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La grotte de l'Abbaye I Chazey-Bons : Rapport de synthèse 2010-2012

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La grotte de l'Abbaye I Chazey-Bons : Rapport de synthèse 2010-2012

BUARD, Jean-François, et al. & Institut Forel

Abstract

La grotte de l'Abbaye I est connue depuis le début du 20ème siècle. De 1993 à 2003 des campagnes de fouilles ont été menées par J.F. Buard avec deux campagnes de sondages préliminaires (1993 et 1994, Buard et al. 1994 et 1995), puis de fouilles programmées de 1995 à 2003. La séquence stratigraphique du site couvre la fin du paléolithique supérieur, le néolithique, l'âge du Bronze et le début de l'âge du fer et la période romaine.

BUARD, Jean-François, et al. & Institut Forel. La grotte de l'Abbaye I Chazey-Bons : Rapport de synthèse 2010-2012. Genève : Institut Forel, 2012, 176 p.

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:45603

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La grotte de l'Abbaye I Chazey-Bons

Rapport de synthèse 2010-2012

Jean-François Buard

Avec les contributions de

Gérald Bereiziat, Jean-Christophe Castel, Patricia Chiquet Jocelyne Desideri, Sylvain Ozainne, Julia Patouret, Pierre-Jérôme Rey

et avec la collaboration de

Isabelle André, Etienne Jaffrot, Maelle Lhemon,

Mathieu Luret, Loic Jammet-Reynal, Lucie Martin, Pierre-Yves Nicod et Sébastien Perret

Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologie Institut Forel

Université de genève

Les Acacias décembre 2012

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CHAPITRE I

Introduction

Jean-François Buard

1 - Présentation

La grotte de l'Abbaye I est connue depuis le début du 20ème siècle. Une première mention est faite en 1903 par l'abbé Tournier et Charles Guillon qui, dans leur "Suite aux hommes préhistoriques", font état de leurs découvertes dans la grotte de l'Abbaye, qu'ils appellent "deuxième grotte du Pelat (Tournier 1903). Dans les années 1960, Monsieur Jean Reymond conduira de nouvelles investigations archéologiques dans la grotte, qu'il nomme alors grotte de l'Abbaye (Combier 1962 et 1977). De 1993 à 2003 des campagnes de fouilles ont été menées par J.F. Buard avec deux campagnes de sondages préliminaires (1993 et 1994, Buard et al. 1994 et 1995), puis de fouilles programmées de 1995 à 2003 (clôture du chantier en 2003). Suit alors une reprise complète et serrée de la documentation chantier lors des campagnes d'élaboration 2004-2006. Le cadrage stratigraphique détaillé et la présentation synthétique de la séquence de la grotte de l’Abbaye ont été achevés en 2007 corolairement à la rédaction du rapport de synthèse des fouilles 1993-2003 (Buard et al. 2007 et 2008).

En 2008 débute la préparation de la publication des fouilles 1993-2003. Le cadrage chrono- stratigraphique des données de fouille ayant été finalisé, les études spécifiques peuvent commencer.

Ces études s'articulent autour du schéma stratigraphique général de la grotte de l'Abbaye, soit une découpe en trois séquences : une séquence supérieure (préhistoire récente et périodes de historiques), une séquence intermédiaire (stérile, Atlantique ancien) et une séquence inférieure (Mésolithique et fin du Paléolithique supérieur). L’effort principal s’est tourné en 2008 vers l’étude des silex, étude réalisée pour la séquence supérieure par Julia Patouret et pour la séquence inférieure par Gérald Bereiziat. L’année 2009 a été plus particulièrement consacrée à la faune de la séquence inférieure, étude effectuée au Muséeum d’histoire naturelle par Jean-Christophe Castel et Mathieu Luret et à l’industrie osseuse de la séquence supérieure, étude menée par Sylvain Ozainne. Après une pause en 2010, l'accent a été mis en 2011-2012 sur les niveaux du néolithique moyen avec un ré-étalage des céramiques des ensembles 4 à 7. La quasi-totalité des profils a été redessinée (P. Nicod, I. André et P.- J. Rey p. 60-63). L'analyse des remontages a conduit à une réinterprétation de l'ensemble 6, soit l'abandon de l'hypothèse d'une interdépendance entre les ensembles 5 et 6 au profit de celle des ensembles 6 et 7. L’étude de la faune de la séquence supérieure a été réalisée en 2012 par Patricia Chiquet. Une quarantaine d'ossements humains ont été découverts dans la séquence supérieure.

Hormis une description succincte, ils n'avaient pas encore fait l'objet d'une étude anthropologique.

C'est maintenant chose faite grâce à la contribution de Jocelyne Desideri.

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2 - Les études réalisées depuis 2008

- l'étude technologique des céramiques de l'âge du Bronze et du Néolithique moyen, étude menée respectivement par Jean-François Buard (p.43) et Pierre-Jérôme Rey (p.55)

- l'étude silex, études réalisées pour la séquence supérieure par Julia Patouret (p.65) et pour la séquence inférieure par Gérald Bereiziat (p.137).

- l'analyse archéozoologique, étude réalisées pour la séquence supérieure par Patriciat Chiquet (p.105) et pour la séquence inférieure par Jean-Christophe Castel et Mathieu Luret (p.155).

- l’analyse technologique de l’industrie osseuse de la séquence supérieure, étude menée par Sylvain Ozainne (p.99).

- l'étude des restes humains épars, analyse préliminaire, étude menée par Jocelyne Desideri (p.127).

3 - Travaux divers

Parallèlement aux études spécifiques, de nombreux travaux de préparation à la publication, à la reddition de la documentation et au conditionnement du matériel archéologique ont été réalisés. Ces travaux sont les suivants :

- vérification des attributions chrono-stratigraphiques et conditionnement des restes faunistiques (collectif).

- vérification des attributions chrono-stratigraphiques et conditionnement des restes lithiques (Jean- François Buard).

- vérification des attributions chrono-stratigraphiques et conditionnement de la petite industrie osseuses de la séquence supérieure (Jean-François Buard).

- amélioration du catalogage des aménagements anthropiques (typologie des foyers et des empierrements), vérification des descriptions et homogénéisation des champs descriptifs dans la base de données (Jean-François Buard, p.166 et suiv.).

- purges des données de nivellement redondantes. Les données de nivellements (41'580 enregistrements) concernent la position tridimensionnelle des éléments constituants les aménagements (pierres, rubéfactions, résidus de combustion), du relief et de la nature du sédiment des horizons stratigraphiques et du matériel (céramique, faunes, silex etc. Jean-François Buard, p.174).

- mise au net des stratigraphies de références de la séquence inférieure (encrage A03.S12 et A03.S13, Isabelle André, vectorisation des stratigraphies A97.S6, A03.S8, A03.S9 et A03.S13; Jean-François Buard).

- vérification des attributions chrono-stratigraphiques et des descriptions des prélèvements sédimentaires des séquences inférieur et supérieur. Sélection et tamisage par flottage des échantillons sédimentaires de l'ensemble 7 (79 prélèvements, Jean-François Buard et Lucie Martin). Les échantillons ont été sélectionnés, flottés et tamisés à une maille 0.5 en 2008. L’observation à la loupe binoculaire des refus de tamis par Lucie Martin n’a pas révélé la présence de macro-restes à l’exception des charbons.

- vectorisation des empierrements anthropiques et des foyers (Jean-François Buard et Maëlle Lhemon) : ens.2.1 : E10, ens.3.1 : E13, ens.5 : E14, E15, E16, F19, F24; ens.6 : F3-F34, ens.7 : F27, F29-St50, F35, F37-F38, E3-E18-E20-E31).

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4 - Collaborateurs

Isabelle André

- Participation à l'analyse chrono-stratigraphique et à l'interprétation planimétrique de la séquence supérieure. La grotte de l’Abbaye à l’époque romaine : article rendu.

Université de Lausanne

Institut d'Archéologie et des Sciences de l'Antiquité BFSH2

CH-1015 Lausanne Gerald Bereiziat

- Les silex de la séquence supérieure : article rendu.

