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Chasséen ancien/Saint-Uze (ensemble 6)

Cet ensemble dont l’insertion chronologique demeure en discussion fournit un corpus tout à fait réduit, avec une vingtaine d’ossements identifiés, principalement des restes de caprinés (Tableau 27). Des vestiges brûlés sont présents aux alentours du foyer F28 (Buard 2007, fig. 95), tandis que cinq dents de chute de caprinés ont été observées dans les bandes 16-17.

Parmi les cinq unités de collage identifiées, deux liaisons s’effectuent avec l’ensemble 5, une autre avec l’ensemble 7. Toutes trois sont recensées dans les mètres NO/14-15, suggérant dans ce secteur quelques interférences stratigraphiques entre des décapages directement superposés, certainement liées à la présence d’empierrements.

Chasséen moyen (ensemble 5, 4000-3800 av. J.-C.)

Le matériel consiste comme précédemment en de nombreuses esquilles osseuses indéterminées, d’où un poids moyen global d’à peine 1g et un taux d’identification au niveau de l’espèce, du genre ou de la catégorie d’espèces (caprinés) qui ne dépasse pas 10% du nombre total des restes. Le contenu de cet ensemble se distingue de celui du Chasséen ancien/Saint-Uze (ens. 7), par une contribution bien moindre des caprinés qui se fait au profit du bœuf et des suidés (Tableau 27). Cette différence est délicate à interpréter, compte tenu de la faiblesse des effectifs. Il faut néanmoins souligner la présence, dans un même m2 (N15), de plusieurs éléments d’un même maxillaire appartenant à un boeuf âgé entre 2 et 3 ans. La dislocation du maxillaire a sans aucun doute eu tendance à accentuer le rôle de cet animal, en termes d’effectif en tout cas. Dans cet ensemble, les restes de boeuf se répartissent en fait en deux zones, avec la découverte également de divers ossements de veau en JK/15-17. Pour la première fois, une dent de lait de chute a été attribuée au bœuf. En ce qui concerne les caprinés, ils fournissent la presque totalité des dents de chute, à l’instar de ce qui s’observe dans les ensembles 7 et 6. La chèvre est pour la première fois attestée aux côtés du mouton. Les suidés sont essentiellement représentés par des dents et des fragments de mâchoires. D’après l’état d’éruption et d’usure dentaire (Habermehl 1975), ces vestiges se rapportent à trois sujets au minimum, soit un jeune âgé entre 1 et 2 mois, un autre âgé d’environ 6 mois et un troisième ayant un an environ.

Quant à la faune sauvage, elle est discrète mais témoigne ici aussi d’une certaine diversité taxinomique. Le blaireau, la martre et le lièvre sont à nouveau présents, tandis que l’ours fait sa première apparition. Un fragment de crâne paraît se rapporter à un canard du genre Anas, à l’instar de ce qui a été observé dans l’ensemble 7.

Pour la seconde et dernière fois au sein de la séquence supérieure, un fragment de bois de cervidé pesant moins d’un gramme a été identifié. Le fait qu’il soit issu du même mètre que celui de l’ensemble 7 (S16), du décapage directement sus-jacent et qu’il soit lui aussi calciné, indique à notre avis la possibilité d’un déplacement vertical pour l’une des deux pièces.

Les restes brûlés ont été reconnus principalement en LP/16-17, soit aux environs des foyers F19 et F24 (Buard 2007, fig. 94). Un tiers des stigmates a néanmoins été observé dans les bandes ST, alors qu’aucune structure de combustion n’y a été relevée. Plusieurs vestiges, dont l’un d’eux mesure 3 cm de long, portent les marques de leur passage dans un tube digestif, signe de la fréquentation du site par un grand carnivore (pl. 1, n°7). De tels stigmates ont été pressentis dans d’autres niveaux mais jamais de façon aussi claire.

A propos des quelques remontages observés dans ce niveau, deux méritent notre attention. Le premier mobilise deux fragments de canine d’ours trouvés dans deux mètres contigus (O16 et P16), l’un issu de l’ensemble 5, l’autre de l’ensemble sus-jacent (ens. 4). La seconde liaison s’établit entre les ensembles 5 et 6 et concerne les deux moitiés d’un radius de blaireau (O14 et 15). Cet animal enregistre également en M15 un appariement entre deux mandibules appartenant à un vieil individu, et une connexion possible entre un fragment d’humérus et le radius évoqué ci-dessus. La présence d’empierrements explique à notre avis à nouveau ces interférences. La séparation entre les ensembles

5 et 6 n’a du reste pas toujours été évidente à la fouille. En 2007, J.-F. Buard proposait du reste de les considérer comme deux moments d’une même occupation.

