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4-La cellule de Ain El Bey : Cheville ouvrière de la ville

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Source : DUC 2007

VI- 4-La cellule de Ain El Bey : Cheville ouvrière de la ville

La cellule de Ain El Bey est la cheville ouvrière dans la fabrication de la ville, cet organe de coordination et de suivi des chantiers de réalisation de logements, d’infrastructures et d’équipements publics et de gestion de l’espace public a été créer dans le but de palier a l’absence de l’organisme ville nouvelle.

Les membres de la cellule se réunissaient chaque Samedi pour faire la revue de l’ensemble des avancements des travaux tous secteurs confondus, chaque membre devait évoquer les difficultés rencontrées sur site par son équipe, les concertations des uns et des autres aboutissaient aux solutions à donner, quand les plans existent, les modifications nécessaires sont décidées sur place, sinon des sorties sur site devenaient nécessaires, les orientations pour les corrections à apporter aux chefs de chantier sont données sur place, elles seront reportées ultérieurement sur les plans .( cnf, PV de réunion en annexe )

Aussi les représentants de chaque organisme en relation avec leur responsable hiérarchique au niveau des directions modifient assez souvent le programme de réalisation et les délais d’intervention pour se conformer aux échéances des uns et des autres, ces échéances sont arrêtées par la cellule selon les priorités de passage ou la nature des travaux même. Ainsi lors de la réalisation d’un boulevard, la DTP réalise les terrassements de masse et la couche de fondation, la cote de référence ainsi obtenue permet à la DHW de confectionner les avaloirs et la pose des buses du réseau d’assainissement dont elle a la charge, une fois le réseau achevé, la DTP revient pour faire la couche de base et la couche de roulement (chaussée), les trottoirs sont laissés sans finition pour permettre le passage des câbles électriques de la SONELGAZ et les canalisations de l’amenée de l’eau potable de la DHW.

Des opérations similaires entre plusieurs acteurs se font en coordination, nécessitées par la nature des travaux engagés en simultané, ex : la finition des logements et la viabilisation du site, le branchement des bâtiments et équipement en énergie électrique et la viabilisation et aménagement de l’espace extérieur.

Toutes les décisions prises ainsi que les orientations données aux uns et aux autres par le chef de cellule sont sanctionnées sur un PV lequel est transmis à toutes les directions pour information et prise en charge des nouvelles données de terrain.

Certains imprévus ou problèmes dépassant les prérogatives des membres de la cellule sont soulevés au niveau hiérarchique, le Wali premier responsable de la wilaya réuni assez souvent ses directeurs de l’exécutif et suite aux PV de la cellule, des décisions sont prises et des suites sont données par instruction conformément aux doléances des cadres et techniciens de terrains.

L’autre mission de la cellule était la prise en charge des doléances des citoyens, ainsi les bureaux des membres accueillent en plus des entreprises et leurs paperasserie administrative (attachement, situation et payement) des travaux, les habitants qui viennent réclamer des malfaçons constatés dans la construction ou les défaillances constatées sur les réseaux (un regard d’assainissement obstrué , une conduite cassée etc.…..) ;en attendant l’installation des services de gestion de la ville, la cellule assurât la mission pendant plus de deux années.

Malheureusement pour la ville, cette cellule s’est arrêtée de fonctionner, pour des considérations administratives (chevauchement des prérogatives) et l’absence d’un cadre institutionnel dans lequel pouvait êtres définis les responsabilités de chacun.

Photo n° 34 : Les résultats de la non maîtrise de l ’urbanisme souterrain et du manque du savoir faire : des cités chantiers même achevées

CONCLUSION :

Si les premières impressions face à la ville nouvelle Ali Mendjeli sont négatives, c’est que quelque part les occasions de faire de l’architecture a été ratés, ainsi que celle de concevoir les espaces publics.

En effet l’aspect déconcertant de son paysage n’a obéit qu’a une logique quantitative.

La ville a été faite par une quantité de logements sociaux d’abord, le reste a suivi et suivra.