Université Bordeaux 1 UMR 5199 IPGQ Avenue des facultés 33 405 Talence

Jean-Christophe Castel, Mathieu Luret col.

- Archéozoologie de la séquence inférieure : étude terminée, article rendu.

Département d’archéozoologie Muséum d'histoire naturelle de Genève Route de Malagnou, 1

CP 6434

CH - 1211 Genève 6 Patricia Chiquet

- Détermination ostéologique de d'industrie osseuse de la séquence supérieure : terminé.

- Archéozoologie de la séquence supérieure, article rendu.

Département d’archéozoologie Muséum d'histoire naturelle de Genève Route de Malagnou, 1

CP 6434

CH - 1211 Genève 6 Jocelyne Desideri

- Etude des restes humains épars de la séquence supérieure : article partiellement rendu.

Université de Genève Institut Forel

Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologie Rue Gustave-Revilliod 18

CH-1211 Genève 4 Jehanne Féblot-Augustins

- Matières premières des silex de la séquence inférieure – ens.9 et 10 : terminé.

UMR 7055,

Préhistoire et Technologie, Nanterre

Etienne Jaffrot

- Participation à l'analyse chrono-stratigraphique et à l'interprétation planimétrique de la séquence supérieure.

Université de Tours

Laboratoire Archéologie et Territoires UMR 6173 – CNRS

33 allée Ferdinand de Lesseps 37204 Tours cedex 03

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Maëlle Lhemon

- Participation à l'analyse chrono-stratigraphique et à l'interprétation planimétrique de la séquence supérieure. Vectorisation des empierrements anthropiques : terminé.

Université de Fribourg - Département de Géosciences Minéralogie et Pétrographie

Ch. du Musée 6 1700 Fribourg - Suisse Pierre-Yves Nicod

- La céramique des niveaux du Néolithique moyen (Ens. 5 à 7), analyse chrono-culturelle : étude en cours.

Université de Genève Institut Forel

Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologie Rue Gustave-Revilliod 18

CH-1211 Genève 4 Sylvain Ozainne

- industrie osseuse de la séquence supérieure : article rendu.

Université de Genève Unité d'anthropologie Rue Gustave-Revilliod 12 CH-1211 Genève 4 Julia Patouret

- Participation à l'analyse chrono-stratigraphique et à l'interprétation planimétrique de la séquence supérieure. Les silex de la séquence supérieure de la grotte de l’Abbaye : étude terminée, article partiellement rendu.

Inrap – Auvergne Clermont-Ferrand Sébastien Perret

- Participation à l'analyse chrono-stratigraphique et à l'interprétation planimétrique de la séquence inférieure.

Université de Fribourg - Département de Géosciences Minéralogie et Pétrographie

Ch. du Musée 6 1700 Fribourg - Suisse Pierre-Jérôme Rey

- étude technologique des céramiques du Néolithique moyen : article rendu.

Umr 5204 Edytem

Université de Savoie-CNRS,

Pôle Montagne – Campus scientifique F 73376 Le Bourget du Lac

Loic Jammet-Reynal

- La céramique des niveaux du Néolithique moyen Bourguignon (ens.4 ) analyse chrono-culturelle : étude en cours.

Université de Genève Institut Forel

Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologie Rue Gustave-Revilliod 18

CH-1211 Genève 4

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5 - État d'avancement du manuscrit

Projet de titre : "Des Magdaléniens aux Romains dans la grotte de l’Abbaye I à Chazey-Bons

dans l’Ain."

Introduction et remerciements (J.-F. Buard : en attente)

Présentation générale (J.-F. Buard : terminé sauf "Contexte archéologique")

Contexte géographique et géomorphologique (J.-F. Buard : terminé)

Contexte archéologique (J.-F. Buard avec la collaboration de J.-M. Treffort : en cours) Historique et présentation du site (J.-F. Buard: terminé)

Stratigraphie et datation des différentes phases d’occupation (J.-F. Buard: terminé)

La séquence supérieure (col. : en cours, avancé)

Présentations générale

La grotte de l’Abbaye à l’époque romaine (I. André : terminé) - présentation générale (I. André: terminé)

- étude du matériel (I. André: terminé)

- plans de répartition du matériel, des aménagements anthropiques et planche de matériel (J.-F. Buard, I. André : terminé)*

La grotte de l’Abbaye à l’âge du Fer et à l’âge du Bronze (J.-F. Buard : terminé) - présentation générale (J.-F. Buard : terminé)

- plans de répartition du matériel, des aménagements anthropiques et planche de matériel (J.-F. Buard : terminé)*

La grotte de l’Abbaye au Néolithique (J.-F. Buard : terminé) - présentation générale (J.-F. Buard : terminé)

- étude du matériel (L. Jammet-Reynal, P.-Y. Nicod, S. Ozainne, J. Patouret, P.-J. Rey : études du matériel terminée sauf céramiques des ensembles 5 et 6 (en cours), rédaction en cours ou avancée) - plans de répartition du matériel, des aménagements anthropiques (J.-F. Buard : terminé)*.

Etudes particulières

Le matériel de l’âge du Fer et de l’âge du Bronze (J.-F. Buard : étude et planche de matériel terminées, rédaction avancée)

La céramique de l'ensemble 4 et la question de la fin du Néolithique moyen dans le Jura méridional (L.

Jammet-Reynal : étude terminée, rédaction en cours)

Etude des inclusions de la céramique des ensembles 5 à 7 (P.-J. Rey : terminé)

La céramique des ensembles 6 et 7, Saint-Uze (P.-Y. Nicod : étude ensemble 7 terminée, ensemble 6 en cours)

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L'industrie osseuse de la séquence supérieure (S. Ozainne : quasi terminé, quelques nouvelles pièces à intégrer dans l'étude)

L’industrie lithique de la séquence supérieure (J. Patouret : étude terminée, rédaction : partie : technologique terminée, partie matières en cours de rédaction)

La faune de la séquence supérieure (P. Chiquet : étude et rédaction terminées)

Les structures de combustion et les empierrements anthropiques (J.-F. Buard, avec la collaboration de M. Lhémon : étude terminée, rédaction et illustrations en cours)

Anthropologie des restes humains épars (Jocelyne Desideri, étude en cours, avancé)

La séquence inférieure (terminé)

Présentations générale

- présentation générale (J.-F. Buard : terminé)

- plans de répartition du matériel, des aménagements anthropiques et plans de synthèse (J.-F. Buard : terminé)*

Etudes particulières

L’industrie lithique (G. Bereiziat : terminé) La faune (J.-C. Chastel : terminé)

Synthèse et conclusions (collectif : en attente)

Annexes : catalogues et inventaires (J.-F. Buard : terminé)*

* sous réserve de modification pour conformité au format d'édition

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6 - Bliographie

BUARD(J.-F.),1992.Projet de fouilles à la grotte de l'Abbaye I (Commune de Chazey-Bons, Ain). (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes).

BUARD,(J.-F.)ed. et BATIGNE (C.), BASSET (S.), DE CEUNINCK (G.) et SORDOILLET (D.) collab.1994.

Projet de fouilles à la grotte de l'Abbaye I (Commune de Chazey-Bons, Ain). (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 49 p, 13 fig., 4 pl.

BUARD (J.-F.) et col. 1995. La grotte de l'Abbaye I, commune de Chazey-Bons, Ain. Rapport 1994. (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 63 p., 26 fig., 6 tab.

BUARD (J.-F.). 1995. Abbaye I, Chazey-Bons, Ain : campagne 1995 : rapport intermédiaire. Genève : Dép.

d'anthrop. et d'écologie de l'Univ. (Rapport de fouilles, non publ.).

BUARD (J.-F.) et FÉBLOT-AUGUSTIN (J.) collab. 1996. La grotte de l'Abbaye I, commune de Chazey-Bons, Ain.

Campagne 1996 - Rapport intermédiaire (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 20 p.