Certains éléments rapprochent cet ensemble des deux précédents (7 et 6), mais aussi du suivant (4).

Les caprinés témoignent une fois encore de leur présence sur pied dans l’abri.

NMB (ensemble 4, 3800-3650 av. J.-C.)

Cet ensemble a livré 670 restes, en majorité des esquilles indéterminées (Figure 68 et Figure 69). La tendance observée précédemment tend à perdurer, à savoir une présence du bœuf toujours plus forte (Figure 70). A propos des suidés, c’est la première fois que nous attribuons un élément à une forme précise, dans le cas présent au sanglier (Sus scrofa). Il s’agit de l’extrémité distale d’un radius non épiphysé dont le diamètre transverse distal (DTD) est supérieur à 40 mm. Cette valeur entre en fait parfaitement dans les marges de variation enregistrées pour le sanglier dans les couches du Néolithique ancien et moyen de la grotte du Gardon (Chiquet et Chaix 2007, Chiquet à paraître), du NMB de Clairvaux la-Motte-aux-Magnins V (Chaix 1989). Elle dépasse largement celles dont on dispose pour le porc à la même époque dans la région des Trois-Lacs (Chiquet 2012), voire un peu plus tard à Chalain (Arbogast 1997).

La faune sauvage dont la contribution peut paraître négligeable, se montre à nouveau diversifiée, avec la présence de plusieurs carnivores (martre, blaireau, ours, renard), du castor et du lièvre. Parmi ces taxons, seule la martre porte les traces indubitables de son exploitation par l’homme. Ce mustélidé est représenté par une mandibule sur laquelle sont clairement visibles des stries faites au silex lors de l’écorchage de l’animal (pl. 1, n°8).

Des stries de décarnisation ont également été répertoriées sur la branche montante d’une mandibule de capriné et un fragment de côte.

Un peu moins d’une centaine d’esquilles brûlées ont été repérées. La plupart des atteintes sont superficielles. Une cinquantaine de restes se distribuent en ST/15-17, avec un maximum en S/16. Les autres sont localisés dans les secteurs centraux LP/16-17, soit également vers le fond. Ces divers éléments sont peut-être en liaison avec des foyers aujourd’hui disparus comme semble le suggérer la présence de galets chauffés et d’un lambeau de foyer (Buard 2007, fig. 86, F22). Ces brûlures superficielles peuvent également découler de la mise à feu de fumiers. Le parcage de bétail semble en tout cas attesté par quelques dents de chute appartenant principalement au bœuf (Figure 72) et reconnues surtout dans les mètres LMN/15-16. La découverte de la majeure partie de l’outillage osseux dans ce niveau (Ozainne ce volume) est sans aucun doute en relation avec une occupation humaine de l’abri qui s’accompagne de certaines activités, comme en témoigne du reste la trace d’écorchage observée sur une mandibule de martre. Aucun aménagement autre qu’un lambeau de foyer n’est par contre associé à ce niveau.

Néolithique final, phase inférieure (ensembles 3.2 et 3.3, 3500-3150 av. J.-C.)

Parmi les presque 700 restes osseux attribués à cet horizon, une petite cinquantaine a été identifiée.

Malgré les très faibles effectifs, il semble que les suidés s’imposent cette fois en nombre de restes et cela se produit au détriment du bœuf (Tableau 27 et 5).

Les restes de suidés sont très fragmentaires - le plus gros pèse à peine 7 g - et issus essentiellement d’animaux en cours de croissance, voire même de sujets mort-nés. La présence de ces derniers et de deux dents de chute est à notre avis à mettre en relation avec le maintien de sujets domestiques au sein de la cavité. Des stries de décarnisation visibles sur un fragment de scapula et une vertèbre thoracique témoignent de la consommation de ces animaux. Une phalange proximale de bœuf totalement épiphysée porte également la trace évidente d’un coup, certainement en vue d’en exploiter la moelle.

Cette espèce a également livré plusieurs restes pouvant appartenir à un individu âgé d’environ un an, c’est-à-dire mort durant les beaux jours. Les restes de caprinés sont presque uniquement des dents ou fragments de dents isolées ou alors des dents de chute (Figure 70).

