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Il faut chercher le passé dans le monde présent.

Dans le document Questions complémentaires de sociologie (Page 60-69)

Promenade des Anglais (Nice)

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Jetée de la Chapelle (Arcachon)

http://leonc.free.fr/chapelle/chap15.htm http://leonc.free.fr/chapelle/chap12.htm

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Jetée de Courseulles-sur-Mer (Calvados)

Jetée de Brighton (Angleterre)

Jetées et promenades sont des aménagements qui partagent des traits communs. Lesquels ? ……… ……… ……… ……… ……… ………

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Un casino ? Ce qu’on y fait ?

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Hôtel Royal Barrière à Deauville

Colonie de vacances Notre-Dame du Bonsecours (La Guérinière, Vendée)

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Hôtels, colonies de vacances et tours à appartements sont des aménagements qui partagent des traits communs. Lesquels ?

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Mais jetées, promenades, casinos, hôtels, colonies de vacances, tours à appartements, se distinguent aussi sous d’autres aspects. Lesquels ?

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L’aménagement des bords de mer a donc figé le passé et des préoccupations portées par ceux qui nous ont précédés.

D’importants travaux d’aménagement urbanistique ont été réalisés : des stations balnéaires ont été créées de toutes pièces, avec des préoccupations variables selon les époques.

Un exemple : Malo-les-Bains (Nord)

Villas malouines, patrimoine balnéaire L’histoire de la station balnéaire de Malo-les- Bains commence en fait le 18 mars 1858 quand la ville de Dunkerque vend à Gaspard Malo les dunes dites de l’Est représentant une superficie de 641 hectares. Dans un pre- mier temps, l’homme d’affaires cherche à

rentabiliser son acquisition par diverses plan- tations, oyats, luzerne, pins et saules, mais cette entreprise est contrariée par les condi- tions climatiques locales.

Après cet échec, la création en 1867 d’un nouveau casino-hôtel offre des perspectives de développement prometteuses, notamment l’avènement d’une station balnéaire, et incite

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Malo à se lancer dans des opérations de lotis- sement. Mais les débuts sont difficiles, en particulier en raison du coup d’arrêt à la vente des terrains, occasionné par la guerre de 1870-71. En fait, l’urbanisation du front de mer ne s’accélère que dix ans plus tard. L’ère des promoteurs

À partir de 1880, les promoteurs Hamoir et Wagner rachètent à Gaspard Malo de vastes espaces de dunes vierges y compris sur le front de mer et, en moins de trois ans, deux cents « chalets » sont construits après des campagnes publicitaires alimentées par des journalistes et auteurs parisiens célèbres, tels Edmond About, Francisque Sarcey ou Henry Bauer, qui, les premiers, séduits par ce site exceptionnel, se font construire des villas. À ce titre, ils peuvent être considérés comme les véritables pionniers de la station bal- néaire. Cependant, cet engouement parisien est de courte durée et cède rapidement la place à celui des notables de la région.

Ainsi, dès 1894, la villa d’About (Marmaille) est rachetée par Antoine Repaire, directeur d’une usine d’Haulchain, celle de Bauer (Marguerite) est acquise par Arthur Hugot, fabricant de sucre à Lens, et M. Duriez de Quillacq, fabricant de sucre à Bourbourg, reprend celle de Sarcey (Les Flots). Quant à la villa Les Moineaux, construite sur les plans de Viollet-le-Duc et propriété du cé-

lèbre chirurgien Georges Félizet, elle passe en 1914 aux mains d’un entrepreneur en tein- turerie de Roubaix. D’après le plan établi en 1894, une trentaine de villas se partagent la bande de terrain située entre la rue Belle- Rade et la propriété Félizet, et de nouvelles constructions apparaissent dans les espaces vacants à l’intérieur de ce front.