BUARD (J.-F.), ed. & CHENAL-VELARDE (I.), FEBLOTT-AUGUSTIN (J.), MULLER (C.), WITTIG (M.), collab. 1997. Abbaye I, Chazey-Bons, Ain : rapport de fouilles 1995-1997. (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 101 p., 27 fig.

BUARD (J.-F.), ed., ANDRE (I.), FEBLOTT-AUGUSTIN (J.), LHEMON (M.), DIAZ (L.). 1999. Abbaye I, Chazey-Bons, Ain : rapport de fouilles 1998. (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 67 p.

BUARD (J.-F.), ed. & ANDRE (I.), CUCCHI (T.), LHEMON (M.), MULLER (C.), PERRET (S.), PERSICO (S.), collab. 1999. Abbaye I, Chazey-Bons, Ain : rapport de fouilles 1999. (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 22 p.

BUARD (J.-F.). 2000. Abbaye I, Chazey-Bons, Ain : rapport intermédiaire 2000. Genève : Dép. d'anthrop. et d'écologie de l'Univ. (Rapport de fouilles, non publ.), 28 p.

BUARD (J.-F.). 2001. Abbaye I, Chazey-Bons, Ain : rapport intermédiaire 2001. Genève : Dép. d'anthrop. et d'écologie de l'Univ. (Rapport de fouilles, non publ.), 43 p.

BUARD (J.-F.), ed. & CHENAL-VELARDE (I.), MULLER (C.), FEBLOTT-AUGUSTIN (J.) collab. 2002. Abbaye I, Chazey-Bons, Ain : rapport de synthèse 2002. Genève : Dép. d'anthrop. et d'écologie de l'Univ. (Rapport de fouilles, non publ.), 93 p., 52 fig.

BUARD (J.-F.), ed, & ANDRE (I.), HERITIER (L.), JAFFROT (E.), LHEMON (M.), MULLER-PELLETIER (C.), PERRET (S.), ROCCA (R.), SARRESTE (F.), PATOURET (J.) collab. 2007. Grotte de l’Abbaye I, Chazey- Bons, Ain : rapport de synthèse 2007. (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 178 p., 130 fig., 25 tab.

BUARD (J.-F.), BEREZIAT (G.), CASTEL (J.-C.), PATOURET (J.) & ANDRE (I.), CHIQUET (P.), JAFFROT (E.), MARTIN (L.), MULLER-PELLETIER (C.), OZAINNE (S.) collab. 2008. Grotte de l’Abbaye I, Chazey- Bons, Ain : rapport 2008. (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 119 p., 33 fig., 33 tab.

BUARD (J.-F.), BEREZIAT (G.), CASTEL (J.-C.), OZAINNE (S.), PATOURET (J.) & ANDRE (I.), CHIQUET (P.), JAFFROT (E.), LURET (M.), MARTIN (L.), LHEMON (M.), MULLER-PELLETIER (C.), PERRET (S.), collab. 2009. Grotte de l’Abbaye I, Chazey-Bons, Ain : rapport 2008-2009. (Inédit, Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Rhône-Alpes), 149 p., 57 fig., 35 tab.

COMBIER (J.). 1962. Informations Archéologiques, circonscription de Lyon. Gallia Préhistoire, t. 5, pp. 262-264.

COMBIER (J.). 1977. Informations Archéologiques, circonscription Rhône-Alpes, Gallia Préhistoire, t. 20, fasc. 2, pp. 561-562.

TOURNIER(A.)ET GUILLON(CH.). 1903. Les abris de Sous-Sac à l'époque Néolithique. Suite aux hommes préhistoriques. Bourg. Imprimerie du Courrier de l'Ain. pp. 53-54.

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CHAPITRE II

Présentation générale

Jean-François Buard

1 - Contexte géographique et géomorphologique

La grotte de l'Abbaye I est creusée dans une petite falaise calcaire qui domine le flanc nord de la vallée de la Chouette. Le site se trouve au pied des monts du Bugey, au nord du bassin de Belley. Les monts du Bugey constituent l'extrémité sud des faisceaux du Jura externe. Ils se déclinent en monts du haut et du bas Bugey, de part et d'autre de la cluse des Hôpitaux. Prolongement méridional des faisceaux du Jura externe, les monts du Bugey sont délimités à l'est par la dépression miocène du Rhône dans laquelle s'effilochent en grands anticlinaux la haute chaîne jurassienne, au sud par les plateaux miocènes du Bas Dauphiné, et à l'ouest par le plateau jurassique de l'île de Crémieux (Figure 2).

Le bassin de Belley est pris en tenaille par les monts du Bugey et par la haute chaîne jurassienne, dont les prolongements dans le piémont miocène relient la chaîne du jura à la chaîne subalpine. La vallée du Rhône à l'est et la cluse des Hôpitaux au nord en sont les principales voies d'accès. Le paysage est principalement déterminé par les monts du Bugey. La montagne de Virieu et le molard de Don bornent le secteur au nord et à l'ouest. L'espace est plus ouvert à l'est où les monts de Marigieu séparent le couloir de Chazey-Bons des marais de Lavours. Au sud-est, les vallées du Furans et de l'Ousson en contournent la colline molassique de Belley pour se connecter à la vallée du Rhône. Situé dans la zone intra-würmienne, le secteur a subi une forte érosion glaciaire. Le relief des zones basses est modelé par les dépôts de la fin Würm récent. Le secteur est dégagé des glaces würmiennes à la fin du pléistocène.

Le Furans, qui prend sa source dans la cluse des Hôpitaux, débouche dans le bassin de Belley par le couloir de Chazey-Bons, contournant par l'est un massif calcaire de faible importance (Figure 3). Ce massif est entaillé d'est en ouest par l'étroite vallée de la Chouette. La partie inférieure de la vallée, la plus importante, est creusée dans des marnes hauteriviennes à intercalations calcaires. De petites falaises de calcaire barrémo-aptien à faciès urgonien (crétacé), de 5 à 10 mètres de hauteur, reposent sur ce substrat marneux. La grotte de l'Abbaye I s'ouvre à 270 m d'altitude sur le flanc nord, au milieu de la vallée (Figure 4). Elle fait face à la grotte du Pelat, également nommée grotte de la Chouette, qui se trouve sur le flanc sud. Dans son dos émerge le mont Follieu, point culminant du massif (319 m).

Le massif, comme tous les affleurements calcaires environnants, est recouvert d'une chênaie à buis.

Les moraines livrent d'abondants galets alpins que l'on trouve en concentration sur le bord des chemins. Au lieu-dit la Praille de Sin, au nord du massif, un marais occupe une petite reculée glaciaire.

Le massif s'appuie à l'ouest contre le plateau de Contrevoz. Ce plateau, sis en contrebas du molard Dedon, est recouvert de moraine et offre un terrain fertile à l'agriculture et à la vigne. Le massif est délimité à l'est et au nord par le couloir de Chazey-Bons, zone basse comprise entre 230 et 240 m.

Actuellement drainé, le couloir se trouve en zone inondable. La nappe phréatique affleure au niveau du Furans, qui déborde facilement de son lit. Dans le couloir de Chazey-Bons ont dû alterner des phases marécageuses à alluvionnaires durant la préhistoire.

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Figure 1 : situation géographique générale de la grotte de l'Abbaye I (cartographie J.-F. Buard).

Figure 2 : situation géologique générale de la grotte de l'Abbaye I (cartographie J.-F. Buard).

(14)

Figure 3 : carte géologique simplifiée de la région de Chazey-Bons au 1:100 000 (d'après la carte géologique du BRGM au 1:50 000, feuille de Belley, édition 1990. Relief d'après les données SRTM à 90m. Cartographie J.-

F. Buard).

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Figure 4 : le couloir de Chazey-Bons, contexte géologique détaillé au 1:20 000 (d'après la carte géologique du BRGM au 1:50 000, feuille de Belley, édition 1990 et la carte IGN au 1:25 000 3231 E, série bleue édition 1992,

cartographie J.-F. Buard).

