• Aucun résultat trouvé

169

Communiqué de presse diffusé au sein du CHRO d’Orléans

L’ostéoporose touche environ 4 millions de femmes en France et plus d’un million d’hommes. Une affection qui tend à devenir de plus en plus courante avec l’augmentation de la durée de vie. Un des enjeux de la prise en charge de cette pathologie, c’est son dépistage précoce

Vous êtes un homme jeune d’origine caucasienne âgé entre 20 et 30 ans et vous souhaitez participer à une étude de recherche clinique, qui permettra de mieux prendre en charge l’ostéoporose (fragilité osseuse) des hommes.

Qu’est ce que l’ostéoporose :

L'ostéoporose est une maladie du squelette caractérisée par une faible densité osseuse et une détérioration générale du tissu osseux. Une perte osseuse accélérée est induite par un déséquilibre entre la résorption et la formation osseuse. La fragilité de l'os entraîne des fractures qui sont la manifestation clinique principale de la maladie. Les trois fractures principales concernent le col du fémur, les vertèbres et le radius.

Cette pathologie représente un problème majeur de santé publique. Non seulement elle est extrêmement fréquente (une femme sur trois), mais elle est aussi en augmentation permanente en raison de l’accroissement de l’espérance de vie, donc du vieillissement des populations, et des mauvaises habitudes alimentaires en vigueur dans nos sociétés.

170 Développement de l’ostéoporose?

L’ostéoporose résulte essentiellement d’un déséquilibre du remodelage osseux : les cellules qui résorbent l’os (ostéoclastes) fonctionnent plus que celles qui le construisent (ostéoblastes).

L’ostéoporose peut aussi découler d’une mauvaise acquisition de la masse osseuse ou capital osseux, à l’adolescence. En effet le capital osseux s’acquiert lors de la puberté, vers 13-14 ans chez la fille, un peu plus tard chez le garçon. Cette acquisition de la masse osseuse se fait selon les proportions suivantes.

Enfin, avec le vieillissement, le tissu osseux perd de ses qualités mécaniques et ceci est souvent associé à la sarcopénie (diminution de la force musculaire). Ces deux facteurs expliquent l’augmentation de fréquence des fractures ostéoporotiques, inéluctable, avec l’âge et le risque de chute.

Quelles conséquences ?

L’ostéoporose va donc favoriser des fractures osseuses : toute fracture, hors fracture du crâne et des mains, survenant pour un faible traumatisme (chute de sa hauteur) doit être considérée comme une fracture par fragilité osseuse ou fracture ostéoporotique.

Les fractures les plus associées à l’ostéoporose sont : Les fractures du poignet survenant vers la cinquantaine.

Les fractures (ou tassements) vertébrales survenant vers 70 ans. Les fractures de la hanche ou du col fémoral survenant après 80 ans.

A noter que l’ostéoporose n’occasionne pas de douleurs en dehors des fractures et que les fractures favorisées par l’ostéoporose consolident normalement.

Qui concerne-t-elle ?

Dans les pays européens, 30 à 40 % des femmes et 7 à 10 % des hommes auront une fracture ostéoporotique. Il s’agit donc d’une maladie très fréquente.

Quand faut-il y penser ?

L’ostéoporose doit être évoquée devant toute fracture survenue pour une chute de sa hauteur, surtout si on est en âge d’avoir cette maladie. La fracture du poignet, chez la femme de la cinquantaine, en particulier, doit a priori être considérée comme une fracture ostéoporotique. Toute douleur lombaire ou dorsale persistante, vers la soixantaine, doit faire effectuer des radiographies pour éliminer un tassement vertébral.

A la ménopause, toute femme doit s’interroger sur son statut osseux.

Toute perte de taille de plus de 4 cm doit faire évoquer un tassement vertébral passé inaperçu (30 ou 40 % d’entre eux sont peu douloureux) et doit motiver la prescription de radiographies.

Diagnostic de l’ostéoporose :

Le diagnostic des fractures se fait par la radiographie. Dans de rares cas, il est nécessaire de réaliser un scanner ou une IRM supplémentaire pour mieux préciser celles-ci.

171 Le diagnostic de l’ostéoporose avant la fracture repose sur l’ostéodensitométrie. Cet examen permet de mesurer la masse calcique ou densité minérale osseuse. Il s’agit d’une mesure fiable, reproductible, pratiquement non irradiante et peu onéreuse. C’est l’examen clé pour savoir s’il faut ou non vous traiter.

Pourquoi une étude sur l’ostéoporose masculine :

L’espérance de vie plus faible, l’absence d’équivalent de la ménopause et l’existence d’un pic élevé de masse osseuse sont trois facteurs qui expliquent la moindre incidence de l’ostéoporose masculine. Toutefois les données épidémiologiques font état d’une prévalence de 15 % chez les hommes âgés de plus de 50 ans. Fondé sur les analyses démographiques mondiales, le nombre de fracture de l’extrémité supérieure du fémur chez l’homme va augmenter de 400 000 par an en 2000 à 800 000 par an en 2025. De plus la mortalité consécutive aux principales fractures ostéoporotiques quand elles surviennent chez l’homme excède celle observée chez la femme.

But de l’étude :

Le but de l’étude est la réalisation d’une courbe de référence française sur la densité minérale osseuse masculine au travers de mesures densitométrique. L’ostéodensitométrie permet également de mesurer la composition corporelle (masse musculaire et masse grasse). Ces mesures vont nous permettre d’établir également une courbe de référence de la composition musculaire chez le sujet masculin.

Qui peut participer à l’étude ?

Toutes les personnes masculines caucasiennes entre 20 et 30 ans. Déroulement de l’étude :

Votre participation nécessitera un passage d’une durée d’une heure environ au CHR d’Orléans (Point orange, niveau 2, 14 avenue de l’hôpital, 45067

172 La visite se déroulera de la façon suivante :

- Un examen clinique (mesure poids, taille, Tension artérielle…)

- Une évaluation de votre densité osseuse et de votre composition corporelle (masse grasse et masse musculaire) (durée de l’examen : 15 minutes)

- Une évaluation de votre force musculaire par un test de force de préhension de la main (durée de l’examen : 5 minutes)

- Une évaluation de votre niveau d’activité physique (durée de l’examen : 15 minutes)

Tous les examens sont gratuits et se dérouleront dans le service de densitométrie osseuse du CHR d’Orléans. Cette étude ne suscitera aucune dépense pour vous.

Pour participer à cette étude vous devez être affilié ou bénéficiaire d’un régime de la sécurité sociale.

Tous les examens sont au frais du centre de recherche de l’IPROS et du CHR d’Orléans. Cette étude ne suscitera aucune dépense pour vous. Pour participer à cette étude vous devez être

affiliée ou bénéficiaire d’un régime de la sécurité sociale.

Pour les personnes retenues dans l’étude, vous recevrez une rémunération de 40 euros, en compensation des examens réalisés

* Inscription et demande de renseignements : secrétariat du service d’ostéodensitométrie du

CHR d’Orléans : 02.38.74.40.14

Important :

- Ces examens sont indolores, et n’exposent qu’à un taux d’irradiation faible

- Vous ne devez pas avoir participé à d’autres études dans les 48 heures précédentes - Vous ne pouvez également pas participer simultanément à une autre recherche - Vous ne pouvez également pas participer simultanément à une autre recherche

- Un médecin du CHR d’Orléans du service de rhumatologie, vous fournira toutes les explications nécessaires concernant cette recherche.

173