peut s’enrichir d’une relation d’influence et de partage basée sur la coopération, grâce à des échanges d’informations de gestion.

Nous percevrons alors au travers des entretiens menés l’importance de l’information de gestion dans la possibilité pour l’actionnaire de mieux appréhender la connaissance de l’entreprise, donc de mieux la contrôler tout en jouant à son tour un rôle d’apport de connaissances. Le chapitre 4 constitue donc la pierre angulaire de la recherche.

76

3. 3 . S S

ECECTTIIOONN

3. 3 . C C

ONONCCLLUUSSIIOONN DUDU CHCHAAPPIITTRREE PPRREEMMIIEERR

: :

DEDEMMAARRCCHHEE GGEENNEERRAALLEE DDEE LLAA RREECCHHEERRCCHHEE

La structure générale de notre travail est synthétisée par la figure 3 ci-après. Celle-ci présente la construction de l’objet de recherche, ayant permis l’énoncé de la problématique, la méthodologie adoptée pour atteindre les objectifs fixés et la thèse défendue.

77

UFigure 3 : Démarche générale de la recherche

Eléments issus de la pratique : expérience de contrôleur de gestion

Les difficultés pour construire un système interne de gestion de qualité

La logique de transmettre cette information de gestion aux actionnaires

La question de l’utilité de cette information si elle était transmise aux actionnaires

Eléments issus de la théorie : l’étude des normes comptables et de la théorie de la communication appliquée à la transmission d’informations du dirigeant vers l’actionnaire : cUhapitre 1

La qualité dans le processus de communication

La qualité de l’information attendue par les normes comptables

La qualité de l’information pour l’actionnaire semble passer par la transmission d’une

information de gestion de qualité : faiblesse de la théorie sur ce sujet

L’information de gestion, si elle répond aux besoins des actionnaires, et si elle leur est diffusée, améliore-t-elle la qualité du processus de communication dirigeants-actionnaires ?

Problématique :

Apports théoriques

Mise en évidence des critères de qualité de l’information de gestion, premiers enseignements pour la construction d’un indice de qualité de l’information interne : Uchapitre 2

L’étude des forces et freins en présence quant à la transmission de cette information aux actionnaires, et identification de l’utilité de cette information pour les actionnaires : premiers enseignements pour la construction d’un indice de qualité de la diffusion :

Uchapitre 3U

Etude exploratoire : construction des indices de qualité et du modèle hypothético-déductif – Analyse de contenu : Uchapitre 4U

Construction de typologie de systèmes de gestion et de pratiques de communication financière

Clarification et enrichissement de la théorie à partir de l’analyse de la perception des concepts et de leurs interactions : construction du modèle prédictif

Interprétation et compréhension du cadre d’utilisation des informations de gestion dans les relations dirigeants actionnaires

Construction des indices de mesure de la qualité de l’information de gestion et de la qualité de l’information diffusée

Thèse défendue : Dans le cadre des relations dirigeants-actionnaires, la diffusion par les dirigeants aux actionnaires d’informations de gestion dequalité permet à chacun d’en dégager un avantage dans son propre processus d’action.

78

79

2 2 C C H H A A P P I I T T R R E E D D E E U U X X I I E E M M E E : : L L A A Q Q U U A A L L I I T T E E D D E E L L I I N N F F O O R R M M A A T T I I O O N N D D E E G G E E S S T T I I O O N N P P O O U U R R

L’ L ’A A CT C TI IO ON NN N AI A IR RE E

Savoir, c’est-à-dire prévoir pour agir. (H.Bergson) Nous avons étudié lors du chapitre précédent les qualités attendues en matière d’informations nécessaires à l’actionnaire pour prendre ses décisions. Grâce aux caractéristiques de l’information interne, qui permet la diffusion d’une information externe, nous supputons que, de la qualité de la première dépend la qualité de la seconde. Nous nous plaçons dans ce chapitre sur l’axe de la représentation du processus de communication, c’est-à-dire que nous isolons ici la question de la faculté de l’information à transcrire les décisions du dirigeant, autrement dit à être une représentation fidèle et sincère de la réalité économique de l’entreprise. La question de la communication sera étudiée au chapitre suivant. Nous avons par ailleurs, dans la sous-section 1.3 de ce même chapitre, délimité rapidement la notion d’information interne au sens où nous l’entendons dans le cadre de cette étude, elle est ainsi constituée : de l’information comptable analytique, donnant la vision du passé, et organisée par destination ; d’informations financières permettant de mesurer la génération du cash-flow, d’indicateurs physiques et qualitatifs permettant le pilotage stratégique et le pilotage opérationnel, d’informations

Savoir, c’est-à-dire prévoir pour agir. (H.Bergson) Nous avons étudié lors du chapitre précédent les qualités attendues en matière d’informations nécessaires à l’actionnaire pour prendre ses décisions. Grâce aux caractéristiques de l’information interne, qui permet la diffusion d’une information externe, nous supputons que, de la qualité de la première dépend la qualité de la seconde. Nous nous plaçons dans ce chapitre sur l’axe de la représentation du processus de communication, c’est-à-dire que nous isolons ici la question de la faculté de l’information à transcrire les décisions du dirigeant, autrement dit à être une représentation fidèle et sincère de la réalité économique de l’entreprise. La question de la communication sera étudiée au chapitre suivant. Nous avons par ailleurs, dans la sous-section 1.3 de ce même chapitre, délimité rapidement la notion d’information interne au sens où nous l’entendons dans le cadre de cette étude, elle est ainsi constituée : de l’information comptable analytique, donnant la vision du passé, et organisée par destination ; d’informations financières permettant de mesurer la génération du cash-flow, d’indicateurs physiques et qualitatifs permettant le pilotage stratégique et le pilotage opérationnel, d’informations