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2 - Historique des fouilles

Les fouilles anciennes

L'intérêt archéologique de la grotte est relevé une première fois en 1903 par l'abbé Tournier et Charles Guillon qui, dans leur "Suite aux hommes préhistoriques", font état de leurs découvertes dans la grotte, qu'ils appellent "deuxième grotte du Pelat". Cette activité archéologique se traduit par le réseau de tranchées que nous avons repéré entre 1993 et 1995 dans la partie avant du porche.

Dans les années 1960, Monsieur Jean Reymond conduira de nouvelles investigations archéologiques dans la grotte, qu'il nomme alors grotte de l'Abbaye. Les résultats les plus importants des fouilles de Jean Reymond ont été publiés dans les "Informations Archéologiques" de Gallia Préhistoire par Jean Combier, alors Directeur de la circonscription Rhône-Alpes (Combier 1962 et 1977). Les fouilles anciennes ont fortement touché la partie avant du porche. Dans cette zone, les niveaux supérieurs resteront très faiblement documentés. Ces niveaux ont été partiellement touchés dans les secteurs IK- 16/17, JK-15, NM-14 et OP-12/13. Ils ont été complètement enlevés dans les secteurs IL-10/12, NM- 12/13 et J-13/14 et dans la zone JL-13/14 (Figure 5 et Figure 8). Cette situation est dommageable pour l'interprétation des niveaux archéologiques de la séquence supérieure, objectif prioritaire des fouilles 1993-2003.

Les fouilles récentes 1993-2003

Dans le cadre du programme "Les premiers paysans haut-rhodaniens" du Fonds national pour la recherche scientifique (FNRS), un sondage préliminaire a été effectué en juin 1993 suivit en 1994 d’une campagne de sondage complémentaire (Figure 5.b). Ces deux campagnes de sondages ont permis d'établir le cadre chrono-stratigraphique général du gisement avec, une subdivision de la stratigraphie en trois en trois séquences sédimentaires. On observe, au sommet, une séquence holocène limono-argileuse sombre fortement anthropique, puis un niveau carbonaté jaunâtre datable de l'Atlantique ancien et enfin, une séquence tardiglaciaire de sables limoneux à cailloutis cryoclastiques lessivés, concrétionnés et parfois bréchifiés.

Dès 1995 et jusqu’en 2003 se poursuit l’exploitation du gisement en fouille programmée. La fouille est alors dirigée en fonction de deux objectifs : fouille extensive de la séquence supérieure et sondages prospectifs dans la séquence inférieure. Nous procédons en conséquence à l'extension des secteurs de fouille. Le sondage prospectif de la séquence inférieure réalisé en M-12/13 est étendu en 1995 à la bande N constituant le secteur NM-12/13. La fouille extensive de la séquence supérieure s'étend dans un double mouvement, centripète par l'ouverture de secteurs au fond et à l'ouest de la grotte et centrifuge par l'ouverture de secteurs contigus au centre du porche (Figure 5, c et d).

Bien que progressive, l'extension de la fouille peut se schématiser en deux phases. La première phase se déroule de 1995 à 1997, avec l'exploitation de secteurs situés au centre du porche (secteur LN-15, OP-14/15 et OP-12/13, Figure 5.c). La seconde phase entamée courant 1997 dans le secteur PQ-23/24, se développe en 1998 et 1999. Elle voit s'ouvrir de nouveaux secteurs en périphérie du porche (PQ- 23/24, ST-12/13, ST-14/17, LO-20/21, Figure 5.d). Cette seconde phase s'accompagne de la fouille de petits secteurs de contrôle, situés au fond ou contre les flancs de la grotte (ST-18/19, R20, P-20/21), et de la réouverture pour complément du secteur NM-14.

La fouille de la grotte de l'Abbaye se termine en 2003 avec le relevé des dernières stratigraphies et la clôture du chantier ensuite.

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a : emplacement des fouilles anciennes et, en gris clair, secteurs concernés par les fouilles 1993-2003.

b : sondages préliminaires 1993-1994, en noir emplacement des sondages de 1993, en gris sombre extension de la fouille en 1994.

c : première phase de fouille programmée 1995-1997. d : seconde phase de fouille programmée 1998-2003.

Figure 5 : position des fouilles anciennes (a) et évolution des fouilles récentes (b à d, plan J.-F. Buard).

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3 - Orientation stratigraphique

Depuis 1993, nous utilisons le terme d'ensemble stratigraphique. Un ensemble correspond à un dépôt sédimentaire bien visible en stratigraphie, un dépôt brun caillouteux par exemple. La numérotation des ensembles stratigraphiques repose sur l’interprétation des stratigraphies S1, S2, S6 et S13 (Figure 9).

Les premières, A93.S1 et A93.S2, ont été relevées à la fin de la première année de sondage lors de la campagne 1993. La troisième, A97.S6, a été relevée à la fin de la première période de fouille programmée et constitue la stratigraphie de référence depuis pour la séquence supérieure (Figure 26).

La dernière, A03. S13, a été relevée en fin d’opération, lors de la campagne 2003 et sert de référence pour les séquences intermédiaire et inférieure (Figure 31).

La stratigraphie de la grotte de l'Abbaye repose sur le schéma proposé dans le rapport de 1998, fourni en appui de la dernière demande de fouille programmée (Buard et col., 1998). Elle se découpe en trois séquences : la séquence supérieure (ensembles 1 à 7), la séquence intermédiaire (ensemble 8) et la séquence inférieure (ensembles 9 à 13). La séquence supérieure est relative aux périodes récentes de la préhistoire et de l'histoire : Néolithique, Âge du Bronze, Âge du Fer et époque romaine. La séquence inférieure est relative aux périodes plus anciennes : Mésolithique et fin du Paléolithique supérieur. La séquence intermédiaire les sépare. Elle n'a pas livré d'indices anthropiques.

Pour bien comprendre la structure du remplissage de la grotte, il convient de garder à l'esprit que le gisement est très régulièrement soumis à un intense ruissellement de l'eau de percolation. Celui-ci arrive en période de pluie après quelques jours. S'échappant des diaclases, l'eau tombe en très grande quantité de la voûte, donnant, à son paroxysme, l'impression qu'il pleut dans la grotte. Ce phénomène a pour résultat immédiat la constitution d'imposantes concrétions stalagmitiques, comme celles qui bouchent le fond de la grotte ou que l'on rencontre dans la séquence intermédiaire ou dans la séquence inférieure. Sur la voute, à l'embouchure des diaclases se forment des stalactites bulbeuses, ou plus classiques, en trompettes inversées. Ces stalactites se retrouvent en grande quantité dans le remplissage de la séquence supérieure. S'ajoute le concrétionnement qui cimente les sédiments, parfois assez profondément et enrobe le matériel. Ces brèches ont été observées en de nombreux endroits dans toutes les séquences. Le ruissellement est également responsable de la création de perturbations de surface. Il vidange le sédiment, créant des "structures" en entonnoir et en profondeur des courants de circulation d'eau marqués par la création d'agrégats carbonatés. Le ruissellement engendre une migration des éléments fins (limons, argiles, cendres), pouvant aboutir à un certain mélange à l'interface entre deux sédiments, et rend les subdivisions stratigraphiques parfois imprécises.

La séquence supérieure

Les limons argileux de la séquence supérieure indiquent dans l'ensemble une phase tempérée. L'action des hommes (cendres, litières, coprolithes) y est un facteur de remplissage important, voir prépondérant. S'ajoute le délitage de la roche encaissante comme en témoigne l'abondance des modules calcaires de toutes tailles (gravillons, graviers, pierres…). La base de cette séquence (ensembles 5 à 7) en est particulièrement bien fournie. Cette remarquable concentration de pierres de taille moyenne (10 à 30 cm.) peut, par endroits, représenter le 80% du remplissage. La séquence supérieure est également enrichie en matière organique par les mousses et les plantes qui ne manquent pas de coloniser ce biotope humide.