Les mammifères sauvages ayant pu faire l’objet d’une exploitation par l’homme demeurent discrets.

Ils sont représentés par trois vestiges : un fragment distal de métacarpien de cerf, une première molaire supérieure de martre ainsi qu’une ulna de hérisson.

Des brûlures sont visibles sur une centaine de pièces (17%), dont plus de la moitié provient des abords du foyer F21. Cette zone concentre les restes calcinés. Des brûlures superficielles ont par contre été observées à une trentaine de reprises au niveau des fumiers brûlés et de la zone foyère (Buard 2007, fig. 81). Dans les deux cas, les brûlures sont accidentelles.

Quelques restes de mulot (Apodemus sp.) suggèrent la présence d’un terrier en O13.

Finalement, l’hypothèse d’une utilisation d’une partie de l’abri comme lieu de parcage est une fois encore à envisager ici, d’autant que des fumiers brûlés de bergerie ont été identifiés à l’est de la cavité (Buard 2009, p. 20). D’après la localisation des dents de chute et des restes de sujets périnataux, l’ouest de l’abri pourrait également avoir été fréquenté par des suidés.

Néolithique final, phase supérieure (ensemble 3.1, 3100-2850 av. J.-C.)

Les restes osseux correspondant à cet ensemble du Néolithique final sont au nombre de 576 (Tableau 27). Les rares ossements identifiés témoignent d’un spectre presque exclusivement constitué d’animaux domestiques, où les caprinés prennent de l’importance aux côtés des suidés (Figure 70).

L’élevage du bœuf semble en perte de vitesse et cette tendance se poursuit jusqu’à l’Âge du fer. En termes de poids (Figure 71), le bœuf demeure néanmoins majoritaire tandis que les suidés se montrent en fait fort discrets, malgré leur prépondérance numérique. Cela tient surtout au fait que les suidés sont essentiellement représentés par des dents et des restes de sujets immatures, tandis que les caprinés ont surtout livré des éléments appartenant à des animaux adultes.

Le cerf est une fois encore le seul mammifère sauvage attesté. Il apparaît sous la forme d’une dent de chute, situation que nous avons déjà rencontré dans l’ensemble le plus ancien de la séquence (ens. 7) et qui indique qu’un sujet se trouvait dans l’abri au moment où s’est effectué le changement de dent.

La présence de plusieurs ossements de loir en bordure de paroi (L/15-16) peut certainement être mise en relation elle aussi avec une fréquentation de la grotte par la faune environnante, lorsque les hommes n’y séjournent pas.

Les restes de caprinés montrent une distribution digne d’être relevée puisqu’ils se concentrent principalement contre la paroi est (en I16) et que plusieurs paraissent appartenir à un pied postérieur de jeune chèvre. Dans un mètre adjacent (J17), un maxillaire et une mandibule droites proviennent d’un même sujet adulte âgé de 3-4 ans. Ces observations indiquent que la concentration de vestiges observée contre la paroi a gardé une certaine cohésion.

Une quarantaine de vestiges portant des brûlures superficielles a été repérée au même emplacement (IJK/16-17), qui correspond en fait à celui de l’empierrement E13, interprété comme une zone de rejets, et à celui de deux foyers (Buard 2007, fig. 79, F18 et F23). Les rares stries de découpe reconnues dans cet horizon sur quelques esquilles proviennent également de cette zone.

L’ensemble de ces éléments peut se rapporter à des déchets de préparation et de consommation évacués à un moment donné en direction de la paroi. Il faut toutefois s’interroger sur la raison de la présence, au même endroit de plusieurs fragments crâniens humains.

Quelques dents de chute de bœuf et de caprinés () dispersées dans la zone de plus forte concentration de vestiges indiquent pour leur part la présence d’animaux vivants durant la belle saison. L’idée d’un parcage d’animaux au sein de l’abri est appuyée ici par l’identification de fumiers de bergerie (Buard 2007, Sordoillet 1994).

Bronze ancien (ensemble 2.2, 2000-1700 av. J.-C.)

Le matériel de cet ensemble est peu parlant (Tableau 28), avec un taux d’identification d’à peine 8%.

