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Comparaison théorique des formulations

4.2.1 Taille des formulations

Le premier aspect pour comparer les formulations est leur taille détaillée dans le ta-bleau 4.1. Cela permet au moins d'identier les tailles d'instances limites pour que les modèles puissent être chargés en mémoire. En dehors des contraintes de capacité fortes, le nombre de contraintes est assez faible. Quant aux variables binaires, elles sont en nombre exponentiel dans les formulations à base de cycles.

arc-arc cycle-arc arc-chemin cycle-chemin nb variables ot marchandises |A||V||K| |A||V||K| |K||V||Lk

v| |K||V||Lk v| nb variables satisfaction demande |K| |K| |K| |K| nb variables binaires ot véhicules |A||V| |type||Ptype| |A||V| |type||Ptype|

nb contraintes taille otte |V||T| |V| |V||T| |V| nb contraintes ot véhicule |N| - |N| -nb contraintes rotation véhicules n=|N0| n=|N0| n=|N0| n=|N0|

nb contraintes quotas |V| - |V|

-nb contraintes ot marchandises |N||K| |N||K| |K| |K| nb contraintes capacité faibles |A||V| |A||V| |A||V| |A||V|

nb contraintes capacité fortes |A||V||K| |A||V||K| |A||V||K| |A||V||K| Table 4.1 Comparaison de la taille des modèles arc-arc, cycle-arc, arc-chemin et

cycle-chemin.

Exemple du problème n5k15v3t5 :

Les instances de type n5k15v3t5 comportentn= 5terminaux,|K|= 15demandes,|V|= 3 véhicules du même type, sur une périodeT discrétisée en|T|= 5 intervalles de temps. Le réseau espace-temps contient donc|N|=n∗ |T|= 5∗5 = 25n÷uds. Si l'on suppose qu'un véhicule peut se rendre d'un terminal à n'importe quel autre en un intervalle de temps, alors le nombre d'arcs dans le réseau espace-temps est|A|=n∗n∗(|T| −1) = 5∗5∗4 = 80. Le nombre maximal de cycles pour les véhicules, en ignorant les contraintes spéciques de quota et les temps de réengagement, estn|T|= 3 125. Les résultats expérimentaux montrent qu'en moyenne, en intégrant ces contraintes, le nombre de morceaux de cycles à considérer pour ces instances n'est plus que|Ptype| ≈500.

Le nombre maximal de chemin pour une marchandise k à bord du véhicule v est de l'ordre de n|T|−2 = 125.

Dans le tableau 4.2, un ordre de grandeur des modèles pour ce type d'instance est donné. Ce tableau permet de mettre en évidence le grand nombre de contraintes de capacité fortes ainsi que le plus grand nombre de variables binaires pour le modèle à base de cycles.

arc-arc cycle-arc arc-chemin cycle-chemin nb variables continues 3 215 3 215 5 640 5 640 nb variables binaires (design) 160 500 160 500

nb contraintes 482 467 303 263

nb contraintes capacité fortes 2 400 2 400 2 400 2 400

Table 4.2 Comparaison de la taille des formulations arc-arc, cycle-arc, arc-chemin et cycle-chemin pour une instance de type n5k15v3t4.

4.2.2 Comparaison théorique des formulations

Théorème 4.2.1. Les modèles avec variables de design à base de cycles ont des relaxa-tions linéaires plus fortes que leurs équivalents avec variables de design à base d'arc. Plus précisément :

La relaxation linéaire du modèle cycle-arc ore une meilleure borne supérieure (pro-blème de maximisation) que la relaxation linéaire du modèle arc-arc.

La relaxation linéaire du modèle cycle-chemin ore une meilleure borne supérieure (problème de maximisation) que la relaxation linéaire du modèle arc-chemin. Preuve : Nous démontrons le premier point du théorème. La preuve du second point est identique.

- On note PaaLP (respectivement PcaLP) le polyèdre déni par les contraintes du modèle arc-arc (respectivement cycle-arc), avec les variables relaxées linéairement.

