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climatique sur la santé humaine

Dans le document ET DÉVELOPPEMENT DURABLE  (Page 85-102)

Cătălina CROITORU, Elena CIOBANU, et Ala OVERCENCO  

Introduction  

Au  21e  siècle,  le  changement  climatique  est  l’un  des  majeurs  problèmes de santé. Le changement climatique pose un certain nombre de  menaces pour la santé, dont beaucoup ont le potentiel d’interagir et de se  chevaucher (Yang et al.,  2019).  Alors  que les impacts du  changement  climatique  se  déroulent,  la  réponse  au  changement  climatique  prend  progressivement de l’ampleur (Chersich et Wright, 2019). 

Le changement climatique a un impact sur une grande partie de la  population, dans différentes zones géographiques et avec différents types  de  menaces  pour  la  santé  publique  (Cianconi,  Betrò,  et  Janiri,  2020). 

Certaines  menaces  sont  relativement  courtes  et  directes (par  exemple,  vagues de chaleur, tempêtes, inondations, incendies de forêt), tandis que  d’autres – plus longues, mais leur impact sur la santé est indirect, à travers  les systèmes socio‐écologiques (par exemple, les pertes agricoles, évolution  des modèles de maladies infectieuses) et changements dans la structure  sociale (par exemple, migration humaine et conflits communautaires) . 

Le  changement  climatique  est  surveillé  par  le  Groupe  d’experts  intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce groupe, créé en  1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale et le Programme des  Nations Unies pour l’Environnement, vise à évaluer de manière objective et  transparente  les  informations  scientifiques,  techniques  et  socio‐

économiques pertinentes pour comprendre la base scientifique du risque  de changement climatique causé par l’activité humaine, les effets potentiels  induits  par  le  changement  climatique  et  les  options  pour  atténuer  et 

s’adapter à ces effets. Le GIEC a présenté les résultats de la recherche  scientifique et a conclu que : 

‒ les 15 années les plus chaudes au niveau mondial ont été enregistrées  au cours des deux dernières décennies, les années 1998 et 2005 étant  extrêmement chaudes ; 

‒ la température en Europe a augmenté d’environ 1°C, soit plus que le  taux mondial de 0,75°C ; 

‒ la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère dépasse  actuellement les valeurs enregistrées au cours des 650.000 dernières  années, et les prévisions indiquent une augmentation sans précédent ; 

‒ d’ici 2100, la température globale augmentera de 1 à 6,3°C, et le  niveau de l’océan de la planète augmentera de 19 à 58 cm ; 

‒ la  fréquence  d’occurrence  et  l’intensité  des  phénomènes  météorologiques  extrêmes  (tempêtes,  tornades,  ouragans)  se  sont  intensifiées ; 

‒ les modèles climatiques régionaux et des précipitations ont changé  (vagues  de  chaleur,  sécheresses,  inondations)  mais  les  tendances  indiquent une augmentation progressive dans les années à venir ; 

‒ la diminution de l’épaisseur et l’expansion des glaciers de l’Arctique  (de 40% au cours des 30 dernières années) et la possibilité de leur  disparition complète d’ici 2100 ; 

‒ le retrait des glaciers des zones montagneuses (Alpes, Himalaya,  Andes) et la possibilité de disparition de plus de 70% des glaciers  continentaux ; 

‒ développement de mutations dans les biosystèmes : floraison précoce  de  certaines  espèces  végétales,  disparition  de  certaines  espèces  d’amphibiens, etc. (Solomon et al., 2007). 

Le rapport recommande la nécessité d’établir des politiques et des  mesures pour réduire  les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde  de  carbone, méthane, protoxyde d’azote, hydrofluorocarbures, perfluorocarbures,  hexafluorure de soufre – réglementés par le protocole de Kyoto), car en  l’absence  de  telles  mesures  la  température  mondiale  est  extrêmement  élevée. Limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale, avec  un maximum de 2°C au‐dessus de la valeur préindustrielle jusqu’en 2100,  nécessite de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 d’au  moins 50% par rapport au niveau actuel (Solomon et al., 2007). 

