10, 4.45, 6, 8 les oligodend
1: Analyse disc aturellement d
3.3.4. RESULTATS : COMPARAISON DONNEES CLINIQUES ET DONNEES METABOLIQUES
3.3.5.1. COMPARATIF TISSU SURRENAL ET NEUROBLASTOMES
Applications de la RMN HRMAS en cancérologie 168
Enfin la différenciation en fonction du stade (et donc de l’évolution clinique) se fait par la concentration relative en N‐acétyl‐aspartate, acide aspartique, asparagine, arginine, proline, β glucose, tCho pour les cas de stade 4 (correspondant aussi aux cas décédés). Les cas de stade 1 sont, eux, corrélés à une prédominance du lactate, du β glucose, des lipides, du glutamate, de la glutamine et du malate. Figure 65 : Classification PLS DA en fonction de l’évolution clinique (survie en bleu versus décès en rouge). a) Classification dans un espace PLS‐DA 2D. b) Variables métaboliques d’intérêt du modèle PLS DA. 3.3.5. CONCLUSIONS 3.3.5.1. COMPARATIF TISSU SURRENAL ET NEUROBLASTOMES
En comparant les deux modèles (ganglioneuroblastomes et neuroblastomes par rapport au tissu surrénal sain), on note des valeurs statistiques de validation du modèle comparables (R² > 0.95 et Q² environ 0.8). Néanmoins, conformément à l'hypothèse établie précédemment, le fait d'augmenter la population étudiée dans le cas des neuroblastomes permet d'améliorer de manière significative le paramètre de validation circulaire et donc de s'assurer de la non sur‐modélisation.
La validation de la classification est générée en réintroduisant les cas ayant servi à bâtir le modèle dans ce même modèle. Il apparaît alors que l'ensemble des neuroblastomes soit correctement classifié démontrant une bonne spécificité de la classification. De même en introduisant les cas de ganglioneuroblastomes dans ce modèle, ils sont tous classifiés comme similaires aux NB, impliquant donc un profil métabolique plus proche du tissu pathologique des neuroblastomes que du tissu contrôle.
L'analyse par anatomie pathologique réalisée sur les tissus surrénaux a néanmoins mis en évidence une forte prédominance du tissu issu du cortex surrénal alors que les tumeurs ont pour
Chapitre III. Résultats.
Applications de la RMN HRMAS en cancérologie 169
origine le tissu médullaire. Ce biais important dans l'analyse peu, d'une part, expliquer la forte concentration en lipides relevée lors de l'analyse des surrénaux.
3.3.5.2 CONCLUSIONS : COMPARAISON DONNEES CLINIQUES ET DONNEES
METABOLIQUES.
En employant une technique de RMN in vitro haute résolution sur des cultures cellulaires ainsi que des analyses chromatographiques, C.L. Florian (Florian et al., 1995a) a déterminé les caractéristiques métaboliques de trois types de tumeurs du système nerveux central, à savoir: les méningiomes, neuroblastomes, et glioblastomes. Il a ainsi décrit des signaux communs de la leucine, de l'isoleucine, de la valine, de la thréonine, du lactate, de l'acétate, du glutamate, choline‐contenant des composés et de la glycine. Nos résultats corroborent ceux rapportés par Florian dans son article. Néanmoins, même si des composés de la choline étaient largement représentés dans le tissu de neuroblastomes, en particulier dans des échantillons de neuroblastomes provenant des enfants plus vieux qu'un an, ces métabolites ont aussi semblé être particulièrement abondants dans les ganglioneuroblastomes et ganglioneuromes, jouant un rôle important dans l'analyse discriminante exécutée. Néanmoins, une plus grande cohorte des patients sera nécessaire pour confirmer cette observation préliminaire.
Des pics de résonance de N‐acétyl‐aspartate ont été noté en examinant des spectres RMN HRMAS des neuroblastomes. N‐acétyl‐aspartate est généralement trouvé dans le neurone normal et on lui associé un rôle de marqueur neural. L'origine des neuroblastomes au niveau des cellules de la crête neurales peut expliquer la détection de N‐acétyl‐aspartate dans nos enregistrements. De même, des signaux du complexe de GABA/glutamate/glutamine ont été également détectés par RMN HRMAS dans le tissu de neuroblastomes. Une explication possible est que quelques lignés cellulaires humaines de neuroblastomes ont des caractéristiques de type neurotransmetteur et que de la sorte elles peuvent convertir le glutamate en GABA (Biedler et al., 1978). S. Roberts (Roberts et al., 2004) a ainsi rapporté pour la première fois l'association entre le système GABAergic et les résultats cliniques dans le modèle humain de neuroblastomes. Ces résultats ont montrés que des niveaux plus bas d'expression des gènes du système GABAergic ont été associés à un âge plus élevé au moment du diagnostic, suggérant que la réduction d'expression de gène GABAergic puisse être prédiseur du comportement agressif de tumeur. Ainsi, la limitation du potentiel inhibiteur exercé par le GABA la prolifération et la différentiation des neuroblastes pourrait jouer un rôle dans le développement des neuroblastomes.