Sous les déblais des fouilles ancienne et sous un mince dépôt historique (ensemble 0), on distingue une phase sommitale récente (ensemble 1.1, époque romaine), une phase de limons argileux gris brunâtre (ensembles 1.2 premier Âge du Fer et 1.3, Bronze final IIb-IIIa), une phase de limons argileux bruns-gris à bruns (ensemble 2.1, Bronze moyen) dont la base est riche en poches de gravillons (ensemble 2.2, Bronze ancien). Suit un épais dépôt stratifié grisâtre cendreux à fumier de bergerie, riche en foyers et pauvre en matériel (ensembles 3.1, 3.2 et 3.3, Néolithique final).

Le sommet des niveaux du Néolithique moyen consiste en une phase hétérogène, brun sombre au centre à brun jaunâtre vers l'est. Ce dépôt est relativement riche en matériel (ensemble 4, NMB). Suit

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une phase gris-brun assez caillouteuse (ensemble 5, Chasséen moyen indifférenciés). Les niveaux du Néolithique moyen se terminent avec un niveau bien structuré, riche en empierrements (Ensemble 6, 7.1 et 7.2, Chasséen ancien à céramique de style Saint-Uze).

La séquence intermédiaire et son influence sur la configuration de la séquence supérieure

La séquence intermédiaire (ensemble 8) témoigne d'une phase chaude et humide par sa constitution essentiellement carbonatée. Elle provient de la précipitation du calcaire circulant avec l'eau de percolation, sous l'action possible de micro-organismes. Ce type de sédiment est typique des dépôts karstiques Atlantique ancien. Cette phase est marquée par un intense ruissellement, responsable, en tout ou en partie, de la vidange de sédiment détectée dans le cailloutis de la séquence inférieure et des imposantes concrétions qui y prennent racine. La séquence intermédiaire constitue un excellent repère stratigraphique. Elle se retrouve sur toute la surface de la grotte, et s'intercale entre les dépôts cryoclastiques antérieures au Néolithique (ensembles 9 à 13) et les sédiments limoneux argileux sombres, contemporains et postérieurs au Néolithique (ensembles 1 à 7).

Le sommet de la séquence intermédiaire se présente sous la forme d'une vaste cuvette dont le point bas se situe en LMN-13/14, accusant un dénivelé d'environ 1,2 m (Figure 6). De cette disposition dérive la configuration des dépôts de la séquence supérieure, des niveaux néolithiques plus particulièrement (ensembles 3 à 7). Ces derniers remplissent le fond de la cuvette et se biseautent contre ses flancs.

L'amplitude sédimentaire des niveaux néolithiques varie donc fortement en fonction de son substrat.

Elle accuse une forte réduction sur les flancs de la cuvette, situés en périphérie ouest et nord de la grotte. Inversement, elle s'amplifie en direction de son épicentre situé au centre est de la grotte.

L'amplitude sédimentaire des niveaux néolithiques est donc bien plus grande dans les secteurs du centre (40 à 70 cm.) que dans les secteurs périphériques (10 à 40 cm.). Les niveaux de l’Âge du Bronze et de l’époque romaine sont moins marqués par la forme en cuvette de l’ensemble 8.

On distinguera alors pour la séquence supérieure donc les secteurs centraux, situés en zone basse, où l'amplitude sédimentaire de la séquence supérieure est satisfaisante, des secteurs périphériques situés en zone haute, à amplitude sédimentaire réduite (Figure 7). En conséquence, les subdivisions stratigraphiques de la séquence supérieure sont définies au niveau des secteurs du centre du porche, soit des secteurs LN-15, OP-14/15 et LP-16/17. Le raccord des secteurs périphériques aux secteurs du centre se fait, lorsque les variations latérales de faciès sédimentaires sont trop importantes, sur la base du matériel archéologique et des datations radiocarbones.

La séquence inférieure

La fouille de la séquence inférieure se limite à deux secteurs contigus situés au centre du porche (IL- 10/12 et MN-12/13) et à un secteur à l'ouest (ST-18/19, Figure 8). Dans le secteur IL-10/12, seul le sommet de la séquence inférieure a été décapé, la fouille ayant été stoppée lors de l'arrivée sur une énorme concrétion. Le secteur MN-12/13 a été décapé sur l'ensemble de la séquence. Ce secteur sert donc de référence dans l'établissement des ensembles stratigraphiques de la séquence inférieure. Le secteur ST-18/19 est coincé entre la paroi ouest et les grandes concrétions qui bouchent le fond de la grotte. Il a livré un lot de silex infiltrés entre les diaclases de la paroi.

La séquence inférieure témoigne d'une phase relativement froide. Elle est essentiellement constituée d'un cailloutis cryoclastique fortement lessivé et souvent concrétionné, dans lequel s'encadre des phases caillouteuses. Un intense ruissellement a passablement perturbé le sommet de la séquence inférieure (ens.9 et sommet ensemble 10). Le déplacement des éléments fins (sables, limons, argiles, cendres) adjoints à l'implantation d'imposantes concrétions en rendent la lecture de terrain difficile et les informations lacunaires. Même s'il présente d'évidentes marques de ruissellement, le corps de la séquence est mieux conservé (base ens.10, ens.11 et 12). Séparé des ensembles précédents par une coulée sableuse (ensemble 12), l'ensemble 13 est nettement mieux conservé.

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carroyage métrique

alt. sous le zéro de chantier : prof [m.]

0.78 à 1 1 à 1.2 1.2 à 1.4 1.4 à 1.6 1.6 à 1.8 1.8 à 1.9 1.9 à 2.05

Figure 6 : reconstitution tridimensionnelle de la cuvette au sommet de la séquence intermédiaire (ens.8), facteur d'exagération verticale, 1.5. Nord de chantier orienté coin supérieur gauche (plan J.-F. Buard).

carroyage métrique

alt. sous le zéro de chantier.

prof [m.]

0.78 à 1 1 à 1.2 1.2 à 1.4 1.4 à 1.6 1.6 à 1.8 1.8 à 1.9 1.9 à 2.05

Figure 7 : projection des zones de fouille sur le sommet de la séquence intermédiaire. En bleu secteurs périphériques, zone haute, en vert secteurs centraux, zone basse, en rouge secteurs dédiés à la séquence inférieure. Nord de chantier orienté coin supérieur gauche (plan J.-F. Buard).

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Figure 8 : nom et position des secteurs de fouille. En vert secteurs situés au centre du porche, en bleu secteurs périphériques, en rose secteurs dédiés à la fouille de la séquence inférieure (plan J.-F. Buard).

secteurs A93 A94 A95 A96 A97 A98 A99 A00 A01 A02 IL-10/12

NM-12/13 ST-18/19 NM-14 LN-15 OP14/15 OP-12/13 J-13/14 LP-16/17 JK-15 IK-16/17 PQ-23/24 ST-12/13 LO-20/21 ST-14/17 P-20/21 R-20

Tableau 1 : répartition des secteurs par campagne de fouille.

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secteurs surface Développement des séquences

en m2 inférieure int. supérieure

NM-12/13 4 Oui, développée. oui Non, détruit par les tranchées Tournier-Guillon.

IL-10/12 7,5 Partielle, base tranchées, un peu de mésolithique.

oui Non, détruit par les tranchées Tournier-Guillon.

ST-18/19 1,5 Partielle, traces d'Azilien. oui Non, très faible amplitude sédimentaire.

LN-15 3 Non, arrêt sur seq. int. oui Oui, développée, séquence complète.

OP14/15 4 Non, arrêt sur seq. int.. oui Oui, développée, séquence complète.

LP-16/17 10 Non, arrêt sur seq. int. oui Oui, assez développée, séquence complète, amplitude sédimentaire moins forte en OP-16/17.

NM-14 2 Oui, sur 30 cm. en M14, extension lors de la rectification de s12 et s13.

oui Partielle, Néolithique uniquement, romain et Âges des métaux sous l'emprise des fouilles Reymond.

OP-12/13 4 Non, arrêt sur seq. int. oui Faible, sous l'emprise des tranchées Tournier-Guillon.

Fort biseautage en direction du sud, lessivages importants.

J-13/14 2 Non, arrêt sur seq. int. oui Non, sous l'emprise des tranchées Tournier-Guillon.