L’un des dix principaux effets, causés par le changement climatique  avec  un  impact  sanitaire et  déclaré  par  l’OMS,  sont  les  températures 

extrêmes. Cet effet peut également affecter gravement la santé, provoquant  un stress thermique (hyperthermie), ce qui contribue à une mortalité accrue  due aux maladies cardiovasculaires et respiratoires (English et al., 2009 ;  Gabriel et Endlicher, 2011 ; IPCC, 2007b ; Sanderson et al., 2017 ; Solomon et  al., 2007).  

Le changement climatique mondial est susceptible de s’accompagner  d’une augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur. 

À long terme, en raison du changement climatique, la population sera  probablement moins sensible aux températures extrêmes en raison d’une  meilleure santé, d’une adaptation aux nouvelles conditions climatiques. 

Dans le même temps, la population vieillit et le nombre de personnes âgées  sensibles aux températures extrêmes augmentera (Kovats et Hajat, 2007).  

Les retards dans la réponse au changement climatique mettent en  danger la vie humaine et les moyens de subsistance (Chersich et Wright,  2019 ;  Cianconi  et  al.,  2020).  Le  changement  climatique  peut  causer  directement  et  indirectement  des  pathologies  physiques  et  mentales  humaines (Cianconi et al., 2020). 

Le phénomène du changement climatique, le réchauffement climatique  Le changement climatique a un impact significatif sur le bien‐être  humain. Selon l’analyse d’impact, réalisée dans un certain nombre de pays  européens, ainsi que les recherches financées par l’UE et l’OMS‐EURO, le  changement climatique influence l’épidémiologie de nombreuses maladies  et  conditions  de santé. Cette  évaluation  est  également  étayée  par  des  rapports de l’OMS et du GIEC décrivant l’impact négatif du changement  climatique sur la santé humaine (Barnett, 2007 ; IPCC, 2007a ; Solomon et  al., 2007 ; OMS, 2009). 

Le  changement  climatique  affectera  la  santé  humaine  à  la  fois  directement, se manifestant par les effets physiologiques de la chaleur et du  froid, de la pollution de l’air et de l’eau, et indirectement, en modifiant les  comportements  humains  (migration  forcée,  plus  de  temps  passé  à  l’extérieur), en augmentant la fréquence des maladies avec transmission  alimentaire ou par des vecteurs, ou autres effets du changement climatique,  comme les inondations. Les conséquences du changement climatique se  manifestent également par l’augmentation du taux de morbidité et de  mortalité humaines générales, en  augmentant  l’incidence  des maladies  transmissibles (entérite  et  colientérite,  dysenterie,  salmonellose)  et  non 

transmissibles  (du  système  circulatoire,  système  nerveux,  système  respiratoire et tumeurs). Au cours des dernières décennies, certains de ces  impacts ont été exacerbés en Europe (Ebi, Kovats, et Menne, 2006 ; English  et al., 2009 ; Onozuka et Hagihara, 2015 ; Oudin Åström, Bertil, et Joacim,  2011 ; PNUD, 2010). 

On  considère  que  le  phénomène  du  réchauffement  climatique  a  contribué  à  une  augmentation  de  la  température  moyenne  mondiale  pouvant atteindre 9°C sur une période d’environ 20 000 ans. Selon les  experts, pendant le réchauffement climatique, environ 5 milliards de tonnes  par an de CO2 et d’autres gaz à effet de serre, y compris le méthane le plus  dangereux, ont été rejetés dans l’atmosphère. La température moyenne  mondiale a augmenté d’environ 0,025°C tous les 100 ans (Mărculescu,  2017). 

Le réchauffement climatique cause des dommages matériels dans les  domaines les plus divers de la vie sociale. Les journées chaudes sont un  véritable défi pour la population. Nous nous dirigeons sans aucun doute  vers une augmentation continue des températures et les étés deviendront  de plus en plus chauds. Ainsi, au milieu du siècle, la chaleur excessive sera  la norme pour la zone européenne. Le réchauffement climatique semble  bien plus avancé qu’on ne le pense et est bien plus dangereux qu’on ne le  dit – pour l’homme, sa santé et sa qualité de vie. 

