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Commentaire par B Majour – lundi 12 juillet

Ce passage des collections aux contenus, des contenus aux connaissances, n’empêche pas qu’à ses yeux « les bibliothèques

7/  Commentaire par B Majour – lundi 12 juillet

@Bertrand

Je sous-estime les atouts d’un espace numérique ? Que non pas.

Pour avoir suivi les formations Sapiens dans ma région, je sais très bien ce que  peut apporter un espace numérique.

Je sais aussi qu’on peut en ouvrir sans aucune bibliothèque autour.

Et  si  on  mêle  les  deux,  c’est  pour  obtenir  une  synergie  entre  deux  courants  d’intérêts.

(Cependant, pour les contenus, on en est tout de même assez loin… et les biblio- thécaires  sont  encore  très  orientés  supports  physiques.  Mais  c’est  une  autre  histoire.)

L’animateur multimédia, bien sûr que c’est un vrai métier.

Comme  celui  de  formateur  (je  peux  le  confirmer ;  -)…  oui,  l’informatique  mène  aussi à la polyvalence pour les esprits curieux.)

« Le bibliothécaire, palliant à l’absence de son collègue animateur, n’en acquiert pas les compétences. »

– Dans une petite structure, comment assurer la base de cette formation (vers les usagers) ?

Pour certains bibliothécaires, le veto a été immédiat : ce n’est pas mon métier. Mais pour bien d’autres, il n’y avait pas incompatibilité.

Bien sûr, ça oblige à se former – un peu. À se dépatouiller – pas mal.

(Et  à  réfléchir  à  ce  qui  est  produit  comme  contenu !  à  comment  le  mettre  en  valeur, etc.)

Ce qui nous amène assez loin de la sélection, pure et dure, de contenus. À moins que le bibliothécaire ne soit un contenu par lui-même. Second point.

Changeons Google par télévision (pour ma part, j’ai aussi envisagé, Roi/Reine, et journaliste)

« Je radote une fois de plus : le métier de la télévision, c’est de sélectionner des contenus – voire les produire parfois –, les structurer, en garantir une pérennité raisonnée, en construire la mise en contexte auprès de publics définis et en assu- rer la médiation auprès de ces derniers. Point. »

Bien sûr, la définition fonctionne aussi, même si j’ai plutôt lu que le métier de la  télévision, c’était d’obtenir du temps de cerveau libre pour la publicité.

« Comment TF1 vend du temps de cerveau disponible »

Comme la télévision diminue de plus en plus en qualité, comme en intérêt auprès des jeunes générations, changeons directement télévision par Internet

« Je radote une fois de plus : le métier d’Internet, c’est de sélectionner des conte- nus – voire les produire parfois –, les structurer, en garantir une pérennité raison- née, en construire la mise en contexte auprès de publics définis et en assurer la  médiation auprès de ces derniers. Point. »

Qui fonctionne aussi bien.

Bref, une définition fourre-tout. (Qui peut servir à tout le monde, en changeant  un seul mot ? sic !)

Et qui ne prend pas en compte les spécificités du métier de bibliothécaire. Ni les chartes émises par la profession.

Oui, car c’est bien là ce qui nous différencie des autres professions.

Autre  point  qui  me  semble  capital,  et  capital  oublié,  dans  cette  définition :  le  public ! (public rejeté loin dans la définition.)

Ce qui m’a incité à les réécrire aussitôt comme suit : « Je radote une fois de plus : en réponse à une demande, le métier de bibliothécaire, c’est de sélectionner des contenus – voire les produire parfois –, les structurer, en garantir une pérennité raisonnée, en construire la mise en contexte auprès de publics définis et en assu- rer la médiation auprès de ces derniers. Point. »

À se demander même si le métier de bibliothécaire, ce n’est pas de répondre aux besoins (ponctuels ?) des usagers, par le biais de collections, ou par le biais d’ac- cès, toujours dans un esprit démocratique et ouvert. Sans aucun sous-entendu  manipulateur ou marchand.

Oui, voilà ce que m’évoquent les questions posées dans votre réponse au second point.

« Mais pour qui et pour quoi faire ? »

Google cherche une rentabilité publicitaire mondiale, les bibliothèques visent un service à une communauté donnée.

=> Les bibliothèques… mais quel service ? Dans quels cadres et quelles bornes ? Je soutiens mordicus que le cœur de notre métier réside dans le savoir au service d’une population, et en particulier Internet fait partie de ces services.

Un utilisateur d’Internet n’accède-t-il pas à des contenus ?

Il accède à des contenus, qui ne sont pas les nôtres. (donc, les contenus ne sont plus, ne seront plus d’ici peu de temps au cœur du métier. Nous n’en aurons plus la maîtrise, et nous ne l’avons déjà plus.)

N’organisons-nous pas cet accès ? Organiser l’accès

(je note et souligne le mot organiser) « Mais pour qui et pour quoi faire ? » Et l’accès vers quoi ?

« Ne pouvons-nous imaginer de les y accompagner ? Tiens, je reviens à ce fameux  animateur numérique, membre éminent de la communauté professionnelle des bibliothèques… »

Tout à fait, enlevons le support physique, dépouillons-nous des collections (même  numériques).

Cela nous met-il à nu ou à mal ?

Serions-nous incapables d’exercer notre métier ? Enlevons les os et cherchons vraiment le cœur : « Ne pouvons-nous imaginer de les y accompagner ? »

Voilà qui me paraît plus proche du cœur métier, tel que je le ressens et le vis tous les jours.

Bien cordialement.

P. S. : « Tiens, je reviens à ce fameux animateur numérique, membre éminent de la  communauté professionnelle des bibliothèques… »

Plus amusant : il n’est pas formé par le monde des bibliothèques. Significatif ?