Les ongulés de taille moyenne (suidés et caprinés) apparaissent à nouveau majoritaires en nombre de restes et la présence du porc est dès à présent assurée. Les suidés sont les seuls à avoir livré quelques ossements d’un jeune sujet, dans le cas présent un périnatal. Le bœuf est exclusivement représenté par des restes issus de la tête, dont trois dents de chute et un fragment de maxillaire appartenant à un animal adulte âgé entre 4 et 6.5 ans. Les caprinés ont surtout livré des dents isolées, des tarsiens et des fragments de tibia appartenant à des sujets adultes. En ce qui concerne l’exploitation bouchère des animaux, les stries de désarticulation visibles sur un talus de capriné en constituent l’unique témoignage.

Le cerf est l’unique représentant de la faune sauvage. Il est attesté ici par une moitié distale de radius dont l’épiphyse n’est pas soudée, signe que l’os appartient à un sujet en cours de croissance, âgé de moins de 4 ans (Habermehl 1985).

Un carpométacarpe de coq domestique a été identifié à l’ouest de l’abri (S15). Il s’agit d’un élément intrusif, puisque la présence de cet oiseau sur le territoire français n’est véritablement assurée qu’à partir de l’âge du Fer. Cet élément provient à notre avis du niveau d’occupation romaine qui a livré sept ossements de coq domestique dans le mètre T15 directement adjacent. L’aménagement de la structure st31 et des foyers alentours durant l’époque romaine est sans doute à l’origine du déplacement.

Dans ce secteur ont également été mis en évidence des foyers datant du Bronze ancien. Une trentaine d’esquilles osseuses calcinées y a également été observée.

Bronze moyen (ensemble 2.1, 1500-1300 av. J.-C.)

Il s’agit de l’ensemble le plus riche de la séquence supérieure, avec près de 2000 restes, soit plus de 2 kg de matériel osseux (Figure 68 et Figure 69). Le taux d’identification (Figure 73) ainsi que le poids moyen des restes (figure 1) sont assez comparables à ceux disponibles pour les occupations antérieures, avec une baisse toutefois du poids moyen des restes déterminés. Cette tendance, qui va s’accentuer jusqu’à l’Âge du fer, est probablement lié entre autres à une contribution de plus en plus réduite du bœuf (Figure 70 et 7).

Les restes déterminés appartiennent dans 98% des cas à des mammifères domestiques (Tableau 28).

Le fait le plus marquant ici réside dans la progression des caprinés, qui a lieu au détriment des suidés (Figure 70 et 7). D’un point de vue anatomique, l’ensemble du squelette est représenté chez les principales espèces, avec une prédominance de la tête et des pieds. Les os longs de bœuf sont quasi inexistants mais cela pourrait très bien être lié à l’intense fragmentation des os qui empêche leur identification. Les vestiges de caprinés sont dans la moitié des cas des dents isolées. Le mouton et la chèvre sont attestés. Un fragment de frontal témoigne de la présence d’un mouton acère. En ce qui concerne les suidés, peu de pièces ont pu être attribuées directement à la forme domestique, du fait de la fragmentation mais aussi de la forte proportion de jeunes voire de très jeunes sujets. Le chien fait une timide apparition pour la première fois de la séquence. La mesure prise sur l’extrémité distale d’un fémur (DTD : 25.5) est comparable à celles dont nous disposons pour les chiens néolithiques du Jura et du Plateau suisse (par ex. Arbogast 1997, Becker et Johansson 1981, Chiquet 2012) qui sont de taille moyenne et de constitution gracile (Arbogast et al. 2005).

Pas moins de 33 dents de chute ont été enregistrées, dont une quinzaine appartient à des caprinés, tandis qu’une dizaine de pièces se rapporte clairement au bœuf (Figure 70, pl. 1, n°9). Quelques pièces sont issues de suidés. Ces vestiges indiquent que l’abri a accueilli suffisamment longtemps ou fréquemment des animaux vivants pour qu’au minimum deux suidés, trois bœufs et trois caprinés procèdent à des changements dentaires. D’après les âges d’éruption des prémolaires définitives retenues par Habermehl (1975) pour le bœuf, le mouton et le porc, on peut estimer un changement au

printemps voire en été. Pour la chèvre, la chute des molaires de lait s’effectuerait plutôt à l’automne.

On peut donc en conclure que les animaux étaient présents dans la grotte au moins entre le printemps et l’été, voire jusqu’en automne. La présence de restes de suidés périnataux et même de fœtus est à notre avis un autre témoignage de l’existence de porcs vivants au sein de l’abri au moment des naissances, c’est-à-dire plutôt au printemps.