Les effets du réchauffement climatique les plus largement médiatisés  sont :  élévation  lente,  mais  régulière  du  niveau  de  la  mer,  fréquence  croissante des extrêmes climatiques, fonte progressive des glaciers et des  calottes glaciaires, extinction de nombreuses espèces, impact significatif sur  la santé humaine et animale (Croitoru, 2019). 

Le phénomène du réchauffement climatique génère de vives disputes  sur l’explication de ses causes. L’opinion dominante appartient au Groupe  d’experts intergouvernemental des Nations Unies sur l’évolution du climat  (GIEC),  qui soutient que  le réchauffement climatique  résulterait  d’une  augmentation de la concentration de gaz à effet de serre anthropiques dans  la seconde moitié du 20e siècle (Solomon et al., 2007). 

L’ampleur du défi est immense, mais les interventions politiques  n’ont  jusqu’à  présent  pas  réussi  à  créer  les  changements  drastiques  nécessaires pour éviter cette crise. Préoccupés par les risques sanitaires du  changement climatique, de nouveaux groupes de santé ont vu le jour pour  soutenir cette cause, sensibiliser, accumuler des données de recherche et  influencer  les  politiques  publiques.  Cependant,  il  y  a  eu  moins  de 

discussions  sur  le  rôle  des  médecins  individuels,  en  particulier  des  médecins de famille, pour relever ce défi.  

Réalités du réchauffement climatique en République de Moldavie 

Le climat de la République de Moldavie est modérément continental  – hiver court et doux avec peu de neige, été long et chaud et avec des quantités  insignifiantes  de  précipitations,  qui  tombent  principalement  pendant la période chaude de l’année sous forme d’averses de pluie à court  terme. En même temps que les parties positives du climat (longue période  chaude de l’année, hiver doux, abondance de soleil et de chaleur), il y a  aussi  des  moments  négatifs :  temps  sec  et  forte  variabilité  du  temps  (METEO, 2018). 

Le phénomène  du  réchauffement  climatique affecte  également  la  République de Moldavie (PNUD, 2010 ; Korobov et Nikolenko, 2004), les  pires conséquences étant enregistrées en 2007 (Cazac, Boian et Mironov,  2007). En République de Moldavie, l’été très chaud de 2007 est considéré  comme  la  période  la  plus  chaude  de  l’histoire  des  observations  instrumentales, lorsque les records pluriannuels de température de l’air ont  été dépassés non seulement en été mais aussi en hiver et au printemps  (Korobov, Overčenko et Terinte, 2009). 

Les températures mensuelles moyennes les plus chaudes sont juillet  et août, les réchauffements les plus intenses sont  ≥25°C ; les températures  maximales absolues (mensuelles ou annuelles), sont celles qui ont dépassé  +30°C (jours tropicaux) et même plus (≥33°C, journées chaudes), et les  températures minimales nocturnes sont celles de  ≥20°C (nuits tropicales)  (METEO, 2018). 

En été 2007, sur le territoire de la République de Moldavie, le nombre  de jours extrêmement chauds, déterminé par la température apparente,  était très élevé et a augmenté pendant la période juillet‐août jusqu’à 20  jours (Overcenco et Pantea, 2012). L’effet direct de la chaleur au cours de  l’été  2007  a  conduit  à  environ  200  décès  supplémentaires  à  Chișinău  (Overcenco, 2014). 

Les valeurs de  température apparente  à l’été 2007  ont atteint le  premier degré de prudence lorsque, avec une exposition au soleil et une  activité physique prolongée, de la fatigue peut survenir et une activité  continue dans de telles conditions peut entraîner des crampes de chaleur. 

Le  temps  chaud  persistant  établi  depuis  longtemps  a  contribué  à 

l’accumulation de chaleur et, par conséquent, a entraîné une augmentation  du nombre de jours d’inconfort visible (Croitoru et al., 2013). 