JK-15 2 Non, arrêt sur seq. int. oui Faible, développée sur 1/4 de la surface, sous l'emprise des tranchées Tournier-Guillon.

IK-16/17 5 Non, arrêt sur seq. int. oui Oui, assez développée bande 16, partielle bande 17, front de tranchée flanc sud.

PQ-23/24 4 Non, arrêt sur seq. int. oui Très faible, Bronze final IIb-IIIa uniquement.

ST-12/13 4 Non, arrêt sur seq. int. oui Non, très faible amplitude sédimentaire, lessivages importants.

LO-20/21 5 Non, arrêt sur seq. int. oui Partielle, développée pour l'Âge du Bronze, forts biseautages ensuite contre le flanc nord.

ST-14/17 8 Non, arrêt sur seq. int. oui Oui, romain bien conservé, amplitude sédimentaire correcte pour les Âges des métaux, réduite pour le Néolithique, érosion importante au Néolithique final.

Biseautages des niveaux néolithiques contre les flancs sud, nord et est.

P-20/21 2 Non, arrêt sur seq. int. oui Non, forte altération, terrier, lessivage important, très faible amplitude sédimentaire.

R-20 1 Non, arrêt sur seq. int. oui Non, pas de sédimentation, lessivage important.

Tableau 2 : présentation des secteurs de fouille, tableau de synthèse. En rose, secteurs dédiés à la séquence inférieure. En vert, centre du porche, zone basse; en bleu, périphérie du porche, zone haute. En vert prononcé, secteurs déterminant dans l'établissement de la stratigraphie de la séquence supérieure.

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Figure 9 : position des stratigraphies. En gras les stratigraphies de référence A97.S6 (séquence supérieure) et A03.S13 (séquence inférieure, plan J.-F. Buard).

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4 - Présentation synthétique des ensembles stratigraphiques de la séquence supérieure

Ens. 0 : sommet de la séquence supérieure, dépôts récents, limons argileux hétérogènes humiques gris-brun sombre à brun jaunâtre, riches en graviers et gravillons, ainsi que les déblais des tranchées Tournier et des fouilles Reymond.

Figure 10 : ensemble 1.1

Ens. 1.1 : niveau d'occupation romaine (IIIe siècle) dont les vestiges se concentrent dans le secteur ST- 14/17, à l'ouest du porche, autour d'une légère cuvette pierreuse à matrice limono-charbonneuse noirâtre (St31). Deux foyers lui sont associés : F43 et F47. Ce niveau, bien identifiable à l'ouest du porche, fugace ailleurs, est composé de limons argileux gris à gris-brun foncé, noirâtres au contact de St31.

Ens. 1.2 : traces de fréquentation du premier l'Âge du Fer composé de limons gris-brun foncé à fins placages compacts légèrement jaunâtres. Cet ensemble est limité au centre du porche. Il est bien visible en OP-16/17 et mal identifié ailleurs. Il s'articule autour de deux foyers à plat (F17 et F41). A la base de l'ensemble 1.2, le matériel se mélange avec celui du de l'ensemble 1.3.

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.

Ensemble 1.1, époque romaine

Ensemble 1.2, HaC

Ensemble 1.3, Bronze final.

Figure 11 : ensembles 1.1, 1.2 et 1.3 éléments typologiques (dessin I. André).

(26)

Ens. 1.3 : niveau d'occupation du Bronze final IIb-IIIa, composé de limons argileux gris-brun foncé à graviers et gravillons jaunâtres au centre du porche et de limons brunâtres à l'ouest. Deux cuvettes pierreuses à remplissage limoneux-argileux gris foncé noirâtre (St27, St33) et un petit empierrement anthropique (E27) lui sont associés, tous situées dans le secteur LP-16/17, au centre du porche. Ce niveau hétérogène et peu structuré est daté par un échantillon situé à la base du dépôt (E27 - Dt9) : GrA-20648 (Ly-1843) : 2800 ±50 BP, 1020-860 av. J.-C. Le secteur PQ-23/24, qui se situe au nord du porche et dont l'amplitude sédimentaire se limite à l'ensemble 1.3, a livré une pièce attribuable au Bronze final IIb.

Ens. 2.1 : niveau d'occupation du Bronze moyen. Ce niveau est composé dans l'ensemble de limons brun-marron. Au centre du porche, en NP-15/17, il est brun-gris moyennement caillouteux au sommet, brun-marron moins caillouteux à la base. Le niveau est peu structuré. Le matériel est "brassé".

L'ensemble 2.1 a toutefois livré un gros empierrement anthropique (zone de rejet) situé contre la paroi est du porche (E10, secteur IK-16/17).

A l'ouest du porche, dans le secteur ST-14/17, la distinction entre les ensembles 1.3 et 2.1, tous deux composés de limons brunâtres, se fait sur la base du matériel archéologique. On y distingue pour l'ensemble 2.1 deux phases sédimentaires, avec, au sommet, des limons bruns indifférenciés (ens. 2.1) et à la base l'horizon défini par le foyer F11 (ens. 2.11). Le foyer F11 a fourni une date (Dt39) : Ly- 2768 : 3005±30 BP, 1370-1130 av. J.-C., date trop récente compte tenu de la position stratigraphique de F11 (base ens. 2.11) et du matériel.

Figure 12 : ensemble 2.1, Bronze moyen.

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Figure 13 : ensemble 1.3

Figure 14 : ensemble 2.1

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Ens. 2.2 : niveau d'occupation de la fin du Bronze ancien, composé au centre du porche de limons argileux brun-marron très riches en gravillons et peu caillouteux (ens. 2.21). Ce niveau est associé à deux foyers (F15 et F30). Indigent en matériel typologique, l'ensemble 2.21 est attribué à la fin du Bronze ancien sur la base de datages radiocarbones (Dt2) : OXA-5266: 3500 +- 60 BP, 2020-1770, et (Dt15) : GrA-21024 (Ly-1845) : 3540±35 BP, 1940-1770. Un troisième datage provenant du foyer F15 fourni une date beaucoup trop récente (Dt23) : GrA-21027 (Ly-1847) : 3150±40 BP, 1495-1395 av. J.-C. A l'ouest du porche, sur la base d'une datation C14, on rattache à l'ensemble 2.21 les horizons définis dans le secteur ST-14/17 par les foyers F13 et F40 (ens. 2.22). Les horizons F13-F40 sont sous- jacents à l'horizon F11 (ens. 2.11) et sont datés de la fin du Bronze ancien par un échantillon provenant du foyer F13 (Dt38) : Ly-2767 : 3450±30 BP, 1880-1690 av. J.-C.

Figure 15 : ensemble 2.2

Ens. 3.1 : niveau d'occupation de la seconde partie du Néolithique final (après 3000 av. J.C.). Ce niveau, riche en foyers, est composé de limons gris clair à invaginations brun jaunâtre épars, interprétés comme des fumiers brûlés de bergerie. Une analyse micromorphologique du sédiment a révélé une composition apparentée à celle des fumiers de caprinés, marquée par des sphérolithes, des coprolithes brûlés, des microcharbons et des phytolithes en paquets (échantillons A93.M2 et A93.M3;

Sordoillet 1994). Limité aux secteurs centraux et nord, l'ensemble 3.1 est localement stratifié en deux horizons, l'horizon F12sup-F31 (ens.3.11) et l'horizon F12inf-F18-F23 (ens.3.12). Indigent en matériel typologique, l'ensemble 3.1 est attribué au Néolithique final sur la base d'un datage radiocarbone du foyer F12sup (Dt17) : Ly-2240 (OXA) : 4130 ± 40, 2870-2620 av. J.-C. L'ensemble 3.1 s'étend légèrement dans le secteur LO-20-21 où il se biseaute dans le sens nord-sud (ens.3.13).