La ville nouvelle à été construite dans des conditions particulières ; l’absence de cadre institutionnel approprié (n’étant pas reconnue comme ville nouvelle) la privée de fonds réduisant les capacités d’agir des différents acteurs qui usant de budgets sectoriels et de méthodes de mise en œuvre et d’une gestion semblables à celles d’espaces d’extension ( ZHUN ) dans la périphérie de la ville.

Les acteurs de la fabrication de la ville nouvelle ne sont pas les seuls responsables des ratages ressentis et perçus.

Par les programme qu’ils déterminent, par le choix des maîtres d’œuvre, par la maîtrise d’ouvrage dont ils ont la tache, ils ont obéit a la logique de la quantité imposée par les politique, le résultat est l’appauvrissement de l’architecture et de l’espace urbain.

Les viabilités sont les résultats de maîtres d’ouvrage qui ne sont pas habitués a intervenir dans un site urbain nouveau et vierge, ils se sont de tout temps comporter comme s’il s’agissait de terrain vierge ou seule le cadre de référence sur laquelle ils réalisent leurs réseaux et le terrain naturel.

Usant des mêmes cahiers de charge et des même méthodes de travail comme s’il devaient transporter l’énergie (électricité ou gaz pour SONELGAZ), (eau et assainissement pour la DHW) d’un site a un autre a travers champs, la maîtrise de l’urbanisme souterrain reste le point noir dans la réalisation des quartiers de nos cités,

cela se ressent par le malaise vécu par les habitants ou les réparation des fuites et le retapage des chaussées font partie du quotidien.

Ce Constat de la non évolution est la conséquence de la non mise à niveau des acteurs et de leurs actions par rapport à un fait nouveau qui est la réalisation d’un ensemble urbain nouveaux.

En effet, l’exemple de l’OPGI qui est sur son 17 millième unités de logement continue à produire le même type logement que le tout premier de l’UV06, les écoles et autres équipements subissent le même sort.

L’utilisation de cahiers des charges type, est la cause principale de la reproduction de l’espace et du cadre bâti dans la conception et la réalisation de nos entités urbaines

Des investissements énormes ont été fait pour la réalisation de la ville, sans se soucier de la formation de ceux qui sont en train de faire cette ville, la mise a niveau des cadres les uns par rapport aux autres, la qualification des ouvriers, des entreprises de réalisation, la création de nouveaux métiers, l’émergence des compétences et du savoir faire par le capital expérience au niveau du plus grand chantier en cours en Algérie ne se fait pas.

La ville parait comme un chantier éternel malgré l’achèvement des quartiers N° 01 et 02.

Photos n° 35 : La maîtrise du terrain en coordonnée s ( x ; y ; z ) permet d’obtenir la qualité de l’espace urbain ( a gauche : chantier à Ali Mendjeli ; à droite un chantier à Cergy

CHAPITRE VII

ETUDE PROSPECTIVE

ET PROJETS DE VILLE

INTRODUCTION

La ville nouvelle continue à se construire, s’arrêter un moment pour faire un état des lieux est nécessaire, il permettra de revenir sur ce qui n’a pas été fait dans l’achèvement de projets, dans les viabilités et en aménagement des espaces extérieurs. La ville habitée est appropriée par ses habitants qui deviennent ici , les acteurs de l’après réalisation, ils doivent la prendre en charge, en s’associant aux autorités de gestion Ils sont appelés a corriger les malfaçons , achever ce qui reste a faire et entretenir leur cadre de vie pour en faire un lieu ou il fait bon de vivre.

Cette ville a besoin d’être bien terminée, elle le sera par la prise en charge de son centre ; le boulevard principal : lieu de convergence des réseaux de communication, il est appelé à devenir un bassin de vie.

La ville nouvelle, création ex Nihilo, sans fonction bien nette hormis l’habitat, devra conquérir un rôle qui lui permettra de se faire une identité d’abord, de se positionner comme élément important dans la structure urbaine du grand Constantine.