La recherche sur les températures extrêmement élevées de l’air en  Moldavie confirme non  seulement  le  réchauffement  général du  climat  régional, mais démontre également la nature « extrême » du réchauffement,  exprimée en augmentant le nombre de températures extrêmement élevées  pendant la période chaude de l’année, une augmentation plus avancée est  également  caractéristique  pendant  la  nuit.  Au  cours  des  35  dernières  années, il y a eu une augmentation statistiquement vraie de tous les indices  de chaleur étudiés, mais la plus forte augmentation a été le nombre de nuits  chaudes et de jours « chauds ».  

Vulnérabilité de la population à la canicule 

La  vulnérabilité  au  changement  climatique  est  la  mesure  dans  laquelle  un  système  est  affecté  par  les  stimuli  liés  au  climat  et  leur  incapacité à y faire face (IPCC, 2007a). 

Les effets des vagues de chaleur sur la santé résultant d’un certain  nombre de facteurs peuvent se manifester dans tous les groupes d’âge de la  population. Cependant, les jeunes enfants et les personnes âgées sont plus  vulnérables aux températures extrêmes, mais aussi les personnes souffrant  de maladies chroniques (Croitoru et al., 2015 ; Sidorov et al., 2012). 

Pendant la chaleur anormale, la catégorie le plus significative de  personnes  à  risque  de  mort  sont  les  personnes  âgées.  Avec  l’âge,  la  résistance du corps aux températures élevées diminue ; la sensation de soif  apparaît plus tard, le nombre de glandes sudoripares diminue, le processus  de  transpiration  diminue.  La  population  âgée  souffre  souvent  de  pathologies concomitantes, de troubles physiques et cognitifs et nécessite  l’administration de plusieurs médicaments (Kovats et Hajat, 2007).  

Les enfants et les bébés sont sensibles à l’action des températures  élevées, car les processus métaboliques à cet âge diffèrent du métabolisme  des adultes. La température ambiante à laquelle ils se trouvent et le volume  de liquides consommés dépendent des personnes qui en prennent soin. 

Pour cette raison, les informations et recommandations pour les enfants et  les bébés sont adressées aux adultes qui prennent soin d’eux (Kovats et  Hajat, 2008). 

Toutes les maladies chroniques présentent un risque d’exacerbation  pendant la canicule ou peuvent même aboutir à la mort, et comme les  maladies chroniques sont plus fréquentes chez les personnes âgées, c’est  une  autre  cause  qui  augmente  les  risques  dans  des  conditions  de  températures  extrêmes.  Certaines  formes  nosologiques  présentent  un  risque  plus  élevé.  Ceux‐ci  comprennent,  en  particulier,  les  troubles  mentaux,  la  dépression,  le  diabète,  les  maladies  pulmonaires,  cardiovasculaires et cérébrovasculaires, les infections, la fièvre, la gastro‐

entérite, les dermatites (Ebi et al., 2006 ; Kovats et Hajat, 2008). 

Toute maladie qui nécessite la capacité du cœur à augmenter la  fréquence  cardiaque,  par  exemple,  les  maladies  cardiovasculaires,  augmente la vulnérabilité du corps au coup de chaleur et aux températures  élevées de l’air atmosphérique. Par exemple, les dommages aux vaisseaux  périphériques,  qui  sont souvent  observés chez les  patients  atteints  de  diabète ou d’athérosclérose, peuvent augmenter le risque de dommages  thermiques graves, car dans de telles situations, la vascularisation de la  peau est difficile. La diarrhée ou une maladie fébrile, en particulier chez les  enfants,  et  une  insuffisance  rénale  ou  une  altération  de  l’échange  de  substances peuvent  augmenter le  risque  de  morbidité  et de  mortalité  dépendant de la chaleur, car ces états causent une perte hydrique et une  déshydratation considérable. Les affections chroniques avec un impact sur  le nombre et/ou la fonction des glandes sudoripares, telles que le diabète, la  sclérodermie  et  la  fibrose  kystique,  peuvent  augmenter  le  risque  d’hyperthermie et d’insolation.  

De même, les maladies ou conditions qui immobilisent le patient et  impliquent  l’alitement  et  limitent  les  possibilités  de  libre‐service  augmentent également le risque d’hyperthermie. Cela s’explique par le fait  que la personne est moins susceptible de changer sa position corporelle et  son comportement afin de réagir correctement dans des conditions chaudes  (Ebi et al., 2006 ; Glass et al., 2015). 

