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Chapitre 4. Demande énergétique résidentielle en 2015

4.1 Comparaison des charges théoriques avec les données réelles

réelles

Rappelons que les consommations sont calées sur la consommation annuelle réelle de gaz du territoire39. Pour l’année 2015, le facteur de calage est de 0,83 (soit un écart de 17 % entre la consommation de gaz calculée et la consommation réelle fournie par les gestionnaires de réseau). Afin de valider le modèle de reconstitution des courbes de consommation énergétique résidentielle, les consommations ainsi calées ont été comparées avec plusieurs sources de référence nationales (CEREN 2013, Enedis 2016, RTE 2016) et locales (AirPL 2014).

Nous avons vu au paragraphe 1.3 que le Pays Yon et Vie est représentatif du national du point de vue de la consommation électrique résidentielle. La consommation électrique résidentielle calculée par le modèle pour l’année 2015 sur le territoire (2,4 MWh/hab) est comparable à la moyenne nationale (2,5 MWh/hab en 2013 d’après Ademe 2016-1 et CEREN 2015), confirmant cette représentativité. Par conséquent, on peut s’attendre à une corrélation entre la courbe de consommation électrique calculée et la consommation nationale.

Figure 35: Courbes de consommation électrique résidentielle par habitant pour une journée moyenne en période de chauffage et comparaison avec les données nationales

Enedis fournit les courbes de consommation électrique résidentielle française pour les années 2013, 2014 et 2015 (Enedis 2016). Il a donc été possible de comparer la courbe de charge électrique calculée par habitant avec la moyenne nationale. Le coefficient de corrélation entre la courbe calculée et les données nationales varie de 0,81 à 0,86, tandis que celui des courbes de référence entre elles est inférieur à 0,90.

Figure 36: Courbes de consommation électrique résidentielle par habitant pour une journée moyenne hors période de chauffage et comparaison avec les données nationales

Signalons ici que la notion de saisonnalité adoptée dans cette thèse ne suit par le calendrier habituel (hiver, printemps, été, automne). Pour simplifier, l’année est divisée en deux périodes.

La période « hivernale » correspond à la période de chauffage40, tandis que la période « estivale » couvre le reste de l’année.

La figure 35 et la figure 36 montrent la proximité de la consommation électrique d’une journée moyenne hivernale et estivale sur le Pays Yon et Vie avec les données nationales de référence fournis par Enedis (Enedis 2016). Pour l’année 2015, la demande hivernale calculée par habitant est supérieure de 18 % à la moyenne nationale. Or nous avons vu que la surface moyenne de plancher par habitant du Pays Yon et Vie est supérieure de près de 10 % à la moyenne nationale, augmentant d’autant les besoins de chauffage. Ceci explique donc partiellement l’écart observé. Un second facteur contribue à cette surestimation de la demande hivernale. L’année 2015 fut une année particulièrement chaude, tandis que les températures du calcul thermique correspondent à la moyenne des années 2000 à 2009, plus froides. Les besoins de chauffage sont donc légèrement surévalués. Or le calage est appliqué à l’ensemble des consommations de l’année. Il est donc logique que la consommation électrique estivale, qui n’a pas été surestimée, soit inférieure de 13 % à la moyenne nationale.

Figure 37: Comparaison entre la répartition par usages des consommations énergétiques calculées et les données du CEREN (CEREN 2013)

La figure 37 met en évidence la proximité entre la répartition par usage des consommations énergétiques résidentielles calculées sur le Pays Yon et Vie pour l’année 2015 avec la répartition nationale calculée par le CEREN pour l’année 2012. On y observe une part

40 Rappelons que pour une année donnée, la période de chauffage correspond à l’ensemble des jours pour lesquels la température maximale journalière dudit jour ou d’au moins un des deux jours précédents est inférieure à 16°C.

légèrement plus importante des consommations de chauffage, conformément à ce qui a été décrit précédemment.

Figure 38: Comparaison entre la répartition par usages des consommations électriques calculées et les données de RTE (RTE 2016)

On constate des similitudes importantes entre la répartition par usages des consommations électriques calculées pour le Pays Yon et Vie et la répartition nationale donnée par RTE (Figure 38). Ceci permet de valider les hypothèses de calcul des consommations liées aux différents usages électriques : ECS, cuisson et usages de l’électricité spécifique. On note cependant un écart important sur la part du chauffage. Celle-ci peut s’expliquer partiellement par la non prise en compte des « autres usages électriques » dans le modèle développé, les apports calorifiques de ceux-ci étant ainsi compensés par du chauffage.

Enfin, le modèle Basémis d’Air Pays de la Loire (AirPL 2014) a été employé pour l’élaboration du SRCAE des Pays de la Loire et sert de référence locale pour les données énergétiques territoriales. Pour chaque EPCI41 de la région, il fournit les consommations statiques par secteur et par type d’énergie. La comparaison des résultats calculés pour l’année 2015 avec les données Basémis relatives à l’année 2012 atteste de la proximité des consommations reconstituées par les 2 modèles : 6 % d’écart sur la consommation énergétique résidentielle du Pays Yon et Vie (Figure 39 et Tableau 22).

41 Le Pays Yon et Vie compte deux EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) : La Roche sur Yon Agglomération et la Communauté de Communes de Vie et Boulogne.

Figure 39: Comparaison entre les consommations énergétiques résidentielles calculées pour l’année 2015 et les données Basémis 2012 pour le Pays Yon et Vie

Territoire Combustible gazeux

Combustible liquide

Combustible

solide Electricité Total La Roche sur Yon Agglo 14 % -3 % 6 % -7 % 6 % CC Vie et Boulogne 10 % -4 % 30 % 5 % 8 % Pays Yon et Vie 13 % -3 % 14 % -4 % 6 %

Tableau 22: Ecarts entre les consommations énergétiques résidentielles calculées pour l’année 2015 et les données Basémis 2012 pour le Pays Yon et Vie

En conclusion, les consommations énergétiques résidentielles calculées pour l’année 2015 sur le Pays Yon et Vie présentent une corrélation importante avec les courbes de référence nationales proposées par Enedis. La répartition de la demande annuelle par usages correspond à la moyenne nationale tant pour l’ensemble des énergies que pour le cas particulier de l’électricité. Les écarts observés sont justifiés par une spécificité du parc résidentiel local et le facteur climatique non pris en compte dans cette thèse. Enfin, la répartition de la demande annuelle par types d’énergies correspond aux données locales de référence fournies par Air Pays de la Loire.

On déduit donc de ces résultats que la reconstitution du parc de logements sur la base de caractéristiques typologiques, morphologiques et de localisation permet au modèle dynamique développé dans cette thèse d’effectuer un calcul fiable des courbes de consommation horaire de 6 vecteurs énergétiques pour les 4 usages résidentiels du Pays Yon et Vie.

4.2 Consommation énergétique selon les types de communes