Les espèces sauvages demeurent une fois encore fort discrètes. Le cerf est représenté par un bourgeon de molaire lactéale, tandis que le chevreuil apparaît sous la forme d’un fragment distal de radius. Le renard et le chat sauvage livrent eux aussi des restes isolés. Aucune trace d’origine anthropique n’est visible sur ces os.

Quelques os d’oiseaux appartiennent à un corvidé de la taille de la pie. Un coracoïde d’hirondelle est également présent. Ces vestiges, localisés tout contre la paroi est, en L20 trahissent à notre avis la fréquentation du site par un animal prédateur.

Quant aux ossements de batraciens et de micromammifères, localisés exclusivement en S15-17 et MNO16-17, ils mettent également en garde contre de potentielles perturbations dans ces zones.

Quelques marques de dents notamment de rongeurs ont été observées sur plusieurs os, dont quelques uns appartiennent aux suidés (pl. 1, n°10). Ces vestiges proviennent du mètre I17 localisé contre la paroi, au niveau de l’empierrement E10 et illustrent l’intervention d’animaux profitant des déchets.

Moins d’une dizaine de traces de découpe ont été repérées. Certaines stries traduisent une opération de désarticulation du talon visible au niveau d’un os malléolaire chez un bœuf, d’un naviculaire chez un petit ruminant. Les incisions profondes et parallèles entre elles observées sur un fragment de coxal de bœuf au niveau de l’épine sciatique relèvent à notre avis du détachement de l’importante masse musculaire qui prend assise à cet endroit. Un prélèvement de la langue chez cette espèce est également attesté sur un élément de l’appareil hyoïdien. La décarnisation a également été enregistrée sur la face interne de deux côtes (pl. 1, n°11) ainsi que sur les processus transverses de deux vertèbres lombaires de petits ruminants, une des vertèbres présentant également la trace d’un coup visant une segmentation de la colonne vertébrale (pl. 1, n°12).

Quelques dizaines d’esquilles millimétriques brûlées plus ou moins intensément ont été observées en S16, soit précisément à l’emplacement du petit foyer F11. Des restes brûlés sont également présents vers le fond de l’abri ainsi qu’en MNOP 15-17.

Contre la paroi est ont été identifiés divers vestiges se rapportant aux pieds d’une jeune chèvre, à l’instar de ce que nous avons observé dans l’ensemble 3.1.

Au terme de ce descriptif, il faut admettre que la grotte a abrité divers animaux domestiques. Il ne s’agit pas seulement d’une bergerie puisque les bœufs et les suidés y ont également été maintenus sur pied un certain laps de temps. La présence d’un foyer et de traces de boucherie en relation avec la consommation de bœuf et de caprinés indique que les hommes ont également séjournés dans l’abri, peut-être au même moment. Notons encore qu’une dizaine de restes humains se trouvent dispersés parmi la faune, essentiellement au centre de l’abri et en direction du nord.

Bronze final IIb-IIIa (ensemble 1.3, 1000-850 av. J.-C.)

Cet ensemble a livré 1187 restes osseux (1611.03 g). Il s’agit là du deuxième ensemble le plus riche de la séquence (Figure 68 et Figure 69). Les espèces domestiques sont une fois encore représentées de façon massive (Tableau 28). Elles entretiennent des rapports assez semblables à ceux décrits pour l’ensemble du Bronze moyen, avec une majorité de restes issus des espèces de taille moyenne (Figure 70). Les caprinés (chèvre et mouton) se retrouvent en tête, suivis de près par le porc , tandis que le rôle du bœuf s’amoindrit nettement, avec un recul qui s’enregistre également au niveau du poids. Le boeuf détient toutefois encore un rôle comparable aux deux autres taxons, du point de vue du poids des restes

Cet ensemble a livré 1187 restes osseux (1611.03 g). Il s’agit là du deuxième ensemble le plus riche de la séquence (Figure 68 et Figure 69). Les espèces domestiques sont une fois encore représentées de façon massive (Tableau 28). Elles entretiennent des rapports assez semblables à ceux décrits pour l’ensemble du Bronze moyen, avec une majorité de restes issus des espèces de taille moyenne (Figure 70). Les caprinés (chèvre et mouton) se retrouvent en tête, suivis de près par le porc , tandis que le rôle du bœuf s’amoindrit nettement, avec un recul qui s’enregistre également au niveau du poids. Le boeuf détient toutefois encore un rôle comparable aux deux autres taxons, du point de vue du poids des restes

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