Les effets de la canicule sur la santé de la population 

Quelques  exemples  de  facteurs  qui  pourraient  servir  de  critères  d’évaluation des conséquences de la canicule sur la santé de la population  sont : le nombre de décès supplémentaires, le niveau de morbidité en  dynamique, la qualité de vie, la  qualité et les conditions  des services 

médicaux, les conditions de travail, la formation, l’éducation, etc. (English  et al., 2009 ; Gu et al., 2014 ; IPCC, 2007a ; Sanderson et al., 2017). 

Comme  conséquences  probables  du  changement  climatique,  les  tendances suivantes sont susceptibles de se produire : le nombre de cas  d’infections  intestinales,  qui  ont  une  manifestation  saisonnière  considérable, avec un enregistrement régulier dans de nombreux pays ces  dernières années ; résurgence de maladies (paludisme, fièvre jaune, etc.) ; la  fluctuation  exprimée  de  la  morbidité  quotidienne  et  hebdomadaire ;  changer la fréquence et la nature des hospitalisations dans les conditions  des étés plus chauds ; modifier les évaluations qualitatives et quantitatives  des prévisions de morbidité, de traumatisme et de morbidité, (Gabriel et  Endlicher, 2011 ; Gasparrini et al., 2017 ; Gu et al., 2014 ; Martin‐Latry et al.,  2007 ; Oudin Åström et al., 2011). 

L’effet  des  températures  élevées  sur  la  mortalité  constitue  une  menace sérieuse pour la santé publique (Díaz et al., 2005 ; Vardoulakis et  Heaviside,  2012 ;  Worfolk,  2000).  La  canicule  peut  affecter  la  santé  humaine,  se  manifestant  par  les  effets  physiologiques  de  la  chaleur  (maladies  du  système  circulatoire :  hypertension,  athérosclérose,  cardiopathie ischémique, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque,  myocardite, etc. ; maladies du système respiratoire : pneumonie, bronchite)  (Gabriel et Endlicher, 2011 ; Gasparrini et al., 2017 ; Gu et al., 2014 ; Martin‐

Latry et al., 2007 ; Oudin Åström et al., 2011).  

Chaque année, un grand nombre d’hospitalisations et de décès sont  associés à une exposition à des températures ambiantes élevées (Corobov et  Opopol,  2010 ;  Gabriel  et  Endlicher,  2011 ;  Martin‐Latry  et  al.,  2007). 

L’Organisation  mondiale  de  la  santé  estime  que  le  processus  de  réchauffement  climatique  est  à  l’origine  du  décès  annuel  de  150  000  personnes et de la maladie de 5 millions de personnes supplémentaires en  raison  de  vagues  de  chaleur  ou  de  diverses  catastrophes  naturelles  déclenchées par ce processus (Solomon et al., 2007). En moyenne, il y a  environ 400 décès aux États‐Unis chaque année, directement liés à la chaleur,  avec le taux de mortalité le plus élevé parmi les personnes âgées de 65 ans et  plus (Solomon et al., 2007). L’augmentation de la fréquence et de la gravité  des vagues de chaleur entraîne des pertes en vies humaines mais aussi une  grave aggravation de la maladie (Solomon et al, 2007 ; OMS, 2009). 

Le temps chaud peut gravement affecter la santé, étant souvent des  facteurs agressifs qui perturbent l’équilibre général du corps, provoquant  du stress chez de nombreuses personnes, asthénie physique et nerveuse, 

migraines, insomnie, surmenage physique et intellectuel, évanouissements,  déshydratation, fatigue, brûlures, etc. Tout extrême stress le corps, qui ne  peut pas s’adapter à la situation. La chaleur est plus difficile à supporter  dans les premiers jours de chaleur, car le corps n’est pas habitué aux  températures élevées ; si les températures sont élevées à la fois le jour et la  nuit pendant plusieurs jours consécutifs ; lorsque l’humidité de l’air est  élevée (Sănătatea, s.d.).  

