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2.  Méthodologie

2.6   Collecte de données

Cette étape du travail s’est déroulée en deux phases : les entretiens et questionnaires tout d’abord, puis le dépouillement des résultats collectés en vue de leur analyse et de leur synthèse. Cette partie du travail, réalisée « sur le terrain » est volontairement séparée de l’état de l’art car elle constitue une étape différente. Toutefois, les éléments et résultats qui en ressortent complètent cet état de l’art.

2.6.1 Prise de contact et recherche d’experts en Suisse

Un message a été posté sur la liste de diffusion Swiss-lib40 afin d’éveiller l’intérêt de professionnels de l’information documentaire et d’obtenir des pistes de réponses. Des discussions avec des professionnels (professeurs et collègues de travail) et d’autres étudiants ont permis de savoir à qui nous adresser pour obtenir des informations sur notre thématique.

2.6.2 Rencontres avec des professionnels et des personnes ayant la

charge de fonds privés

Les entretiens ont duré entre une et deux heures selon les disponibilités des interviewés et les lieux de rencontre.

2.6.3 Recensement des institutions

Pour les institutions locales (à Genève), la consultation du Guide des archives historiques à Genève41 a constitué un excellent point de départ en sa qualité de portail commenté de ressources archivistiques (Lathion 2011). La littérature parcourue sur le sujet fait mention de différentes bibliothèques détentrices d’archives privées, ce qui nous a également offert des pistes et permis de contacter certaines institutions. La plate-forme des musées en Suisse42 nous a permis de rechercher des musées. Enfin, nous avons identifié des Archives, bibliothèques ou musées grâce à différentes recherches en ligne ou grâce à des discussions informelles dans notre réseau proche. La priorité a été la recherche de bibliothèques et de musées. Plus particulièrement les musées scientifiques, d’histoire des techniques ou des technologies, pour faire le lien avec le MHS. Outre des institutions suisses ou francophones, nous avons également regardé du côté de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni et dans les pays limitrophes de la Suisse. Mais également en Scandinavie et en Australie. Il a été plus compliqué de se pencher sur les continents sud-américain, africain et asiatique, ces derniers abritant des institutions moins identifiables ou n’ayant pas les mêmes traditions archivistiques. Il est évident que notre sélection s’est faite selon un échantillon

40https://lists.switch.ch/mailman/listinfo/swiss-lib (consulté le 21 février 2014). 41http://archives-geneve.lhistoire.ch/ (consulté le 21 février 2014).

représentatif de la variété des institutions possédant des fonds privés et selon des critères de ressemblance avec l’institution mandante (taille de l’institution, zone géographique, mission, collections documentaires, langue des documents, etc.). Pour trouver des éléments de réponse à la problématique identifiée, l’idéal était de trouver des institutions n’ayant pas de service d’archives à proprement parler. Nous le verrons par la suite, les bibliothèques et les musées emploient parfois des archivistes et la plupart des fonds privés possédés par des musées font en fait partie de la bibliothèque ou du service d’archives du musée.

Afin d’opérer une comparaison des pratiques de gestion des archives privées, nous avons souhaité confronter les bibliothèques et les musées aux professionnels des archives. Pour ce faire, nous avons également décidé de sélectionner quelques services d’archives. Leur nombre est moins important en raison de la visibilité de leurs fonds et des nombreuses mentions figurant dans la littérature professionnelle. Nous nous sommes surtout concentré sur les grands services d’archives géographiquement proches de nous et auprès desquels des entretiens pouvaient être menés. A ce propos, l’AAS répertorie les adresses et sites web des 289 services d’archives de Suisse (Association des archivistes suisses 2009)43.

Nous avons par conséquent entrepris la rédaction d’une liste d’institutions publiques et privées à travers le monde (en grande partie en Suisse et surtout à travers des pays francophones) identifiées comme étant ou pouvant être en possession de fonds privés d’archives. Notre outil a été un tableur Excel comprenant le nom de l’institution, le type d’institution, l’URL pointant vers la page du site web faisant état des collections et fonds d’archives privées, ainsi qu’une adresse électronique de contact ou un numéro de téléphone. Une fois un certain nombre et une certaine typologie d’institutions recensés, une prise de contact s’est effectuée sur la base de cette liste. La plupart du temps, un premier courriel a été envoyé afin de présenter dans les grandes lignes le sujet du travail et la problématique étudiée. Ces prises de contact se sont faites en français et en anglais principalement. Ce contact permettant également de s’assurer de la présence de fonds d’origine privée au sein de l’établissement contacté. Il a parfois été nécessaire d’apporter des précisions quant à la signification du terme d’ « archives privées », puisque plusieurs appellations désignent ce type de fonds. Dans la mesure du possible, des entretiens ont été sollicités auprès de personnes ou d’institutions raisonnablement accessibles depuis Genève.

Une fois la phase de collecte de données terminées, nous avons trouvé d’autres institutions possédant des fonds d’archives privées pouvant être des cas d’étude intéressants. Nous n’en avons malheureusement pas eu connaissance avant. Notons qu’un nombre élevé d’institutions détiennent des archives privées à travers le monde. Des choix ont donc été faits selon les critères mentionnés plus haut. Il n’était malheureusement pas possible de contacter davantage d’établissements en raison des délais impartis et parce que la synthèse des résultats était déjà en cours de rédaction.

2.6.4 Elaboration de la grille d’entretien semi-directif

La démarche entreprise pour construire la grille d’entretien s’est attelée à suivre le processus logique d’un fonds d’archives, selon les différentes fonctions archivistiques qui entrent en jeu dans la gestion des archives privées : acquisition, classement, description, conservation et diffusion des archives. La structure de la grille est inspirée d’un outil préexistant (Walder 2012).

Nous avons utilisé différentes sources pour réfléchir à la manière de mener un entretien semi-directif (Muet 2003 et Guittet 2008). Une fois l’entretien terminé, les réponses ont été dactylographiées et un compte-rendu envoyé à la personne interrogée pour confirmer ou préciser les propos tenus. Une autorisation a été demandée pour exploiter les informations communiquées ou faire figurer des documents de travail en annexe.

2.6.5 Elaboration du questionnaire

Nous avons également élaboré un questionnaire pour collecter des données. Celui-ci consiste en une liste de points à aborder afin d’obtenir des informations similaires d’une institution à une autre. Son contenu reprend les différentes questions de la grille d’entretien et traite donc des mêmes aspects. Sa structure comprend une partie de questions générales, complétée par des questions complémentaires, plus précises. Le questionnaire a été traduit en anglais. Certaines réponses nous sont parvenues également en allemand et en italien. Les questionnaires ont été envoyés par e-mail. Les institutions auxquelles le questionnaire a été transmis ont tout d’abord été contactées afin de s’assurer qu’elles étaient en possession de fonds d’archives privées. Puis le cas échéant, il leur a été demandé si elles acceptaient de répondre à ce questionnaire sur leurs pratiques de gestion. Un délai d’un mois pour y répondre était proposé. Passé cette échéance, les institutions n’y ayant pas répondu ont été relancées, avec ou sans succès.