Il faut montrer que l'on peut transformer toute solution (x, z, g)∈ PcaLP en une solution (x, z, y, δ) ∈ PaaLP et que les fonctions objectifs correspondantes vérient l'inégalité ob-jectif caLP ≤ objectif aaLP. Pour cela, on construit une application ane T, telle que T(PcaLP)⊆ PaaLP.

Soit(x, z, g)∈ PcaLP, on dénitT parT(x, z, g) = (x, z, y, δ)oùxetzsont inchangées et yijv = X p∈Pv gvprijp δv = X p∈Pv gvp

Dans la suite nous montrons queT, qui est une application ane par dénition, est à images dans PaaLP. Pour cela, il faut démontrer que l'élément(x, z, y, δ) image par T de (x, z, g) vérie toutes les contraintes de la relaxation linéaire du modèle arc-arc. Au cours de la démonstration, on utilise bien entendu le fait que(x, z, g)vérie toutes les contraintes de la relaxation linéaire du modèle cycle-arc.

Espace des variables. Comme 0≤P

p∈Pvgpv ≤1, on a bien 0≤yijv ≤1 et0≤δv ≤1. Contraintes ot de marchandises.

Ces contraintes sont automatiquement vériées puisque dans les deux solutions les variables concernant les marchandises,x etz, sont identiques.

Contraintes cycles de véhicules. X j∈δ+v(i) yijvX j∈δv(i) yjiv = X j∈δ+v(i) X p∈Pv gvprijpX j∈δv(i) X p∈Pv gvprpij = X p∈Pv gpv( X j∈δ+v(i) rijpX j∈δv−(i) rijp) | {z } =0 = 0. X (i,j)∈A:Ti≤t<Tj yijv = X (i,j)∈A:Ti≤t<Tj X p∈Pv gvprpij = X p∈Pv gpv X (i,j)∈A:Ti≤t<Tj rijp | {z } ≤1X p∈Pv gpvv.

Contraintes de capacité faibles et fortes.

X

k∈K

xkijv−uijvyijv = X

k∈K xkijv−uijv X p∈Pv gvprijp = X k∈K xkijvX p∈Pv uijvgpvrpij ≤ 0.

On démontre de même que si (x, z, g) vérie les contraintes de capacité fortes alors son image les vérie également.

Contraintes de quotas pour un véhicule utilisé.

X (ij)∈A;Ni6=Nj yijvtijv = X (ij)∈A;Ni6=Nj X p∈Pv gvprijptijv = X p∈Pv X (ij)∈A;Ni6=Nj tijvrijpgpv ∈ [QuotaM inv;QuotaM axv].

Il ne reste plus qu'à comparer la valeur des fonctions objectifs. Les coûts et prots relatifs aux marchandises sont identiques puisque dans les deux solutions les variables concernant les marchandises x et z sont identiques. On va donc comparer les coûts xes

d'ouverture de services. X v∈V X (ij)∈A CFijvyijv = X v∈V X (ij)∈A CFijv X p∈Pv gvprijp = X v∈V X p∈Pv ( X (ij)∈A CFijvrpij) | {z } =CFvp gvp = X v∈V X p∈Pv CFvpgpv.

Les deux fonctions objectifs ont la même valeur.

On a démontré queT dénit bien une application aneT :PcaLP −→ PaaLP, qui conserve la valeur objectif des solutions. D'une façon imagée, si les espaces de dénition étaient les mêmes, le polyèdre PcaLP serait inclus dans le polyèdre PaaLP.

Les modèles exacts arc-arc et cycle-arc d'une part, arc-chemin et cycle-chemin d'autre part, ayant la même valeur à l'optimum, ce théorème prouve uniquement que le gap entre une solution de la relaxation linéaire et une solution exacte est plus faible pour les mo-dèles à base de cycle par rapport à leur équivalent à base d'arcs. Cependant, ce théorème ne donne aucune mesure de cette "domination". Les résultats expérimentaux conrment le fait que les formulations à base de morceaux de cycle sont meilleures, de plus ils per-mettent de mesurer les gaps respectifs des diérents modèles. Par ailleurs, pour mettre en valeur l'intérêt d'introduire les contraintes de capacité fortes dans nos formulations, nous détaillons les résultats expérimentaux obtenus pour la version faible et la version forte de chacun des quatres modèles.