Chapitre III. Résultats.
Applications de la RMN HRMAS en cancérologie 170
à un an, ont été caractérisés des niveaux relativement plus élevés de GABA. Ce lien entre la concentration de GABA et l'âge de patient devra être évalué dans une étude plus vaste, sur un temps plus long et un plus grand nombre de cas avant que le niveau intracellulaire de GABA puisse être considéré comme prédiseur d’évolution clinique des patients.
Le mIBG est un analogue structural de noradrénaline, qui, marqué par du 131I, a été le premier produit radiopharmaceutique utilisé l’imagerie clinqiue des cellules chromaffines (petites cellules présentes dans les glandes médullosurrénales et dans les ganglions du système nerveux sympathique, elles dérivent de la crête neurale embryonnaire et font partie du système neuroendocrine) et du tissu adrénergique. Sa concentration au niveau cellulaire est basée sur le mécanisme du stockage et de réassimilation de catécholamines (Tobes et al., 1985). La scintigraphie au 123I‐mIBG est aujourd’hui largement répandue dans l’établissement du diagnostic des neuroblastomes ainsi que pendant le suivi bien qu’il est été noté que quelques tumeurs ne montrent pas la prise de radio‐traceur ce qui pourrait s’expliquer par la différentiation cellulaire ou la modification des mécanismes d’assimilation. Parmi les sept patients ayant subi la scintigraphie au
123I‐mIBG, ceux présentants une prise plus élevée de traceur ont principalement été caractérisés par les marqueurs biochimiques de l'hypoxie et de la prolifération cellulaire comme le lactate, l'alanine, la choline, la phosphocholine et le glycérol‐phosphocholine. La résonance du GABA a été détectée sur des tumeurs avec une assimilation de radio‐traceur inférieure. Bien qu’une différenciation de profils métaboliques ait été montrée entre des tumeurs avec le degré différent de prise de radio‐ traceur, le nombre très limité de cas ne permet pas poser des conclusions définitives.
Enfin, le patient avec un neuroblastome au stade IV, d’un âge supérieur à un an au diagnostic, présentant une tumeur mal différenciée, considérée en tant que patient avec un fort risque, une histologie défavorable et morte pendant le suivi, a été caractérisé par un profil métabolique distinct où l’on note principalement les composés totaux de la choline. Des études complémentaires, mettant en œuvre un cohorte de patients plus importante, avec notament des cas où le suivi des patients montre un nombre de décès du même ordre que pour la survie, est nécessaire pour confirmer cette première observation attrayante.
Comme nous avons pu le voir au travers de cette étude prospective préliminaire, la compréhension des facteurs pronostiques aujourd'hui utilisés pour la stratification des neuroblastomes est limitée et leur intérêt pronostique (spécificité et validité) est encore parfois sujet à discussion. La compréhension des modifications métaboliques sous‐jacentes au processus tumoral dans un premier temps, mais aussi et surtout liée à l'évolution clinique de la pathologie peut, à terme, conduire à l'amélioration des thérapeutiques employées en ciblant plus finement les sites d'actions.
Chapitre III. Résultats.
Applications de la RMN HRMAS en cancérologie 171
dans le cas des tumeurs neuroblastiques, avec les profils métaboliques, acquis par RMN HRMAS, présente un grand intérêt. La mise en évidence de cohérences entre les métabolomes tumoraux et les indicateurs pronostiques devrait permettre de caractériser les voies métaboliques altérées par une progression tumorale défavorable. Ainsi les résultats préliminaires obtenus dans cette étude ont permis de mettre en évidence une concordance entre trois facteurs pronostiques communément employés dans la stratification d'évolution des neuroblastomes et leurs profils métaboliques respectifs. Un certain nombre de pistes métaboliques ont ainsi pu être mises en évidence et la réalisation d'études complémentaires sur une population plus vaste est indispensable.
En effet, le nombre de cas étudiés représentela principale critique à cette étude. De plus, ce nombre de cas se trouve encore réduit lors de mise en corrélation avec certains facteurs pronostiques étudiés (MYCN). A terme, l’augmentation de la population étudiée devra permettre d’obtenir des groupes de patients représentatifs pour chaque facteur pronostique et ainsi conduire à l’établissement de modèles statistiquement fiables. Cette étape est obligatoire afin d’entériner, ou non, les résultats préliminaires exposés ci‐avant.
Chapitre III. Résultats.
Applications de la RMN HRMAS en cancérologie 172
3.3. LES LYMPHOMES : SIGNIFICATION METABOLIQUE DE LA FIXATION 18F‐FDG