(29)

Figure 16 : ensemble 3.1

Figure 17 : ensemble 3.2-3.3

Ens. 3.2 : niveau d'occupation de la première partie du Néolithique final (avant 3000 av. J.C.) limité à la partie ouest du porche (secteur ST-14/17). Ce niveau, assez hétérogène, est sous-jacent à l'ensemble 2.22. Il se raccorde grosso modo à l'ensemble 3.3 (voir ci-dessous) sur la base du matériel et d'une datation C14 concordante (Dt25) GrA-20647 (Ly-1848) : 4530±60 BP, 3360-3100 av. J.-C. La frange ouest du secteur ST-14/17 a été érodée par des phénomènes de lessivage (érosion très nets en T16-17).

On a toute fois pu y mettre en évidence, en association avec le foyer F21, une zone de travail du silex.

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Ens. 3.3 : niveau d'occupation de la première partie du Néolithique final (avant 3000 av. J.C.). Ce niveau, riche en foyers, a la même extension l'ensemble 3.1. L'ensemble 3.3 est toutefois plus sombre, et plus caillouteux que l'ensemble 3.1. A l'est du porche, on observe une zone plus claire à invaginations jaunâtres particulièrement nettes. Ce sédiment est également interprété comme des fumiers brûlés de bergerie (F25, secteur IK-16/17 et portion est du secteur LP-16/17). Indigent en matériel typologique, ce niveau est attribué au début du Néolithique final sur la base d'une datation radiocarbone provenant de F25 (F25 -Dt26) Ly-2766 : 4670±35 BP, 3520-3370 av. J.-C. Dans le secteur OP-12/13, une fosse foyère (St10), dont le niveau d'ouverture a été arasé par les fouilles Reymond, est datée de la même période (St10 - Dt42) Ly-2770 : 4625±35 BP, 3500-3360 av. J.-C.

Ens. 4 : niveau d'occupation du Néolithique Moyen Bourguignon. Peu structuré, il est composé de limons argileux brun-gris à pierres de petites et moyennes tailles (5-15 cm.), localement brun jaunâtre.

Il se suit bien sur l'ensemble du site. Le matériel est cohérent mais très dispersé. Le niveau est daté avec un échantillon provenant du sommet de l'ensemble 4 (Dt20) GrA-20618 (Ly-1846) : 4950±60 BP, 3790 - 3650 av. J.-C.

Figure 18 : ensemble 4, NMB, éléments typologiques (dessin P.-J. Rey).

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Ens. 5 : niveau d'occupation du Chasséen. Au centre du porche, ce niveau est défini par un niveau pierreux assez dense (E16, ens.5) à matrice limono-argileuse gris-brun. Dans les secteurs périphériques, l'ensemble 5 se biseaute très fortement contre les flancs ouest et nord du porche.

L'ensemble 5 a livré plusieurs foyers bien conservés (F19, F24, St9. L'ensemble 5 a livré très peu de matériel. L'ensemble 5 est attribué au chasséen sur la base de la datation du foyer F24 (Dt40) Ly-2769 : 5110±35 BP, 3970-3810 av. J.-C.

Ens. 6 : anciennement rattaché à l'ensemble 5, l'ensemble 6 est actuellement interprété comme la phase terminale de l'occupation du Chasséen ancien à céramique de style Saint-Uze. L'ensemble 6 est bien défini au centre du porche par un épandage noirâtre charbonneux (F3) lié à une activité de combustion (F34). Il se perd dans les secteurs périphériques. Ce niveau est en cours de ré-évaluation.

Plusieurs remontages céramiques le lie à l'ensemble 7 sous-jacent.

Ens. 7 : niveau d'occupation complexe du Chasséen ancien à céramique de style Saint-Uze.

L'ensemble 7 est très structuré et bien conservé. Il est composé de plusieurs empierrements. Ces empierrements sont imposants et nombreux au centre du porche (E3, E18, E20, E23, E31), moins présents en périphérie ouest du porche (E28, E33). Ce niveau est subdivisé en deux (ens. 7.1 et 7.2), avec les horizons E3-E18-E20-F38 puis E23-E31-F48 au centre du porche, et les horizons F29-St50 puis E28-F35 dans le secteur St-14/17.

L'ensemble 7.1 est défini par trois gros empierrements jointifs (E3, E18, E20) à matrice de limons argileux gris à gris-brun sombre. Ces empierrements reposent soit sur des éléments de l'ensemble 7.2, soit directement sur l'ensemble 8. Dans l'ensemble 7.2 les empierrements sont moins étendus et le matériel moins dense que dans l'ensemble 7.1. L'ensemble 7.2 repose sur les sables grossiers jaunâtres à agrégats carbonatés de l'ensemble 8. Il est caractérisé par un fin niveau de limons sableux brun-gris jaunâtre à empierrements localisés (E23, E28, E31). A la base de l'ensemble 7.2 s'ouvrent une série de structures en creux et de ravines creusées dans le sommet de l'ensemble 8 (St22, St25, St34, St43, St44, St45, St48, St49). Ces structures sont remplies de pierres, de limons sableux brun-gris jaunâtre et d'un peu de matériel infiltré.

La séparation entre les ensembles 7.1 et 7.2 n'est évidente que dans la zones à empierrements denses au centre du porche et dans la portion du secteur ST-14/17concernée par les complexes F29-St50 / E28-F35. Ils se confondent en périphérie des gros empierrements, dans les zones faiblement structurées et contre les flancs du porche où les biseautages sont importants. La subdivision entre les ensembles 7.1 et 7.2 correspond davantage à une dynamique d'occupation qu'à deux niveaux sédimentaires. Cette impression est corroborée par l'absence de sédimentation entre les complexes F29-St50 / E28-F35 dans le secteur ST-14/17, entre E3 et E31 dans le secteur LN-15 ou encore entre E20 et E23 dans le secteur LP-16/17.

L'ensemble 7 a livré deux datations cohérentes avec le matériel. La première provient de l'empierrement E3 (Dt1) OXA-5265 : 5395±70 BP, 4340-4070 av. J.-C., la seconde du foyer F38 (Dt43) Ly-2771 : 5265±35 BP, 4230-3990 av. J.-C. Une troisième datation issue de la structure St50 fourni un résultat aberrant et doit être rejetée (Dt44 - Ly-2759 : 4320±30 BP, 3010-2890 av. J.-C).

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Figure 19 : ensemble 5

Figure 20 : ensemble 6

(33)

Figure 21 : ensemble 7.1

Figure 22 : ensemble 7.2

(34)

Figure 23 : ensemble 7, Saint-Uze, éléments typologiques (dessin P.-Y. Nicod et I. André).

Figure 24 : plan de répartition des principaux remontages céramiques de l'ensemble 7 (interface 7.1/7.2).

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Figure 25 : datation des ensembles stratigraphiques de la séquence supérieure, calibration suivant la courbe atmosphérique intcal04.14c (Reimer et al 2004). Seules les datations jugées fiables sont représentées.

Dates rejetées : Ens. 2.1 (Bronze moyen) - Dt39 / Ly-2768 : 3005±30 BP, 1370-1130 av. J.-C. Ens. 2.21 (Bronze ancien) - Dt23 / GrA-21027 (Ly-1847) : 3150±40 BP, 1495-1395 av. J.-C. Ens.7 (Chasséen ancien) - Dt44 / Ly-

2759 : 4320±30 BP, 3010-2890 av. J.-C. (Illustration J.-F. Buard d'après le programme OxCal 4, http://c14.arch.ox.ac.uk/oxcal/OxCalPlot.html).

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Phases d’occupation Eléments clefs

Séquence supérieure : Fouille extensive du porche, niveaux du Néolithique à l'époque romaine.

Ens. 1.1 : époque romaine Niveau structuré de faible importance, quelques foyers (F43, F47), concentration de restes au contact de St31 (secteur ST-14/17). Matériel cohérent et varié (verre, fer, sigillée du IIIème siècle). Non daté.

Ens. 1.2 : 1er Âge du Fer Traces de fréquentation du Hallstatt D, peu de matériel, quelques foyers (F17, F41). Non daté.