L’aménagement de l’espace public

Mettre en valeur la plage, tel était aussi l’enjeu en cette fin du XIXe siècle, pour atti- rer les visiteurs et les estivants et favoriser les initiatives privées. Dès 1885, la ville de Dunkerque fait construire une digue prome- nade sur la portion du littoral qui lui appar- tient, face au Kursaal. Celle-ci est prolongée sur le territoire de Rosendaël pour s’étendre en 1891 sur une longueur de 700 mètres et atteindre la rue de Flandre en 1896. Quand est créée la commune de Malo-les-Bains (1891), la nouvelle municipalité, soucieuse de préserver la qualité de l’espace public et d’assurer un meilleur ensoleillement de la promenade, décrète, pour toute construction en front de mer, une servitude imposant une terrasse de dix mètres de profondeur.

Des architectes réputés

Malo-les-Bains devient ainsi un lieu de villé- giature très prisé par les classes aisées et les

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nouveaux propriétaires, qui disposent de gros moyens, font appel à des architectes réputés, lillois pour la plupart. C’est ainsi que le front de mer devient une vitrine de l’architecture régionale. Les architectes les plus actifs sem- blent être Baert et Boidin, associés à Louis Gilquin qui, de 1885 à 1895 construisent une vingtaine de villas et chalets. À noter qu’ils sont également les auteurs des Bains Dun- kerquois (1895). Leur réalisation la plus spectaculaire est certainement la villa Saint- Pierre, construite pour le propriétaire d’une

teinturerie lilloise, aujourd’hui disparue et se trouvant à l’emplacement de l’actuel im- meuble Miramar. Autre architecte de renom qui intervient à Malo-les-Bains : Léonce Hainez, connu pour avoir réalisé à Lille l’Institut Pasteur et le théâtre Sébastopol. Citons encore Gustave Goris (villa Faid- herbe) ou Jules Potier dont sa demeure per- sonnelle, la villa Cécile, construite en 1897 au 23 rue Belle-Rade, est un des fleurons de la station balnéaire.

Patrick Odone, « Villas malouines, patrimoine balnéaire », http://www.communaute-urbaine- dunkerque.fr/fr/territoire/histoire-du-territoire/villas-malouines-patrimoine-balneaire/index.html, consulté le 08/09/2015

Un ouvrage dirigé par Bernard Toulier (2010, Architecture et urbanisme. Villégiature des

bords de mer. XVIIIe- XXème siècle, Paris, Editions du patrimoine) propose un regard histo-

rique sur l’architecture des villes balnéaires. En voici le résumé, tel que proposé en qua- trième de couverture.

La mode de la villégiature thermale est lancée à la fin du 18e siècle par les Anglais et s’étend très vite aux stations balnéaires dans toute l’Europe : les aristocrates se prennent d’un véritable engouement pour ces séjours à la fois ludiques et thérapeutiques.

Au 19e siècle, l’essor de l’aménagement du littoral est fulgurant et ne cesse de croître jusqu’aux années 1930. Jetées, digues, esplanades, promenades plantées, « mails » et avenues facilitent l’accès et la promenade au sein de stations balnéaires entièrement aménagées pour le bien-être des estivants : établissements de bains et de santé, courts de tennis, hippodromes, golfs, sports nautiques mais aussi musées, casinos, théâtres, cafés, opéras, lieux de cultes… On érige de somptueuses villas, des folies luxueuses et des hôtels fastueux agrémentés de jar- dins sophistiqués et luxuriants.

Puis, avec les congés payés en 1936, la villégiature se démocratise et les villes multiplient alors les hôpitaux, sanatoriums, campings et colonies de vacances. Eclectisme, originalité, pit- toresque, brio, mais aussi confort et soin caractérisent les édifices, du plus modeste au plus ex- travagant et du plus fonctionnel au plus inventif.

L’essor de la villégiature a donné naissance à une architecture et un urbanisme qui sont bien davantage qu’un style : c’est un esprit, un mode de vie, voire un modèle de société.

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Qui a introduit l’idée de passer du temps au bord de la mer ?

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Quand l’aménagement des bords de mer débute-t-il ?

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Qui met en œuvre les projets urbanistiques ?

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Les premiers projets sont empreints de certaines préoccupations qui ont émergé à la fin du 18e siècle et qui se sont généralisées dans les décennies qui ont suivi. Quelles sont ces pré- occupations ?

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La fréquentation des bords de mer a connu plusieurs étapes. Lesquelles ?

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4.- Les tenues et les accessoires balnéaires

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