L’influence des températures extrêmement élevées sur le corps humain  Le temps chaud peut gravement affecter la santé, étant souvent des  facteurs agressifs qui perturbent l’équilibre général du corps, déclenchant  le stress, asthénie physique et nerveuse, migraines, insomnie, surmenage  physique et intellectuel, évanouissements, déshydratation, fatigue générale,  brûlures, éruptions cutanées et augmentation de l’incidence des infections  intestinales, augmentation de l’incidence des maladies non transmissibles  (système cardiovasculaire, système nerveux central, y compris troubles  mentaux,  maladies  de  la  peau,  etc.)  chez  de  nombreuses  personnes  (Sănătatea, s.d.). 

Les vagues de chaleur de l’été 2003 ont fait plus de 70.000 morts  (Robine et al., 2008). En été 2007, en Roumanie, plus de 60 décès sont  attribuables à une chaleur excessive, environ 1.000 personnes ont eu besoin  d’une aide médicale d’urgence et les services d’urgence ont enregistré plus  de 20.000 cas de demandes d’assistance d’urgence (OMS, 2011). En juin  2008 en Roumanie, la canicule a provoqué 187 cas nécessitant une aide  médicale, dont 139 à Bucarest. La canicule de 2010, compliquée par les  incendies, a entraîné une augmentation de la mortalité en Russie. Les jours  où les températures maximales augmentaient, la mortalité dépassait 44  mille cas. Par la suite, l’été anormalement chaud de 2010 a causé environ  56.000 morts en Fédération de Russie, étant l’année la plus chaude de  l’histoire  des  observations  météorologiques  (depuis  1981)  dans  l’hémisphère nord (Dole et al., 2011 ; Klein Tank, Zwiers, et Zhang, 2009). 

L’étude  des  effets  des  températures  chaudes  contribue  à  la  compréhension  des  mécanismes  physiopathologiques  des  effets  de  la  chaleur  sur  le  corps  humain,  qui  sert  de  base  à  l’argumentation  des  mesures d’adaptation avancées dans les structures de santé publique. 

Des recherches menées en République de Moldavie, sur la base de la  canicule de l’été 2007, ont montré qu’il existe une corrélation significative 

entre  les  cas  de  décès  excessifs  avec  les  températures  maximales  et  minimales  et  avec  les  indices  biométéorologiques.  L’augmentation  des  températures  minimales  (nocturnes)  a  le  plus  grand  effet  sur  l’augmentation de la mortalité de la population. Le traitement statistique  du lien des décès excédentaires dus à la température de l’air a montré que  la population urbaine est plus sensible à la chaleur excessive en raison de  l’accumulation  prononcée  de  chaleur  par  les  bâtiments  urbains  et  les  grandes surfaces pavées, qui créent des « îlots de chaleur ». Les relations  identifiées sont plus prononcées chez les femmes, elles sont donc les plus  sensibles à la température élevée de l’environnement. La résistance du  corps humain à la chaleur diminue avec l’âge, les plus sensibles à la chaleur  sont les personnes âgées. Un pourcentage écrasant de décès en excès est dû  à des maladies du système circulatoire (Croitoru et al., 2015).  

Avec l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de  chaleur,  en  raison  du  changement  climatique,  il  y  a  une  tendance  à  augmenter le nombre de bâtiments consommateurs d’énergie qui doivent  être artificiellement refroidis. Ainsi, nous devons construire des maisons et  des villes plus fraîches, plus durables et plus économes en énergie (Kovats  et Hajat, 2007). 

Actuellement, lorsque le réchauffement climatique devient un fait  incontestable,  il  est  nécessaire  d’estimer  toutes  les  conséquences  des  manifestations  de  ce  phénomène  et  de  définir  les  mesures  optimales  d’intervention et d’adaptation. 

Actuellement, lorsque le réchauffement climatique devient un fait  incontestable,  il  est  nécessaire  d’estimer  toutes  les  conséquences  des  manifestations  de  ce  phénomène  et  de  définir  les  mesures  optimales  d’intervention et d’adaptation. 

Dans le document ET DÉVELOPPEMENT DURABLE  (Page 85-102)