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Pour le chêne, à Rambouillet : Coléoptères & Mycètes

Implications for conservation and forest management

IV. Compléments de résultats

2. Le projet REGIX

3.2. Pour le chêne, à Rambouillet : Coléoptères & Mycètes

3.2.1. Pour les coléoptères

Cette deuxième partie portant sur de la chênaie de plaine (Rambouillet), a également été réalisée en 2006-2007, sur la même base de protocole que celui réalisé sur le pin maritime. Ainsi 66 nasses ont été récoltées (Tableau 11).

(1) des regroupements ont été opérés sur la base des analyses multivariées.

(2) RS : Richesse Spécifique totale du sous-jeu de données grumes et branches au sol, (3) espèces n'ayant été observées que dans la modalité considérée; les singletons et les doubletons ne sont pas pris en compte.

(4) proportion de l'abondance des groupes dominants (xy2 : xylophages secondaires, sapro : saproxylophages).

Tableau 10 :Résumé des effets du diamètre et du stade de décomposition des pièces de bois

Tableau 11 : Plan d’échantillonnage avec le nombre de pièges à émergence par catégorie. Décomposition Diamètre D1 D2 D3 Total G 4 8 / 12 M 5 7 8 20 P 5 7 7 19 TP 5 3 7 15 Total 19 25 22 66

Dans cette étude, pour l'effet du stade de décomposition, la richesse cumulée et la contribution à la richesse totale en coléoptères étaient plus importantes dans les stades de décomposition intermédiaires (Tableau 12). D'autre part, l'abondance et la richesse moyenne des espèces rares de coléoptères ont été équivalentes dans les différents stades de dégradation. Le stade de dégradation D1 a comporté un grand nombre d’espèces indicatrices.

La diversité fonctionnelle (indice de Shannon fondé sur l’abondance des groupes trophiques) a été plus importante dans les stades D2 et D3. Ces derniers étant moins dominés par le groupe des xylophages secondaires que les stades D1.

Concernant le diamètre des pièces de bois, la richesse cumulée et la contribution à la richesse totale sont ici plus importantes pour les gros diamètres. Ces mêmes pièces présentent un grand nombre d'espèces indicatrices et une forte proportion d'espèces spécialistes (Tableau 12).

Tableau 12 : Statistiques générales : (i) nombre d’espèces indicatrices IndVal sur la typologie du plan factoriel (diamètre et décomposition), (ii) proportion d’espèces spécialistes, i.e. observées seulement dans cette modalité (hors singletons et doubletons), (iii) richesse cumulée interpolée à effort minimal standard (basé sur le nombre d’échantillons).

En termes de composition des assemblages les grosses pièces ont été significativement différentes des petites et des très petites. Cependant, les grosses pièces n’ont pas abrité davantage d'espèces rares (abondance ou richesse) que les petites et moyennes pièces. Seulement 20 à 25 % des espèces de coléoptères se sont retrouvées dans les très petites pièces (<5 cm) et l'abondance et la richesse des espèces rares y ont été plus faibles que dans les autres classes de diamètre. Les assemblages sont également distincts entre les stades de décomposition.

3.2.2. Pour les Mycètes

L’échantillonnage des mycètes a été réalisé sur la Forêt de Rambouillet durant 4 tournées (de juin à octobre) en 2007. Il a consisté en un inventaire, principalement des basidiomycètes (notamment Aphyllophoromycetidae, champignons lignicoles résupinés ou porés), sur tout substrat ligneux de diamètre > 5 cm, dans un rayon de

placette de 20m (1250 m2).

Les échantillons ont été déterminés par Moreau et al. (université de Lille 2, SMF), et

15-20 % l’ont été

in situ

. Les données ont été traitées dans le cadre de cette thèse,

avec une comparaison de moyenne grâce à des modèles linéaires généralisés en Variables Contribution à la richesse spécifique (%) Nb. d'espèces indicatrices % d'espèces spécialistes RS cumulée Décomposition D1 53.3 16 2.5 149.2a D2 79 8 12.6 192.5b D3 44.7 3 2 130a Diamètre TP 24.4 3 9.1 53.5c P 47.6 5 2.2 90.8b M 52 7 1 101.5b G 61.8 33 16.8 150a

Négative Binomiale (glm.nb), des courbes de raréfaction réalisées sous EstimatesS, et des tests de dissimilarité par PERMANOVA.

Tableau 13 : Résultats des modèles linéaires généralisés (glm) en Négative Binomiale, sur

l’abondance et la richesse en mycètes en fonction du plan factoriel (Essence, Diamètre et Décomposition). Des lettres distinctes ont été attribuées lorsque la richesse ou l’abondance moyenne a été significativement différente entre les modalités de chacune des variables.

On peut voir dans le tableau 13, qu’il y a un effet décomposition aussi bien sur l’abondance que sur la richesse, qui est significativement plus élevée dans le chêne que dans le charme. A l’inverse, nous n’observons pas d’effet diamètre.

Concernant la décomposition, on peut voir que la richesse et l’abondance en champignons lignicoles est la plus forte statistiquement dans les stades très dégradés, caractérisés ici par la catégorie « pourris » (D3) (Tableau 13).

Tableau 14 : Comparaison, de la richesse spécifique cumulée (RScum) entre les essences,

entre les classes de diamètre et entre les stades de décomposition. Interpolée à l'effort minimal standard, basé sur le nombre d'échantillons. Les richesses spécifiques ont été considérées comme différentes, est donc affectées de deux lettres distinctes, en l'absence de chevauchement de leurs intervalles de confiance à 95%.

Variables Richesse moyenne Standard error Abondance moyenne Standard error

Essence Chêne 7,82 5,91 a 8,89 3,59 a Charme 2,96 0,62 b 3,39 0,95 b Diamètre Classe 5 4,82 1,40 a 5,39 1,63 a Classe 10 5,93 1,16 a 6,39 1,31 a Décomposition Cortiqué 1,93 0,56 a 2,25 0,67 ab Décortiqué 3,07 1,28 ab 3,39 1,48 ab Pourri 4,89 2,00 b 5,25 2,24 b Sec 1,39 0,62 a 1,43 0,66 a Richesse Abondance Variables RScum Essence Chêne 108 96 - 120 a Charme 54 43 - 65 b Diamètre Classe 5 75 64 - 86 a Classe 10 90 76 - 103 a Décomposition Cortiqué 36 28 - 44 a Décortiqué 42 34 - 51 a Pourri 60 52 - 69 b Sec 29 21 - 36 a IC 95%

En termes de richesse spécifique, on peut voir que la richesse sur les pièces de bois mort de chêne est significativement supérieure à celle des pièces de charme. Le diamètre quant à lui n'est pas significatif, même si la classe 10 présente une richesse cumulée de mycètes supérieure à la classe 5, il y a chevauchement des intervalles de confiance. Concernant les stades de décomposition, il semble se dégager les stades dégradés : le stade pourri étant significativement différent des autres (Tableau 14). La composition des mycètes sur les différents types de bois a été testée par PERMANOVA.

Ce test a permis de mettre en évidence des assemblages distincts entre le chêne et le charme (p< 0,05 ; 36 espèces communes), mais également entre les diamètres (p<0,05 ; 42 espèces communes). Pour le stade de décomposition il y a uniquement une différence d’assemblage entre le stade pourri et le stade cortiqué (p< 0,05 ; 23 espèces communes).