Ens. 1.3 : Bronze final IIb-IIIa Niveau peu structuré, Séries de fréquentations réparties sur l'ensemble des phases IIb et IIIa du Bronze final, pas de stratification interne ni d'organisation spatiale évidente. Restes humains épars, céramique relativement abondante, fragments de tôle et bouton en bronze. Daté 1000- 850 av. J.-C. (E27 - Dt9).

Ens. 2.1 : Bronze moyen Niveau peu structuré, avec zone foyère à l'ouest du porche (F11) et un gros empierrement anthropique à l'est (E10, zone de rejet). Céramique relativement abondante, poignard et anneaux en bronze. Daté 1500-1300 av. J.C. (Dt39, date trop récente, nouvelle datation en cours).

Ens. 2.2 : Bronze ancien Foyers nombreux (F13, F15, F30, F40, F44 et F45), très peu de matériel. Daté 2000-1700 av. J.C. (Dt2, Dt15, Dt38).

Ens. 3.1 Néolithique final sup. Niveau à fumiers de bergerie au centre du porche, structure de combustion complexe (F12-F31-F42). Peu de matériel. Daté 2850-3100 av. J.C. (Dt17).

Ens. 3.2-3.3 : Néolithique final inf. Zone à fumiers de bergerie localisés à l'est du porche (F25), zone foyère (F14, F16, F32) et fosses foyères (St10, St47). Peu de matériel, zone de travail du silex à l'ouest du porche (ens.3.2). ens. 3.2 daté 3350-3100 (Dt25), ens. 3.3 daté 3500-3350 av. J.C. (Dt26, Dt42).

Ens. 4 : Néolithique Moyen Bourguignon

Niveau peu structuré, matériel relativement abondant, galets assez nombreux.

Daté 3800-3650 av. J.C. (Dt20).

Ens. 5 : Chasséen moyen indifférencié

Niveau pierreux à foyers (E16, F19, F24), pauvre en matériel (fragmentation importante), galets assez nombreux. Daté 4000-3800 av. J.C. (Dt40).

Ens. 6 et 7: Chasséen ancien / Saint- Uze

Niveau complexe et stratifié. Ens.6 : phase terminale de l'occupation à céramiques de style Saint-Uze. En cours de ré-évaluation. Foyers et nappe charbonneuse (F3-F34). Matériel en connexion avec l'ensemble 7. Ens.7 : Empierrements denses à foyers au centre du porche (E3, E18, E20, E23, E31, F27, St6), concentration de matériel base E3. Zones foyères périphériques, F29-St50 / F35 à l'ouest et F37-F38 à l'est avec zone de piétinement. Matériel fragmenté, quelques remontages de céramiques de style Saint-Uze, riche en galets, pauvre en silex. Daté 4300-4000 av. J.C. (Ens.7, Dt1, Dt43).

Ens. 8 : Atlantique ancien Substrat séquence supérieure, dépôt carbonaté jaunâtre stérile. Sommet en cuvette. Fortement raviné (St22, St25, St34, St43, St44, St45, St48, St49). Non daté.

Dt : datation C14, E : empierrement, F : foyer, St : structure

Tableau 3 : éléments clef des séquences supérieure et intermédiaire (ens.8).

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Figure 26: la stratigraphie de référence A97.S6, interprétation 2006 (LP-15/ LP-16, dessin J.-F. Buard).

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5 - Présentation synthétique des ensembles stratigraphiques de la séquence inférieure

Ens.9 : niveaux d'occupation du mésolithique. Ces niveaux sont composés de cailloutis et graviers cryoclastiques lessivés, souvent concrétionnés dans lesquels on distingue deux ensembles. Le plus récent se limite au secteur IL-10/12 (ens.9.1). Mal conservée et très pauvre en matériel, il a livré quelques lambeaux de foyers (F1, F2 et F39). Le suivant se limite au secteur NM-12/13 (ens.9.2). Cet ensemble est défini par un horizon de matériel situé à la base du cailloutis lessivé et par une masse de limons sableux gris cendreux limitée à la frange sud du secteur. Une datation a été effectuée sur un os provenant de la masse grise cendreuse, (Dt4) : GrA-20642 (Ly-1841) : 10010±70 BP), 9750-9370 av.

J.-C. Cette datation nous permet d'attribuer la base de l'ensemble 9 au Préboréal (probablement Mésolithique ancien).

Figure 27 : ensemble 9

Ens.10 à 12 : niveaux stratifiés d'occupation du magdalénien supérieur dans lesquels on distingue trois ensembles. Au sommet, l'ensemble 10 est défini par d'importantes accumulations de résidus de combustions noirâtres (ens.10.1-St14 et ens.10.2-St23).

Ces éléments reposent soit sur un cailloutage dense (E34-35, ens.11.1), soit sur des limons sableux brun jaunâtre à taches grisâtres, riches en cailloutis et graviers (ens.11.2). On observe dans l'ensemble 11 de nombreuses infiltrations des sédiments noirâtres charbonneux de l'ensemble 10. La base des ensembles 10-12 est formée par un niveau de sable grossier jaunâtre (ens.12).

Les datations effectuées aux sommets et à la base des ensembles 10-12 sont homogènes. Elles permettent de situer cette phase d'occupation au Bölling, vers 12650-12150 av. J.-C. (ens.10 : Dt5 et Dt10, ens.12 : Dt27. Dt5 : GrA-20650 : 12350±70 BP, 12540-12160 av. J.-C. Dt10 : GrA-21023 : 12340±60 BP, 12490-12150 av. J.-C. Dt27 : GrA-21028 : 12390±60 BP, 12640 -12230 av. J.-C.).

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Figure 28 : ensembles 10-12

Figure 29 : la structure de combustion St46 (Ens.13, dessin R. Rocca, plan J.-F. Buard).

Ens.13 : niveau d'occupation du Magdalénien supérieure. Le sommet de l'ensemble 13 est légèrement érodé (ens.13.0). Le corps de ce niveau est très bien conservé, organisé et riche en matériel. Il est défini par un structure de combustion (St46, ens.13.2) contenant des milliers de fragments d'os concassés et brûlés associée à une zone de débitage du silex et par un cailloutage périphérique pris

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dans une matrice limono-sableuse jaunâtre (ens.13.1). Les études menées sur la technologie du matériel lithique (G. Bereiziat) et sur la faune (J.-C. Castel) témoignent toutes deux en faveur d’une grande homogénéité entre les ensembles 10-12 et 13.

Phases d’occupation Eléments clefs

Séquence inférieure : Fouille limitée à l'avant du porche, sondage prospectif NM-12/13 (4.m2).

Ens. 9 : Mésolithique moyen / ancien

Niveaux très altérés de faible importance, quelques lambeaux de foyers (F1, F2, F39). Matériel très rare. Daté 9750-9350 av. J.-C.. (Dt4).

Ens. 10 à 12 : Magdalénien supérieur

Niveaux complexes et stratifiés, altéré au sommet (horizon St14) mieux conservé ensuite (horizon St23) bien que partiellement concrétionné. Daté 12650-12150 av. J.-C. (Ens.10 : Dt5, Dt10, Ens.12 : Dt27).

Ens. 13 : Magdalénien supérieur Surface d'érosion au sommet, si non niveau très bien conservé et en place.

Occupation riche en matériel (faune et silex), organisée autour de la structure de combustion St46 avec taille du silex. Dans St46 des dizaines milliers de fragments d'os concassés et brûlés. Datation en cours.

différences sédimentaires mais homogénéité des restes anthropiques entre les ensembles 10 à 13

Dt : datation C14, E : empierrement, F : foyer, St : structure

Tableau 4 : séquence inférieure, éléments clef; niveaux mésolithiques, épipaléolithiques et paléolithiques supérieurs.

Figure 30 : datation des ensembles de la séquence inférieure. Calibration suivant la courbe atmosphérique intcal04.14c, Reimer et al 2004 (illustration J.-F. Buard d'après le programme OxCal 4, http://c14.arch.ox.ac.uk/oxcal/OxCalPlot.html).

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Figure 31 : la stratigraphie de référence pour la séquence inférieure A03.S13 (Dessin I. Andre).

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