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Le code source de l’application

IV La phase de conception

S. I Solution technique Type de traitement

IV.2 La gestion de la qualité

IV.2.3 La gestion de configuration

IV.2.3.3 Le code source de l’application

Le code source du site Pièces Avenue a été géré à l'aide de l'outil Subversion. J'avais déjà utilisé Subversion dans le cadre d'autres projets, donc je le connaissais déjà bien et l'équipe était également familiarisée à cet outil.

Le premier avantage à utiliser un outil de contrôle de code source tel que Subversion est qu'il permet de retracer l'historique des modifications apportées aux fichiers. Lorsque l'on travaille à plusieurs sur un projet, il arrive aussi qu'un développeur écrase par erreur un fichier. Cela est synonyme de perte de temps puisqu'il faut réécrire le code écrasé. SVN permet de faire face à ces situations et de revenir très rapidement à une ancienne révision. J'utilise aujourd'hui encore le même dépôt subversion pour la mise à jour du site car même si je travaille seul sur le projet, Subversion me donne la possibilité de revenir sur une ancienne révision en cas de soucis lors d'un archivage. C'est pour moi une garantie.

Une des particularités que j'ai souhaité mettre en place était la mise à jour des serveurs de développement et de production à l'aide de l'opération SVN « update ». Ces opérations étaient effectuées via une interface web SVN qui est encore utilisée aujourd'hui.

Figure 37 - Versions du cahier des charges

Figure 39 - Interface Web SVN

De cette manière, non seulement j'avais un historique des fichiers et des modifications apportées, mais il m’était aussi possible de savoir à tout moment quelle révision était installée sur les serveurs de développement et de production... Le fonctionnement était le suivant :

L'équipe de développement disposait d'un accès en lecture et écriture sur le dépôt Subversion. Une fois leurs travaux terminés, les développeurs avaient la possibilité d'archiver les modifications via l'opération SVN « commit ».

Ce commit effectué, les mises à jour sur les serveurs se faisaient en trois étapes :

1. Se rendre sur l'interface web SVN, 2. Sélectionner le projet souhaité, 3. Cliquer sur le bouton « update ». Dans un premier temps, nous mettions à jour le serveur de développement, pour que le client puisse visualiser et valider les modifications.

Ensuite, une fois l'aval du client obtenu, la mise à jour du serveur de production était effectuée sur le même principe. Cette méthode a grandement simplifié les mises en ligne puisqu'elle nous a notamment évité les transferts manuels de fichiers, une opération qui à mon avis introduit un risque qui n'est pas négligeable et qui peut être évité dans ce process. D'ailleurs aucun développeur n'avait d'accès FTP au serveur. A mon sens, cette méthode

Figure 40 – Architecture des serveurs de développement et de production

est vraiment un gage de sécurité et de qualité et aujourd'hui je ne souhaiterais pas travailler autrement.

IV.2.4 Bilan

Je me suis rendu compte que le respect du plan d'assurance qualité nécessite une implication de tous les participants du projet et que cette implication doit être constante, tout au long du projet. Il s'agit vraiment de faire un effort supplémentaire par rapport au travail normalement fourni. C'est pourquoi il n'est pas évident de convaincre tous les acteurs, et en particulier le client. En effet, il faut que le PAQ soit le moins intrusif possible pour lui, surtout s'il n'est pas sensibilisé à l'informatique et à la gestion de projet.

En fait, la qualité est un aspect que j'aurais aimé approfondir, mais malheureusement le budget ainsi que les délais ne m'ont pas permis d'y passer plus de temps. Le PAQ du projet Pièces Avenue est mon premier plan d'assurance qualité. C'est probablement la raison pour laquelle il y manque beaucoup de choses. J'ai notamment oublié certains livrables, certaines étapes du projet... Cependant, je pense que j'ai été sur la bonne voie et que le contenu, même non complet, était cohérent.

D'une manière générale, nous avons suivi le plan d'assurance qualité. Les développeurs ont parfaitement joué le jeu avec l'utilisation de l'outil Trac. Le client a aussi utilisé Active Collab pour visualiser ses fichiers, spécifier des bogues, etc. Cet aspect de « gestion de l'évolution et des corrections » ainsi que les méthodes de mises à jour des serveurs étaient vraiment LES deux points positifs de la gestion de la qualité.

Mais je ne peux pas nier non plus qu'il me soit arrivé de faire quelques entorses au plan de qualité, principalement dû à un manque de temps. Par exemple, il m'est arrivé « d'oublier » d'écrire certains compte rendu de réunion. J'ai également envoyé et fait valider très peu d'ordres de mise en ligne... Au lieu de ça, le client validait oralement la mise en ligne ou en production. Parmi tous les projets auxquels j’ai participé, Pièces Avenue est vraiment celui qui m’a permis de me rendre compte de la difficulté qu’il peut y avoir à faire adhérer le client aux règles du plan de qualité et à lui imposer la rigueur nécessaire au bon déroulement du projet.

Au lancement du site, nous n'avons eu à déplorer aucun bogue critique, aucun gros souci et le lancement s'était réalisé dans le calme. Je pense sincèrement que sans ce document et sans l'effort consentit par l'équipe pour le respecter, nous n'aurions pas vécu le même lancement.

Comparé aux autres petites agences web, Skalpel a donc fait des efforts sur la qualité du produit livré et sur les processus de travail. Ce qui est assez paradoxal, c'est que la qualité devrait être un levier pour la réduction des coûts. Car comme cela est enseigné au CNAM, la non-qualité a bel et bien un impact économique. Mais à court terme, la qualité se traduit aussi par un prix plus élevé que celui de nos concurrents car elle implique des efforts supplémentaires à l'ensemble des acteurs du projet. Et si cette différence est légitime, elle est difficilement acceptée par le client.

Je pense que c'est une des raisons pour laquelle nous avions des difficultés à obtenir des projets. D'autant plus en période de crise où le facteur « coût » est logiquement plus important pour le client. Cependant, je n'ai vraiment aucun regret et aujourd'hui encore

j'estime que l'instauration d'une gestion de la qualité était absolument nécessaire, surtout pour un projet comme Pièces Avenue.